La caste scientifique est une para-bureaucratie.

Ne pouvant produire sa propre valeur et ses propres revenus, elle ne peut s’ériger en classe, et doit se mettre au service d’un des clans de la classe dominante, et dans les périodes de mutation économique, ses ambitions la poussent à choisir celui qui semble avoir le plus d’avenir. 

Elle revendique alors une "indépendance", qui n’est jamais autre chose qu’un changement de maître.

Cette caste ne peut devenir une classe, mais tout comme une classe, elle produit une idéologie à sa gloire, justifiant ses appétits de domination. 
Les démonstrations, qui devraient rester du domaine de la "science", deviennent rapidement des discours de justification de ses orientations économiques.

Comme toutes les bureaucraties usées, la "communauté scientifique", collectivisme les névroses individuelles de ses membres.
Ainsi les bureaucraties souffrent, de maladies mentales, exactement comme les individus.

Ce qui trouble la vision de ces pathologies, c’est qu’en dépit de toute analyse sérieuse, on continue à les juger en fonction de leurs affirmations de départ, celles qui ont motivé leur succès, alors que les situations changent, et qu’elles les ont ont totalement abandonné ou trahies.

Ainsi, on continue à reprocher une religiosité, à des bureaucraties religieuses, qui ne croient manifestement plus du tout à leurs propres calembredaines tribales, ou à baser la critique des mouvements qui s’en réclament, sur les défauts ou échecs, du Libéralisme ou ceux du communisme.

L’athéisme ne peut pas utiliser une critique religieuse de la religion, sans valoriser ce qu’il critique en restant sur le seul terrain que son ennemi maîtrise.
De la même façon et pour la même raison : Il ne peut pas y avoir de réponse scientifique, à une perversion bureaucratique de la science.
Une véritable indépendance philosophique de la science, ne pourrait exister qu’appuyée sur une indépendance de moyens et une absence d’obligation de résultats.
Ce qui est totalement antinomique avec une soumission au Principe Economique, quelle que soit la sauce avec laquelle on l’accommode.
Et notamment avec l’existence de « brevets » ou de droits de « propriété intellectuelle ».
Pour le coup l’aphorisme : « La propriété c’est le Vol », n’a jamais été aussi justifié.