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Actualité militante Réaction face à l'ahurissante condamnation des activistes du G8 de gênes

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 5 Novembre 2009.

  1. Recu par e-mail:

    LE 9 OCTOBRE 2009, LA JUSTICE ITALIENNE a condamné en appel 10 inculpés
    du contre-sommet du G8 de Gênes de 2001. Ils ont reçus, pour « destruction
    et saccage », de très longues peines de prison ferme.

    CARLO A. : 8 ANS
    CARLO C. : 8 ANS
    MARINA C. : 12 ANS ET 3 MOIS
    LUC F. : 10 ANS ET 3 MOIS
    ALBERTO F. : 10 ANS
    INES M. : 6 ANS ET 6 MOIS
    FRANCESCO P. : 15 ANS
    DARIO U. : 7 ANS
    ANTONIO V. : 8 ANS
    VICENZO V. : 13 ANS ET 3 MOIS

    Ce procès arrive 48 heures après celui de 45 policiers où 15 seulement
    ont été condamnés à des peines très légères. Ont été acquittés le préfet
    Ganni De Gennaro, alors chef de la police ainsi que d’autres membres de
    la hiérarchies qui ont dirigé la répression à Gênes en juillet 2001,
    bien que la justice ait considéré comme illégale la charge de la police
    ayant engendré les plus violents affrontements. La répression a fait un
    mort, Carlo Giuliani, 23 ans, tué par balles lors de cette charge,
    plusieurs centaines de blessés, des violences dont les plus fortes ont
    eu lieu à l’école Diaz où était installé le centre de média indépendant
    et où dormaient 307 manifestants qui ont été arrêtés puis séquestrés
    pendant trois jours dans la caserne du Bolzaneto, subissant sévices et
    humiliations.

    LES JOURNEES DE GENES ont vu la réunion pratique et puissante d’une
    opposition à la réunion des chefs d’Etat de la planète, et plus
    généralement à l’ordre économique mondial. Réunion internationale, forum
    social : 300 000 personnes se sont réunies à la manifestation du 20
    juillet malgré la militarisation et le verrouillage de la ville.

    HUIT ANS APRES, CE 9 OCTOBRE, les peines prononcées sont très, très
    lourdes. La disproportion est éclatante entre les chefs d’inculpation
    qui touchent des destructions de biens matériels et ces cent années de
    prison au total. Ce n’est pas telle ou telle action individuelle, telle
    ou telle personne que la justice italienne punit. C’est l’ensemble des
    événements politiques du contre-sommet qui se trouvent sanctionnés. Ces
    10-là paient pour toute l’action collective, pour tout le mouvement
    social et politique qui a eu lieu à Gênes. Cette décision de justice
    ressemble à un grand signal de terreur pour toutes celles et ceux qui
    contestent l’ordre social. Elle poursuit la répression sauvage du
    contre-sommet. Ces procès sont la deuxième vague de vengeance de l’Etat
    italien. Pour que la lutte contre l’injustice sociale et les rapports
    économiques sauvages, les conflits qu’ils génèrent soient cantonnés dans
    des formes invisibles, aseptisées qui ne gênent pas réellement l’ordre
    établi.

    La tolérance du pouvoir envers les formes de révolte non autorisées n'a
    cessé de diminuer et, alors que la conflictualité sociale tend à
    s'aggraver, ces condamnations marquent un nouveau pas dans le délire
    répressif en cours en Italie comme ailleurs. Notre pays ne manque lui
    aussi pas d'exemples dans ce domaine, comme le montrent les récents
    évènements de Poitiers (une manifestation anticarcérale ayant débouché
    sur le bris de quelques vitrines) après lesquels un homme a été condamné
    à quatre mois de prison ferme « pour jet de pile » sur la police, puis
    un autre interpellé lors d'une manifestation de soutien consécutive pour
    avoir comparé publiquement l'officier de police à un collabo célèbre.

    En dehors du fait que les condamnations de Gênes dépassent toutes les
    bornes de l'entendement, et demeurent même sans commune mesure avec les
    peines les plus dures infligées pour ce genre d'actes, elles sortent
    totalement des règles les plus ordinaires du droit pénal. Les personnes
    condamnées se voient infliger, pour quelques dégâts matériels (des bris
    de vitrine), des peines que nombre de meurtriers ne purgeraient pas.
    Dans ce cas, comme dans ceux où il maquille des assassinats sous des
    accidents de la route, comme à Villiers-le-bel, ou à Fréjus récemment,
    l'Etat réprime en faisant fi des règles qu'il s'est lui même imposé.
    Quand il protège les siens contre les poursuites judiciaires que des
    affaires de corruption ou de moeurs pourraient entraîner, il outrepasse
    également la légalité. C'est que le droit est traversé par les rapports
    de forces qui existent au sein de la société, et que parfois il n'a pas
    eu le temps de s'adapter aux nouvelles pratiques de la domination, alors
    sa sacro-sainte indépendance est violée, mais cela fait bien longtemps
    que ce n'est plus une sainte-nitouche.....
    La plupart du temps, le droit s'adapte, et en nos temps de répression
    tous azimuts, cela donne les législations antiterroristes, qui
    permettent de torturer des Irakiens, ou d'enfermer des épiciers
    communistes. Si la justice a été un temps garante des libertés
    individuelles contre l'arbitraire de l'Etat, aujourd'hui elle n'est plus
    qu'un des accessoires entre les mains de l'arbitraire étatique, qu'il
    utilise selon ses humeurs. Ceux qui quémandent auprès de l'appareil
    judiciaire un peu de justice sociale, prennent cette bureaucratie de
    tribunaux et de prisons pour la garantie d'un monde d'amour et de paix,
    ceux qui préfèrent manifester entourés de « gardiens de la paix » plutôt
    qu'aux côtés de briseurs de vitrines ne font que retarder un peu
    l'émancipation des exploités par eux-même.

    Aujourd'hui, alors que nos camarades italiens sont persécutés par l'Etat
    berlusconiste depuis huit ans, mettons tout en oeuvre pour qu'ils
    cessent d'être poursuivis, et que ce genre de condamnations ne se
    reproduise plus.

    Nous appelons à ce qu'une solidarité en actes se manifeste un peu
    partout contre ces procès intolérables. Nous appelons à ne pas céder à
    l'intimidation et à ne pas oublier qu'ici comme ailleurs, le pouvoir à
    de bonnes raisons lui aussi de trembler. Nous appelons ainsi à
    participer à la MANIFESTATION DU 8 NOVEMBRE CONTRE LES PRISONS.

    ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
    POUR ORGANISER DES ACTIONS FACE À LA RÉPRESSION
    MARDI 10 NOVEMBRE À 18 HEURES AU CICP
    ___________________________________________
    LISTE DE DISCUSSION [email protected]
    [L'envoi doit avoir un seul destinataire, la liste]
    Pour consulter le site: http://resistons.lautre.net/
    ___________________________________________

    NOTE : POUR LA MANIF DU DIMANCHE 8 NOVEMBRE (dans le cadre de la "SEMAINE
    DE MOBILISATION POUR LA SUPPRESSION DES LONGUES PEINES, DES MITARDS, DES
    QUARTIERS D'ISOLEMENT..." (du 2 au 8/11/2009), RENCARD à 14H à BASTILLE,
    IL Y'A AUSSI CE JOUR LA UN ACCUEIL A PARTIR DE 11H AU CICP (21 ter, rue
    Voltaire - Paris 11è - M° "Boulets de Montreuil" ou "Nation") où UNE A.G
    EST PREVUE + A NOTER AUSSI QUE LA VEILLE (SAM. 07/11, TOUJOURS DANS LE
    CADRE DE CETTE "SEMAINE DE MOBILISATION...") LE CICP EST OUVERT A PARTIR
    DE 11H POUR TOUTE LA JOURNEE AVEC PROJECTIONS, DEBATS, ATELIERS, BOUFFE ET
    CONCERT EN SOIREE - PRIX LIBRE - plus d'infos sur mon blog (quand c'est
    pour la bonne cause, ca fait toujours plaisir d'faire un peu d'pub):
    http://terrificpunkyparty.blogspot.com/ ou sur le site de l'ARPPI
    (Association pour le Respect des Proches de Personnes Incarcérées):
    http://www.arppi.info/
     
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