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L'appel de la cité

Discussion dans 'Archive' créé par Ungovernable, 15 Mai 2007.

  1. C'est l'appel de la cité qui m'a un jour envoûté
    Et qui m'a fait m'éloigner de la campagne où je suis né
    Pour travailler à la ville, ma famille j'ai dû quitter
    C'est comme ma nature tranquille qui ne tient plus que du passé

    Un mariage contre-nature, entre la chair et l'acier
    Parqué entre tout ces murs qui me retiennent prisonnier
    Je ne sais pas c'que je fous là, c'est aussi triste que dommage
    Car comme se font rares les emplois, je vis d'assurance-chômage

    Mais on s'habitue à la ville, je crois même qu'elle sécurise
    C'est d'une façon subtile qu'elle exerce son emprise
    On s'habitue aux boulevards qu'on fréquente le soir tard
    Aux salles de jeux et aux bars, animés de toutes parts

    Dans cette atmosphère enfumée, où je m'efforce d'exister
    S'échangent des regards sirupeux, prescrits par des commerces douteux
    Et flotte encore sous les néons l'odeur âcre de la déception
    Les plaisirs interdits auront toujours un goût de perdition

    Sur les terrains vagues comme dans les ruelles humides
    Partout où je divague je me heurte au vide
    De la marque urbaine de cette cité maudite
    Métropole inhumaine où tout se passe trop vite

    Mais je l'aime malgré tout d'un sourire complice
    Cette ville de fous dont je suis un peu le fils
    Car on est jamais aussi aveugle qu'on peut l'être quand tout s'écroule
    Et on est jamais aussi seul qu'on peut l'être dans une foule