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L'armée yéménite soutient Saleh malgré les divisions

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 21 Mars 2011.

  1. L'armée yéménite a réaffirmé lundi son soutien au président Ali Abdallah Saleh malgré les divisions apparues en son sein et a mis en garde contre toute tentative de coup d'Etat.

    D'importants généraux, des ambassadeurs et des tribus ont grossi les rangs des anciens soutiens de Saleh passés dans l'opposition qui demande son départ du pouvoir.

    Mais le président Saleh a juré de "tenir bon" et assuré que la majorité des 23 millions de Yéménites le soutenait, dans des propos rapportés par la chaîne de télévision Al Arabia.

    Le ministre de la Défense, Mohammad Nasser Ali, a promis que "les forces armées" resteraient fidèles à la nation et "au frère président" Saleh.

    "Nous ne permettrons pas, quelles que soient les circonstances, un coup de force contre la démocratie et la légitimité constitutionnelle, pas plus qu'une atteinte de la sécurité de la nation et des citoyens", a dit le ministre, dans une déclaration obtenue par Reuters.

    Dans une déclaration séparée, le Conseil national de défense, dirigé par Saleh, se dit prêt à protéger la Constitution.

    Le président Saleh, qui a résisté à nombre de soulèvements et à une guerre civile depuis 32 ans, a été montré par la télévision officielle en train d'introniser de nouveaux membres du Conseil de la Choura, chambre haute du parlement.

    Depuis que des tireurs d'élite ont tué 52 manifestants dans la capitale Sanaa vendredi, l'hémorragie autour du président accroît les risques de guerre civile au Yémen, allié des Occidentaux dans la lutte contre Al Qaïda.

    Depuis deux mois, des manifestants réclament le départ de Saleh, exigence que ses partenaires américain et saoudien regardent avec circonspection car il n'a pas de successeur désigné.

    Selon Al Djazira, Saleh a demandé au ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al Faisal, de jouer les médiateurs dans une crise qui empire depuis trois jours.

    Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, est devenu le premier responsable occidental à souhaiter son départ, lors d'une réunion des Vingt-sept à Bruxelles. Le Premier ministre britannique, David Cameron, s'est, lui, dit "extrêmement perturbé" par la situation au Yémen.

    Saleh a promis depuis le début du mouvement d'opposition qu'il quitterait le pouvoir à la fin de son mandat, en 2013. Il a plus tard promis des réformes politiques, ce qui n'a pas fait taire les manifestants, et a limogé son gouvernement dimanche soir tout en décrétant l'état d'urgence pour un mois.

    Les évènements de vendredi ont déclenché une vague de défections et de démissions.

    L'annonce par le puissant général Ali Mohsen de son soutien aux opposants, a été un revers majeur pour Saleh.

    "Nous annonçons notre soutien pacifique à la révolution pacifique de la jeunesse et à ses demandes et nous poursuivons notre mission (...) de maintien de l'ordre et de la stabilité dans la capitale", a-t-il déclaré sur l'antenne d'Al Djazira.

    Mohsen, qui commande la zone militaire dans le Nord-Ouest, a juge que la répression poussait le pays vers la guerre civile et dénoncé "des pratiques anticonstitutionnelles et illégales des autorités".

    Le général est un parent de Saleh, issu comme lui de l'influente tribu al Ahmar, dont les membres occupent des postes-clés du régime.

    Cette tribu fait partie de la fédération Hashed, pilier du règne de Saleh qui s'est appuyé sur l'équilibre entre les tribus au détriment, critiquent certains, de la construction d'un pouvoir central et de l'unité nationale.

    Mais le soutien d'al Ahmar s'effrite: le chef de la tribu a exprimé son soutien aux manifestants sur Al Arabia.

    Selon Al Djazira, deux autres généraux, le commandant de la zone Est et celui de la région d'Amran (nord de Sanaa), ont annoncé leur soutien aux manifestants, ainsi qu'un ancien ministre de la Défense et conseiller de l'armée.

    La diplomatie semble également lâcher le président: les ambassadeurs du Yémen en Syrie, Arabie saoudite, au Liban, en Egypte, en Chine et auprès de la Ligue arabe, entre autres, ont démissionné ou rejoint le mouvement d'opposition, selon Al Djazira.
     
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