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Hakim Bey - La Zone Interdire

Discussion dans 'Bibliothèque anarchiste' créé par Ungovernable, 4 Juin 2009.

  1. Hakim Bey - La Zone Interdite

    Traduction par Provisoire


    La théorie est-elle une boule de cristal ? Y a-t-il la moindre magie dans la théorie ? (À l’origine, le mot signifiait «vision», ce qui suggère certainement le mystère.) Peut-on se servir de la théorie de l’anarchisme ontologique comme d’une planche de Oui-ja pour prédire le futur avec un peu de cette précision avec laquelle elle décrit le présent ou «prédit» le passé ? Est-ce que le specto-simulo-marchandise-isme est sur le point de lâcher, comme le «Marxisme» dans les années 80 ? Qu’est-ce qui pourrait provoquer sa chute ? Et que faire de la «résurgence» de l’Islam — source unificatrice du «Sud», ou râle d’agonie culturel ? Que faire de la Religion en général ? Des divers scénarios de S.F. ? De la police comme simulacre final du pouvoir, organe final de la disparition ? De la balkanisation et du nettoyage ethnique ? La théorie est-elle un zodiaque que nous pouvons scruter ? Pouvons-nous faire quelques prédictions pour la Nouvelle Année, comme le National Enquirer ?

    Je ne vois pas le Capitalisme s’évanouissant du jour au lendemain comme le Communisme — il est trop organique, trop étroitement lié à «ce qui se passe réellement». Le Marxisme a chuté parce qu’il était entré en état d’abstraction et de déni — parce qu’il lui a manqué de saisir le Spectacle comme l’emplacement véritable du pouvoir — mais le Capitalisme n’a pas fait la même erreur. Le Capital verra sa désintégration ou sa déliquescence plutôt qu’il ne subira une soudaine implosion. Les signes de désintégration deviendront de plus en plus évidents aux yeux et de l’expérience et de la théorie, mais le simulacre de la totalité ne sera pas liquidé par un quelconque effondrement «révolutionnaire». Les épais nuages dans la boule de cristal commencent tout juste à se pousser et à s’éclaircir. Soudain, un concept : triage social. Et immédiatement un corollaire : la zone interdite.

    L’Etat, en tant qu’ultime point spectaculaire du monde de la simulation, sera forcé de pratiquer le triage social, laissant échapper à une autorité réelle des zones qui tomberont en-dessous du niveau de participation adéquat au disours vide. Zones : classes, races, groupes marginalisés, et dans une certaine mesure, de véritables secteurs géographiques. Triage : abandon graduel et imperceptible de «services», conduisant à l’émergence de zones interdites où le «contrôle» se réduit à des moyens de pure simulation (par exemple, la TV comme glue sociale).

    Des zones qui ont été abandonnées économiquement (sans-abri, petits fermiers, travailleurs immigrés, «classes d’assistés sociaux») seront graduellement éliminées de tout autre réseau contrôlé par le spectacle de l’état, y compris son interface finale, la Police. Officiellement bien sûr cette ligne politique n’existera pas et l’état spectaculaire continuera de revendiquer sa juridiction et sa propriété sur ces zones — aucune autonomie politique ne sera permise, et des actes occasionnels de terreur seront diffusés largement dans le spectacle afin de fournir le vernis de la simulation du contrôle. Mais dans la réalité économique telle qu’elle est, ces zones auront été sacrifiées, comme des passagers jetés hors de la troïka de l’Histoire aux loups de la Mémoire.

    Vu que ce processus est déjà en cours, l’étude démographique fournit un indice pour le futur — où les classes partent-elles, où vont-elles ? Mike Davis a fait une analyse de ce mouvement dans le microcosme de Los Angeles, où une structure complexe de triage et de terreur s’est déjà fait jour, mettant à l’épreuve ses dons de prophéte prescient dont la marque de fabrique géomancique est de lire les os des immeubles et les entrailles de l’espace urbain plutôt que la physionomie «naturelle» des animaux ou des paysages. (Vu que la «culture» a un inconscient, elle déverse des signes magiques et des symboles — non la fumée d’offrandes immolées mais celle de voitures de flics en flammes.)

    Je crois que ce processus va s’accélérer jusqu’au point où, d’ici cinq à dix ans ce sera l’évidence même que des portions entières de l’«Amérique» ne se trouvent plus sur la carte. Elles ne produiront pas de «croissance», elles ne «consommeront» plus, et elles ne seront plus desservies par l’un quelconque de ces bureaux de «passe-passe» du spectacle — IRS [1], santé publique, armée/police, sécurité sociale, communication et éducation. Ces secteurs (économiques/sociaux/géographiques) cesseront d’exister pour tous les usages pratiques du contrôle. Les classes consommatrices quitteront ces secteurs et déménageront «ailleurs», soit socialement soit géographiquement soit les deux à la fois.

    Nous aurons été séduits puis abandonnés par la marchandise — ou plus exactement «ils» auront été abandonnés, ces autres étrangers qui n’en firent jamais vraiment partie au départ. Ce qui est intéressant cependant, c’est que ce «ils» en arrivera peu à peu à inclure de plus en plus d’individus et de groupes qui pour l’instant se pensent comme «nous» — les héritiers de ce grand monde ensoleillé Bourgeois Rationaliste que le spectacle continue de simuler et de préserver —, ceux qui ont des «droits», ceux qui sont «à l’abri», qui sont destinés à «survivre». Le triage sera pratiqué dans ces secteurs également. Les failles dans le monolithe vont s’élargir et un grand nombre de «nous» loupera le dernier hélicoptère qui évacuera la ville.

    Je pourrais déménager maintenant à Boulder ou à Portland, m’accrocher à mon statut de rentier, survivre comme clown agréé à la marge du spectacle — et croyez-moi, cette tentation est bien réelle. Ces zones interdites ne vont pas être très confortables — elles ne vont pas être des utopies — elles pourraient même s’achever salement en résurgence fasciste comme dans les petits Etats de l’Europe de l’Est après 1989. Qui serait volontaire pour vivre en Bosnie (ou à South L.A.), simplement parce que le désordre et la violence peuvent produire aussi bien les «libertés sauvages» que la panique absolue et l’horreur authentique ?

    Quant au specto-simulo-Capital lui-même, sa prochaine (et peut-être ultime ?) étape consistera à devenir l’Empire de la pure Vitesse — l’instantanéité de la technologie des communications élevée au statut d’être transcendant — (omniscience, omniprésence, omnipotence) : une sorte de Gnose Tech’ dans laquelle le corps (planète, production) sera «transcendé» sous le signe du pur esprit («information»). Cela dévoilera la fausse transcendance terminale ou totalité de la marchandise : la désincarnation ultime du désir, la création absolue du signifié — le langage comme prison gnostique et la mort comme dernier marché spécial vacances.

    Les «lignes» de cette structure sont déjà en train de se former, et une carte de ces lignes se transforme en carte du futur, ou tout au moins de l’«Histoire» future. Etudions cette carte embryonnaire ou ontogénique : nous pouvons voir clairement que l’on a déjà détouré le «Sud» de la structure, dans un acte d’impérialisme cartomancique qui dénie toute signification aux zones mêmes auxquelles on a déjà dénié l’«accès» aux liens de communication. Le Sud n’entrera pas au paradis de l’information — car l’information est glace et givre cristallins, tandis que le Sud est le royaume du feu et du bruit.

    Et à vrai dre le «Sud» est (ou deviendra) le corps, le royaume de tout ce qui n’est pas pur esprit et information, de tout ce qui est lourd et mortel — royaume de l’agriculture et de l’industrie ; derniers vestiges du néolithique ; royaume de la production (cette barrière démiurgique brute qui se dresse devant la libre mutagénèse de la signification et le libre échange d’emblêmes et d’image ; de la pure information). Le Sud «nous» fournira en puces électroniques et en pillules vertes [2], pour que nous puissions tous nous brancher sur la réalité virtuelle et télécharger notre conscience dans un logiciel (quel soulagement !).

    L’économie de l’information a peut-être bien déjà commencé à couper le cordon avec l’économie matérielle — il n’est pas du tout évident que certains types d’«argent» aient conservé le moindre lien — fût-ce un lien symbolique — avec la richesse sociale réelle. C’est de l’«argent» virtuel. Dans le contexte du specto-simulo-capital, cet argent est hyperréel, et semble donc plus puissant que l’argent qui est seulement réel et encore lié au «principe physique matériel». Dans ce scénario, nous pourrons enfin «laisser nos serviteurs vivre pour nous» (Maldoror) pendant que nous continuerons de nous élever vers quelque chose de mieux. La machine n’est pas notre servante (comme le croyaient certains auteurs anciens de SF) mais plutôt notre symbiote [3]. Notre serviteur, c’est le Sud.

    Ainsi, une partie du Nord disparaît dans le Cyberespace, laissant l’autre partie désertée et dépouillée, des zones interdites, des failles dans le monolithe. Que pourrait-il y avoir de plus naturel que cela : que le Sud interpénètre le Nord comme le mycelium dans une miche de pain ? Les trous et les failles dans le Nord deviendront plus sudistes, plus africains, plus latins, plus asiatiques, plus islamiques (P.K. Dick, véritable visionnaire gnostique, semble particulièrement prophétique sur ce point). Maintenant la question cruciale est celle-ci : est-il possible d’imaginer que la zone interdite puisse remplir une fonction libératrice ? (De n’importe quelle manière qui ne soit pas un retour à la guerre primitive qui n’intéresse peut-être qu’une poignée de Vikings Nietzchéens ?) C’est-à-dire, le rôle que jouent les zones interdites peut-il être essentiel dans l’émergence de la Zone Autonome Temporaire voire de la Zone Autonome Permanente ?

    Est-ce que la Zone Interdite représente — d’une façon bizarre et paradoxale — la renaissance d’une possibilité de société ? Oubliez l’autonomie politique — pas de République du South Bronx, ni d’Etat Libre du Wisconsin Ouest, pas d’enclaves Libertariennes ou de zones anarchistes libérées, pas d’Ecotopie, ni de Nouvelle Afrique, etc., etc. Le spectacle (même dans son ultime agonie) détruira impitoyablement quiconque menacera son monopole sur l’autorité spectaculaire. La TAZ, société du festival clandestine dans le temps et l’espace, fournit un modèle bien plus réaliste des zones interdites que celui du micronationalisme. La chose importante n’est pas de frapper des timbres poste ou de hisser des drapeaux — cette image de la liberté (et de la liberté comme marchandise) — mais la réalité de la liberté au niveau de la vie quotidienne.

    Nous pouvons renoncer à l’emblématisme du pouvoir pour la possibilité du pouvoir sur nos propres destinées (ou tout au moins d’un échec sans médiation !). La condition sine que non de la zone interdite comme point possible de libération réside dans la mise en œuvre d’une économie adaptée à cette fonction ; et la mise en œuvre d’une telle économie depend (au moins en partie) d’une idée de société. Jusque là aucune de ces étapes n’a émergé si ce n’est dans ses grandes lignes les plus préliminaires et sommaires — alors nous allons ici déplacer la charge de ce texte et passer de la prédiction à la prescription. Nous essaierons d’imaginer ce que nous pourrions faire — tout de suite — pour transformer ces zones interdites en zones autonomes, et arracher notre liberté même en «enfer» et même des mains du Seigneur des Mouches.

    Est-il possible de se représenter pour la Zone Interdite une économie qui aurait quelque chose à voir (de manière inquantifiable et complexe) avec l’économie du Sud — qui commence déjà d’apparaître dans les secteurs marginaux du Nord où le contrôle est vacillant ? Je ne suis pas du tout sûr de ce que cela signifierait, mais je me représente un stade de bricolage avancé et «sans limites», qui ne soit pas fait que d’objets ponctuels mais de systèmes entiers et de fragments de systèmes. J’imagine un système alternatlf de communications, auto-organisé et non-hiérarchique — que j’appelle «toile» [4] plutôt que «filet» [4] — qui pourrait faire usage de certaines idées «cyberpunk», mais seulement les pauvres et les sommaires (et, vraiment, j’emmerde le «cyberespace» : je préfèrerais vivre dans le New Jersey !) Je ne vois pas seulement le «travail au noir» (le lavoro nero, considéré comme un des Beaux Arts en Italie), mais aussi des «services au noir», de la «production au noir», et de l’«échange au noir» utilisé dans la technologie «alternative» (mais pas seulement informatique).

    J’ai dans l’idée que nous aurons une technologie plus humaine que «verte», plus soucieuse d’agriculture ou de permaculture et d’un ad-hocisme de basse technologie, que de sauvage et d’écologie profonde. La dimension verte de notre technologie ne naîtra pas de quelconques prédilections sentimentales mais d’une logique économique inéluctable : la logique «tordue» du bricolage et la logique «pauvre» du recyclage. Ces idées ne sont pas particulièrement utopiques au sens plein, mais nous pouvons les admettre comme adaptées au concept de «minimum utopique» (Fourier) — et pour cette raison, ces formes de technologies entraîneront au moins un peu de satisfaction, ce qui n’est absolument pas le cas de l’économie de la marchandise (basée comme elle l’est sur la plus-value imagée comme masque pour la pénurie du bien).

    L’économie que j’imagine n’adhérera pas exclusivement à aucun des modèles en cours, pas plus à l’humanisme entrepreneurial des Libertariens qu’aux schémas «Associatifs» du Socialisme, mais elle concoctera un mélange de tout ce qui peut marcher à l’intérieur d’une structure très large de non-autoritarisme organique. La zone interdite doit s’auto-organiser dans une forme non-hiérarchique, sinon elle deviendra la proie du crimino-fascisme ou de l’entropie hasardeuse ; aucune autre possibilité ne semble très probable ou du moins très acceptable ! Nous examinons des vides du contrôle : si nous ne remplissons pas la zone interdite de chaos positif, il sera rempli de chaos négatif. Cette direction de pensée prédit que la zone interdite développera au moins une forme «politique» — la «Milice du Peuple» — qui ne peut que trop aisément se confondre avec (ou devenir) un comité de vigilance.

    Seule une économie résistante à la hiérarchisation, non par conviction idéologique mais plutôt depuis une pure et simple «volonté de puissance», peut garantir que la Milice du Peuple ne deviendra pas la petite troupe d’une élite secrète. Une tâche vitale dès à présent est d’imaginer et de commencer à mettre en place maintenant les conditions pour une telle économie dans les secteurs de pré-zones interdites où elle peut déjà avoir une utilité fonctionnelle réelle — par exemple, en fournissant de «bonnes choses» (comme les nomme le Préambule de l’IWW), et en préparant les graines de la nouvelle société à l’intérieur de la coquille (pourrie) de l’ancienne, pour paraphraser le manifeste Wobbly. Au passage, le «syndicalisme» n’a d’avenir que dans les zones interdites où la production peut être capitalisée directement par le travail et l’accumulation simple, en partie au milieu des ruines de la première ère industrielle — Bayonne, New Jersyey, Detroit, Michigan, etc. — où les premières zones interdites s’épanouiront dans toute leur épouvantable laideur.

    La même chose est vraie de toutes les formes de radicalisme agraire — c’est-à-dire qu’il n’y aura pas d’avenir excepté dans les zones interdites rurales ; tout cela cependant ne sera pas un Musée de la Société, mais une praxis situationnelle vivante et changeante (à la dérive), ou un bricolage nomadique de modèles sociaux, des expériences de vie réelle fondées sur la dure nécessité et la passion obsessionnelle de la liberté. Personne ne voudra volontairement risquer sa vie dans la zone interdite par simple idéologie — mais l’utilité de certains modèles utopiques pourra être testée.

    Parler de tels modèles cependant soulève la question de l’idée de société, qui est (selon une catégorisation très vague) soit politique soit «religieuse». Nous avons admis que la zone interdite a abandonné — ou a été abandonnée par — la politique. Se peut-il que l’idée de société adaptée à la zone interdite soit «religieuse» par nature ? Je mentionne cela pour deux raisons : (1) la religion n’est pas partie, comme le prédisait le Rationalisme et (2) la religion a prouvé qu’elle était une puissante source de cohésion sociale, par exemple dans l’histoire des communautés d’intention — plus puissante que l’idéologie politique ou le projet utopique. J’émets l’hypothèse de la possibilité et de la réalité des aspects non-autoritaires, autonomes, auto-organisés et non hiérarchiques de cet énorme complexe subsumé dans le mot «religion» — le shamanisme par exemple ou les types multiples et infiniments extensifs de «paganisme», dans lesquels aucune culture ne peut gagner le monopole de l’interprétation, ou même une hégémonie.

    Je ne suis pas en train de dire que la zone interdite devrait être «religieuse», je suis en train de dire qu’elle sera «religieuse», et qu’elle est «religieuse» — et que si nous croyons au désir d’un potentiel libérateur dans les zones interdites, nous devrions commencer maintenant à trouver un langage «religieux» qui reflètera et aidera à façonner et rendre réel ce potentiel — sinon nous ferons face à une «religion du fascisme» (chrétiens de droite tentant de dominer les zones interdites) ou à une spiritualité de l’entropie. Par exemple, une bonne raison de piller l’histoire du protestantisme à la recherche de modèles radicaux (Ranters, Diggers, Antinomiens, etc.) serait de permettre leur résurrection — et pas seulement de s’en servir comme camouflage.

    Des formes de spiritualité de la terre et du corps (shamanisme, néo-paganisme, afro-américain, etc.) ; immanentiste plutôt que transcendantaliste ; mettant en valeur un existentialisme des oeuvres et non de la foi, d’où une éthique et non un moralisme ; une tolérance radicale pour tous les cultes (sur le modèle «païen») ; une méfiance à l’égard des modèles dualistes mais également des modèles monistes totalitaires ; mystique mais non ascétique ; festif mais non sacrificiel. Voilà quelques uns des modèles proposés par notre forme de spiritualité. Cependant, aucun des moyens établis pour propager une religion ne serait approprié ici. De même que nous avons besoin maintenant de ré-imaginer l’«Economie du Don», de même nous devons également ré-inventer (voire fabriquer) une «spiritualité de la liberté» appropriée à notre avenir d’habitants de la zone interdite — une spiritualité de la «vie quotidienne» dans le sens situ du mot.

    Je pense à certaines peintures de genre de la vieille Europe qui m’ont toujours fascinées quand j’étais enfant, et qui représentaient des paysans ou des bohémiens vivant dans les ruines de quelque empire disparu — Romain, en général. Les images en appelaient à un sens bachelardien de la rêverie et de la magie au sujet de certaines sortes de «maisons», certaines sortes d’«espace». J’aime le sens d’abandon qu’implique le paradoxe de ruines abandonnées ramenées à la vie par des bohémiens «abandonnés», des vies subalternes, des violoneux et danseurs Breugheliens — le contraste entre les restes lourds d’un triomphalisme disparu et la légèreté et la gaieté des nomades. Il se peut bien que je romance la zone interdite comme topos ou site utopique possible — mais alors je pourrais bien encore une fois être disposé à défendre l’utilité occasionnelle de la romance : il triomphe du désespoir. La zone interdite se trouve sur la route, que nous la redoutions ou que nous la romancions.

    Source The No Go Zone



    [1] Internal Revenue Service : L'IRS est l'agence gouvernementale américaine chargée de la perception des impôts et du respect des lois fiscales.retour

    [2] Référence à Soylent green, film américain de Richard Fleischer, 1973, sorti en France sous le titre Soleil vert. retour

    [3] Organisme associé à un autre organisme pour le bénéfice réciproque de chacun. retour

    [4] web : toile et net : filet retour
     
    Dernière édition: 8 Juin 2009
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