Actualité militante Grenoble: ouverture d’un nouveau squat à St-Martin-d’Hères

Zéphyr · 18 Septembre 2015

Celà fait presque une semaine qu'une ouverture de squat à Grenobles s'effectue.
Voilà le compte rendus :

Jour 1

Chroniques des gens de l’intérieur

Un groupe de squatteuses et squatteurs occupe un bâtiment de la ville de Saint-Martin-d’Hères près de Grenoble, au 104 avenue Ambroise Croizat, depuis lundi 7 septembre. Ce bâtiment entièrement muré, nous avons décidé de l’investir pour y vivre et y faire des activités politiques. Ce vendredi nous avons décidé de nous rendre visibles et d’acter le fait que ce bâtiment est notre domicile ainsi que notre habitat principale. La maire Front de Gauche (La blague !) ainsi que la police et la préfecture ne veulent rien entendre et c’est véritablement un siège qui commence pour nous, de l’intérieur. Un vigile est posté autour du bâtiment. Pour l’instant, il ne nous empêche pas de nous ravitailler, par contre il empêche de nouvelles personnes de rentrer dans le bâtiment. Ainsi ils espèrent nous épuiser pour qu’on lâche l’affaire.

Mais c’est maintenant que les choses deviennent intéressantes ! A notre connaissance c’est la première fois qu’une mairie assiège un bâtiment avec des résident-e-s à l’intérieur. La raison de cet acharnement c’est que la ville de Saint-Martin-d’Hères, et plus généralement l’agglomération grenobloise, voit d’un mauvais œil l’ouverture de maisons vides pour faire de la politique ou héberger des migrants. D’un côté ils se la jouent politiciens éco-socialistes solidaires blabla, et de l’autre, en coulisse, ce sont les véritables gestionnaires du plus pur libéralisme acharné où chaque mètre carré de terre et de conscience vaut cher et rapporte gros.

Ce nouveau squat du 104 est très bien placé, bien visible, presque en face de la maison communale (la Mairie), et ça fait tâche dans le décor. Nous n’entendons pas partir, et développer dans le quartier de nouvelles dynamiques qui ne manqueront pas de révéler la véritable politique de ces imposteurs : capitalisme, racisme, urbanisme et sécurité. Il y a des murs dans notre maison, ceux-ci sont facile à abattre. Il y a des murs dans les consciences et ce sont ceux qui nous donneront le plus de fil à retordre mais on ne lâchera pas.

Des nouvelles du squat assiégé de SMH très bientôt….

Un collectif de squatteureuses de Gre emmuré

PS : vous pouvez venir nous soutenir, il y a un petit parc très confortable en bas de chez nous, et l’on peut discuter au balcon et se faire ravitailler.

[Publié le 12 sept. 2015 sur Indymedia-Grenoble.]

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Jour 2

Suite du 1er épisode, on est toujours là, dans un bâtiment muré, sans lumière, sans aération avec beaucoup de poussière, dans lequel la nuit et le jour se ressemblent. Les seules ouvertures épargnées par le murage sont deux minuscules vasistas sous les toits. On a donc commencé à aménager les mansardes comme lieu collectifs. Une affiche de la CGT trouvée sur place figurant une photo du Che « Un révolutionnaire ne démissionne jamais » orne la cuisine collective. Les élus de la mairie restés ébahis par notre capacité à nous introduire dans les lieux (complètement) murés, attendent maintenant le maire (qui rentre lundi de vacances) pour agir. Selon leurs dires, à partir de lundi ce serait la police qui prendrait le relais des vigiles.
Les ravitaillements continuent régulièrement sous les yeux des vigiles. On nous passe par le toit, de l’eau, de la bouffe, du matos, de la lessive… On se sent soutenus par les copin-e-s, ça donne la patate !
Et malgré le fait que l’on soit coupés des autres membres du collectif, on arrive encore à communiquer entre nous (presque mieux qu’avant on dirait !).

La première réunion pour le nouveau lieu a eu lieu hier dans le parc à côté et malgré les murs, on a trouvé plein de moyens pour ramener notre participation à cette réu.

La mairie, les flics et les vigiles tentent de nous épuiser, mais la mobilisation des ami-e-s nous rend encore plus motivé-e-s qu’au début de l’occupation !
Et puis, le fait de vivre et de s’organiser dans un espace confiné nous fait tisser de nouveaux liens, on se découvre et s’apprécie d’une nouvelle façon !
On lâche rien, gros bisous à toutes celles et ceux qui nous soutiennent !

A bientôt.

Les gens de l’intérieur

https://www.youtube.com/watch?t=85&v=_22coh7iFEg

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Jour 3

On se croirait dans un film de Kusturica, le bruit de notre machine à écrire, «Bumara» joué sur le toit à l’accordéon, un mégaphone accroché au toit et les copains copines qui jonglent, qui jouent aux cartes en bas, pendant que nous sommes posés sur le toit.

On se demande bien à quelle sauce la mairie va nous manger demain.

Peut-être qu’un campement se prépare dans le parc Casanova.

Les activités ont déjà commencé dans le squat (et c’est pas une blague!): bricolage, atelier d’écriture, chorale, lecture collective…

N’hésitez pas à passer lundi, il faut qu’il y ait du monde, ça évite les bavures policières en cas d’expulsion et ça fout la pression sur les éluEs pour qu’ielles nous laissent tranquilles.

Mieux vaut un squat vivant, même muré, qu’une maison vide attendant que la spéculation l’emporte !

Un vigile, un parpaing !
Un élu, une taloche !

SMH les gens de l’intérieur.

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Jour 4

On a bien essayé de discuter avec les vigiles et la mairie. Mais tous jouent la montre et titillent notre fatigue. Ces scélérats nous laissent moisir comme des rats en cage prétendant des emplois du temps chargés ou des réunions… Bref, ces lâches se foutent bien de notre gueule. Autre blague : le vigile serait là pour notre sécurité. Ça me rappelle le discours quand on parle de la police. Une énorme banderole orne maintenant la façade « Espace de vie et d’activité libéré. Non à la spéculation dans nos quartiers ». Le mégaphone scande des textes à pleins poumons pendant que des personne tractent dans le quartier. Les primaires de l’école Vaillant-Couturier (en face de la maison) réclament des « concerts » de notre « chorale des toits » à chaque récrée ? Quand le clairon sonne, ils doivent se mettre en ligne avant de rentrer dans leur bloc de béton similaire au notre. Ils sont arrivés à nous faire parvenir (en catimini) des dessins de soutient avec un « On est avec vous… » Solidarité avec tou-te-s les prisonnier-e-s. Nous ça fait à peine une semaine dans notre prison dorée de 600m² et on sent à fond le poids des murs qui écrasent les existences. Des envies d’activités dans le parc nous trottent dans la tête, des actions aussi…

Rage Against the Wall
SMH, les gens de l’intérieur.

PS : Le vigile c’est un type bien sournois.
PS2 : N’hésitez pas à spammer ou à appeler la mairie pour leur vomir votre bile, au 04 76 60 73 73 demandez le cabinet du maire.

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Jour 5

Des machines de chantier nous réveillent sur le coup de 8h.
Sans prévenir les habitants de la maison, des ouvriers d’une boîte privée employés par la mairie commencent à vouloir détruire le balconnet du premier étage. Des camarades arrivent en soutien ; quelques échauffourées, une prise débranchée, la nacelle occupée.
Ça ralentit pas mal leur boulot, et ça les empêche de sitexer les deux petites fenêtres du grenier par lesquelles on se fait ravitailler.
Mais ils arrivent quand-même à détruire le balcon du deuxième étage et à enlever notre banderole. Il leur aura fallu mobiliser, pour ça, une quinzaine de flics, plusieurs agents municipaux et quelques élus pendant une matinée entière. Les signes ne trompent pas ; c’est bien un combat politique celui qui se joue avec la mairie de SMH.
Entre temps, d’autres camarades se sont renduEs à la mairie qui se trouve juste à côté pour discuter avec M. le Maire. Plus d’infos sur ça sur le numéro extraordinaire de cette rubrique qui va sortir tout bientôt.
Pause de midi : tout le monde rentre chez soi après le boulot, et heureusement l’aprèm se révèle plus tranquille.

Un grand merci à toutes les personnes qui sont venues nous soutenir ce matin, votre détermination nous a filé grave la patate !

Un appel : venez nombreuXses ce dimanche, pour l’inauguration de la nouvelle maison !

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Jour 6

Les Murs sont plus poreux que ce que l’on pense. Les gens de l’intérieur s’intervertissent et changent leurs identités. La journée à été calme, la mairie a décidé d’enlever un des portraits des Résistants affichés sur le Mur, Georges Bellemain (peut-être qu’il était pro-squat ce Bellemain !).

Retour à la Mairie pour les Gens de l’Extérieur, mais impossible d’y rentrer, des cordons de keufs bloquent l’entrée… quelques petites échauffourées et ça se disperse. Le jeu de la mairie ne prend pas, la tactique « assiège tes squatteurs », est une innovation répressive superflue supplémentaire a ranger avec les autres vieilleries communistes autoritaires. A l’intérieur on se prépare à la Grosse Tawa de dimanche. 15h : la Parpaing Party, entre gravats et poussière, on garde la patate.

N’hésistez pas à nous envoyer des cartes de soutien au 104 Avenue Ambroise Croizat, 38400 Saint Martin d’Heres.

Gros bisous et câlins !

SMH, les gens de l’intérieur

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Jour 7

Quelques nouvelles des dernières péripéties du squat s’étant établi depuis une semaine au 104 Avenue Ambroise Croizat à Saint Martin d’Hères

14h : Suite à la parution d’un article dans le Daubé sur l’occupation de la maison quasi-uniquement composé d’affirmations fausses ou tendancieuses, quelques personnes se sont rendues dans leurs locaux pour demander un droit de réponse. Il leur a été répondu que l’auteur de cet article n’était pas là et serait disponible samedi. Un texte retranscrivant cet article et le commentant sera publié bientôt. Affaire à suivre donc…

16h30 : La veille, la Mairie ayant coupé l’eau de la maison (et, soit dit en passant, de tout le parc, provoquant la colère des usagers) pour une durée indéterminée, des gens se sont rendus à la Mairie pour leur dire que c’était inadmissible. Pour une fois ils/elles ont pu se rendre à l’accueil sans soucis. La personne qui les reçut sembla assez interpellée par la situation mais surtout impuissante. Après un coup de fil, le message de son supérieur était attendu : « C’est comme ça, rien à faire. » Avant de partir, les personnes en visite ont signalé qu’elles avaient un avocat et qu’elles porteraient plainte pour séquestration (ce qui est déjà largement possible d’après la loi) si l’eau n’était pas remise. Affaire à suivre encore…

18h : Pour que la journée ne soit pas qu’une succession de bavardages impuissants, les rubalises définissant le périmètre de sécurité autour de la maison ont été confisquées par quelques joyeux drilles. S’ensuivit une discussion tendue avec un vigile. Il disait ne vouloir faire de mal à aucun-e d’entre nous. Il lui a été rappelé qu’exercer son boulot ici en rendant critique la vie des occupant-e-s n’allait pas vraiment dans ce sens. Il a appelé son supérieur qui a vite débarqué. Les discussions sont devenues plus vives et le même vigile qui s’était fait remarquer par son zèle le 15 a bousculé un de ses interlocut-eur-ice-s.

On remarque un changement de technique de leur part : alors qu’avant ils ne parlaient pas et restaient relativement à distance, ils commencent désormais à venir proches des conversations et à poser plein de questions aux personnes qui viennent ravitailler la maison et discuter.

Prochains rendez vous, [ce vendredi] pour un goûter à 16h au parc en attendant la grosse journée de dimanche !

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source: d'après Indymedia-Grenoble relayé par squat.net

Zéphyr · 23 Septembre 2015

Jour 9

Samedi 19 septembre 2015

C’est avec un étonnement certain que nous découvrons ce matin le texte de présentation de la commune de SMH ( http://www.saintmartindheres.fr/index.php/mairie-menu ). Ce qui y ait mentionné est bien loin de la réalité. Les conseillé-ère-s en communication nous offrent des perles comme :

« [...] nombreuses prises de position, un attachement manifeste au service public, une vive préoccupation pour tout ce qui relève de l’humain. Cela implique une solidarité avec ceux qui souffrent, ce qui sous-tend une préoccupation sociale particulière, et notamment la prise en charge de domaines d’intervention non obligatoires pour une commune, au niveau de l’aide sociale, mais également de la restauration et de la santé. Ces dimensions de la vie suscitent un penchant déterminé pour les notions de pacifisme et de liberté, avec les actions contre toute entrave, la tolérance pour les différences de vie de chacun, sur la base d’une fraternité entre les diverses populations qui font la richesse de la ville. C’est ce qui guide sa démarche au quotidien. »

Il est clair que les différentes interactions ( non pas avec les élu-e-s qui nous refusent toujours une entrevue) mais avec les forces de l’ordre qu’ielles nous envoient, vont clairement dans ce sens !
On peut aussi avoir une jolie définition de leur « fraternité entre les différentes populations » en voyant les emplois de basse besogne de la Mairie (vigile, ménage, voirie) confiées essentiellement au prolétariat pauvre et de couleur de cette « Banlieue Rouge ».
Perso nous n’avons aucun contentieux avec les vigiles, par contre nous commençons gentillement à perdre notre calme en voyant constamment les pauvres servir les puissants. Pour info les indemnités touchées par notre cher David Queiros (le maire dont le métier est médecin) s’élèvent à un total de 3585€ net, sans compter ses autres revenus auxquels nous n’avons malheureusement pas eu accès. Le salaire moyen d’un vigile s’élève à 1485€ net. Si vous voulez quelques infos intéressantes sur la mairie de SMH, un article du Postillon datant de 2012 (http://www.lepostillon.org/Les-soviets-plus-les-magasins.html ) rapporte une interview de David Queiros quand il n’était alors que le premier adjoint de Proby, au sujet de l’implantation du centre commerciale sur le site de l’ancienne usine Neyrpic.
Autre coup de trafalgar aujourd’hui, nos boîtes aux lettres se sont fait la malle. Gros big up aux soutiens pour les ravitaillements !

P.S. : Nous avons peut-être trouver la raison pour laquelle le portrait de Georges Bellemain (de son vrai nom Bellemin ) a était enlevé de la façade. Il y a une élue portant le même patronyme…
P.S.2 : Grâce à nos désormais célèbres pouvoirs, Ultra-Radar a put intercepter une conversation de flics de la municipale : « Grâce à eux [à nous], on fait des heures sup ! » Il est vraie que la mumu passe au moins une heure par jour ( et instamment un fourgon de la nationale ) à glander autour de notre maison.
P.S.3 : Le grand jeu « Cours avec ton rubalise » marche toujours ! Il s’agit d’affronter sa peur du vigile en ôtant la rubalise qui le retient enfermé.
NOTRE MAISON N’EST PAS UN CHANTIER DE LA MAIRIE ! BAS LES PATTES DE NOTRE MAISON !

Compléments d'informations :
Attention
par Ravi,
le 20 September

A noter, pour le ravitaillement, il semblerait que de bons citoyens (ou des flics en civil, ce qui finalement revient au même, le salaire en moins) aiment prendre des photos des gens qui viennent apporter des choses. Ça ne doit évidemment décourager personne à apporter de l’aide, faut juste faire gaffe pour pas se retrouver sur une carte SD. Le jeu « Cours avec ton rubalise » pouvant donc être complété, suivant les circonstances, par le jeté de téléphone portable du connard qui t’a pris en photo !

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source: Indymedia Grenoble

Zéphyr · 26 Septembre 2015

Grenoble/Saint-Martin-d’Hères: chronique des gens de l’intérieur et de l’extérieur (désormais tous à l’intérieur)

Jour 11

Nous voilà touTEs à l’intérieur. Après 11 jours de fortes pressions, de coups bas et de petits actes de guéguerre de la part des institutions… Le siège s’achève petit à petit. La mairie diminue sa pression en se résignant à rentrer dans les procédures légales qu’elle a jusqu’alors essayé d’ignorer ; lundi matin un huissier est passé constater notre présence à l’intérieur et les vigiles, bien que toujours présents, agissent avec de moins en moins de conviction. Petit à petit nous nous approprions le lieu, et la relation avec les habitant-e-s du quartier semble démarrer sur des bonnes bases.

On est chez nous !

Ce lieu nourrit nos rêves et nous commençons déjà à les réaliser. Si jusqu’à présent nous étions dans la défense urgente du lieu, nous rentrons maintenant dans une autre temporalité : la construction à plus long terme d’un lieu de vie et d’activités autogéré.

Merci à toutes les personnes qui nous ont soutenu-e-s pendant ces deux semaines de siège. C’est grâce à vous qu’on a pu mettre en échec la mairie. N’hésitez pas dans les semaines qui viennent à nous contacter, passer prendre un café, proposer une activité, nous donner un coup de main… nous sommes là pour ça et nous resterons là pour ça!

Les gens de l’intérieur, lundi 21 septembre, équinoxe d’automne. Fin du siège.
(104 avenue Ambroise Croizat à Saint Martin d’Hères)

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source: squat.net

Iburami · 2 Octobre 2015

Bravo !

On peut venir s'y installer temporairement ?
Filer un coup de main ?

Zéphyr · 3 Octobre 2015

Iburami a dit: ↑

Bravo !

On peut venir s'y installer temporairement ?
Filer un coup de main ?

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Ils n'ont pas l'air contre les coup de main, reste à voir si ils ont une place pour toi.
Rien de mieux pour celà que de se pointer et de demander au collectif.

Zéphyr · 4 Novembre 2015

Grenoble / Saint Martin d’Hères : Communiqué du 1 novembre 2015

Le procès, prévu à la base pour le 26 octobre, a été reporté au 11 janvier, cause surcharge du tribunal. Ça fait une bonne bouffée d’air fraîche, ça nous donne envie d’investir plus le lieu, de démarrer des activités, bref, c’est une saison qui commence !
La mairie ne lâche pas l’affaire : vendredi 23 octobre elle nous coupe l’élec une deuxième fois, quelques jours après notre poubelle disparaît mystérieusement…
Mais on ne se laisse pas faire ; un poêle à bois réchauffe à partir d’aujourd’hui la nouvelle cuisine au rez de chaussée, les premières activités démarrent, ça bouillonne de plus en plus, les journées sont riches d’échanges et d’événements.
C’est parti !

Les activités prévues pour la suite :
→ Mardi 3 novembre à 20h (et tous les mardis qui suivront) : cours de langue française pour personnes étrangères.
→ Mercredi 4 novembre on se retrouve à 13h pour un repas de quartier ; dans la cour s’il fait beau, sinon à l’intérieur. N’hésite pas à venir plus tôt pour filer la main à la cuisine…
→ Vendredi 6 novembre : on s’organise pour proposer régulièrement des repas végétaliens à prix libre dans le centre ville. Si ça t’intéresse et que tu veux y participer, viens en discuter avec nous ! RV à 13h, autour de la table…
→ Mardi 10 novembre : discussion féministe sur le thème « sexe et genre ». Commence à 18h, ramène des lectures à partager, des gâteaux pour accompagner le thé !
→ Mardi 10 novembre à 20h30 : projection de Cliveland contre Wall Street, un docu-fiction qui raconte l’histoire du procès intenté par la ville de Cliveland contre la bourse de New York, suite à la crise financière de 2008
→ Samedi 14 novembre à 20h30 : projection du film « Jean-Michel Basquiat – The radiant child »

Sans oublier nos permanences et l’AG hebdomadaire du mercredi soir.

Si tu souhaites nous aider matériellement, en ce moment nous sommes à la recherche de :
→ De quoi aménager cette grosse maison vide : tables, chaises, tapis, étagères, meubles…
→ Couvertures, draps, oreillers
→ Un bon plan bois de chauffe (genre gratuit ou contre coup de main)
→ Bidons plastique de 5, 10, 20 litres – avec bouchon qui ferme !
→ Seaux (en plastique ou en métal), serpillières, pelles

Pour toute information appelle au 06.41.18.41.61 (portable collectif) ou passe nous voir pendant les permanences.

Bonne journée à toi !

Les habitant-e-s du Pass’ Muraille (Parpaing),
au 102 3/4, av. Ambroise Croizat

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source: squat.net

Zéphyr · 19 Novembre 2015

Grenoble : Combien faut-il de flics armés pour fermer une vanne d’eau ?

Ce matin, vers dix heures, au squat Parpaing-Paillette, à Saint-Martin-d’Hères, deux personnes du service de la mairie passent pour couper l’eau. Manque de chance pour elles, l’accès à la vanne est bétonné, et elles doivent attendre une petite demi-heure l’arrivée d’un camion équipé pour faire sauter ce malencontreux bouchon.

Une dizaine de compagnons vient alors s’interposer pour empêcher cette coupure, pourtant interdite pendant la trêve hivernale par le décret n° 2014-274 du 27 février 2014 modifiant le décret n° 2008-780 du 13 août 2008 relatif à la procédure applicable en cas d’impayés des factures d’électricité, de gaz, de chaleur et d’eau.

Une petite bousculade s’ensuit entre les quelques employé·e·s de la mairie présents, et les habitant·e·s et soutiens du lieu présents à ce moment… L’ambiance reste cependant plutôt bon enfant malgré quelques éclats de voix : une section de la Brigade Activiste des Clowns est là pour nous soutenir. Les employé·e·s (qui refuseront hélas, poliment, les chocolats qu’on leur proposait) appellent quand-même la flicaille. Une voiture de polici·è·er·e·s municipaux arrive, bientôt rejointe par d’autres de la police nationale.

Au final, c’est bien une petite vingtaine d’uniformes bleus qui se retrouvent bientôt à encercler et protéger cette pauvre vanne, en plein milieu de la rue, devant l’école, alors que la cloche sonne et que les enfants commencent à en sortir.

Comme souvent dans ces cas, c’est à ce moment que le grand n’importe-quoi commence : deux schtroumpfs arrivent avec à la main des armes lourdes que nous cherchons encore à identifier : fusils à pompe ? flashballs ? Cette démonstration de force et de manque de virilité sur-compensée faite, ils les rangeront cependant bien vite dans leurs coffres.

Des compagnons ramènent une grille qu’ils posent sur la vanne, puis s’assoient dessus et s’y attachent. Un autre monte sur le camion de la mairie. Les résistant·e s en présence, trop peu nombreu·x·ses, ne feront hélas pas long feu : tandis que la personne en haut du camion se fait dégager, les autres, sur la grille, sont justes déplacé·e·s dessus. Des coups sont portés dans la cohue, un taser est sorti, et les menaces vont bon train de la part des flics.

En moins d’un quart d’heure, l’accès à la vanne ainsi dégagé est débouché avec l’aide du camion. Deux autres employé·e·s de la mairie arrivent ensuite, et finissent en soudant la trappe d’accès.

Voilà une nouvelle opération rondement menée par des forces de police qui se plaindront d’avoir mieux à faire par ailleurs. Mais allez-y, les gens, on ne vous en empêche pas ! c’est vous qui cherchez à faire respecter une décision de la mairie qui sort pourtant du cadre de cette loi que vous êtes censés faire respecter.
[Publié le 18 Novembre sur Indymedia Grenoble]

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via squat.net

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