Discriminations sociales Interdiction du Festival afroféministe?

J'ai mis Barbe noire en ignoré depuis pas mal de temps déjà, donc s'il cherche à me provoquer ou s'il tient des propos sexistes envers moi ou d'autres femmes je ne l'apprendrai que par les citations d'autres membres.

A propos du soutien, solidarité, etc.: même si je suis favorable à l'auto organisation des femmes pour lutter contre le sexisme (non mixité) loin de me déranger je ressens comme très positive la solidarité exprimée par des hommes face à des propos sexistes.

Quand on est femmes ET noires les réactions sont encore pire, et les organisatrices du MWASI ont clairement "remercié celles et ceux qui ont exprimé leur soutien", hommes blancs compris.

 

Pour lire l'article de Mrs Roots en entier:

Nyansapo : De quelle couleur est le festival ? – Mrs Roots

 

5 bonnes raisons de soutenir la non mixité

On peut tout à fait se sentir à la fois un individu et se sentir appartenir à une catégorie sociale (et même plusieurs: classe, genre, culture d'origine, préférences sexuelles...) d'autant plus quand ces catégories sont victimes d'oppression, de mépris, de discriminations sociales...

Evidemment c'est surtout important pour ceux qui désirent lutter contre ces oppressions de pouvoir s'associer avec des individus qui vivent la même oppression.

De plus - sans parler de "s'en détacher" ce qui est une pure vue de l'esprit - si des individus doivent développer une critique de leur culture d'origine je ne pense pas que ça viendra de tentatives de culpabilisation ("c'est parce que tu te sens d'origine juive qu'il y a des progroms" "c'est parce que tu te sens d'origine africaine qu'il y a des ghettos"...), des injures, des calomnies et de la répression d'Etat.

 

J'ai toujours pas pigé ce que c'est que cette nouvelle maladie (le post-modernisme?)
Quant à moi je pense qu'on peut se sentir à la fois un individu, ET aussi appartenir à plusieurs catégories ET aussi à l'espèce humaine!
Catégories:
- classe sociale - élevée chez les prolos, ayant vécu depuis l'enfance la misère et le mépris de classe;
- genre - femme et comme telle objet de préjugés, de pressions sociales et potentiellement victime d'agressions sexuelles;
- Blanche - imprégnée depuis l'enfance de préjugés colonialistes, d'autant plus difficiles à éradiquer qu'ils sont quasi inconscients...)
Autres exemples de catégories, mais relevant de choix personnels: être maman, c'est une expérience à la fois personnelle et complètement banale. On peut échanger avec d'autres parents sur des bases communes mais ça ne signifie pas qu'on n'est plus des individus ou qu'on renie l'humanité dans son ensemble!
Mais lorsque j'étais child free (longtemps j'ai rêvé de me faire stériliser) en revanche je pouvais échanger plus facilement avec d'autres child free, différentes de moi sur certains points, semblables sur d'autres (la réprobation sociale).
Je me définis comme anarchiste car "l'étiquette" correspond tout à fait à ma façon de voir les choses: j'appartiens donc à la catégorie des anti autoritaires et communistes libertaires.
En revanche je ne me sens pas spécialement "française", et pourtant j'ai plein d'habitudes culturelles dont je n'ai pas du tout conscience et que je trouve juste "normales" comme le langage, les vêtements, la nourriture, les rapports aux autres, les références... Je pense que je m'en rendrais mieux compte si on me forçait à y renoncer. Ce qui ne m'empêche pas d'essayer de prendre de la distance avec ces références/influences mais sans jeter le bébé avec l'eau du bain: rejeter mon éducation colonialiste OK, mais pourquoi arrêter de tremper mon pain dans le café?

Quant à se sentir appartenir à l'espèce humaine (l'universalisme) tu as raison pilou ilou, c'est tout à fait indissociable de l'anarchisme!

 

hé bé dis donc! après ça on dira que les antifas ont un langage trop compliqué pour être compris par tout le monde!
Mais une fois encore je ne vois pas pourquoi on n'appartiendrait pas à la fois à une communauté, on ne reconnaîtrait pas l'influence d'une culture (même si on cherche à s'en détacher, on n'est pas non plus obligé de tout rejeter), et on ne serait pas en même temps un individu et une partie de l'humanité...

 

J'avais bien compris mais de mon côté je ne vois pas d'opposition (on fait à la fois partie de l'humanité, de groupes, catégories sociales, tout en étant des individus).

 

J'ai pas besoin d'un nouveau mot pour critiquer le PIR: rien que le soutien au Hamas et vouloir "une direction politique indigène" ça me suffit largement.
Pour le MWASI (qui n'a rien à voir avec le PIR) même si le collectif s'articule en priorité sur la défense de l'identité noire (ce qui s'explique tout à fait quand cette identité est prétexte à discriminations sociales, insultes, humiliations...) elle ne renie pas pour autant une dimension politique universelle:

• Notre déclaration politique

Beaucoup de militants s'associent sur plusieurs bases en même temps, une association à visée révolutionnaire globale (CGA, FA...) ET dans des collectifs plus ciblés (anarchoféminisme, lutte contre l'homophobie, syndicats, écologie, antipub, antifascisme...). Dans les deux cas ils s'associent sur des bases affinitaires, l'une globale, l'autre "communautaire" (contre l'homophobie ou le sexisme par exemple). Ce qui ne les empêche absolument pas d'être aussi des individus, tout autant que ceux qui ne souhaitent s'associer avec personne (ce qui est leur droit le plus strict!).