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Guerres & impérialisme Cameroun : Guerre sociale

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par zarkax, 14 Janvier 2012.

  1. zarkax
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    Oct 2009
    France
    Mbandjock : La police abat deux ouvriers à la Sosucam

    Par ailleurs, 180 émeutiers attendent d’être licenciés, suite aux échauffourées dont la société sucrière a été le théâtre la nuit de la Saint Sylvestre. Plus de 180 personnes, des manoeuvres coupeurs de cannes dans leur écrasante majorité, attendent de recevoir leurs lettres de licenciement comme employés de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam). La mesure de licenciement qui revêt un caractère disciplinaire, selon la direction de l’usine, intervient au lendemain des sanglantes émeutes dont la Sosucam a été le théâtre dans la nuit de la saint Sylvestre. Elle frappe, pour l’instant, a-t-on appris d’une source très introduite de la direction générale, une quatre vingtaine d’ouvriers qui auraient pris une part active aux émeutes, les 100 autres licenciements suivront, une fois remplies des formalités y afférentes remplies.

    Ces échauffourées dont on attend encore le bilan officiel, ont fait deux morts et plusieurs blessés graves, à la suite à des coups de feu tirés par la police et notamment l’officier de police Lewe, sur ordre du sous-préfet. Des informations recoupées à plusieurs sources et qui attendent d’être confirmées par la direction générale de la Société. En effet, depuis l’enclenchement des émeutes sanglantes le 31 décembre 2011, le bilan définitif de ces échauffourées consécutives aux revendications des ouvriers est toujours attendu. Des ouvriers réprimés à la baïonnette pour avoir exigé que la viande de boeuf à laquelle ils ont droit chaque fin d’année, moyennant une ponction de 2500 Fcfa sur leur salaire, leur soit accordée. C’est, faute pour la direction d’avoir sacrifié à ce qui est devenu un rituel annuel que les coupeurs de cannes rentreront dans un vaste mouvement de protestation qui culminera avec l’assassinat de deux des leurs, tués par des coups de feu à balles réelles, dont le but était de dissuader les manifestants. La tension serait alors montée d’un cran et tout s’embrasera, consécutivement à ce que les forces de maintien de l’ordre ont qualifié de « bavure ».

    Les ouvriers, plus 400, qui exigeaient que la direction générale mette à leur disposition 14 boeufs, se mettront à casser et à brûler tout ce qu’ils rencontraient à leur passage. Plus de 30 véhicules flambants neufs seront ainsi saccagés, réduits en tas de ferraille ; en même que de nouveaux engins nouvellement acquis et destinés à la récolte de la canne à sucre seront mis hors d’usage. Dans leur folle équipée, les émeutiers vident le foyer de sa réserve de boissons avant d’y allumer un feu qui réduira la structure en cendres. Plus loin dans la ville, un bar sera vidé de son contenu, dévalisé et mis à sac par des émeutiers en furie. Et c’est à raison que des éléments de la Brigade d’intervention rapide (Bir) sont dépêchés sur le théâtre des échauffourées pour mettre fin aux exactions des émeutiers et autres actes de pillage.

    Selon notre source, les pertes matérielles se chiffreraient à près d’un milliard Fcfa. Des éléments convoyés du Bir et ceux du Gmi venus spécialement à la rescousse, seraient encore sur pied de guerre pour assurer le maintien de l’ordre et le fonctionnement normal de l’usine. Parallèlement, une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ces énièmes revendications sanglantes à la Sosucam. D’ores et déjà, une centaine d’ouvriers ont été interpellés au lendemain de ces échauffourés et déférés au parquet de Nanga Eboko. Plutôt que d’inculper les mis en cause, le procureur de la République a préféré les élargir, sans doute dans un souci d’apaisement du climat de tension qui règne depuis lors au sein de l’entreprise. Et en attendant que la direction de l’entreprise fasse elle-même la vérité sur ces évènements en dévoilant les images enregistrées des bandes des cameras de surveillance.

    Et alors que les auditions des autorités administratives, notamment du sous-préfet, se poursuivent en vue d’établir sa part de responsabilité sur les coups de feu tirés contre les émeutiers qui ont fait deux morts. Un sous-préfet qui camperait sur une ligne de défense immuable : « l’administration est écrite, présentez-moi un document écrit sur lequel j’aurais donné l’ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants ».

    Leur presse (Evariste Menounga, Le quotidien Mutations), 11 janvier 2012.
     
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