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Actualité militante Chronologie de la semaine contre les longues peines et tous les enfermements

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 18 Novembre 2009.

  1. Mardi 3 Novembre :
    Attaque contre l’Office du tourisme espagnol
    Dans le cadre de la semaine contre les longues peines et tous les enfermements, l’Office du tourisme de l’Etat espagnol, sis 43 rue Decamps à Paris (16ème), a été attaqué dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 novembre. Les vitres de la porte d’entrée et d’une fenêtre ont volé en éclat et ses murs ont été tagués avec les inscriptions : « A bas la torture d’Etat et les peines de perpétuité », « Non da Jon ? », « Pouvoir assassin ».
    « A bas la torture d’Etat et les peines de perpétuité » : Héritière de la dictature franquiste, la démocratie espagnole a conservé la pratique de la torture comme technique policière. La torture est généralisée dans le traitement des conflits politiques, plus particulièrement face aux luttes sociales liées au mouvement indépendantiste basque (luttes contre les centrales nucléaires, contre le train à grande vitesse T.A.V., pour les lieux autogérés, les gaztetxe...). Que ce soient dans les casernes de la Guardia Civil pendant les gardes-à-vue (mise au secret, noyades, étouffements, viols et simulations de viols...) ou dans le cadre de la « guerre sale » (enlèvements, séquestrations, assassinats...), l’Etat inscrit son pouvoir dans le corps des révoltés. Alors qu’en France la rétention de sûreté qui est en train d’être mise en place promet l’enfermement à vie, l’Espagne depuis une dizaine d’années s’est dotée d’un arsenal juridique qui rend la perpétuité effective, par exemple en supprimant les remises de peines pour les longues peines.
    « Non da Jon ? » (« Où est Jon ? ») : Depuis sept mois, Jon Anza, militant de Euskadi Ta Askatasuna (Pays Basque et Liberté) a disparu lors d’un trajet en train entre Bayonne et Toulouse. Selon des informations rapportées par le quotidien indépendantiste basque Gara, Jon aurait été enlevé par des agents de la Guardia Civil, torturé jusqu’à la mort puis enterré sur le sol français. Cela rappelle clairement les pratiques du GAL (Groupe Antiterroriste de Libération) qui dans les années 80 menaient des attentats et des assassinats contre la population et les militants basques pour le compte de l’Etat espagnol. De nombreuses manifestations regroupant des milliers de personnes ont lieu régulièrement derrière ce mot d’ordre « Non da Jon ? » pour réclamer la vérité sur sa disparition et dénoncer la guerre faîte au Pays Basque par l’Etat espagnol avec la collaboration de l’Etat français.
    « Pouvoir assassin » : Aves des intensités différentes mais selon des méthodes similaires, l’Etat ne se prive pas d’assassiner pour maintenir son ordre social, que ce soit dans les quartiers populaires et les prisons françaises, comme en Grèce, au pays Basque ou en Algérie. De même, les longues peines d’enfermement sont des peines d’élimination physique et sociale qui s’apparentent à une mort lente. Face à cela, certains prisonniers ne se laissent pas écraser, tels Christophe Khider et Omar Top El Hadj qui se sont évadés de la centrale de Moulins-Yzeure en février dernier avant d’être repris, ou encore Amadeu Casals en Espagne qui tente de sortir depuis de nombreuses années de l’isolement en détention en appelant à la solidarité active à l’extérieur.
    C’est dans ce contexte que nous envisageons la semaine contre les longues peines et tous les enfermements, comme un moment pour mettre en acte notre détermination à lutter contre ce monde qui tue, enferme et exploite.
    Contre tous les Etats
    Contre tous les enfermements
    Liberté pour toutes et tous
    Source.
    [​IMG] Mercredi 4 Novembre :
    Paris. Dans la nuit du 3 au 4 novembre 2009, une série de tags pointant les activités de trois crapules ont été réalisés :
    [​IMG] au 19 rue de La Butte aux Cailles (13ème arrdt), domicile de Marc DAUMAS, ont été inscrits "M. Daumas gagne du fric en exploitant les prisonniers" et "Ni prison, ni rétention, Liberté pour tous". DAUMAS est le directeur du développement de l’entreprise GEPSA.
    [​IMG] au 28 rue Lantiez (17ème arrdt), domicile de Laurent FLORIN, chef de projet du développement chez GEPSA : "Laurent FLORIN s’enrichit sur le dos des prisonniers. Feu à GEPSA ! Feu aux Prisons !"
    [​IMG] au 151 rue Saint-Martin (3ème arrdt), domicile de Rachel JUNG, responsable de la communication de l’APIJ : "Rachel JUNG travaille à emprisonner les pauvres", "A bas toutes les prisons ! Liberté !"
    GEPSA (filiale de SUEZ) est un des partenaires privés privilégiés de l’administration pénitentiaire pour tout ce qui touche au travail dans les prisons : exploiter au mieux les détenus, la main d’oeuvre la moins chère du marché français...
    L’APIJ (Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice) est l’organisme public dépendant du ministère de la Justice chargé de la construction ou la rénovation des palais de justice et des prisons...
    Pourquoi avoir choisi ce mode d’action ? Parce que derrière l’énorme machine à exploiter et enfermer, et toutes les entrprises qui en profitent, il y a des individus responsables de cette situation qui s’engraissent et mènent une vie trop confortable. Il est nécessaire de pointer les responsabilités de ceux qui, sans porter l’uniforme, participent dans l’ombre à enfermer toujours plus.
    Comme il est important d’exprimer une hostilité face à tous ceux qui exercent ouvertement une fonction répressive (flics, vigiles, contrôleurs, matons, bidasses...)
    GEPSA et l’APIJ ne sont pas les seules structures à investir dans le business de la prison : on peut citer SIGES (filiale de SODEXO), EUREST, BOUYGUES, EIFFAGE... La liste est encore longue.
    Cette action s’inscrit dans la semaine d’actions contre les longues peines et toutes les prisons.
    A BAS TOUTES LES PRISONS ET CEUX QUI EN PROFITENT
    A la prochaine...
    Source.
    [​IMG] Jeudi 5 Novembre :
    Dans la nuit du 4 au 5 novembre à Paris (rue du commerce, XVe), les vitres de Bouygues ont soudainement été brisées. L’inscription « constructeur de prisons » est magiquement apparue sur place. Nous avons voulu briser le train-train quotidien de cette machine sociale et rendre quelques coups à un de ses nombreux promoteurs.
    Si nous sommes contre toutes les formes d’enfermement, c’est parce que nous voulons changer radicalement cette société (et par conséquent transgresser ses lois), pas nous intégrer pacifiquement dans ses villes, ses usines, ses casernes, ses écoles et ses supermarchés.
    Au passage, une pensée aux prisonniers en lutte d’ici et d’ailleurs.
    Source.
    Dans la nuit du 4 au 5 Novembre au nord de Paris, les 4 pneus d’un camion ISS - Espace Vert et deux des pneus d’une camionnette ISS - propreté ont été crevés. Il s’agit là d’une (très) modeste contribution à la lutte en Belgique contre la nouvelle prison pour étrangers de Steenokkerzeel (dans laquelle ISS s’enrichit).
    Il s’agit également de s’inscrire dans le cadre de la semaine d’actions contre les longues peines et toutes les prisons.
    Feu aux prisons, et que crèvent ceux qui s’engraissent dessus.
    Source.
    Dans la nuit du 4 au 5 novembre, le lycée Théophile Gauthier (49 rue de Charenton, Paris 12ème) a été pris pour cible dans le cadre de la semaine anticarcérale contre les longues peines.
    Ce lycée professionel s’est spécialisé dans la formation des futurs flics et matons. Les portes ont été bloquées avec des chaines. La façade a été recouverte d’affiches (cf plus bas et pièce jointe) et de nombreux tags : "Attention, ici on forme les futurs flics", "le maton te guette", saccage ta cage", "plutôt pauvre et insoumis que flic ou maton"...
    A noter qu’on trouve ce type d’établissements dans toutes les académies, et que vue la rapidité avec laquelle les traces de notre passage ont été effacées, il est clair qu’ils ne souhaitent aucune publicité autour de leurs sinistres activités.
    Alors que certains mineurs croupissent en prison, D’autres apprennent à devenir flics ou matons
    Chacun le sait, l’adolescence est propice au désoeuvrement qui conduit bien vite à la délinquance si rien ne vient l’enrayer. Heureusement, l’état s’occupe de la jeunesse et multiplie les initiatives afin de protéger, d’accompagner et d’insérer les citoyens qui formeront la France de demain. Ainsi, les premiers EPM (établissements pour mineurs) ont-ils ouvert depuis deux ans pour enfermer et isoler ceux qui représentent un danger pour la société. Dans le même temps, le pouvoir a décidé d’opérer une sélection précoce de ces futurs serviteurs en uniforme. C’est dans cette logique que le bac professionnel Sécurité et Prévention a été mis en place en 2006. En plus de préparer les futurs travailleurs à l’exploitation, l’éducation nationale devient pourvoyeur de main d’oeuvre pour le secteur florissant de la sécurité privée. La création de ce bac pro quelques mois après les émeutes de banlieue répond aussi à la nécessité d’y apporter une réponse selon la vieille méthode consistant à recruter parmi les populations potentiellement dangereuses les éléments dociles qui seront chargés du flicage et du contrôle de ceux qu’il n’est plus question d’intégrer. Et il s’agit toujours de présenter les parcours de chacun comme une succession de choix individuels, séparés de toute réalité sociale (bosse et paie ton crédit ou deale et paye ta dette). Ce qui est sûr en tout cas, c’est que ceux qui se sont habitués tranquillement à la grisaille pénitentiaire des couloirs de l’école n’auront pas de mal à s’adapter dans un commissariat ou dans une prison. Le lycée Théophile Gauthier s’est spécialisé dans l’offre sécuritaire : bac pro et CAP sécurité, formation des cadets de la république. Nous souhaitons le rendre visible afin de bousculer la petite fabrique quotidienne du contrôle et de l’humiliation, de l’autorité et de la domination. De la débrouille pour sortir des galères matérielles aux formes de révoltes collectives, la délinquance est avant tout une catégorie créée par l’état pour lui permettre de légitimer son pouvoir. Face aux illégalismes, la prison et la police sont autant une réponse immédiate qu’une menace qui pèse sur tous ceux qui n’ont comme seul horizon qu’un travail de merde payé des miettes.
    Nous sommes contre la prison et la police parce qu’elles sont nées et se sont développées pour défendre les privilèges des riches et gérer la misère.
    Nous sommes contre la prison et la police parce que nous voulons changer radicalement cette société pas nous intégrer pacifiquement dans ces villes dans ses usines, dans ses casernes, dans ces supermarchés.
    Nous sommes contre la prison et la police parce que ce monde n’en a que trop besoin.
    Source.
    [​IMG] Lundi 9 Novembre :
    La nuit du 8 au 9 novembre en région parisienne, plusieurs entreprises liées à l’enfermement ont été visées :
    Eiffage (une des plus grandes entreprises de BTP qui construit de la même manière les villes que les prisons) rue de Watt (13e), où deux engins de chantiers ont été sabotés avec du sucre dans leur réservoir, avec un tag à côté : « Eiffage construit des prisons pour enfermer les pauvres. Sabotons Eiffage »
    L’Institut de criminologie de la Fac de Droit rue Cujas (6e) a été tagué d’un « Feu aux prisons, « Crève l’Etat et son droit »
    L’APIJ (Agence Publique pour l’Immobilier de la Justice, organisme du ministère de la Justice chargé des appels d’offres) rue du Château-des-Rentiers (13e) a été tagué d’un « Ici l’Etat (APIJ) programme la construction de nouvelles prisons. Attaquons-le(s) »
    IOSIS (cabinet d’ingénierie dédié à la construction et la rénovation des taules) rue Dolores Ibarruri (Montreuil, 93) a été tagué d’un « IOSIS travaille à l’enfermement. Liberté pour tous ! »
    La boutique Orange (qui s’enrichit sur le travail des taulards) place Jeanne d’Arc (13e) a eu ses 8 vitrines brisées, accompagnées du tag « Exploiteur de prisonniers ».
    Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la semaine anticarcérale contre les longues peines et tous les enfermements. A bas toutes les prisons et ceux qui en profitent. Continuons à les harceler chacun à sa manière au-delà de cette semaine d’agitation, c’est facile et ça pourrait leur coûter cher...
    Source.
    [​IMG] Samedi 14 Novembre :
    Dans la nuit du 13 au 14 novembre à Paris, nous avons rendu visite à deux chantres de la répression humaniste.
    Dans un premier temps, et dans la volonté d’aménager notre peine car nous avons été de méchants déviants, nous avons opté pour des travaux d’intérêt généraux : en l’occurrence repeindre la façade de la librairie Publico de le Fédération Anarchiste (145, rue Amelot, 11e arrdt). Voici ce que l’on pouvait y lire après notre passage : "FA Collabos", "FA Sales Traitres" et "La FA veut des taules plus humaines, qu’elle crève avec".
    En effet, cette organisation supposément anarchiste a diffusé un tract (le 8 novembre à la manifestation anti-carcérale à Bastille) qui ne l’était pas, dans lequel on pouvait lire entre autres des propositions d’alternatives à la prison-mur pour les "déviants" (psychiatrie, travaux pour la communauté, réhabilitation par le travail et autres horreurs). Puisqu’ils aiment le travail, nous leur laissons le soin de nettoyer. Qu’ils sachent qu’il n’y aura ni prescription ni oubli.
    Ensuite, nous avons rendu visite à la Croix-Rouge (41 rue Lucien Sampaix, 10e arrdt) qui elle aussi prêche pour une humanisation des prisons à coup de torture, de la zone d’attente de Roissy aux prisons pour étrangers en Italie (sans compter les centaines de camps qu’elle gère à travers le monde). Nous y avons inscrit : "Croix-Rouge Collabos", "Feu aux CRA".
    Ces deux actions entrent dans le cadre de la lutte contre tout les enfermements qui ne saurait se réduire à une semaine symbolique.
    Promis, nous purgerons nos peines,
    Quelques déviants offensifs.
    Source.
    P.-S.

    Chronologie réalisée à partir des différents Indymedia, si oubli, nous l’indiquer.
    http://www.non-fides.fr/spip.php?article567
     
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