Chargement...
  1. Pour consulter le Webzine : https://www.libertaire.net/articles

Répression & dérives sécuritaires 900 arrestations en 32h aux G8 et G20: «du jamais vu dans l’histoire du Canada» selon la CLAC

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 29 Juin 2010.

  1. La Convergence des luttes anticapitalistes, la CLAC, affirme que lors du sommet du G20 à Toronto, les policiers ont carrément procédé à du «kidnapping», de l’intimidation et du harcèlement.

    «Les policiers se sont montrés coupables d’entrée par effraction sans mandat, de profilage, d’intimidation, de harcèlement, de kidnapping, d’usage démesuré de la force», écrit la CLAC dans son communiqué.

    Lors d’une conférence de presse, aujourd’hui à Montréal, au lendemain du sommet du G20, des porte-parole de la CLAC ont tracé un parallèle entre les 900 arrestations «politiques» des sommets du G8 et du G20 et celles qui ont eu cours lors de la crise d’octobre, en 1970.

    Leur communiqué mentionne qu’il y avait eu trois fois moins d’arrestations lors de la crise d’octobre. A l’époque, des intellectuels, des chansonniers, des poètes avaient été arrêtés pour leurs opinions sociales et politiques, parfois à leur domicile.

    «On est là pour s’exprimer. Les bris qu’il y a eus à Toronto, je m’excuse mais ce ne sont que des bris matériels, des bris qui ont été commis envers des commerces, peut-être des multinationales, des voitures de police peut-être, des banques aussi, mais c’est justement à ces symboles du capitalisme-là qu’on s’en prend», a lancé Danie Royer, coporte-parole de la CLAC.

    Les porte-parole n’ont pas voulu se dissocier des actes de vandalisme qui ont été perpétrés par certains manifestants, comme l’incendie de voitures de patrouille ou le bris de vitrines.

    «Nous, on a une approche de respect et de diversité des tactiques. On respecte que les gens aient toutes sortes de moyens d’action pour s’exprimer. On respecte aussi le fait que les gens soient en colère, surtout dans un contexte de sommet comme ça, où on a vraiment paralysé la ville de Toronto, on a mis les gens dehors, on a encouragé les gens à partir. Pour nous, c’est du vandalisme contre certains commerces qui sont responsables de choses beaucoup plus graves, de morts dans le monde, de pollution, qui poussent des gens au crédit au suicide. Pour nous, ce n’est pas que c’est anodin, mais c’est symbolique et ce n’est pas quelque chose qui se compare avec la violence généralisée dans notre monde qu’on a actuellement», a expliqué l’autre coporte-parole de la CLAC, Mathieu Francoeur.

    Un des communiqués remis à la presse, émanant du «centre de médias indépendants du G20» compare le comportement de la police de Toronto «à la façon d’agir des armées d’occupation d’Afghanistan, d’Irak ou de Palestine».

    Selon Mme Royer, 450 personnes avaient pris l’autobus avec le groupe, de Montréal vers Toronto, vendredi dernier et seulement 125 étaient du voyage du retour. Elle ignore ce qu’il est advenu des 300 autres. La police a fait état de 70 Québécois parmi les plus de 900 manifestants arrêtés.

    Profilage francophone?

    La coporte-parole de la CLAC a accusé les policiers d’avoir fait du «profilage» contre les Québécois francophones. «Tous ceux qui étaient dans la rue et qui parlaient français ou qui avaient une plaque du Québec étaient arrêtés sans justification», a soutenu en anglais Mme Royer.

    Le regroupement parle de répression «jamais vue dans l’histoire du Canada».

    La CLAC annonce d’ailleurs une manifestation à Montréal, jeudi à midi, au Carré Philips, en soutien à la cause et aux «camarades» arrêtés puis relâchés, ou encore détenus à Toronto.
    La CLAC se décrit comme un réseau de groupes et d’individus qui s’intéressent aux droits des immigrants, aux droits des femmes, qui proviennent du mouvement communautaire ou qui s’opposent au capitalisme.

    - Le Devoir









    900 arrestations en 32 heures (LCN)

    Sévèrement critiqué pour ses actions et ses inactions au cours du weekend du G20, le Service de police de Toronto a concédé qu’il a été pris de court par l’ampleur des manifestations et des actes de vandalisme perpétrés dans la ville, en particulier samedi.

    «Les policiers de Toronto et les citoyens de la ville ont traversé un weekend très difficile, quelque chose que nous n’avons jamais vu avant», a mentionné dimanche soir le sergent Jeff McGuire, du Service de police de Toronto. Les images des voitures de police incendiées et des vitrines de commerces fracassées ont fait le tour du monde.

    Alors que les casseurs s’en donnaient à cœur joie, samedi, des commerçants se demandaient où était la protection policière. «Il n’y avait qu’un seul policier ici (samedi), et il est parti en courant», a indiqué Zohrab Kilislian, le propriétaire d’une bijouterie du centre-ville qui a été pillée.

    Dimanche soir, environ 200 personnes ont été «détenues» à l’intérieur d’un important quadrilatère du centre-ville pendant trois heures sous la pluie battante. Bon nombre de ces individus, ont mentionné des témoins, étaient des curieux ou des résidants du quartier avoisinant les rues Queen et Spadina.

    Le sergent McGuire a indiqué que les officiers avaient raison de croire que des membres du groupe d’activistes Black Bloc pouvaient se retrouver parmi ces gens.

    «Nos membres ont aperçu des personnes avec des masques qui se préparaient à des activités qui ressemblaient à ce qui a causé d’énormes problèmes, samedi. C’est pourquoi les policiers ont utilisé leurs ressources pour arrêter la marche (à cette intersection)», a expliqué le représentant du Service de police de Toronto.

    Tout le monde confiné dans l’encerclement a été libéré sans condition peu avant 22 h, dimanche. «Nous ne sommes pas parfaits. Nous prenons des décisions, et nous espérons que les gens vont continuer à nous épauler», a précisé le sergent McGuire.

    Les coûts pour la protection des leaders mondiaux aux sommets du G8 à Huntsville et du G20 à Toronto ont dépassé le milliard de dollars. Plus de 10 000 policiers de partout au pays ont été assignés à assurer la sécurité à Toronto. Plus de 900 personnes ont été arrêtées en environ 32 heures au cours de la fin de semaine en lien avec les manifestations anti-G20.










    TORONTO - Manifestants et policiers étaient toujours en pleine confrontation hier soir dans les rues de Toronto, quelques heures après la fin du Sommet du G20.

    Les forces de l'ordre ont encerclé plus d'une centaine de personnes qui se trouvaient à l'angle des rues Queen et Spadina, l'une des intersections les plus achalandées de la ville, et procédaient à des arrestations.

    Selon des témoins sur place, des curieux venus voir ce qui se déroulait dans le centre-ville ont été coincés dans les mesures de retenues mises en oeuvre par les policiers.

    Les canons soniques ont été dépêchés sur place, mais ils n'ont pas été utilisés.

    Les policiers avaient arrêté plus de 900 personnes de samedi à hier en lien avec les manifestations anti-G20.

    Ils ont notamment procédé à l'arrestation de quelque 70 personnes à l'Université de Toronto, hier matin. Des jeunes, mais aussi des individus dans la cinquantaine ont été interpellés et menottés. Plusieurs d'entre eux sont des Québécois.

    Des briques, des pierres et des bâtons ont été trouvés sur les individus arrêtés, des articles que la police qualifie «d'armes de rue».

    Plusieurs des personnes interceptées portaient des vêtements noirs. La plupart des casseurs qui ont vandalisé des commerces du centre-ville, samedi, étaient habillés en noir. Les émeutiers portant du noir sont souvent identifiés au Black Bloc, une structure informelle d'activistes qui s'attaquent avec violence aux symboles du capitalisme.

    Vandalisme

    Des dizaines de vitrines de commerce ont été fracassées dans le centre-ville de Toronto durant la fin de semaine. Au moins quatre voitures de police ont été incendiées. Le Groupe intégré de la sécurité (GIS) du G20 a mentionné que 14 personnes ont été soignées pour des blessures mineures, dont huit policiers.

    De plus, des gaz lacrymogènes et des balles de caoutchouc ont été utilisés par les forces policières pour disperser les manifestants qui ont protesté contre l'incarcération de centaines d'entre eux à la prison temporaire utilisée pour le Sommet du G20.

    Quelque 150 protestataires se sont rendus à l'extérieur de cet ancien studio de cinéma situé dans l'est de la ville, en matinée, pour chanter et crier afin que les personnes détenues puissent les entendre.

    La manifestation avait débuté dans le calme, mais les esprits se sont échauffés. Des individus qui ont été libérés ont été accueillis en héros par les manifestants.

    Journalistes brutalisés

    La police n'a pas fait preuve de la même patience que samedi et elle a chargé les protestataires pour ensuite en arrêter certains, qui ont été transportés dans des fourgons cellulaires. Certains journalistes auraient été brutalisés. Le directeur des communications du premier ministre Stephen Harper a salué le travail des policiers.

    «Nos policiers ont fait un magnifique travail pour s'assurer que ces voyous ne causent pas plus de dommages à la ville», a fait savoir Dimitri Soudas.

    On rapporte qu'un journaliste canadien travaillant pour le journal britannique The Guardian a été arrêté et battu par les policiers samedi soir.

    La plupart des cafés du centre-ville sont restés fermés hier. Plusieurs Starbucks et Tim Hortons ont été la cible des vandales lors des émeutes de samedi.

    Le gouvernement fédéral a indiqué qu'il ne paierait pas pour les dommages causés par les manifestants.

    La manifestante américaine Bridie Wyrock a fait savoir qu'elle avait été jetée dans une petite cellule pendant 19 heures, sans la possibilité de voir un avocat.

    La jeune fille de 20 ans, originaire de Cleveland, était à Toronto pour prendre part à la manifestation anti-G20, lorsqu'elle a été arrêtée par la police.

    Une équipe spéciale de l'Agence des services frontaliers du Canada a été créée pour permettre de déporter les criminels étrangers parmi ceux et celles qui ont été arrêtés. Ils pourraient être interdits de séjour au Canada en raison de leur dossier criminel s'ils sont reconnus coupables indique l'Agence des services frontaliers.
     
  2. (Québec) Chers amis protestataires, bienvenue au Canada, en ces folles journées de G8 et de G20.

    Autant vous prévenir. Notre pays, c'est plus que les orignaux de peluche habillés en police montée qui vous font des bye-bye dans les boutiques de souvenirs. Désormais, on ne revient plus du Canada en répétant le genre de platitudes qui circulent à propos de la Nouvelle-Zélande ou de la Finlande : «J'y suis allé, mais ça avait l'air fermé.»

    Sachez, chers amis, que le Canada travaille très fort pour ruiner sa réputation de pays tolérant et un peu pépère. Surtout lors des grandes rencontres internationales. Nous savons alors mettre nos principes démocratiques entre parenthèses. Et nos policiers oublient qu'ils sont censés jouer le rôle des bons.

    D'accord. Ce n'est pas encore la police de Miami, à la grande époque. «Celle-là, disait Victor-Lévy Beaulieu, lorsqu'elle te trouve dans une ruelle, avec un couteau planté dans le dos, elle t'accuse de port d'arme illégal.»

    Mais nous ne ménageons pas les efforts.

    En novembre 1997, au sommet de l'Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), à Vancouver, la GRC avait copieusement aspergé de gaz poivre des manifestants pacifiques. Les gens arrêtés faisaient aussi l'objet d'humiliations diverses. Au point où l'on se demandait si la GRC n'était pas infiltrée par une secte sadomasochiste.

    Malgré tout, l'officier responsable des excès devint une sorte de héros. Surnommé «Sergent Pepper», il obtint une promotion.

    Il fallut attendre quatre ans pour qu'une commission d'enquête blâme la GRC. Rendu là, tout avait été oublié. Sauf le commentaire du subtil Jean Chrétien : «Le poivre, je le mets dans mon assiette...»

    En avril 2001, lors du Sommet des Amériques, à Québec, il fut beaucoup question des 906 balles de plastique et des 5100 cartouches de gaz lacrymogène utilisées en 36 heures. Mais il ne faut pas oublier les policiers déguisés en manifestants qui circulaient à bord de camionnettes banalisées, pour arrêter des individus. Souvent, rien ne distinguait ces opérations d'un enlèvement pur et simple. Les policiers ne prenaient pas toujours la peine de s'identifier, préférant pousser des cris de gorille en rut. À leur tableau de chasse, on distinguait notamment un photographe de Time Magazine. Kidnappé et détenu durant trois jours.

    Oussama ben Laden n'avait qu'à bien se tenir...

    En août 2007, lors du Sommet de Montebello, des policiers de la SQ s'étaient déguisés en manifestants. Mais les fins limiers avaient oublié un détail. Ils avaient conservé leurs bottines de policier, ce qui permit de les «démasquer». Plus incognito que cela, tu vas à une rencontre des amis de Brigitte Bardot, vêtu d'un manteau de loup-marin...

    En passant, l'un des agents déguisés fut filmé avec une pierre à la main. Ce qui pouvait suggérer qu'il ne cherchait pas des partenaires pour un tournoi de pétanque...

    Vous en voulez encore? Cette année, le gouvernement de l'Ontario a adopté en secret une loi qui accroît les pouvoirs des policiers lors du Sommet du G20. Désormais, il est possible d'interpeller quiconque s'approche à moins de cinq mètres des clôtures de sécurité entourant le site du sommet.

    Ceux qui refusent de s'identifier s'exposent à deux mois de prison et à une amende de 500 $.

    Aussi déroutant que le célèbre écriteau apposé à l'entrée d'un cimetière : «Il est interdit de cueillir des fleurs sur les tombes, sauf s'il s'agit de la vôtre.»

    Malgré tout, le temps passe. En 2001, lors du Sommet des Amériques, le budget de la sécurité atteignait 100?millions $. Neuf ans plus tard, on dirait une aubaine. Pour les sommets du G8 et du G20, la facture de la sécurité avoisine le milliard de dollars.

    Mais le plus étonnant, c'est qu'avec tout cela, on oublie souvent les événements eux-mêmes.

    Ici, personne n'a remarqué que le ministre des Affaires étrangères de la Norvège a qualifié le G20 «de plus grand recul de la communauté internationale depuis la Seconde Guerre mondiale». Il se demande pourquoi on s'acharne à construire toutes sortes d'organisations, au lieu de réformer les institutions liées aux Nations unies.

    Faudrait peut-être que le ministre vienne répéter cela à cinq mètres de la clôture de sécurité, à Toronto.

    Quelqu'un pourrait-il lui prêter un masque à gaz?
     
  3. Largest mass arrests in Canadian history:

    * 2010 Toronto G20: Roughly 900
    * 1993 Clayoquot Sound logging blockades: 856
    * 1970 October Crisis: 465
    * 2001 Quebec City Summit of the Americas: 463
    * 1981 Toronto bathhouse raids: 286


    [​IMG]



    L'organisation du Sommet des Amériques, qui s'est déroulé du 20 au 22 avril 2001 à Québec, aura coûté près de 160 millions de dollars assumés
    Source: http://www.radio-canada.ca/regions/...sommetdesameriques/enProfondeur_enChiffre.asp

    Contre 1,2 milliards pour le G8/G20

    C'EST 8 FOIS PLUS CHER !!!
     
Chargement...
Discussions similaires
  1. Réponses:
    1
  2. Réponses:
    1
  3. Réponses:
    0
  4. Réponses:
    0
  5. Réponses:
    0
  6. Réponses:
    0
  7. Réponses:
    1
  8. Réponses:
    1