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l'égalité

Discussion dans 'Activisme, théories et révolution sociale' créé par ?, 9 Avril 2006.

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    Avr 2006
    Tes propos sur l'anarchisme m'éclairent beaucoup et dépassent de loin certains réductionnismes que l'on entend souvent. Ce que tu me dis est très cohérent et renferme plusieurs principes très intéressant. Par contre, là où, encore une fois, je vois problème, c'est dans ce fameux problème du bien et du mal (que nous n'avons pas encore règlé)

    Je veux bien croire que scientifiquement il ait été établit que les espèces se vouent à la "coopération"(il faut utiliser ce mot avec précaution dans le sujet qui nous intéresse) dans le but de se conserver en tant que race, mais je crois que la science s'arrête là. Faire entrer la moralité dans ce domaine n'est plus de l'ordre scientifique (épistémologiquement parlant). On peut vérifier empiriquement que les annimaux coopèrent pour subsister, mais c'est tout. Ce qui n'est pas vérifiable empiriquement n'est pas de l'ordre de la science. La moralité est un domaine philosophique (par conséquent ce n'est pas un domaine scientifique). Donc, je veux bien te croire que les auteurs dont tu me parles aient influencés la scinece actuelle, mais tous ce qui touche la morale dans leurs théories n'est pas scientifique.

    De plus, j'aimerais que tu clarifie ce que tu entend en disant
    Car je t'assure que je ne vois pas où cela répond à mon objection.

    Tu me trouve probablement "tache" avec cette question du bien et du mal, et bien je vais te dire pourquoi ça me tiens à coeur. Je crois que toute théorie sociale ne peut pas être claire sans que l'on sache qu'elles sont ces prémisses éthiques. Donc, une fois les différentes impasses que j'ai jusqu'ici soulevés (dans les deux commentaires précédent et dans celui-ci) il me sera aisé de mieux comprendre l'anarchisme. C'est pour cela que je trouve important que toutes les objections soient répondus, et ce, dans des termes clairs.
     
  2. Oi_Polloi
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    Oi_Polloi Webmaster d'Anarkhia.Org Membre actif

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    Août 2005
  3. libertaire, anarchiste, anarcho-communiste, internationaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste
    avant tout je te conseil de lire sur le sociologue francais Pierre Bourdieu ou p-e regarder (La Sociologie est un Sport de Combat)

    Rien arrive par magie.. il y'a énormément de facteur influant.. et chaque variable sorti de son climat ne peut etre percut de la meme facon que la facon originelle.. ce que je veux dire c'est qu'il faut comprendre le POURQUOI du COMMENT pour évité qu'elle se répete... exemple (80% de toutes les formes de crimes confondus sont de raison d'argents!)

    Ce que tu appele "bien/mal" est en fait une question qui date de y'a bien longtemp.. mais je crois que toi tu te perd dans la philosophie meme si tu essaye de rationalisé.

    L'homme est bon? non! et c'est pour cette raison qu'on ne doit pas donner a des gens le pouvoir sur nos vies!

     
  4. ?
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    Avr 2006
    J'en conviens, il faut nécessairement remonter aux causes problèmes (comme dans le cas des crimes que tu as cité). Le problème est que ces crime peuvent être causés 80% du temps par l'argent, mais il n'y a jamais une seule cause à chaque acte. Probablement que l'argent est une partie des causes de 80% des crimes, mais dire que 80% des crimes seraient réductible à l'argent, je crois que c'est faire abstraction de plusieurs facteurs. De plus, on peut encore remonter dans les causes. Tu me dit qu'il faut comprendre le pourquoi, donc je te demande pourquoi l'argent? Puis, une fois ta réponse donnée, je te demanderai pourquoi cette réponse, puis pourquoi encore cette nouvelle réponse, et ainsi de suite. Au fond, le pourquoi premier, c'est ça que l'on cherche lorsque l'on se pose des question du bien et du mal.

    Mais justement, on ne peut que faire appel à la philosophie, et il ne faudrait pas croire que je tombe dans un relativisme extrême et que j'affirme que Kant, Aristote, Augustin et cie ont autant tord que raison. Non, ce que je fais, c'est que je tente c'est de faire une sorte de généalogie de l'histoire de la philosophie morale afin de comprendre les problèmes contemporain. Tu vois, l'apparaition de la subjectivité, le dogme scientisme, le relativisme moral, la laïcisation, la raison instrumentale, tous ces phénomènes caractérisent notre époque. La question est comment fonder une éthique dans ce contexte. Comme je l'ai déjà dit, je crois qu'on ne peut pas fonder de normes politiques sans comprendre l'éthique, de tous temps éthique et politique ont été liés. Alors, dire que l'homme est bon ou qu'il n'est pas bon n'a aucune importance pour moi, ce qui compte c'est de trouver les fondements sur lesquels s'appuient ces affirmations. Ce que tu dis être se perdre dans la philosophie, c'est, je crois, chercher le fondement de tout. La philosophie est la seule discipline qui s'intéresse aux causes premières. Du moment que l'on construit un système d'explication sans prendre en considération ces causes premières, notre système risque de s'effondre à tout moment, car il ne s'appuie sur rien.

    Encore une fois nous avons devant nous un texte très cohérent (a+b=c, c+d=e, e+f=g...). Le problème est que si le "a" est faux, rien ne tient plus. et le "a" est ici "négation du gouvernement, dit affirmation du peuple" c'est ce sur quoi l'anarchie se fonde, si l'on suit le texte, car il est clairement dit que "Qui dit anarchie, dit négation du gouvernement ". Je te propose une hypothèse, un possible problème. Nous pouvons dire que l'individu ne peut se reconnaitre que par contacte avec les autres entités. L'homme est caractérisé par son rapport sujet(homme)/objet(monde extérieur). Sans monde extérieur, l'homme ne peut pas se créer d'identié, car il s'identifie toujours par rapport à un objet extérieur. Ne pourrions-nous pas faire le même raisonnment pour le peuple. Le peuple a besoin d'une entité qui lui soit extérieur pour se distingue. S'il n'y avait qu'un seul grand peuple, il n'y aurait en fait pas de peuple. Devons-nous croire que cette entité soit une forme d'État? C'est une question à laquelle je n'ais par réponse. De plus, le texte dit clairement que le problème est le gouvernement, n'oublions pas que le gouvernement n'est qu'une partie de l'État, l'État n'est pas un bloc monolithique, c'est une abstraction qui ne fait que désigner un ensemble de composante. Donc, tu pourras surement me dire pourquoi est-ce seulement le gouvernement le problème et non l'État. Finalement, revenons encore sur le fait que le gouvernement nie le peuple. Ne crois-tu pas que l'on peut qualifier les intérêts des hommes de deux façons: ceux qui sont commun à tous les hommes, et ceux qui sont particulier à chacun. Par exemple (et ici tu vas reconnaître ton texte à propos de la conservation de la race) il y a un intérêt commun à se préserver. Par contre, chacun individuellement à d'autres intérêts particuliers. En ce moment même, mes intérêts et les tiens ne sont pas les mêmes. Et parmi ces intérêts particuliers, certains ne sont que divergents et d'autres s'opposent. Donc, lorsqu'ils s'opposent que fait-on? On peut ne rien faire, ce serait l'état de guerre perpétuelle de tous contre tous tel que Hobbes le décrivait. On peut porter un jugement qui donne raison à certains et tord à d'autres. Dans ce cas les intérêts de certains seraient laissés de côtés et l'égalité serait du même fait compromise. Finalement, on peut chercher une compromis qui ne laisse personne dan l'oublie. Ici on voit tout de suite que cela nécessite une démocratie (qu'elle soit directe ou représentative, pour l'instant ça n'a pas d'importance). Donc, il est clair qu'il faut une instance législative. Une fois que le compromis est trouvé qui nous assure qu'il sera respecté? Car, l'expérience, sur laquelle ton texte s'appuyait pour montrer que toutes les races cherchaient la conservation, donc cette même expérience nous montre que certains ne respectent pas le compromis, car ils veulent considérer que leurs intérêts propres sans prendre en considération ceux des autres. Dans ce cas, il y aurait encore un bris d'égalité. Il faut alors une institution qui soit capable de conserver l'égalité et de faire respecter le compromis, et c'est le pouvoir exécutif. De plus, il y aura surement des petit litiges qui auront besoins d'être règler de façon plus spécifique, voilà le pouvoir judiciaire. Donc, ces trois pôuvoirs, en eux-même, ne sont pas mauvais, ils cherchent à préserver l'égalité sociale. Par contre, c'est leur utilisation qui est parfois fautive. Certains disent qu'ils sont les agents de la classe dirigeante, d'autre parlent d'appareils idéologique et ainsi de suite. Donc en eux-mêmes, ils sont adéquat. Ce qu'il leur manque, ce sont des fondements éthiques qui leurs permettent de bien fonctionner. Une sorte de base. Et voilà que l'on retourne à notre problème.
     
  5. Mamelon
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    Mamelon résistant Membre actif

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    Oct 2005
    Wow.. stu un concours de celui qui fait la réponse la plus longue pour dissuader l'autre de lire?
     
  6. pour une fois qui a des discussions intelligente...
     
  7. Oi_Polloi
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    Oi_Polloi Webmaster d'Anarkhia.Org Membre actif

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    Août 2005
  8. libertaire, anarchiste, anarcho-communiste, internationaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste
    ?. Je ne crois pas que c'est pour sa que la léglislation existe.. la loi n'est qu'une facon pour le peuple de se déresponsabilsé de la société.. en demandant a un autre de faire le travail a sa place.. la société n'avance tout simplement pas elle est stationaire et meme a des tendance a reculer. On est contre l'état autant que le gouvernement.. a ce que tu me dit la on dirait quil faudrai tout énuméré ce qu'on est contre a chaque fois qu'on fait quelque chose pour que tous les gens comprenne et ne vienne pas poser des questions..

    Oui la philosophie c'est important et je lui accorde aussi bcp d'importante mais je crois que a force de philosopher on en vien a perdre la réalité. Réinventer le bien et le mal comme Nietzsche fait ne fait que chercher chercher chercher chercher et rien foutre!.. le fait est que c'est pas tous le monde qui peuvent se permettre de faire sa (de philosopher) il faut te rappeller le nombre de personne qui creve de faim dans le monde et les guerres? ou si tu aime mieu philosopher tu seul jusqua temp que tu te satisfaisse personelement pour ensuite en parler avec un autre qui n'est pas arriver ou tu est arriver et de la une autre discussion et une autre et une autre.. et pendant ce temp la les gens crevent..

    On ne dit pas que c'est parfait ont dit que c'est le plus viable!

    Il ne faut pas que tu oublie que l'anarchisme n'est pas une société imposé mais bien VOLONTAIRE! alors c'est soit qu'on est trop utopique pour toi ou bien qu'on devrai pas reussir???
     
  9. ?
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    Avr 2006
    Il est effectivement vrai que avec la judiciarisation des sociétés, les gens se déresponsabilise. Peut-être as tu entendu parler de ce cas plutôt ridicule d'une femme aux États-Unis qui aurais mis son chien dans le micro-onde pour le faire sècher et que, de ce même fait, elle l'aurait tué. Cette femme auraient ensuite poursuivit la compagnie de micro-onde car cette dernière n'avait pas inscrite dans le manuel d'instruction qu'il ne faillait pas mettre d'animaux dans le micro-onde. Les cas comme ceux-ci sont nombreux et ne font que renforcer l'idée selon laquelle la loi ne serait qu'une facon de déresponsabiliser les gens. Ceci, je le vois très bien, comme toi d'ailleurs. Par contre ce phénomène est très récent et ne veut en rien dire que les lois en-soi nous déresponsabilises. De plus, et ça ce n'est pas nécessairement mon opinion, mais c'en est un et il faut le considéré, certains croient à des formes de droits naturels qui devraient être protégés par la loi. Pensons seulement au droit de propriété. D'où vient-il? Si moi et toi arrivons devant un pommier, aurons-nous droit tous les deux d'y cueillir des pommes? Si nous trouvons ce pommier tel qu'il est dans la nature, rien ne nous empêche d'y prendre des pommes. Par contre, si je me met à me faire des provisions et que je cueille des pommes pendant toute une après-midi, et que, à la fin de la journée quelqu'un vient pigé dans le tas de pomme que j'ai ammasé, aurais-je un droit naturel de propriété sur ces pommes? Oui, car j'y ait inclut une partie de moi-même, c'est-à-dire mon travail. Et ceci, ce n'est pas moi qui l'invente, c'est Locke. De plus, ce droit de propriété, je crois que tu serais d'accord avec moi pour l'accorder. C'est par ce même droit de propriété que les ouvriers peuvent revendiquer le droit de possèder le produit de leur travail qui leur a été enlevé par leur patron et échangé contre un salaire. Donc, s'il y a des droits naturels, il faut qu'il y ait des lois pour les protégés, sinon on tombe dans une sociétés inégalitaire. Et c'est loi, qui les décides, c'est le peuple, d'où le pouvoir législatif (qui, comme je l'ai déjà dit, peut être direct ou représentatif, je sais que les anarchistes penchent vers le direct, alors disont qu'il est direct). Le législatif n'est que le pouvoir de ceux qui délibèrent, c'est tout.

    Une fois quelqu'un m'a posé une question qui peut sembler simple à première vue, mais qui est plus complexe que l'on ne le croit. Cette personne m'a dit: "Qui faudrait-il éduquer dans le contexte actuel, les riches des pays occidentaux ou les pauvres du tiers-monde?" Plusieurs pourraient répondre quelque chose du genre: "Eh bien, ce sont les pauvres, ils n'ont pas d'éducation et c'est ce qui les mène dans un rapport de dépendance avec les riches qui eux ont le monopole du savoir et de la technologie." Après avoir parlé avec cette personne, je me suis apperçus que finalement ce sont les riches que nous devons éduqué. Les riches sont "formés" mais ne sont pas éduqué. L'éducation n'est pas un transfert de savoir, comme vider le contenu d'un vase dans un autre comme ont le fait généralement dans nos écoles, l'éducation c'est amener l'homme à penser par lui-même. Et ceci, seul la philosophie le fait. Si l'on conçoit la philosophie selon les paradigme de la modernité, on en arrivera à une conclusion qui voudrait que la philosophie ne fait que penser sans rien faire. La modernité pense en terme de finalité. La philosophie elle est une recherche constante, c'est une recherche pour la recherche. Par contre, même si, en ce sens, la philosophie se suffit à elle-même, cela ne veut pas dire qu'elle ne sert à rien. Elle forme le sens critique. Peut-être bien que tu agiras mille fois plus de fois dans ta vis que je ne le ferai. Mais, j'aime mieux agir une seule fois, mais que cette fois j'agisse bien que de me tromper X fois. Pour cela, peut-être il me faudra 50 ans de réflexion, mais lorsque j'agirai, je n'agirai pas dans l'obscurité. Si ceux qui détiennent les moyens penseraient plus, peut-être agirraient-ils moins, mais ils agiraient bien. Les gens continueront de mourir si on ne va pas au fond des choses, mais il faut aller au fond des choses. La philosophie est parfois frustrante car elle est lente dans sa démarche, mais lorsqu'elle agit, je crois que ces actions sont beaucoup plus réféchies et plus profonde que celle de ceux qui veulent faire de la philosophie en empruntant des raccourcis.

    J'en conviens, et ne t'inquiète pas, je t'appui totalement sur ce point. Mais, par contre, devons nous seulement viser le viable? La question se pose. Ce sont justement des philosophes comme Nietzsche qui nous éclairent sur ces questions. On dit souvent n'importe quoi à propos de la volonté de puissance et du surhomme de Nietzche, mais je crois qu'au fond Nietzche a vus plus profondément dans notre époque que nous ne voyons aujourd'hui. La volonté de puissance c'est la volonté créatrice et le surhomme c'est l'homme qui est capable d'exprimer sa volonté créatrice malgré l'éternel retour du même(i.e. l'éternel retour des mensonges à propos des valeurs morales).Voila une philosophie qui ne supporterait pas de réduire la vie de l'homme au "viable". Qui a raison, je n'en sais rien, mais je continue d'y penser et un jour j'aurai assez penser pour agir.
     
  10. Oi_Polloi
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    Oi_Polloi Webmaster d'Anarkhia.Org Membre actif

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    Août 2005
  11. libertaire, anarchiste, anarcho-communiste, internationaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste
    "
    «Quand l'ignorance est au sein des sociétés et de désordre dans les esprits, les lois deviennent nombreuses. Les hommes attendent tout de la législation, et chaque loi nouvelle étant un nouveau mécompte, ils sont portés à lui demander sans cesse ce qui ne peut venir que d'eux-mêmes, de leur éducation, de l'état de leurs moeurs.» — Ce n'est pourtant pas un révolutionnaire qui dit cela, pas même un réformateur. C'est un jurisconsulte, Dalloz, l'auteur du recueil des lois françaises, connu sous le nom de Répertoire de la Législation. Et cependant ces lignes, quoique écrites par un homme qui était lui-même un législateur et un admirateur des lois, représentent parfaitement l'état anormal de nos sociétés.

    Dans les Etats actuels une loi nouvelle est considérée comme un remède à tous les maux. Au lieu de changer soi-même ce qui est mauvais, on commence par demander une loi qui le change. La route entre deux villages est-elle impraticable, le paysan dit qu'il faudrait une loi sur les routes vicinales. Le garde-champêtre a-t-il insulté quelqu'un, en profitant de la platitude de ceux qui l'entourent de leur respect : — «Il faudrait une loi, dit l'insulté, qui prescrivît aux gardes-champêtres d'être un peu plus polis.» Le commerce, l'agriculture ne marchent pas ? — «C'est une loi protectrice qu'il nous faut ! » ainsi raisonnent le laboureur, l'éleveur de bétail, le spéculateur en blés, il n'y a pas jusqu'au revendeur de loques qui ne demande une loi pour son petit commerce. Le patron baisse-t-il les salaires ou augmente-t-il la journée de travail : — «Il faut une loi qui mette ordre à cela ! » — s'écrient les députés en herbe, au lieu de dire aux ouvriers qu'il y a un autre moyen, bien plus efficace «de mettre ordre à cela» : reprendre au patron ce dont il a dépouillé des générations d'ouvriers. Bref, partout une loi ! une loi sur les rentes, une loi sur les modes, une loi sur les chiens enragés, une loi sur la vertu, une loi pour opposer une digue à tous les vices, à tous les maux qui ne sont que le résultat de l'indolence et de la lâcheté humaine.

    [...]

    La loi est un produit relativement moderne ; car l'humanité a vécu des siècles et des siècles sans avoir aucune loi écrite, ni même simplement gravée en symboles, sur des pierres, à l'entrée des temples. A cette époque, les relations des hommes entre eux étaient réglées par de simples coutumes, par des habitudes, des usages, que la constante répétition rendait vénérables et que chacun acquérait dès son enfance, comme il apprenait à se procurer sa nourriture par la chasse, l'élevage de bestiaux ou l'agriculture.

    Toutes les sociétés humaines ont passé par cette phase primitive, et jusqu'à présent encore une grande partie de l'humanité n'a point de lois écrites. Les peuplades ont des moeurs, des coutumes, — un «droit coutumier», comme disent les juristes, — elles ont des habitudes sociables, et cela suffit pour maintenir les bons rapports entre les membres du village, de la tribu, de la communauté. Même chez nous, civilisés, lorsque, sortant de nos grandes villes, nous allons dans les campagnes, nous y voyons encore que les relations mutuelles des habitants sont réglées, non d'après la loi écrite des législateurs, mais d'après les coutumes anciennes, généralement acceptées. Les paysans de la Russie, de l'Italie, de l'Espagne, et même d'une bonne partie de la France et de l'Angleterre, n'ont aucune idée de la loi écrite. Celle-ci vient s'immiscer dans leur vie seulement pour régler leurs rapports avec l'Etat ; quant aux rapports entre eux, quelquefois très compliqués, ils les règlent simplement d'après les anciennes coutumes. Autrefois, c'était le cas pour toute l'humanité.

    Lorsqu'on analyse les coutumes des peuples primitifs, on y remarque deux courants bien distincts.

    Puisque l'homme ne vit pas solitaire, il s'élabore en lui des sentiments, des habitudes utiles à la conservation de la société et à la propagation de la race. Sans les sentiments sociables, sans les pratiques de solidarité, la vie en commun eût été absolument impossible. Ce n'est pas la loi qui les établit, ils sont antérieurs à toutes lois. Ce n'est pas non plus la religion qui les prescrit, ils sont antérieurs à toute religion, ils se retrouvent chez tous les animaux qui vivent en société. ils se développent d'eux-mêmes, par la force même des choses, comme ces habitudes que l'homme a nommé instincts chez les animaux : ils proviennent d'une évolution utile, nécessaire même pour maintenir la société dans la lutte pour l'existence qu'elle doit soutenir. Les sauvages finissent par ne plus se manger entre eux, parce qu'ils trouvent qu'il est beaucoup plus avantageux de s'adonner à une culture quelconque, au lieu de se procurer une fois par an le plaisir de se nourrir de la chair d'un vieux parent. Au sein des tribus absolument indépendantes et ne connaissant ni lois, ni chefs, dont maint voyageur nous a dépeint les moeurs, les membres d'une même tribu cessent de se donner des coups de couteau à chaque dispute, parce que l'habitude de vivre en société a fini par développer en eux un certain sentiment de fraternité et de solidarité ; ils préfèrent s'adresser à des tiers pour vider leurs différents. L'hospitalité des peuples primitifs, le respect de la vie humaine, le sentiment de réciprocité, la compassion pour les faibles, la bravoure, juqu'au sacrifice de soi-même dans l'intérêt d'autrui, que l'on apprend d'abord à pratiquer envers les enfants et les amis, et plus tard à l'égard des membres de la communauté, — toutes ces qualités se développent chez l'homme antérieurement aux lois, indépendamment de toute religion, comme chez tous les animaux sociables. Ces sentiments et ces pratiques sont le résultat inévitable de la vie en société. Sans être inhérentes à l'homme (ainsi que disent les prêtres et les métaphysiciens), ces qualités sont la conséquence de la vie en commun.
    "
     
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    Avr 2006
    Mais je suis en parfait accord avec toi et je te l'ai dit dans mon précédent texte. Ce qui est anormal dans l'état actuel des choses, c'est le dogmes des lois qui est devenu un refuge pour l'homme qui a perdu sa volonté. Ce que je dis, c'est que les lois ne sont pas mauvaises en-soi, mais que c'est dans l'état actuel des choses qu'elles le deviennent, dans la modernité autrement dit. Ce que je dis ici s'applique aussi aux coutumes que tu sembles défendre. Les coutumes de sont pas bonnes ou mauvaises en-soi, tous dépend de chaques coutumes et de chaques contextes.

    Encore une fois, je ne dis pas que les lois ont existés de tout temps et que les sociétés, pour bien vivre, ont nécessairement besoins de lois. L'erreur que tu fais, par contre, c'est que tu juge notre époque en la comparant avec une époque qui lui est de loin antérieure. Les sociétés dont tu me parles étaient infiniement plus simples que les notres, et juger les notres par rapports à celles-ci serait commettre une fâcheuse erreur. Comme on dis, deux poids deux mesures. Des sociétés simples ont des institutions simples et des sociétés complexes ont des institutions complexes. Nous vivons dans un monde mondialisé où il y a un dialogue entre les différents peuples du monde où certaines sociétés comptent des milliards d'individus, où d'autres sociétés sont de vrais mosaïques culturelles et etc. Notre monde est beaucoup trop complexe pour être seulement géré par des coutumes. Oui, les coutumes peuvent faire partie des règles sociales, mais elles ne peuvent plus, dans l'état actuel des choses en être la totalité.
     
  13. Oi_Polloi
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    Oi_Polloi Webmaster d'Anarkhia.Org Membre actif

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  14. libertaire, anarchiste, anarcho-communiste, internationaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste
    Je ne te dit pas de revenir en arriere je te dit que ce n'est pas ce qui a toujours été et qui est la seule chose qui marche!

    Et pour la propriété privé... elle n'existe que si tu la protege elle n'est pas naturel mais artificiel a la vie.. si tous les gens pourrait manger pourquoi il y'aurai des exces? c'est typiquement capitaliste cette peur. Elle n'est pas fondé! Le chaos? c'est le capital sans le policier!
     
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    Avr 2006
    Ce qui est artificiel, c'est l'accumulation, mais pas la possession. La peur et le crime viennent de l'accumulation.
     
  16. Oi_Polloi
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    Oi_Polloi Webmaster d'Anarkhia.Org Membre actif

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  17. libertaire, anarchiste, anarcho-communiste, internationaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste
    Qu'es-ce que tu posesse??????
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    Chaque découverte, chaque progrès, chaque accroissement des richesses humaines est le résultat du travail physique et intellectuel accompli dans le passé et dans le présent. Alors, de quel droit quelqu’un peut-il s’approprier la moindre parcelle de cet immense tout, et dire : ceci est à moi, pas à toi ?
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    Avr 2006
    Puisqu'il y a une part de nous dans chaque objet dans lequel nous mettons du travail, il me semble que nous ayons droit à une part de propriété sur cet objet
     
  19. Oi_Polloi
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    Oi_Polloi Webmaster d'Anarkhia.Org Membre actif

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  20. libertaire, anarchiste, anarcho-communiste, internationaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste
    la question n'est pas si tu as le droit d'y acceder mais le droit de refuser l'access au autres!
     
  21. chu_pas_unmouton
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    chu_pas_unmouton Membre du forum Membre actif

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    Jan 2006
    Je vous pause la question pourquoi ne pas retourner en arrière simplifier le toute. L’homme a t-il vraiment besoin que toute soit si complexe? N’a t-il pas vécue jusqu a tout rasement selon de rapport simple.

    Je crois aussi que a raison d'être contre la propriété je trouve cela difficile mais je mi efforce.

    La peur du manque n'est pas une invention capitaliste. Mais bien un résultat de nos instincts de survie le même qui nous pousse l'écureuil a stocké des réserves pour le future. et je te dit bonne chance pour combattre un résidu évolutif qui dure depuis des millions d'année mon cher.
     
  22. Oi_Polloi
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    Oi_Polloi Webmaster d'Anarkhia.Org Membre actif

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  23. libertaire, anarchiste, anarcho-communiste, internationaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste
    Tu ma lair d'ignorer le nombre de champ qui ne sont pas cultiver car le propriétaire n'a tout simplement pas l'intention de le vendre ou bien la completement oublié et qui pourrai etre utuliser pour nourire les gens.. ne croit surtout pas qu'on est en manque de ressource naturelle elle sont simplement privatisé!

    "La propriété qu'ils défendent, en réalité, c'est la propriété capitaliste, c'est-à-dire la propriété qui permet de vivre sur le travail d'autrui et qui implique donc une classe de déshérités, de non-possédants, contraints de vendre aux propriétaires leur propre travail à un prix inférieur à sa valeur.

    La cause première de la mauvaise exploitation de la nature, des souffrances des travailleurs, des haines et des luttes sociales, c'est le droit de propriété qui donne aux détenteurs de la terre, des matières premières et de tous les moyens de production, la faculté d'exploiter le travail d'autrui et d'organiser la production pour s'assurer le meilleur profit possible, et non pas pour donner à tous le plus de bien-être possible."
     
  24. ?
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    Avr 2006
    Mais justement, tout le problème est là. Nous sommes d'accord et nous ne le savons pas. Quand tu écris que "c'est le droit de propriété qui donne aux détenteurs de la terre, des matières premières et de tous les moyens de production, la faculté d'exploiter le travail d'autrui et d'organiser la production pour s'assurer le meilleur profit possible, et non pas pour donner à tous le plus de bien-être possible", c'est justement parce que la propriété des travailleurs a été pillée que celui-ci est pris en défaut par le propriététaire. Sa propriété légitime, le produit de son travail, a été volé. Voilà pourquoi je défend la propriété. La propriété capitaliste est l'appropriation du travail d'autrui par la détention des moyens de production, mais la propriété naturelle est la détention de la part de propriété qui nous revient en vertu du travail que nous y avons mis. Pour ce qui est de l'objection voullant que la propriété empêche certains d'avoir accès à des biens, elle n'est valide que dans le cas de la propriété capitaliste, c'est-à-dire lorsque qu'un seul homme est propriétaire du travail de plusieurs et peut ainsi accumuler. Sinon, comment accumuler dans des rapports naturels. Par exemple, si le droit de propriété serait respecté, personne ne pourrait être aussi riche que Bill Gates, car pour être aussi riche il faudrait avoir travaillé pendant des centaines d'années 24 heures sur 24. Le problème n'est pas la propriété en elle-même, mais bien son utilisation. Il est parfaitement légitime que chacun puisse possèder sa part, pour autant qu'il aura mis du travail. Et je crois que pour ceux qui sont dans l'incapacité de travaillé, il est normal de leur alloué une partie du travail d'autrui. Par exemple, les enfants ne devraient pas travaillé. Donc, le père et la mère doivent travailler un peu plus qu'il ne le devraient s'ils ne s'occupaient que d'eux-mêmes, afin de subvenir au besoins de leur enfant. Ce qui est légitime dans ce dernier cas, c'est que les parents reçoivent une part de propriété (elle peut être sous forme de monnaie ou de bien ou de bon, pour l'instant ce n'est pas ça qui nous intéresse) propotionelle à son travail.
     
  25. moi j'ai de la misère à te suivre... au debut du topic tu chiales contre l'anarchie et les anarchistes pis la tu parle d'un retour en arrière (je suppose que tu parle des civilizations qui ont vécu des centaines d'années sans aucune forme de gouvernement)
     
  26. maoist_revolution
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    maoist_revolution Nouveau membre

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    Nov 2005
    Vous faites dans la haute voltige..... IDÉALISTE
     
  27. chu_pas_unmouton
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    chu_pas_unmouton Membre du forum Membre actif

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    Jan 2006
    Bien comme je l'est déjà dit je n'aime pas me qualifier d'anarchiste et je l'est toujours dite je prend mes arguments d'un peut partout alors il ce trouve que sur ce point nos idées ce rejoigne et que l’autre je n’était pas d’accord. La propriété n'est pas une bonne idées sans dire que ces facile de sans défaire. De quel droit peut on s'approprier quelques choses dans la nature et ce l'approprier cela na pas de sans. Ce qui ramène a l'idées de pays pourquoi dire a oui tu ces cette roche la elle est nous et toi pas touche ces stupide puis la vient l'armée pour défendre la roche puis la paranoïa la xénophobie le racisme le génocide ces simpliste mais ces ce qui ce passe.

    Oui je crois de plus en plus que la voit de sortie est un retour au source a un retour a la vite plus simple comme par exemple les tribu amérindienne mais surtout les communauté hamich sans la religion je crois pas qu'il y a beaucoup de gens plus heureux et je prône le jememfoutisme pourquoi pas vivre sa petite vie dans sa commune bien comptant dans l'entre aide et pas ce soucier du reste.