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Révolution par des minorités ou par les masses ? + Avis sur le NPA

Discussion dans 'Activisme, théories et révolution sociale' créé par StickySnake, 31 Janvier 2014.

  1. KickTick
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  2. extrême-gauche, révolutionnaire
    "Votez pour n'importe quoi, du moment que ce n'est pas le FN" :mdr:
     
  3. Zéphyr
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    Zéphyr mentalement instable Comité auto-gestion Membre actif

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    Peut-être, l'avant-gardisme propose en avance mais n'impose pas forcément.
    Peut-être se vouer à rendre de plus en plus rare la notion de pouvoir au sein de chaqun enfermerai les individus (pour trancher sur le mot totalitarisme, si ca te va) car ca les empêcherai de penser et d'exercer le pouvoir si ils le désirent. Ce serait "pénétrer" dans chacuns.
    Peut-être est-ce un mal nécessaire à la vie communautaire libertaire: ne rien imposer aux autres. On en revient à butter sur le fameux paradoxe: "il est interdit d'interdire".

    Il est difficile de montrer des conditions d'existence plus "saine" dans la misère et en étant constamment réprimé dans son processus de démarquation vis à vis des structures déjà existantes. Mais, je crois aussi que c'est quand même là tout le combat.
    Pour ce qui est du vide décisionnel, il ne doit pas avoir lieu. Si par définition, il y a un vide décisionnel, les parti s'en emparent. C'est ce qui fait leur unique force à ce moment là. Si les gens attendent une décision, alors le parti sera là pour proposer, encadrer. Au contraire, si ils décident d'eux même, le parti pourra proposer ce qu'il veut, celà se heurtera directement aux décisions qu'auront déjà prises les gens et le parti n'aura que peu d'impact.

    C'est évident. Si il n'y avait pas cette inégalité on aurait que peu de raison de penser en terme de révolution (qui nous jetterai dans l'inconnu). On aurait juste à se lancer dans un réformisme pour faire pencher la balance. D'où la neccessité de se libérer tout autant que de créer.

    Ya mein komandan't dichipliine. :ecouteurs:

    Entièrement d'accord sur ca.
     
  4. Zéphyr
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    Zéphyr mentalement instable Comité auto-gestion Membre actif

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    J'ai pas compris les liens entre "dictature du prolétariat" ==> "l'état censé se péter la geule" ==> dominations sous divers aspect

    La commune, le centre social, sont des structures qui doivent être choisies par les individus. Sinon, là ca enferme dans des structures bien définies (même si elles peuvent sembler bonnes).

    A toi de le ressentir.
    Mais... pas Mélanchouille, pitiée... :ecouteurs:
     
  5. KickTick
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    KickTick Membre du forum

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  6. extrême-gauche, révolutionnaire
    Bah rien, c'est juste que la dictature du prolétariat doit mener à la fin de l'Etat, je crois, en partant de la théorie qu'il n'y à absoluement aucune contradiction dans la thèse marxiste.

    Sinon, pour la commune, c'est justement une organisation sociale qui n'est pas imposée, en gros ça peut être n'importe quoi de choisi, en tout cas c'est par ça que j'entend "commune" (et la dessus le livre des gens de tarnac m'avait bien botté).
     
  7. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  8. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    J'appelle ça libre-association, je trouve ça plus explicite que "commune" qui fait penser à quelque chose de limité dans l'espace.

    Zéphyr, tu dis que l'avant-gardisme propose mais n'impose pas, je ne suis pas tout à fait d'accord. L'avant-gardisme, dans le sens où je l'entends, c'est partir du présupposé que tu es face à des masses inconscientes et que tu dois les éduquer. Alors même si tu prônes l'horizontalité dans la parole, dans les actes cette vision des choses ressortira constamment.
    Je prendrai l'exemple du mouvement étudiant puisque j'y assiste. Lors des AG (assemblées générales) ils font voter les décisions par tous ceux qui participent à l'AG, c'est critiquable mais c'est l'application pratique de la démocratie directe où le "peuple" prend les décisions qui le concerne au final. Sauf qu'au cours de l'AG ce sont à peu près toujours les mêmes qui parlent :) il y en a qui s'expriment à chaque AG alors que les "étudiants lambdas" s'expriment généralement au plus une seule fois toutes AG comprises), les mêmes idées sous-jacentes qui reviennent (légalisme, lutte contre la LRU, lutte étudiante uniquement (malgré les quelques ouvertures qui se font parfois), importance de la "crédibilité" et de l'image du mouvement...). Dans la composition même de l'AG t'as une tribune monopolisée par les "leaders". On peut critiquer le manque de "volontarisme" des étudiants, mais on ne peut pas ignorer que ces "leaders" en jouent voir même qu'ils en sont à l'origine. Ils se connaissent généralement entre eux, ils ont une prédisposition à prendre des décisions (le principe de l'assemblée générale ne s'impose pas de lui-même, ce sont eux qui sont arrivés et qui ont décrété que c'est l'instance orthodoxe pour la prise de décision). Face à des étudiants qui n'avaient probablement jamais participé à un mouvement social, qui ne se connaissaient pas, ils se plaçaient implicitement comme connaisseurs. Bref, même si c'est pas explicite, ils imposent une logique de lutte et les décisions qui sont prises la suivent donc indirectement ils influencent vachement ces décisions.
    Un exemple tout bête, un vote est fait sur est-ce-qu'il faut envoyé une délégation de trois étudiants discuter avec le président de l'université, la majorité vote pour, un gars de la FSE prend le micro et dit "on va vous expliquer pourquoi on est contre..." il fait un petit discours puis on refait le vote, la quasi-totalité vote contre.

    Et j'ai parlé à quelques autres personnes qui suivent la lutte sans prendre de décision, et sans les débattre (comme moi elles doivent être assez timide), ben elles n'aiment pas la forme qu'a le mouvement, elles ressentent ce problème d'avant-gardisme (bon mon échantillon doit se composer d'une demi-douzaine de personne mais quand même !). Parce que c'est un problème aussi, le slogan des idéalistes c'est "la fin justifie les moyens". Peu importe la façon dont se fait la lutte tant qu'on lutte pour l'abrogation de la loi de responsabilisation des universités. Du coup on te fait bien sentir que les débats sur la morphologie de la lutte sont une perte de temps.

    Donc voilà, j'en profite pour balancer un peu :p (ça pourrait durer des heures) et puis comme y en a qui participent à la lutte lycéenne apparemment peut-être qu'ils peuvent se sentir concernés. Enfin, pour moi l'avant-gardisme et la tendance à se raccrocher aux façons de faire qu'on connait est le plus gros risque de la lutte.
    Quant aux décisions, je dirais qu'il faut apprendre à les prendre pour soi et pas pour les autres. Je pense que c'est la clé de l'indépendance :thumbsup:.
    "Il est interdit d'interdire." Oui, mais comme je te dis, je suis individualiste, ma pensée n'a aucune vocation à l'universalisme (je suis sûr d'avoir déjà écrit ça mot pour mot ^^" mais j'trouve que ça sonne bien)... Puis ce n'est pas très contraignant de ne pas commander, c'est même probablement plus reposant. Celui qui commande dépend de celui qui obéit non ?

    Tu penses que c'est plus dur dans la misère que dans le luxe ?
    On est tous le pauvre de quelqu'un.

    J'ai laissé tombé le marxisme. Il y a beaucoup trop de courants qui s'en réclament pour pouvoir dire ce qu'il est ou ce qu'il n'est pas. Ils lisent tous ses analyses mais arrivent à des conclusions complètement opposées (par exemple entre l'autonomie prolétarienne et le marxisme-léninisme).
    Et comme je n'ai pas la foi de m'attaquer à toute sa bibliographie je dis que les classes sociales c'est intéressant mais ça reste une vision réductrice de la réalité (un "idéal-type" pour plagier un autre des précurseurs de la sociologie ><).

    Je parle trop.
     
  9. KickTick
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    KickTick Membre du forum

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  10. extrême-gauche, révolutionnaire
    Non pour le coup c'est très intéressant
     
  11. Zéphyr
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    Zéphyr mentalement instable Comité auto-gestion Membre actif

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    Ce que tu dis sur les AG et les mouvements étudiants se retrouve aussi dans le syndicalisme, chez les indigné(es) et tant d'autres luttes.
    C'est le piège même qui périt le mouvement à la source. On cherche à créer de nouvelles structures et on repproduit celles qui ont été précédement crée.
    La démocratie directe n'est pas si mauvaise bien qu'elle ai vraisemblablement des failles pour bien des raisons. Le débat y est mené comme une partition: il y a bien un chef d'ochestre qui donne la parole aux gens qui se "désignent" (et non qui sont saisis par le débat, là, ne parlent que ceux qui le sentent, c'est à dire ceux qui baignent dans le mouvement et prennent plaisir a éduquer la masse sans un réel dialogue.)

    Rien de vaut la discution d'égal à égal. Combien d'AG et de réunions se soldent par de long silences contemplateurs entre les différents organes des groupes. Libérons la parole, et pour-ce n'attendons pas qu'un pourri d'avant-gardiste nous la donne. Et comme dans toute lutte, il ne s'agit pas d'avoir le pouvoir (le micro, l'assemblée aux oreilles tendues vers sois). Il s'agit de recréer des structures autres pour pouvoir débattre et prendre des décisions. Dans le cadre de la FAC par exemple, il peut-être intéressant de se regrouper par unité d'enseignement ou par matière pour éviter les amphi bondés et les mascarades démocratiques. Les groupes pourraient au final être fédérés de manière indépendante des syndicat et des réunions de masse. Il s'agirait de personnes constituant des groupes informels et s'entendant bien, pouvant libérer la parole entre eux, et discuter sur un pied d'égalité, sans préjugés ni démagogie pour agoraphiles.
    Ces petit groupes peuvent se fédérer pour agir, pour discuter, pour créer.

    Il y a de quoi réunir pour préparer des débat qui vous semblerait plus juste. Mais pour ca il faut beaucoup d'organisation. Mais si celà semble légitime aux yeux des autres, ca peut devenir interessant.

    Tenter de réformer la prise de parole c'est compliqué. Il y en a qui se complaisent à lécher le micro et ca va pas leur plaire, ils vont sentir toute leur vie de super-révolutionnaire s'effondrer si t'est pas d'accord. Il faut tout recréer.
    Ok, je pige mieux du coup.

    Ca sonne aussi bien que la porte d'un refuge idéologique claquée au nez de sans domiciles de la pensée. (en periode de chaos intellectuel)
    Entièrement d'accord

    Oui, enfin c'est facile de dire ca... Je dis juste que quand on est vraiment opréssé c'est justement quand il devient difficile de se relever. Montrer des conditions d'existence plus "saine" devient très compliqué quand la répression arrive. L'existence plus saine dans une marre de sang, condamné à des manques de moyens, de vivres, à galérer pour des projets qu'il serait facile de faire en entreprise. Bref, le "sain" c'est celui qui est sur son fauteuil propre aux yeux des gens.
    Et oui, ca donne pas trop envie quand ya que 3-4 pauvres types qui nages presques seuls à contre-courant dans la merde alors que d'autres se la coulent douce et construisent des building. La crasse, la fatigue, le stress et en face le sourrire, la neteté et la bonne santée. Si on joue au publicitaires avec les critères babyloniens c'est mort. Mais si on joue sur la richesse morale avant les autres, alors peut-être...
     
  12. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  13. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Je pense qu'il y a un problème dans les finalités du mouvement. C'est-à-dire qu'individuellement les gens ont des idées qui peuvent être très radicales mais pour éviter les conflits ils préfèrent trouver le consensus dans la lutte contre la réforme des université. Du coup la majorité peut être révolutionnaire et agir en réformiste. Les gens "lambdas" n'osent pas défendre leurs idées, ce serait faire valoir un avis égoïste au lieu de participer de manière constructive au mouvement, ce serait créer des dissensions au sein de la lutte.
    Les petits groupes informels c'est une idée mais on serait accuser de parasiter de la lutte ou de profiter de la dynamique pour faire valoir des intérêts personnels, de discréditer le mouvement par des critiques trop radicales... Personne n'a vraiment envie de s'opposer à ce genre de diatribes.
    Mais oui c'est l'idée. Étant donné que j'ai du mal à prendre la parole en public je préfère discuter de personne à personne. En plus tu peux te réexpliquer, chose que ne permet pas l'assemblée générale qui n'est pas du tout interactive (tu dis ce que t'as à dire si ça a été mal interprété, si on te contredit ben t'as peu de chance de récupérer la parole derrière pour établir un dialogue).

    C'est pas plus mal si ?

    Pour les pauvres, le véritables problème c'est comme tu dis le légalisme et l'image. Mais au niveau du moral je pense que le luxe reste une façade. D'ailleurs si j'en crois mon / ma prof (je sais plus) Durkheim a constaté qu'il y avait plus de suicide dans les classes aisées que dans les classes populaires. (On les aura à l'usure !)
     
  14. StickySnake
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  15. , plateformiste
    Ce que vous dites sur les AG étudiantes et lycéennes , c'est exactement ce que je disais à propos du MILI . Tout le mond doit etre libre de parler , mais généralement on se retrouve avec des "leaders" qui parlent sans arrêt ...
     
  16. PapaSchultz
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  17. libertaire
    pour avoir vécu du coté """leader""" (par là j’entends qu'on faisait du tractage, un pote assurait la médiation avec le proviseur, les flics et on jouait les porte paroles en gros) ce que tu raconte A13 c'est une situation vachement tendu : dès le début on avait envie d'ouvrir le débat aux autres lycéen (en organisant des AG, en consultant les gens directement lors des rassemblement devant les lycées pour décider de la marche à suivre...). De pas passer pour des gars plus éclairés que les autres ( ce qui est vrai en soit !).

    Autant vous dire que ça à été un fiasco : personne aux AG, et personne osé remettre en cause nos idées : en gros la masse suivait sans broncher.

    idéologiquement c'est une torture, tu te rend compte que les même schémas syndicaux sont reproduit (même si c'est indépendant de ta volonté).

    au début j'en ai voulut aux autres élèves : j'en ai même traité certains de moutons car j'en avait marre de la léthargie de certain qui faisait qu'une chose : nous suivre.

    Beaucoup plus tard je me suis rendu compte que ce n'était pas forcement que se problème pouvait trouver ses racines dans le fait que pendant toute notre vie on est soumis à un régime de la hiérarchisation de la pensé : untel pense mieux que l'autre parce qu'il à fait plus d'étude ( on place généralement les "intellectuels" sur un piédestal dans notre société) ou parce qu'il a lu toute la biblio de Kropot et Proudhon : de là nait une certaine confiance aveugle bien illustré dans l'exemple d'A13



    en plus de ça si tu rajoute un soupçon de timidité on peut mieux comprendre pourquoi certaines personnes n'ose pas prendre la paroles lors des Ag et préfèrent suivre l'avis des "leaders.

    C'est là que l'on s'aperçoit du travail de fond fais sur les gens par l'Etat et la société bourgeoise en générale : on inhibe la pensée et la volonté des gens en leurs martelant qu'il y'a des gens plus éclairés que eux et que donc leur paroles ne vaut pas un sous face a ces gens là.

    pour moi ça semble être la meilleur idées : la promiscuité que crée se système là peux aider à libérer la parole. De plus généralement tu connais plus ou moins les gens qui sont dans les même groupes de TD,amphi....
     
  18. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  19. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    C'est pour ça, d'après moi les actions même inexpliquées sont plus intéressantes que les discours et le dialogue avec le pouvoir. AQNI avait écrit un truc à ce sujet et ils disaient "si on bloque la fac c'est pour vous obliger à prendre parti". Le but est de gêner, peu importe l'image. Pour moi c'est un moyen de palier au fait que justement ce sont ceux qui prennent la parole qui mènent la lutte et que les décisions cherchent toujours à établir un consensus approximatif ne mettant pas en danger ceux qui veulent rester dans le légalisme, ne salissant pas le mouvement, ne faisant pas chier les étudiants "parce qu'on se bat pour eux", ne dégradant pas les amphis "parce que ça rajoute du boulot au service de nettoyage", mais paraissant quand même contester... Il y a comme une fuite de la confrontation directe avec le pouvoir.
    Peut-être que comme je le disais c'est une question de finalité plus que de stratégie, je ne sais pas. Personnellement je veux l'abolition du travail et de l'éducation du coup j'ai assez peu de scrupule envers le matériel de l'université ou la perturbation des cours, peut-être que les autres sont plus mal à l'aise avec ça pour je ne sais pas quelle raison... Enfin bon.

    Après je sais pas comment ça se faisait chez toi, mais ici le climat ne donne pas envie de participer, je pense que ce n'est pas uniquement une question de formatage passé. Des étudiants qui viennent aux AG ont déjà un espoir, je sais pas ce qu'ils espèrent mais si ils viennent ils veulent quand même s'émanciper. Si cet espoir est déçu par la forme du mouvement j'ai du mal à croire que ce soit uniquement de leur faute.
    Pour illustrer, les AG il y a une tribune constitué à l'origine des précurseurs de la lutte. Surtout des encartés probablement parce qu'ils se font un devoir de se tenir au courant des luttes en court ailleurs, des réformes qui passent, des potentialités d'action... Du coup ce sont les premiers au courant de la LRU et ce sont eux qui tracts et qui organisent les AG. Bref. Ils se retrouvent à la tribune avec quelques non-encartés qu'ils connaissent. Première AG à laquelle j'ai participé la tribune devait être constituée de 3 mecs du parti de gauche, 2 de l'UEC, 1 ou 2 des JC, 2 ou 3 de la FSE et 2 ou 3 non-encartés. (Si on parle de représentativité je suppose qu'il y avait beaucoup plus que 20 % de non-encartés dans la foule).
    Ensuite dans l'occupation de l'espace, ils sont à la place des profs (c'était dans un amphi), ils sont une minorité, ils sont tournés vers la foule (et vice versa) qui est à la place des élèves. Puis ce sont eux qui décident des sujets qui vont être abordés, de l'"ordre du jour", ils décident du temps de parole et le contrôle (je n'ai pas souvenir qu'un d'entre eux ce soient fait réprimander pour l'avoir transgresser alors que ça leur arrive assez souvent), ils ont un micro à eux tandis que l'autre tourne dans le public, ils connaissent le sujet et ce sont eux qui l'exposent au début de l'AG... Je ne sais pas si j'accorde trop d'importance à des détails mais d'après moi ça participe largement à la création d'une situation de subordination.
    Parfois ils font voter la tribune mais c'est une mascarade. Ils ne disent pas en quoi ça consiste, personne d'autre n'a fait de liste électorale, ce sont eux qui ont organisé l'AG, qui ont tout leur petit programme de sujets à aborder... Puis "personne" ne sait ce que ça implique d'être à la tribune, peu de gens envisagent un autre moyen de prendre des décisions, on leur a imposé l'AG comme une évidence qui remettrait ça en cause ?
    Vous en pensez quoi ?
    Après je ne remets pas en cause la bonne foi des "leaders" ni leur sincérité lorsqu'ils parlent d'horizontalité. Je pense juste que dans la pratique ils ne se donnent pas les moyens de l'appliquer. Peut-être parce qu'ils sont obnubilés par l'envie de sembler "productif". A ce propos aussi y a des choses à dire...
     
  20. KickTick
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    KickTick Membre du forum

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  21. extrême-gauche, révolutionnaire
    Là dessus on peu pas t'aider....

    Rien que sur le forum (ou pourtant, y'a pas nos gueules, rien (ou presque) à assumer vis à vis des autres..), y'a que très peu de gens qui osent participer, moi au début j'ai lû longtemps avant d'oser participer, et quand je vois le nombre de gens qui s'inscrivent, qui se connenctent, par rapport aux nombre de personnes qui utilisent le forum réellement (une dizaine de personnes), je me dis que y'a un réel problème avec la parole.

    Le problème c'est que sur le long terme, sur les théories politiques, quand tu veux paraître intelligent et donc convaincre, t'es "obligé" de lire, de t'instruire pour passer pour quelqu'un que les autres veulent suivre... Hors, si tu lis et tout, c'est juste pour t'émanciper, pour pas reproduire sur les autres... Et avec une lutte, c'est justement l'inverse, l'effusion d'idées, l'argumentation directe de gens qui ont intérêt à réussire, etc, qui fait l'intérêt du truc, les nouveaux contacts, les perspectives de s'amuser (parce que de toute façon on fait pas la révolution, et que préparer le blocage entre potes, chanter ensemble, se retrouver, les débats enflamés, c'est quand même plus sympa que le quotidien morose, même si c'est sûr parfois c'est relou, et que pour les luttes ouvrières c'es aussi une question de survie). Du coup on confond politique et vie, culture et idées...

    Et du coup, eux, ils croient que la lutte doit être "efficace", qu'on doit atteindre son but pour que ça ait servi à quelque chose... Or c'est faux ! Le temps où t'as rencontré d'autres gens, appris plein de trucs qui te servirons (genre : comment mobiliser 100 personnes pour une action coup de poing c'est toujours utile !), ou pas d'ailleurs, mais qui sont sympa, se sentir libre, faire un peu ce que tu veux, c'est ça l'intérêt d'une lutte ! Pas la "victoire" ou la défaite, qui n'a finalement que peu d'importance dans le cadre d'une lutte étudiante...

    Après je comprend que si c'est ton revenu qu'es en jeu, là y'a plus de colère et de besoin d'efficacité ! J'pense qu'ils se prennent trop au sérieux... ils ont l'occaz de tester, d'essayer, de s'amuser, et ils mettent leurs partis au premier plan.
     
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