Les blanc-he-s qui emploient "esclavage".

Le problème des "outils de luttes des opprimés" c'est qu'ils sont très limités sur le plan intellectuel et masquent mal leur base manichéenne sous un édificie philosophique hermétique. Or le but de la philo c'est d'éviter les manichéismes, de rendre claires les thèses/propositions et non de les obscurcir. Mais peut-être est-ce trop blanc, ça, l'éclaircissement des idées...

Ensuite si réduire un individu à un trait phénotypique ou culturel ce n'est pas du racisme, je ne vois pas ce que c'est. Quand un individu perçu comme "blanc" est insulté de "sale blanc", il est réduit à son phénotype. Et ce ne serait pas du racisme ? Sans déconner. A moins que d'avoir une conception somme toute "stalinienne" ou révisionniste du racisme, une conception qui en réécrit l'histoire et rejette les arguments scientifiques communs qui lui sont hostiles. Ou encore de réduire le racisme à sa conception dite systémique ou structurelle sans jamais définir au préalable ce que sont ces systèmes et structures, ou en en progageant des versions biaisées qui servent des intérêts identitaires (racistes) bien précis.
Avec une logique pareille (décoloniale), quand des ami-e-s se font insulté-e-s de "sales feujs" en Israel par des "arabes palestien-ne-s", ce ne serait pas du racisme ? Ce serait "juste" une "réaction haineuse contre un système dominant" ? Cette façon de penser fout la gerbe.

 

Je sais pas si j'ai bien compris ce que tu as voulu dire.

Le racisme, est certes une idéologie, mais cette idéologie n'est qu'un verni que l'Homme a créé pour justifier une exploitation de plus. Il n'y avait plus d’esclavage en Europe, par principe on est xénophobe (on a peur de ce que l'on ne connaît pas), on se croit supérieur aux autres, c'est évident que nous sommes les élus (où je ne sais quelle autre connerie on a inventé pour justifié la domination). Bon on va faire un classement par couleur et comme cela on aura "bonne conscience". Le racisme est à l'origine un phénomène social qui est devenu une idéologie et qui légitime la domination. Une fois que tu as fait ton classement, il est évident que tu va trouver tout type de comportement associé...c'est quand même une époque où la femme n'avait pas d'âme, et où ne savait même pas combien de dents nous avions.

Et maintenant on l'utilise à toutes les sauces car le racisme est une représentation sociale de ce que l'homme fait de pire. Je trouve que dans l'emploi très large que l'on peut faire, c'est comme facho, nazi, etc. C'est un marqueur de l'horreur.

Avec pour moi deux mécanismes différents sous-jacent. La domination et le besoin qu'elle se légitime (avec les réactions violentes des dominés qu'elle entraîne - l'insulte sale blanc pour moi en est un exemple) et la xénophobie du quotidien, du genre le villageois qui voit une nouvelle famille arrivée mais qui ne lui ressemble pas, on va vite en parler, s'en méfier ou autres, et s'il y a le moindre problème c'est elle qui devra en être la source car elle est extérieure à la communauté. Et malheureusement dans ces deux phénomènes les exemples sont courant et j'ai pas l'impression que le citoyen moyen soit plus ouvert qu'avant sur l'Autre. On se dit rarement, qu'elle chance nous avons de pouvoir aider ces réfugiés qui vont nous apporter leur richesse culturelle, leur savoir-faire, leur force de travail...en dehors du fait de base qu'on peut pas les laisser mourir car ils sont nous...