Chargement...
  1. Pour consulter le Webzine : https://www.libertaire.net/articles

Actualité militante Printemps Grec (CNT-AIT)

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 13 Mai 2010.

  1. Nous reproduisons ici d'une part un article paru dans le journal "Anarchosyndicalisme !" de la CNT-AIT , écrit en avril dernier (soit avant les évènements du 5 mai), qui essaie d'analyser la situation qui se présente au mouvement révolutionnaire en Grèce. Et d'autre part nous diffusons à la suite quelques communiqués de groupes anarchistes organisés grecs sur la situation là bas, et singulièrement après la manifestation du 6 mai dernier.

    Grèce : Quelques considerations sur le printemps grec
    Nous reproduisons ici d'une part un article paru dans le journal
    "Anarchosyndicalisme !" des compagnons de la CNT-AIT Midi Pyrénées, écrit en avril
    dernier (soit avant les évènements du 5 mai), qui essaie d'analyser la situation qui
    se présente au mouvement révolutionnaire en Grèce.
    Et d'autre part nous diffusons à la suite quelques communiqués de groupes
    anarchistes organisés grecs sur la situation là bas, et singulièrement après la
    manifestation du 6 mai dernier.
    Nous essaierons, comme en décembre 2008, de participer (avec d'autres) à la
    traduction des textes et communiqués du mouvement anarchiste grec. Nous les
    publierons sur le forum Rouge et Noir (http://cnt.ait.caen.free.fr/forum) pour ceux
    qui veulent suivre. Nous invitons également ceux qui traduiraient des textes à les
    faire partager sur le forum.


    ==========================

    Printemps grec : dans la spirale infernale du capitalisme
    vendredi 30 avril 2010

    On nous le répète tous les jours : depuis plusieurs mois, la Gr²ece fait face à une
    grave crise économique. Le déficit dépasse 12%, le coût de la dette explose, ...

    La situation serait tellement grave que le pays risquerait de se retrouver en
    cessation de paiement durant le mois d'avril. Tout ceci sert de prétexte au
    gouvernement Grec pour imposer à sa population des mesures assassines : baisse des
    salaires allant jusqu'à 30%, casse des retraites, hausse de la TVA et autres impôts,
    etc.

    Pour la galerie, pour enfumer le bon peuple on ressort quelques drapeaux nationaux
    et les journaux commentent le "conflit" qui opposerait les "bons élèves" de la
    classe Europe (les Allemands), aux cancres (Grecs, Espagnols,...). Dans la réalité,
    les chefs de l'Union Européenne toute entière sont d'accord sur le système qu'ils
    défendent.

    Le laboratoire grec

    Puissions-nous nous tromper, mais, même si une importante vague de protestation
    secoue ce pays, l'impression dominante ce jour, c'est qu'il s'agit là plus d'une
    sorte de réaction de rage que d'autre chose. Il semble qu'à beaucoup de Grecs, la
    suite apparaisse inéluctable. Et elle le sera effectivement tant qu'ils auront
    intégré le discours du pouvoir, tant qu'ils prendront pour argent comptant - si l'on
    ose écrire - les bilans économiques complètement pipés qu'on leur présente. Surtout,
    tant qu'ils tiendront pour inchangeable le système économique actuel. Car, s'il y a
    quelque chose de bien sûr, c'est que si l'on reste intellectuellement prisonnier des
    critères qui sont ceux du capitalisme actuel, alors le "pays" apparaît en effet
    comme à la ruine et sa population condamnée à trinquer.

    Pour sortir réellement "de la crise " il faut sortir du système financier et du
    capitalisme, car le capitalisme financier crée et entretien lui-même la crise.

    Un exemple flagrant de la façon dont les "dés économiques" sont pipés est fourni par
    le coût des prêts. En pratique, ce coût n'est pas fixe. Il est dépend de structures
    totalement opaque, les agences de notation qui mettent en permanence le couteau sous
    la gorge de la population (voir la colonne latérale).

    Une situation qui n'est pas unique

    Au vu des divers mécanismes économiques d'exploitation on peut légitimement penser
    que ce que vit la Grèce en ce moment peut se produire dans d'autres pays de l'Union
    Européenne et que ce que vivent les Grecs pourrait bien arriver bientôt à d'autres.

    La gestion de la crise par l'Etat Grec préfigure donc ce qui, faute de riposte de
    fond (c'est-à-dire faute d'un travail d'explication dans la population), pourrait
    bien nous arriver, à nous par exemple, à terme. La "recette à la grecque" est simple
    : tout d'abord, une forte hausse des impôts. L'impôt sur le revenu augmentera certes
    pour les couches moyennes. Mais, c'est surtout, la TVA et d'autres impôts de ce type
    qui augmenteront (l'Espagne est déjà en train de mettre en place cette
    augmentation), et là, ce sont les plus pauvres qui sont les plus touchés. Les
    prestations sociales, qui ont jusqu'à présent en France bien amortis le choc de la
    crise diminueront, de même que les salaires des fonctionnaires et leur nombre. Dans
    le privé, des baisses de salaire sont aussi à prévoir, avec une baisse généralisée
    de la couverture sociale.

    La " crise " doublement payée par les travailleurs

    Toutes ces mesures ont un effet direct : la baisse des conditions de vie des classes
    exploitées. Moins de salaires et moins d'indemnités pour plus d'impôts et de taxes.
    Pendant ce temps, on permet aux entreprises, et à leurs dirigeants, de multiplier
    leurs profits en pouvant embaucher à bas coûts. Il est possible, quand même (du
    moins si l'opinion publique le réclame) que les riches payent plus d'impôts, mais
    cela restera symbolique par rapport à leurs ressources et surtout, ils développeront
    un outil productif en parfait état de marche, avec des ouvriers payés au
    lance-pierre. Au lieu d'agir en faveur de la population, les politiques agissent au
    profit de la minorité dirigeante. Pour elle, une seule loi : le taux de profit doit
    se maintenir (ou augmenter) à tout prix. Tous les choix politiques auxquels nous
    assistons sont dictés par cet impératif.

    ****************************

    Printemps grec : AUX PRISES AVEC LA STATEGIE ETATIQUE


    Bien que les informations qui nous parviennent sur la situation sociale en Grèce
    soient de deux sources, l'une médiatique et l'autre militante, elles laissent une
    même impression : celle de l'impasse dans lequel s'enferre le mouvement
    révolutionnaire. Au-delà de la Grèce, cette situation interpelle tous ceux qui
    aspirent à de profonds changements de société dans le monde.

    Au cours des événements de Décembre 2008, consécutifs à l'assassinat du jeune
    Alexandros Grigoroupolos, âgé de 15 ans, par un policier athénien, nous avions
    assisté dans ce pays à l'explosion d'une colère populaire largement inspirée par
    toute une mouvance anarchiste. Cette dernière a puisé sa force dans un travail de
    fond dans les quartiers notamment au travers de l'impulsion de dynamiques
    collectives et assembléistes et de la création de centres sociaux.

    Aujourd'hui, le pouvoir Grec, face à cette situation pour lui périlleuse, a déployé
    les recettes les plus vulgaires de gestion de la révolte. Tout d'abord, et c'est
    fondamental pour mener à bien une telle manoeuvre, un gouvernement de gauche a
    succédé à celui de droite. Ce gouvernement de gauche (répétons-le) prend des mesures
    antisociales absolument drastiques : coupes sombres dans les retraites, les
    salaires, les aides sociales, augmentation effrénée des prix... S'en suit un fort
    mécontentement. Entrent alors en jeu les institutions syndicales : leur rôle là-bas
    comme ici est de canaliser la contestation des salariés, de la fragmenter,
    d'appliquer des méthodes et des calendrier "d'action" dont l'objectif inavoué mais
    bien réel est d'essouffler la contestation des salariés.

    Couronnant le tout, les médias diffusent en boucle le spectacle d'affrontements avec
    la police, pour bien finir de fatiguer tout le monde.

    Cette stratégie étatique, qui rappelle celle des années 70 en France ou en Italie -
    avec les résultats que l'on connaît hélas - enthousiasme nombre de jeunes révoltés,
    éblouis par une mise en scène destinée justement à les aveugler !

    Pourtant nous savons tous - ou nous ne devrions pas oublier - qu'un mouvement
    révolutionnaire libertaire ne peut exister sans de larges bases sociales. Or, ce que
    nous voyons en Grèce, c'est que, peu à peu, un abandon de ce travail de fond initial
    s'opère dans les courants révolutionnaires au profit d'un activisme largement relayé
    par les médias [1].

    Une voie de garage

    Pour le pouvoir, il s'agit de pousser ainsi les compagnons Grecs vers une voie de
    garage ultra-classique : celle de la "violence", pour mieux les réprimer ensuite. Si
    cette malheureuse évolution se confirme, la réaction ne tardera pas à se produire.
    Elle balayera d'abord les anarchistes puis, s'il le faut, les syndicalistes voire
    des politiciens de gauche bien qu'ils aient endossé chacun le rôle convenu que le
    pouvoir leur aura prêté. Le pouvoir n'a pas de coeur pour ses valets !

    L'assassinat du compagnon Lambros Foundas, ce 10 mars 2010 dans la banlieue
    d'Athènes, par des policiers grecs est une illustration tragique de cette évolution.
    Si la marginalisation des courants révolutionnaires qui nous inquiète ne s'était pas
    déjà largement amorcée, nous aurions dû assister en Grèce à quelque chose de
    beaucoup plus formidable qu'en décembre 2008. Il n'en fût rien. Pire, comme s'il
    était habituel, normal qu'on assassine nos camarades, il n'y a eu que peu ou pas de
    réactions dans le monde [2].

    Cette désaffection pour les idées d'organisation collective et assembleiste qui est
    en train de s'amorcer, en Grèce et ailleurs, a donc des conséquences vitales.

    Plus que jamais, il s'agit de tirer les conséquences de cette leçon donnée par le
    pouvoir Grec : dans une période où ses plus hauts responsables économiques ont été
    convaincus de faux et usage de faux en écritures comptables, dans une période où les
    sphères dirigeantes sont en train de précipiter des couches entières de la
    population grecque dans une misère sévère, dans un contexte où des réactions
    populaires ne chercheraient qu'à s'exprimer d'une manière efficace et donc dans un
    contexte éminemment dangereux pour lui, le pouvoir Grec a su, pour l'instant,
    réduire la contestation à une pantomime totalement incapable de le remette en cause.
    Sa stratégie a beau être totalement éculée, elle marchera tant que les
    révolutionnaires ne feront pas du travail politique et social de fond leur priorité
    absolue.



    [1] Voir par exemple le site de l'OCL qui n'échappe pas à la règle. Il est
    significatif que ce soit au-dessous d'un titre tonitruant "Combat de rue à Athènes"
    et tout à la fin d'un article tout à l'avenant, digne d'un correspondant de guerre,
    que les informations les plus constructives, et au demeurant relativement modestes,
    soient reléguées : Il s'agit, dans le Quartier d'Agia Paraskevi (Athènes) de
    journées organisées par l'assemblée générale du quartier. 500 personnes de tous âges
    y sont passées, ce qui est relativement limité dans un pays en ébullition. On y
    apprend que, « Au cours de la conversation, des gens du voisinage ont pris la parole
    et sont entrés pour la première fois en contact avec l'Assemblée du quartier, en
    disant qu'il est pour eux encourageant de constater l'existence d'une Assemblée
    populaire qui se situe en opposition aux formes actuelles d'organisation (conseil
    municipal, autres associations, etc.) ».
    L'article lui-même souligne donc l'intérêt de la population pour les formes
    autonomes d'organisation... C'est dans ce sens que devrait porter l'essentiel de
    l'effort révolutionnaire.

    [2] Pour ma part, je pense que l'avalanche de critiques qui s'est dernièrement
    abattue contre toute forme d'organisation a dé-montré ici son caractère franchement
    nuisible face à la nécessaire solidarité (ainsi, à Toulouse pas moins de trois
    manifestations de rue ont été organisées immédiatement en réponse aux événements de
    décembre 2008, mais toujours rien en soutien à ce qui se passe maintenant...).


    ****************************+

    Le Mouvement anti-autoritaire d'Athènes (AK) sur les événements de mercredi
    6 Mai 2010

    Dans la grande manifestation d'hier, la société a connu une grande victoire qui a
    été minée par une tentative de la charger avec un événement tragique, une défaite
    qui ne lui appartient pas.

    Le feu dans la banque ?Marfin? a offert de la ?chaleur? à un système politique et
    social qui avait déjà commencé à ?se refroidir? au contact de la touche glacée de
    l'or.

    Le tragique tragique, en dehors du climat de colère populaire exprimé depuis
    l'avenue Alexandras jusqu'à la place Syntagma, dérive de l'intolérance des «
    spécialistes de la violence ». La cape de l'avant-garde agressive est tombée,
    mettant à nu le rôle des «pestes-luttantes », comme un rôle en dehors et contre la
    société. Rôles, commandement et obsession d'une perception d'être contre la société
    plutôt que de son côté, ont conduits à la mort de trois employés.

    Il a été révélé que de telles pratiques et leurs justifications sont côte à côte et
    servent les intérêts des patrons et de l'État. Une telle offre ingénue aux forces de
    la domination est bien plus efficace qu'aurait pu l'être une collaboration formelle
    avec les patronats et l'Etat.

    En revanche, la marche massive de 200.000 personnes au centre-ville d'Athènes est la
    réponse aux petits boutiquiers de la violence. La colère sociale et son mode
    d'expression dans chaque situation (squats, affrontements et manifestations) sont en
    eux même un choix de société, plutôt que de sauveteurs autoproclamés.

    Le Mouvement Anti-autoritaire, conformément à sa conceptualisation de la société et
    au slogan ??action sociale directe ? la démocratie directe», a rallié des milliers
    de personnes dans un bloc massif, solide et auto-protégé, tout comme les autres
    blocs structurés d'anarchistes .Il a participé, en tant que partie organique, à
    l'expression d'une énorme partie radicale et sociale qui démontrait que l'Etat n'a
    pas de légitimité sociale.

    Malgré la grave escroquerie du régime, qui a tenté de construire un consensus sur la
    mort de trois travailleurs, les employés de ?Marfin? eux-mêmes ont mis en évidence
    les instigateurs : «mes collègues ont été tués aujourd'hui par malveillance. La
    malveillance de la banque et de M. Vgenopoulos personnellement [le directeur], qui a
    ordonné que toute personne qui ne travaillerait pas aujourd'hui pas ne devrait plus
    se présenter le lendemain au bureau. ?. Des auteurs qui transforment les conditions
    de travail en crématoires de l'esclavage salarié. Les personnes qui ont été tués par
    le feu ne peuvent pas être pleurées par les larmes des leaders politiques, mais
    uniquement par le mouvement populaire.

    ACTION DIRECTE, DEMOCRACIE DIRECTE

    HONNEUR AUX TRAVAILLEURS DECEDES

    TOUT LE MONDE DANS LES RUES

    MOUVEMENT ANTI-AUTORITAIRE D'ATHENES

    ===========================================


    L'ANARCHIE EST UNE LUTTE POUR LA VIE ET NON PAS POUR LA MORT

    En Décembre 2008, durant les événements qui ont suivi l'assassinat d'Alexandros
    Grigoropoulos, le mouvement anarchiste-antiautoritaire avait répondu aux appels
    fascistes des medias pour le « retour à la normalité, l'ordre et la sécurité » avec
    le cri poignant suivant : « Vous parlez des vitrines, nous parlons des vies ».

    Quelle sorte d'hypocrisie dangereuse fait que certains parlent aujourd'hui des
    mesures défectueuses, de la sécurité inadéquate du bâtiment de la banque face aux
    incendies, et non pas de ces vies qui ont été perdues ? Quelle sorte de renversement
    orwellien fait que certains parlent de cet incident tragique comme d'un simple
    court-circuit ?

    Nous ne nous rendons pas compte que cette hypocrisie soit à la base équivalente à
    celle des assassins d'OTAN qui parlaient des « dommages collatéraux » ?

    Nous ne nous rendons pas compte que le cynisme et la cruauté évidents et bien connus
    d'un grand capitaliste, qui a ?emprisonné' ses employés dans la banque, ne puissent
    pas expier la mort des trois êtres humains ?

    Nous ne nous rendons pas compte que si on adopte les conduites de la bête contre
    laquelle on se bat on devient un avec lui ?

    Si les anarchistes luttent pour quelque chose, s'il ya quelque chose que les hommes
    doivent défendre à travers la lutte, cela c'est la Vie, la Liberté et la Dignité. Si
    nous luttons pour quelque chose, nous luttons pour un monde où la mort n'aura plus
    de pouvoir?

    Pendant une manifestation au centre de Salonique le 6/5 plusieurs gens, anarchistes
    et antiautoritaires, ont crié à plusieurs reprises : « il s'agissait d'un
    assassinat, nous n'avons pas des illusions, Vgenopoulos et l'état sont des assassins
    ». Peut-être une telle réflexion est pour quelques uns adoucissante. Pourtant,
    est-ce qu'ils comprennent sur le fond le contenu et les prolongements de cette
    réflexion ?

    Nous ne savons pas ce qu'il s'est passé au bâtiment de Marfin le midi de 5/5/2010 et
    peut-être nous ne le saurons jamais. Nous savons, par contre, qu'au moment où nous
    avons tous entendu la nouvelle, personne d'entre nous n'a exclu comme une
    éventualité impossible l'annonce des procureurs de medias ! Et cela est également
    tragique.

    Parce que si avec notre conduite nous ne pouvons rendre totalement inconcevable (et
    tout d'abord à nous?mêmes) le fait qu'un tel acte puisse provenir des individus qui
    viennent du même milieu que nous, alors, dans ce cas là, nous avons déjà ouvert la
    voie pour que de telles tragédies puissent se produire (par irresponsabilité
    meurtrière, malveillance vicieuse ou même préméditation frauduleuse).

    Durant une révolte généralisée il y a toujours des morts ; il s'est passé ainsi à
    Los Angeles, il s'est passé ainsi en Argentine. Pourtant, personne n'a jamais
    envisagé d'attribuer ces morts à un courant politique organisé de désobéissance.

    Le fait que les trois personnes assassinées de Marfin Banque se mettent sur le dos
    de l'Anarchie montre qu'il y a ici des grandes responsabilités. Et qui peut ignorer
    la tolérance envers des logiques qui méprisent la vie humaine ? Même si on répète
    qu'il y a des années que les anarchistes adroits incendient des banques et que
    personne n'a jamais été mis en danger? Même si on accuse Vgenopoulos qu'il a
    emprisonné les employés dans la banque, qu'il a négligé les mesures de sécurité de
    la banque contre le feu etc. ? la responsabilité ne nous abandonne pas.

    S'il y a même un nombre restreint de gens qui s'autodéfinissent comme des
    anarchistes et qui, par contre, sont irresponsables à un tel niveau pour incendier
    des bâtiments avec du monde dedans, c'est là la racine de la responsabilité.

    Pire encore, si de cette manière-là on a ouvert le chemin pour la conspiration la
    plus grande dans l'histoire de la Grèce contemporaine après la chute de la Junte
    militaire, les conséquences ? à long terme ? sont évidemment plus graves encore que
    la tragédie des trois personnes assassinées.

    Et la réponse ne peut pas être la protestation que « l'ennemi n'a pas des scrupules
    ». Nous savons ce qui s'est passé à Piazza Fontana, nous savons ce qui s'est passé à
    Scala de Barcelona.

    La réponse ne peut être autre que celle de l'opposition massive qui s'enracine dans
    tous les lieux sociaux dans toute la Grèce, avec persévérance, avec du travail
    laborieux, avec fraternité, mutualité, solidarité. La réponse ne peut être autre que
    celle de la lutte pour la vie et non pas pour la mort.

    Editions-Revue Panoptikon, Editions des Etrangers, Editions Stasei Ekpiptontes,
    Editions Exarcheia, Mavro Piperi tou Euvoikou, Revue Nychtegersia

    traduction :
    http://protovouliaparis.wordpress.c...s-editions-autogeres-et-collectivites-852010/

    =================================================

    Depuis Athènes, de la part de deux (parmi 200'000) provocateurs

    Il n'y a pas d'issue de secours


    Note au sujet de la manifestation du 5 mai et de la mort des trois employés de la
    banque Marfin, à l'attention des grévistes qui continuent à foutre la merde.

    Il est bien sûr inapproprié de rejeter «l'entière responsabilité» de la faute sur M.
    Vgenopoulos en ce qui concerne la mort navrante des trois employés dans l'incendie
    de la banque Marfin. Que celui-ci ait forcé ses employés, sous la menace du
    licenciement, à rester enfermés dans les bureaux des étages supérieurs d'une banque
    vide et non protégée, sans aucune installation contre le feu ou issue de secours, à
    l'épicentre de la plus grande manifestation de grève générale des trente dernières
    années, n'est pourtant pas un autre sacrifice d'une négligence criminelle sur
    l'autel du profit [Pour le moment, gardons cela en tête : les bénéfices nets de la
    banque Marfin ont cru cette année de 36,1%, au moment de la «plus dure des crises»
    alors que tout travailleur devait se résigner face à son travail, et obéir au nom de
    la nation.], à laquelle sa classe nous a habitués. Cet usage conscient des
    travailleurs comme bouclier humain pour les banques et les entreprises [Des
    incidents similaires à celui de la banque Marfin ont éclaté au 23 rue Stadiou, dans
    un supermarché Bazaar derrière la place Omonoia, où un employé à l'intérieur a pu
    éteindre le feu avec un extincteur, et à la librairie Ianos, qui était ouverte (car
    c'est bien connu, l'industrie culturelle se fout totalement des grèves).] est une
    des réponses de la classe des patrons aux événements de décembre et à la violence
    partagée de l'insurrection qui s'étend, sort des lois et détruit la circulation des
    biens, frappant et incendiant véhicules, boutiques, ses corps de police et plus que
    tout ses quartiers généraux : les banques.

    Pour être clair, il s'agit de répondre en tant que telle à la volonté de Vgenopoulos
    et de sa classe de sacrifier quelques travailleurs pour stopper le processus
    insurrectionel à l'oeuvre jusqu'à maintenant. Les discussions juridiques ou les
    sorties gauchistes telles que : l'insurrection coïncide avec la prise du Parlement,
    et non des banques et des boutiques, n'ayant aucune conscience de ce qui se déroule
    actuellement, ne font rien moins que refuser de faire face au problème.

    Vous voyez, il est fréquent qu'un patron sache mieux que les travailleurs où sont
    ses interêts et comment s'y consacrer. Et n'importe quel patron sait toujours que
    «nous sommes en guerre», même si ils ne le crieront jamais haut et fort, tandis que
    ces personnes naïves croient qu'en guerre, il est bon de frapper, mais qu'il s'agit
    après de se remettre à la soit-disant neutralité de la justice. En nous plaçant sous
    la tutelle de l'État, nous plaçons même l'acte le plus extrême sous la seule égide
    d'un violent réformisme. La seule justice dans la rue, jusqu'à ce qu'ils soient en
    notre pouvoir, est nôtre. La responsabilité de n'importe quel événement, de la vie
    et de la mort de tous, est nôtre : cela correspond à la dictature du prolétariat
    (sic). Si nous manquons d'une confiance essentielle entre nous ? autre que celle
    effective, d'un service d'ordre qui ne laisserait aucun collègue aux mains des
    patrons, une confiance créée dans et par nos expériences communes au sein des luttes
    et dans les réunions de rue ?, alors la prochaine étape serait de nous appeler
    nous-mêmes «police» au sein de nos manifestations, d'être en charge et de porter la
    responsabilité de tout ce qui pourrait advenir. Celui qui exerce la violence, impose
    la justice. Utiliser la violence, en dépit du droit par rapport auquel elle se
    définit, vouloir aboutir à un chaos ? abstrait ?, ne fait la promotion de rien
    d'autre que des structures hautement organisées et de leur préconçue «justice» armée
    (les staliniens, la police, la mafia, les groupes para-étatiques). La victoire
    appartient à ceux qui amènent le chaos sans pour autant le porter à l'intérieur
    d'eux.

    Le fait de fétichiser l'insurrection comme l'acte de destruction représentant une
    phase antérieure de notre mouvement, qui fut faible et marginale en son temps, après
    Décembre, et le décapage de cette fétichisation de la violence par la «mise en
    commun» spontanée qui l'accompagne, doit maintenant être dépassé. Un second Décembre
    ne serait alors pas une victoire, mais bien une défaite. Toute invocation des
    événements de l'année dernière ne montre rien d'autre qu'un manque total de plan
    pour ce qui allait suivre. Notre ennemi a avancé, nous sommes forcés de faire de
    même si nous ne voulons pas disparaître de la scène de l'Histoire.

    Nous ne devons pas rester assis à la maison, soumis à la discipline de leur
    programme télé comme si nous étions de méchants garnements à qui trop a été donné
    trop vite. Nous devons nous réemparer du Logos (la parole) et le porter dans la rue.
    Cracher sur la justice médiatique et bourgeoise qui «justifie» la souffrance des uns
    en utilisant la douleur les autres, accumulant la misère pour tous et socialisant le
    cannibalisme qui est le sien. Le moins intelligent de ces vautours, avant d'asséner
    que la mort des trois employés allait nous paralyser, s'efforçait de nous rendre
    coupables pour un tas de choses ridicules, telles que la chute prévue du tourisme ou
    la mauvaise image du pays à l'étranger. De nous faire culpabiliser parce que nous
    nous battons. De nous diviser entre «travailleurs pacifiques» et «criminels
    encapuchonnés armés de molotov», maintenant que tout le monde sait (à l'exception
    bien sûr du parti communiste qui n'y voit que des provocateurs) que le 5 mai, il
    n'est aucun des travailleurs pacifiques qui ne se soit soulevé ? avec ou sans
    capuche, avec ou sans molotov ? face au va-tout de l'État : sa terreur policière.

    Cette justice dévore de la chair, la chair de ses opposants, de n'importe qui leur
    ressemblant, et plus encore des anarchistes, puisqu'ils ont généreusement offert
    leur drapeau à n'importe quelle violence insurrectionelle, même celle des éléments
    les plus isolés de notre classe [La nuit du 5 mai, des escadrons armés de Delta,
    Zeta, police en uniforme et anti-émeute ont pris d'assaut le squat des «anarchistes
    pour un mouvement polymorphe» dans la rue Zaimi, le centre social «Accueil des
    migrants» de la rue Tsamadou, et de nombreuses maisons et cafés d'Exarchia, frappant
    et intimidant les personnes présentes. Au même moment à la télévision, rien de plus
    ou de moins n'était exigé que les têtes des anarchistes.]. Mais elle veut plus que
    cela. Il s'agit d'ouvrir un traumatisme encore plus grand dans la mémoire sociale,
    qui nous couperait de toute familiarité avec notre propre violence, avec la violence
    de notre lutte, avec ses sujets et les liens qu'ils entretiennent. Notre justice ne
    s'occupera que d'une seule chose : la réparation. Nous ne savons pas quel genre de
    personnes étaient ces morts, si leur sens de la dignité aurait ou non fait face à
    l'ordure fasciste et aux vautours télévisés négociant leur mort, mais nous sommes
    sûrs qu'en tant que travailleurs, leur interêt aurait été la victoire de notre
    lutte, avec l'ensemble des travailleurs d'Europe et du monde. Nous ne nous
    entraînerons pas mutuellement vers le fond, mais nous nous soulèverons ensemble :
    GRÈVE SAUVAGE ET GÉNÉRALE ! Participons aux occupations ! Tenons les rues ! Prenons
    la parole !


    Traduit de l'anglais (Act for freedom now!) pour le Jura Libertaire, 8 mai 2010
    http://actforfreedomnow.blogspot.com/.

    ================

    L'incendie meurtier d'Athenes :bb temoignage d'un employé de la banque
    jeudi 6 mai 2010 (10h15)

    Un employé de la Marfin Egnatia Bank fait une déclaration, demandant qu'elle soit
    rendue publique.

    « Je me sens dans une obligation envers mes collègues qui sont décédé si injustement
    aujourd'hui à parler et à dire quelques vérités objectives. J'envoie ce message à
    tous les médias. Toute personne qui possède encore une certaine conscience devra le
    publier. Les autres peuvent continuer à jouer le jeu du gouvernement. »

    Dans cette lettre, l'employé déclare que « les pompiers n'ont jamais délivré la
    licence d'exploitation de l'immeuble », que « le bâtiment en question n'a pas de
    mécanismes de sécurité incendie » correspondant à sa taille (gicleurs au plafond,
    issues de secours, tuyaux d'incendie). « Il y a seulement quelques extincteurs
    portatifs qui, bien entendu, ne peuvent en rien aider à combattre un feu important
    dans un bâtiment construit avec des normes de sécurité depuis longtemps dépassées.
    La direction utilise également le coût élevé de ces exercices comme prétexte et n'a
    même pas pris les mesures les plus élémentaires pour protéger son personnel. »

    Il souligne aussi qu'aucun membre du personnel n'a été formé au risque d'incendie,
    qu'il n'y a jamais eu d'exercice d'évacuation. « Les seules sessions de formation
    qui ont eu lieu à la Marfin Bank ont été sur des scénarios concernant l'action
    terroriste et en particulier la planification de l'évacuation des "grosses têtes" de
    leurs bureaux dans une telle situation. »

    Absence de local incendie, matériaux inflammables (papiers, plastiques, fils,
    mobilier?). « Aucun membre de la sécurité n'avait la moindre connaissance sur les
    premiers secours à donner ou comment éteindre un feu. »

    Par ailleurs, « la direction de la banque a formellement interdit aux salariés de
    s'absenter aujourd'hui, bien qu'ils l'aient demandé constamment eux-mêmes très tôt
    ce matin - tandis qu'elle a aussi forcé les salariés à verrouiller les portes et a
    confirmé à plusieurs reprises par téléphone que l'établissement restait fermé
    pendant la journée. ?Ceux qui partent aujourd'hui, ne viennent pas au travail
    demain?, a été une menace constante. La direction leur a même fermé leur accès à
    Internet afin d'empêcher les salariés de communiquer avec le monde extérieur. »

    La lettre dit aussi qu' au cours des derniers jours qui ont précédé la grève
    générale, la direction n'a cessé de terroriser les employés en utilisant oralement
    l'?offre? suivante : ou vous venez travailler, ou vous êtes virés.

    « Enfin, messieurs, faites votre autocritique et cessez de faire semblant d'être
    choqués. Vous êtes responsables de ce qui s'est passé aujourd'hui, et dans n'importe
    quel Etat de droit (comme ceux que vous souhaitez utiliser de temps en temps comme
    les meilleurs exemples dans vos émissions de télévision) vous auriez déjà été
    arrêtés pour les actions ci-dessus. Mes collègues ont perdu la vie aujourd'hui par
    préméditation : la préméditation de la Marfin Bank et de M. Vgenopoulos en personne
    qui a explicitement déclaré que quiconque ne venait travailler aujourd'hui [le 5
    mai, journée de grève générale !], n'avait pas à se déranger le lendemain [où ils
    seraient renvoyés]. »

    Signé : un employé de la Marfin Bank

    http://www.occupiedlondon.org/blog/

    =============================

    QU'AVONS NOUS A DIRE HONNETEMENT DES EVENEMENTS DE MERCREDI DERNIER ?

    What do we honestly have to say about Wednesday's events ?

    Qu'est-ce que les événements du mercredi mai 2010 (incendie de la banque Marfin à
    Athènes et mort de trois personnes) signifie, honnêtement, pour l'anarchiste /
    anti-autoritaire ?

    Où en sommes-nous par rapport à la mort de ces trois personnes, peu importe qui en
    est la cause ?

    Où en sommes-nous en tant qu' êtres humains et en tant que peuple en lutte ?

    Nous, qui n'acceptons pas les "incidents isolés" (de police ou de violence de
    l'État) et qui montrons du doigt, sur une base quotidienne, la violence exercée par
    l'État et le système capitaliste.

    Nous qui avont le courage d'appeler les choses par leur nom; nous qui dénonçons ceux
    qui torturent les migrants dans les postes de police ou ceux qui jouent autour de
    nos vies à l'intérieur des bureaux glamour et des studios TV.

    Alors, qu'est-ce que nous avons à dire maintenant?

    On pourrait se cacher derrière la déclaration publiée par le Syndicat des
    travailleurs de la Banque (OTOE) ou les accusations portées par des employés de la
    succursale de la banque, ou nous pourrions nous cacher derrière le fait que le
    défunt avait été forcé de rester dans un bâtiment sans protection contre l'incendie
    - et enfermé, même.

    On pourrait maintenir le fait que le propriétaire de la banque,Vgenopoulos, est un
    sac à écume, ou que cet incident tragique sera utilisé pour justifier quelques
    répression sans précédent. Celui qui a osé passer par Exarcheia mercredi soir en a
    déjà une idée claire. Mais ce n'est pas le problème.

    La question est pour nous de voir quelle part de responsabilités tombe sur nous, sur
    nous tous. Nous sommes tous responsables. Oui, nous sommes en droit de se battre
    avec toutes nos forces contre les mesures injustes imposées sur nous; nous sommes en
    droit de consacrer toutes nos forces et notre créativité à un monde meilleur. Mais
    en tant qu'être politique, nous sommes également responsables de chacun de nos choix
    politiques, les moyens que nous nous sommes appropriés et de notre silence à chaque
    fois que nous n'avons pas admettre nos faiblesses et nos erreurs. Nous, qui ne
    flattons pas la population afin de gagner des votes, nous qui n'avons aucun intérêt
    à exploiter le monde, avons la capacité, dans ces circonstances tragiques, d'être
    honnête avec nous-même et avec ceux qui nous entourent.

    Ce que le mouvement anarchiste grec connaît à l'heure actuelle un certain
    engourdissement total. Parce qu'il y' a beaucoup de pression et les conditions sont
    difficiles pour une auto-critique quand ça va mal. Au-delà de l'horreur du fait que
    les gens sont morts et qui étaient de "notre côté", du côté des travailleurs ? qui
    travaillaient dans des conditions extrêmement difficiles et qui auraient très
    probablement choisi de marcher à nos côtés si les choses étaient différentes dans
    leur milieu de travail - au-delà de ce fait , ont été également présentés comme
    confrontés aux manifestants qui mettent la vie des gens en danger. Même si (et cela
    va sans dire) il n'y avait aucune intention de tuer, c'est une question essentielle
    qui peut contenir beaucoup de discussions - une discussion sur les objectifs que
    nous avons fixés et les moyens que nous avons choisi.

    L'incident n'a pas eu lieu la nuit, n'est pas une action de sabotage. Il s'est passé
    pendant la plus grande manifestation dans l'histoire grecque contemporaine. Et c'est
    là qu'une série de questions douloureuses émergent: dans une démonstration de
    150-200 000 personnes sans précédent dans les dernières années, y' a-t-il vraiment
    un besoin pour certains d'user de la violence? Lorsque vous voyez des milliers
    criant «brûler, brûler le Parlement» et jurer face à la police, qu'est ce qu'une
    autre banque qui brûle a vraiment à offrir de plus au mouvement de contestation ?

    Quand le mouvement prend de l'ampleur, comme en Décembre 2008 - que peut faire ce
    type d'action, quand cette action dépasse les limites de ce qu'une société peut
    prendre (au moins au moment présent), ou si cette action met des vies humaines en
    danger ?

    Quand nous prenons la rue nous sommes un avec les gens autour de nous, nous sommes à
    côté d'eux, de leur côté, avec eux ? c'est pourquoi , à la fin de la journée, nous
    travaillons comme des ânes à l'écriture de textes et d'affiches - et nos propres
    clauses sont un seul paramètre dans lesquels beaucoup convergent . Le moment est
    venu pour nous de parler franchement de la violence et à un examen critique d'une
    culture de violence qui a été mis au point en Grèce dans les dernières années. Notre
    mouvement n'a pas été renforcée en raison de la dynamique des moyens qu'elle utilise
    parfois, mais plutôt en raison de son articulation politique. Décembre 2008 n'est
    pas seulement un tournant historique parce que des milliers de personnes ont ramassé
    et jeté des pierres et des molotovs, mais principalement en raison de ses
    caractéristiques politiques et sociales - et de son riche héritage à ce niveau. Bien
    sûr, nous répondons à la violence exercée sur nous, et pourtant nous sommes appelés
    à notre tour de parler de nos choix politiques ainsi que les moyens que nous avons
    choisis, la reconnaissance de nos et de leurs - limites.

    Quand nous parlons de liberté, cela signifie qu'à chaque instant nous doutons de ce
    que nous avons pris pour acquis hier.

    Que l'on ose aller jusqu'au bout et, en évitant certaines formulations et clichés
    politique, à regarder les choses directement comme elles sont. Il est clair que,
    puisque nous ne considérons pas la violence comme une fin en soi, nous ne devons pas
    lui permettre de faire de l'ombre à la dimension politique de nos actions. Nous ne
    sommes ni assassins, ni saints. Nous faisons partie d'un mouvement social, avec nos
    faiblesses et nos erreurs.

    Aujourd'hui, au lieu de se sentir plus fort après une manifestation d'une telle
    ampleur est le fait que nous nous sentons engourdis, pour en dire le moins. En soi,
    cela en dit long. Nous devons faire de cette tragique expérience une introspection
    et nous inspirer les uns les autres car, à la fin de la journée, nous avons tous
    agis en fonction de notre conscience.

    Et la culture d'une telle prise de conscience collective est en jeu.

    http://probe.20minutes-blogs.fr/arc...on-what-do-we-honestly-have-to-say-about.html


    [ expediteur/expeditrice : "CNT AIT Paris" ]
     
Chargement...
Discussions similaires
  1. Réponses:
    0
  2. Réponses:
    3
  3. Réponses:
    28
  4. Réponses:
    0
  5. Réponses:
    0
  6. Réponses:
    0
  7. Réponses:
    0
  8. Réponses:
    0