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Actualité militante La manif étudiante du jour dégénère

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 28 Mars 2012.

  1. Photos et vidéo:
    http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/education/201203/27/01-4509688-siege-social-de-la-saq-la-manifestation-etudiante-degenere.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_les-patrouilleurs_331189_section_POS1

    Le blocus du siège social de la SAQ par les étudiants, qui s'était amorcé dans le calme, a fini par sombrer dans le chaos. Des manifestants ont été aspergés de gaz irritant et certains ont reçu quelques coups de matraque, alors que d'autres s'en sont pris à des employés de la SAQ qui désiraient entrer au travail et même à certains qui, pourtant, les appuyaient.

    Au final, les étudiants ont obtenu ce qu'ils voulaient. Après que la police eut vainement tenté de permettre aux employés d'entrer au boulot, ceux-ci sont retournés chez eux sous les applaudissements des manifestants, qui scandaient «on a gagné, on a gagné».

    Les quelque 200 étudiants étaient arrivés peu après 7 h 30 au siège social, sis à l'angle du boulevard René-Lévesque et de l'avenue De Lorimier. Ils ont déroulé une grande banderole devant l'édifice et en ont bouclé les quatre portes.

    L'action était organisée par la Coalition large de l'association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) qui avait annoncé que, dorénavant, les actions de «perturbation économique» seraient sa priorité. «Le langage de l'argent est le seul que comprend Jean Charest», avait expliqué le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois.

    C'est dans cette optique que la SAQ a été choisie pour cible.

    Les policiers ont observé les jeunes sans intervenir pendant près de deux heures.

    Mais la situation a dégénéré après qu'on eut signifié un avis d'éviction aux manifestants, qui occupaient les escaliers menant à l'entrée principale.

    Les agents se sont déployés au pas de course pour les encercler. Un peloton qui les a pris de flanc par une rampe pour fauteuils roulants a tenté de les pousser vers le bas des marches. Infructueusement, car les étudiants étaient bien déterminés à ne pas céder un centimètre aux agents.

    C'est là que le gaz irritant CS s'est mis à gicler abondamment et que les coups de matraque ont fusé.

    «Les premiers policiers qui se sont approchés avaient l'air sympathique et nous ont poliment demandé de reculer. Mais comme on n'a pas bougé, un agent qui semblait être le supérieur du groupe, et qui était derrière, s'est mis à nous asperger», a raconté un manifestant qui a reçu du gaz.

    Comme tous les autres, il s'est aspergé le visage de Maalox, un antiacide, pour soulager ses yeux.

    Mais les premières salves de gaz n'ont fait que déchaîner les résistants. Ils ont conjugué leurs forces et réussi à repousser les policiers, qui pourtant, tentaient réellement de les contenir, au bas de la rampe.

    Une nouvelle échauffourée a éclaté. Un manifestant a été arrêté. Il a très vigoureusement résisté aux policiers, malgré les nombreux jets de gaz qu'il a reçus au visage. Les agents ont finir par le faire entrer de force dans une voiture de police, sous les cris indignés de ses camarades.

    Un groupe de manifestants a tenté d'empêcher la voiture de quitter les lieux, mais le conducteur a finalement réussi à se libérer en appuyant fortement sur l'accélérateur.

    Des jeunes se plaignent d'avoir été littéralement poussés par le pare-choc de la voiture, mais aucun n'a été blessé.

    Le manifestant arrêté sera accusé d'entrave au travail des policiers et de voies de fait contre eux.

    Par la suite, les agents ont tenté d'ouvrir une brèche dans la foule pour permettre aux employés de la SAQ de rentrer au travail. Certains employés ont refusé de traverser le piquet de grève alors que d'autres se sont avancés sous les invectives des manifestants. Une bousculade a même éclaté entre employés et étudiants, ce qui a donné lieu à des scènes de confusion.

    Des étudiants se sont mis à insulter un groupe de travailleurs posté sur le boulevard René-Lévesque.

    «Scabs!» a lancé un jeune.

    «Vous n'avez pas honte ? Allez, rentrez au travail, vous êtes contents, là ?» a dit un autre.

    Le hic, c'est que ce groupe d'employés pris à partie était précisément en retrait, car il appuyait les étudiants.

    «On n'a pas besoin d'un mort pour entrer au travail», venait de lancer un d'eux, ému et au bord des larmes, aux policiers.

    Des altercations émotives ont éclaté entre les deux groupes, qui ont fini par faire la paix, les étudiants convenant qu'ils avaient dépassé les bornes en accusant les salariés de la SAQ.

    De façon générale, les employés étaient partagés sur l'action étudiante. Sympathiques au début, les avis ont basculé après la démonstration de force des jeunes.

    Selon un employé, les étudiants, s'ils ont le droit de manifester, se trompent de cible s'ils croient perturber l'économie en empêchant les employés administratifs de la SAQ d'entrer au travail. «Il ne se vendra pas une bouteille de moins aujourd'hui», a-t-il déclaré.

    «S'ils voulaient perturber l'économie, ils auraient dû aller au CDM (Centre de distribution Montréal, l'entrepôt de la SAQ), rue des Futailles, et bloquer les camions de livraison», a renchéri une consoeur.

    Après l'opération policière, les étudiants ont marché dans la rue Viger, vers l'ouest, puis emprunté les boulevards René-Lévesque et de Maisonneuve, pour aboutir à l'Université Concordia. C'est de là que devait partir une autre manifestation à 14 h, qui devait se terminer devant le bureau du premier ministre, rue McGill. Au moins 3000 personnes y étaient attendues.

    D'autres manifestations se tiennent à Laval, Saint-Hyacinthe, Sherbrooke, Jonquière et Val-d'Or, de même que devant l'Assemblée nationale, à Québec. Elles sont organisées par Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
     
  2. christhi
    Offline

    christhi Expert en sinistre Membre actif

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    Avr 2007
  3. anarchiste, situationniste, chaos/Nihiliste, individualiste
    Je déplore qu'il y ait pas assez de gens qui amènent des lunettes de protection, ou masques à gaz, lors de ces blocages. Une foule peut pas tenir longtemps, habituellement, quand elle se fait gazer au CS, et fait face à la violence physique des flics. Semble pas y avoir assez de préparation par rapport à la répression...

    Ils vont peut-être apprendre vite... je le souhaite.
     
  4. Parce que la moitié d'entre eux auraient bien trop peur d'être associés au black block...


    J'ai trouvé un masque à gaz de l'armée aux enchères... Payé 35$, valeur 300$ ! Résiste aux armes chimiques, bactériologiques, et même un tube pour boire/filtrer de l'eau sans enlever le masque :D Je devrais peut-être l'apporter... Je me demande comment les flics réagiraient hahah.... bon ok j'vais être le premier à m'faire arrêter :(
     
  5. AnarchX
    Offline

    AnarchX Rash Membre actif

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    Juin 2009
    France
  6. libertaire, anarchiste, anarcho-communiste, internationaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste
    ya des chances et en plus on va te le confisquer !
     
  7. mAtth
    Offline

    mAtth Connard désabusé. Membre actif

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    Fev 2010
    En même temps, en trophé chez toi, il te sert pas à grands choses.
     
  8. christhi
    Offline

    christhi Expert en sinistre Membre actif

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    Avr 2007
  9. anarchiste, situationniste, chaos/Nihiliste, individualiste
    Woa! Garde cette rareté pour les grands moments où les flics gazent à profusion...

    À moins que tu veuilles faire le médic. Dans ce cas un masque ça va de soi.

    SInon des grosses lunettes de ski/menuiserie/plongée feront l'affaire pour la plupart des cas, et faciles à dissimuler. C'est plus ça que tous les petits moutons rouges pourraient facilement amener aux manifs, et légalement.

    La CLASSÉ est à blâmer sévèrement pour pas se proccupper plus que ça de sécurité militante...
     
  10. Ouais je sais je blaguais !

    Mais pour les manifs étudiantes, le message a circulé plusieurs fois d'apporter des lunettes de ski et les trucs classique avec le foulard et le jus de citron... Sauf que la majorité des on-reste-pa-pacifique ne prennent pas les avertissements au sérieux... Tant pis.
     
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