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Le fédéralisme libertaire

Discussion dans 'Activisme, théories et révolution sociale' créé par Carlitos, 7 Janvier 2012.

  1. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  2. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Tu dis qu'il faut un pouvoir pour éviter qu'un pouvoir ne naissent. Je fais une distinction entre pouvoir et liberté comme entre individualisme et capitalisme. L'acquisition de capital n'est en rien de la liberté, c'est une vision restreinte puisque pour acquérir ce capital censé nous rendre libre on doit d'abord renier notre liberté. Aujourd'hui une personne ayant un énorme capital a du pouvoir mais pas forcément de la liberté.
    Le pouvoir est priver la liberté d'autrui, la liberté c'est échapper au contrainte ou ne pas en avoir. On ne peut être libre quand on a du pouvoir parce qu'avoir du pouvoir c'est définir des règles pas les enfreindre, pas les dépasser et pas non plus manipuler celles qui nous sont supérieures. Le pouvoir ne s'exerce donc que contre les autres, c'est uniquement régir leur vie, le pouvoir ce n'est pas s'occuper de la sienne selon sa volonté propre.

    Ainsi le plus simple reste encore l'absence de société plutôt que l'absence d'anarchie pure. La liberté "de tous" n'a aucun sens. La liberté "de tous" c'est l'aliénation de chacun au profit de la communauté. C'est elle qui bénéficie, les individus n'ont rien. La collectivité est libre signifie qu'en tant que collectivité, que voix de la majorité de ses composantes ou voix de l'oligarchie de ses membres ou encore voix de ses règles, principes, valeurs, elle peut s'épanouir. Cependant cet état de fait suppose l'abnégation des individus, un pouvoir du concept sur la personne, la défense de valeurs qui ne sont pas les nôtres mais celles de notre communauté.

    On peut créer une communauté autonome tu dis. Ça revient à être banni de celles auxquelles on n'adhère pas, soit de ne pas pouvoir profiter des privilèges qu'elle pourrait nous offrir. Autrement dit on doit accepter de travailler pour cette entité, de la respecter (ce n'est toujours qu'un concept) pour pouvoir avoir de quoi manger, dormir etc... Si on refuse de se soumettre on est viré, on n'a pas le droit de vivre. C'est donc un chantage perpétuel de la société envers l'individu : donne moi ta liberté, ta vie et je te nourrirai. On peut donc évidemment tenter l'expérience de monter notre propre groupe mais encore une fois, cela finira, sauf si on en devient autocrate, par absorber notre propre liberté. D'autre part cette entreprise doit partir de rien, l'ancienne fédération autonome ne nous encouragerait pas à monter une nouvelle communauté en nous donnant vivres, argent, logements et surtout membres... En fait si on refuse la société on brise simplement tous nos liens sociaux (heureusement qu'il y en a des individuels qui ne dépendent pas de notre rôle sur la scène sociétale).

    J'aimerais savoir où est le bonheur de l'individu dans une telle situation, on me dit il le trouve dans le bien-être de la communauté, mais ce n'est pas un bonheur individuel, profond, c'est un bonheur superficiel.
    On peut reprendre exemple sur la société actuelle : l'individu ne profite réellement de sa vie que lors de son temps de loisir, autrement dit lorsqu'il est totalement libre qu'il n'a aucune obligation envers une entreprise ou une fédération quelconque. Ça ne fait aucune différence avec la société que tu proposes. L'individu ne serait vraiment libre que lorsqu'il saurait sur toute la ligne ce qu'il devient, ce que devient ce qu'il produit.

    Oui et ces cercles se tracent autour de l'individu. Un individu n'a pas à se soumettre à des lois ou des règles ou une organisation quelconque pour vivre. Il doit pouvoir vivre et faire vivre selon son souhait propre, ce sont des choses que les règlements ne doivent pas récupérés. Pourtant de par les sanctions qu'ils prônent c'est ce à quoi ils portent atteinte.

    Non, avec un pouvoir décentralisé à la limite. Les règles entre fédérations différentes sont différentes je le conçois bien mais les fédération sont un mode d'oppression qui, agissant sur un nombre de personne réduit, est plus à même de les surveiller, qui en les faisant participer eux-mêmes à la construction de cette oppression les rend incapable de s'y opposer. L'homme cultive directement son exploitation. Cependant je suis en désaccord quand tu dis qu'il s'exprime directement. Sa voix n'a de valeur qu'une fois mélanger au 10 000 autres voix de la fédération. Son action est indirecte pour moi. Et je revendique la suppression des intermédiaires, je conteste le fait qu'il faudrait donner à l'individu un pouvoir qui ne soit pas à son échelle. Donc je conteste l'idée de société en ce sens, d'une manière de gouverner de façon générale des vies particulières.

    Néanmoins, bien que mes discours prêtent à confusion, je ne suis pas contre l'organisation si celle-ci est éphémère, libre et totalement au service de l'individu. La libre-association. C'est admettre qu'en tant qu'individu simple on ne peut mener à terme n'importe quel projet et donc s'associer à d'autre dans le but d'en réaliser un précis. Mais ce genre d'organisation n'a rien à voir avec une société civilisée aussi structurée que toute celle qu'on connait.

    Bon je suis désolé de ne pas être très compréhensible, j'ai mes idées mais ai du mal à les exprimer.
     
  3. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  4. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Ce qui explique pourquoi on ne se comprenait pas !
     
  5. jeunevoleur
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    jeunevoleur Membre du forum Membre actif

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    C'est difficile à exprimer tout ça, parce que c'est des situations que l'on ne vit pas, alors on projette, on essaye de comprendre... Je t'assure que je prends plaisir à te lire même si parfois je m'y perd un peu, mais c'est normal, je peux pas me faire préciser les choses que tu écris et j’hésite sur des interprétations... Pourtant c'est très intéressant.

    Outil de communication mon cul!
     
  6. Sullivan
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    Sullivan Glandeur rêveur Membre actif

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  7. libertaire
    J'tiens juste à dire que je lis ce topic avec grand plaisir, et que c'est franchement enrichissant à titre personnel. C'est cool d'avoir ce genre de discussion ici.


    Bah tu vois, ça à mon avis c'est vraiment LE point qui pose problème à tout le monde, et du coup c'est super utile qu'on en parle. On est tous dans le même état de dégoût face au monde tel qu'il est, et en même temps on a tous tellement de mal à en imaginer un autre.

    Faudrait réussir à avoir une idée de ce que pourrait être un monde "post-révolutionnaire", ou TOUT ce qui fait les structures du monde actuel aurait été changé, voir aurait disparu, et ça parait difficile, on a beau avoir l'imagination large, elle reste limité par nos structures mentales, qui sont forcément dépendantes du système ou on s'est formé quoi. Du coup c'est logique que, au moins au départ, on imagine l'anarchie comme étant très semblables dans la formes au moins au monde actuel (pas forcément dans le fond j’espère quand même ! ^^). Après en prenant conscience de ce phénomène..Etc, c'est possible je pense de se rendre compte qu'on ne peut pas, ou très difficilement, imaginé ce que pourrait créer les hommes & les femmes de "l'après", et que du coup se faire une idée du monde qu'on veut voir advenir est un peu peine perdue. (je sais pu si c'était toi qui l'avais dis une fois ici, mais me semble que ça a déjà été expliqué).

    Mais en même temps j'pense aussi que c'est vraiment un besoin qu'on a tous plus ou moins, de savoir ou on va, de visualiser quel est le but de tout ça (et même si ça reste encore une fois très lié aux logiques que le système nous fout dans le crâne)..etc. Avancer à l'aveugle, simplement en se guidant à l'aide de ce que l'on rejette, je sais pas si c'est pas ça, qui fait qu'on a justement du mal à avancer.

    Enfin bon c'est un peu une réflexion à chaud, c'est pas très structuré ou clair j'en ai conscience, désolé ! En tout cas j'continuerais à suivre ce topic ^^
     
  8. Anar45
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    Anar45 Ginger and proud. Membre actif

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  9. anarchiste, internationaliste
    J'suis assez d'accord avec Sullivan, c'est vrai que c'est dur d'imaginer un monde complètement différent, car malgré notre rejet de la société, je pense qu'inconsciement on s'inspire de celle-ci, et que donc on galère plus.
     
  10. Fedanar
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    Fedanar Mutueliste sur les bords Membre actif

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  11. libertaire, socialiste, , anarcho-fédéraliste
    Ma faute, je n'ai pas préciser une chose. Si toi, tu fais la distinction entre pouvoir et liberté en ce qui me concerne, je fais la distinction entre autorité et pouvoir.
    Une autorité peut être personnelle ou culturelle elle peut venir d'une morale, d'une croyance..etc alors que le pouvoir est quelque chose de structurel, il émane de l'organisation des hommes entre eux.
    A partir de là on peut établir qu'il y a des pouvoirs qui ont autorité ( un pays où la grande majorité des personnes votent pour leur monarque), d'autres qui n'en ont aucune (l'Etat grec qui a perdu une grande crédibilité). Et qu'il y a de bonnes et de mauvaises autorités (autorité parentale si non maltraitance).
    Par exemple de notre cas, si l'idée libertaire exprimée contre le pouvoir fait culturellement autorité donc que cette idée est enseignée à tous et que du point de vue de l'organisation autonome elle doit être inscrite dans une sorte de constitution et doit composer les lois qui en découlent.
    C'est ainsi que l'on arrive à faire garantir la liberté par l'autorité ( si elle va dans le sens de la liberté), les deux notions liées contre le pouvoir !


    J'aurai du préciser le contexte.

    Je parlais du capitaliste vivant dans un pays capitaliste mode occidental.

    Dans ce contexte je ne vois pas en quoi la possession de capital ne serait pas synonyme de liberté. Combien de fois Bolloré n'a pas dû payé ses impôts, ses amendes combien de fois a t-il bien pu passer outre les lois avec la complicité du pouvoir ?

    Pour moi, plus tu as de capital plus tu as de liberté.

    Par contre si tu m'avais expliqué la même chose avec seulement la propriété et non tout le capital, j'aurai été dans ton sens dans la limite où la propriété représente le socle de l' aliéniation (qui va proportionnellement avec la part que représente la propriété dans le capital)


    D'accord mais il ne faut pas oublier que définir les règles c'est aussi définir la manière dont elle ne pourront pas s'appliquer à sois même (ceux qui ont le pouvoir), c'est donc s'offrir plus de liberté que n'en ont les autres.



    Je pensais plutôt à la liberté "de chacun" et non à la liberté "de tous". Sinon c'est vrai que cela n'a pas la même signification.

    C'est là encore que je joue le rôle de l'autorité comme garante de la liberté de chacun. Culturellement comme dans le Droit, donc inscrit dans la constitution. Toute décision prise par les membres de l'organisation ne doivent aller à l'encontre de la liberté de chacun c'est-à-dire que la loi ou que l'ensemble des lois votées pourrait aller localement que vers toujours plus de liberté mais jamais contre la liberté. L'idée étant que cette liberté, déléguée en partie au différents échelons de la fédérations soit toujours infime par rapport à la liberté que la fédération et ton organisation autonome sont censés te garantir. Et en échange la fédération (chaque organisation qui la compose) doit se battre contre toute autre organisation autonome qui irait dans un sens contraire à la liberté. On pourrait également y inclure la notion de droit à la minorité !

    Partant du principe précédent le bannissement deviendrait non plus une cause extérieure à la personne mais viendrait de l'impact négatif de la personne face à chacun.



    Il ne faut pas parlé d'entité autonome comme je l'ai fait précédemment car c'est admettre que la réflexion et les décisions de cette organisation autonome est unitaire...

    Par contre, si on considère qu'il y a une réflexion et une prise de décisions qui va majoritairement toujours dans le même sens, tu as raison de te poser la question !
    Tout ce que tu viens d'expliquer me fait froid dans le dos à moi aussi.

    La seule réponse que je pourrais t'apporter est que ce que tu viens d'expliquer est la raison pour laquelle je me défini plus comme mutuelliste que comme communiste ! Car seul le mutuellisme selon moi peut garantir l'indépendance directe, sans passer par la fédération, donc d'éviter que la fédération ait un rôle trop important, de l'individu du point de vue de sa subsistance face à une majorité exerçant un réel pouvoir ! Et c'est pour ça, aussi, que je défend le principe de possession qui suit toujours le principe que cette association qui fait de toi le possesseur t'apporte toujours plus de liberté qu'elle ne t'en prend.
    A cela s'ajoute que le mutuellisme de par son idée de libre association permet de créer librement ses liens en dehors même de l'organisation autonome.

    J'ai jamais dit le contraire. Si il n'y a pas d'initiative personnelle dans une société, il ne peut pas avoir de "bonheur". Il vient aussi de la construction propre de l'individu d'où mon rejet pour le terme matérialiste d'individu car le "bonheur " d'un individu n'est pas exclusivement lié uniquement à ses conditions matérielles mais s'instaure aussi à travers sa propre construction en tant que personne. C'est pour cela que j'utilise personne plutôt qu'individu.
    Tu as écrit que tu fais la différence entre individualisme et capitalisme. Moi aussi. Il est évident que l'individualisme existe en dehors du Capitalisme. Mais il faut tout de même avouer que le capitalisme de par son désir morbide de la chose matérielle créer ce que l'on appelle la possession de la marchandise sur l'individu car tout ce qui est supposé te donner une personnalité dans une société capitaliste c'est ta capacité à accumuler la marchandise, c'est ce qui défini ta valeur.

    J'aurai besoin que tu définisses l'individualisme selon toi pour que je comprenne mieux ce que tu défends.


    Il n'y a aucune obligation !

    Je crois personnellement en l'instauration d'un revenu minimum garantie dans ma conception mutuelliste.

    Pour l'économie :

    Il va de soit que l'accroissement de la productivité va de paire avec la division du travail et de là avec l'inintérêt croissant du travail et de tous les problèmes environnementaux que cela cause.
    On ne peut obliger un individu à travailler pour une entreprise. Il ne lui resterait alors que deux solutions : soit il se contente de se revenu minimum garanti soit en complément de celui-ci, il monte sa propre activité.
    C'est là où le principe d'anarchie atteint son niveau maximum : la libre association.

    Pour la politique :

    Il faut partir du principe que l'anarchie n'y existe pas puisque la décision de chacun par chacun n'y existe pas . Tout au mieux, on a une expression franche de la démocratie. Toute participation n'y est pas obligatoire mais y est possible.
    A titre d'exemple : Hansen dans ses livres sur la démocratie athénienne ( réalisés d'après les écrits de l'époque) à mis en évidence qu'une partie de la cité ne participait pas volontairement à la vie politique et que cela n'a en aucune façon nuit à son fonctionnement.


    La fédération n'oppresse en rien ! Elle ne doit pas être une structure de décision sinon on court comme tu le dis à l'horreur. Aucun acte de législation ou régalien ne doit émaner de la fédération. Et les structures pyramidales inversées des fédérations à la Pierre Besnard c'est de la daube en boîte ! Surtout aujourd'hui quand tu sais que l'interaction des organisations autonomes (ou communes) peut se faire de manière quasi instantanée par télécommunication...
    Non, le centre d'action et le centre législatif doit se situer au niveau des organisation autonomes. Et la fédération, elle, comme fédération d'organisations autonomes doit en cas de problème d'oppression dans une organisation autonome mettre la pression puis si il le faut dégager avec les armes (action issu non pas au nom d'un pouvoir mais de plusieurs pouvoirs qui sont en accord pour le respect de la liberté maximale de chacun) si il le faut ceux qui sont la source de l'oppression.

    Ainsi une dérive d'oppression doit intervenir dans toutes les organisations (communes) autonomes en même temps si elle veut espérer vivre un peu... ce qui est dur à mon avis! Demande à la CIA si ils ont pas du mal avec les réseau de talibans !


    Je pense maintenant que tu peux deviner ce que je vais écrire.

    La fédération n'a aucune vocation à être une structure envahissante, elle doit être réalisée suivant sa stricte nécessité.
    Le pouvoir revient donc complétement à la commune (organisation) autonome et est donc directement à la portée de l'individu, de la personne ( dans toute sa conception métaphysique :) )


    Voilà ! Si j'ai pas été assez clair dans mes idées, si t'as des questions ou si tu veux contester des points : vas-y.


    P.S: désolé pour les fautes d'orthographe !
     
    Dernière édition par un modérateur: 13 Janvier 2012
  12. Fedanar
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    Fedanar Mutueliste sur les bords Membre actif

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  13. libertaire, socialiste, , anarcho-fédéraliste
    Un ajout

    C'est pour ça que pour moi le capitalisme se nourrit d'un manière féroce de l'individualisation. Le concept matérialiste d'individu est amplifié par le concept matérialiste de marchandise, la valeur de la marchandise s'ajoute à la valeur de l'individu pour déterminer sa différence, son originalité sa soit disant personnalité. C'est le " je suis ce que j'achète " !
     
  14. Carlitos
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    Carlitos Membre du forum Membre actif

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  15. libertaire, anarchiste, auto-gestionnaire
    Pour en revenir au travail, peut-on considéré que la motivation de l'argent dans notre société peut être remplacé par la motivation pure de ce nourrir ?


    Oui c'est vrai que bossé dans une station pétrolière offshore n’intéressera personne.
    Pour le reste, la motivation de notre société est l'argent, on produit pour gagner des sous, si cette motivation disparaît elle sera remplacé par quelque chose de plus sain, et je pense au modèle de la décroissance. Là de nombreuses technologies disparaitrons et seront remplacés par d'autres. Et l'utilisation perverse de notre bonheur et notre confort disparaitra. Le confort ne sera plus un moyen de
    gagner de l'argent, mais une fin.

    Pour ce qui est de la monnaie je n'ai émis que des suppositions.


    Peut on alors ce passer d'usine pour produire ce dont 7 milliards d'individus ont besoin ?

    Peut-on vivre sans travail ?

    Le problème n'est-il pas simplement l'aliénation et l'exploitation qui peuvent en découler ?
     
  16. jeunevoleur
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    jeunevoleur Membre du forum Membre actif

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    Je t'ai lu et puis relu tout tes posts de ce fil, n'en croyant pas mes yeux. Tu m'excuseras je n'ai aucune envie de discuter avec toi. Ciao.
     
  17. zarkax
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    zarkax GANGNAM STYLE Membre actif

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  18. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  19. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Oui, j'imagine un monde post-révolutionnaire avec des bagnoles, des plates-formes pétrolières etc, parce que ce sont des technologies utiles. Ceux qui n'auront rien d'autre à faire s'occuperont de faire tourner ces trucs, les voitures sont créées dans des usines si on utilise bien les machines le rôle des hommes dans leur fabrication peut devenir succinct. Ceux qui estimeront avoir besoin de pétrole iront sur les puits, et pourraient en profiter pour en fournir aux autres.
    D'un autre côté pas forcément. Je l'ai dit, je ne veux pas d'un programme anarchiste, d'une définition de la société et de la vie prévue par une avant-garde pour tous. Donc je ne m'imagine pas de monde post révolutionnaire en ce sens puisqu'il sera bâti par ceux qui le vivront. Si ils ne veulent pas de bagnoles, qu'ils refusent l'aliénation matérielle, culturelle eh bien on aura pleins de petit tekoomse.

    J'ai du parlé de monnaie parce que je suppose que la plupart imagine qu'on ne puisse s'en passer. Mais ce n'est pas mon cas et je revendique la multiplicité des possibilités d'échanger et l'abolition du système monétaire.
    Par contre je ne parle d'utilisation des structures capitalistes uniquement d'un point de vue matériel (on utilise les usines, les machines...) mais pas institutionnel, l'idée d'entreprise autogérée, de commune démocrate directe autogérée ou d'exploitation autogérée me ragoûte aussi.

    Ben oui mais il vaut mieux se nourrir. Le fait que le travail devienne obligatoire, qu'il y ai un quota à fournir pour la société m'abomine aussi, seulement je n'ai rien contre le fait qu'on puisse utiliser les usines, les tracteurs ou je ne sais quoi pour produire de la nourriture à tous.
    Après je ne sais pas ce qu'on appelle travail. Personnellement je parle de mec qui va cueillir ses tomates ou de celui qui va récolter son blé ou de celui qui fabrique une table ou de celui qui tisse des habits seul sans y être encouragé par une fédération ou une société quelconque, qui le fait parce que ça lui plait ou parce qu'il a envie d'avoir une chemise et que même si ça le fait chier de devoir la faire il le préfère quand même à avoir froid... Mais il n'y aurait rien de sociétaire et si quelqu'un glande il n'y aurait pas d'institution (autogérée ou non) pour lui envoyer des flics improvisés.
    Je vais prendre exemple sur moi : je fais de la guitare. Eh bien j'apprends les gammes, je bosse des morceaux, des fois c'est dur et j'y arrive pas, ça me demande des efforts que je ne suis pas obligé de fournir (je pourrais laisser tomber la guitare) mais pourtant je continue et je ne pense pas être aliéné pour autant. C'est comme ça je conçois le "travail" volontaire en anarchie, non pas comme du volontariat où on va pointer à la mairie pour dire "Je vais ramasser les ordures de 8 heure à 12 heure, ensuite je m'accorde une pause pour manger puis j'irai nettoyer les vitres du palais de justice jusqu'à 21 heure. De toutes manières je suis obligé sinon je n'aurai pas fait mes 20 heures de travail de la semaine et je on me refusera à manger.".

    Ça je suis d'accord.

    Désolé je ne vois pas la différence, le fait qu'il y ait une morale, une culture, un règlement, un concept quelconque, même émanant du peuple, et qui lui soit supérieur, auquel il doive se référer pour agir, est pour moi une structure qui l'asservit. Ce pouvoir ne serait pas forcément institutionnel mais il serait forcément au-dessus des individus.

    Et c'est justement ce que je crains. Je ne pense pas qu'il y ait de lois qui puissent garantir la liberté. C'est exactement le paradoxe de la propriété, on protège la propriété en disant "on est libre de posséder" mais moi je dis que la propriété n'est que le pouvoir d'empêcher autrui de posséder un objet. Être libre de posséder n'a aucun sens pour moi, on est libre d'utiliser mais empêcher quelqu'un d'utiliser le même objet parce qu'il "n'est pas à lui" me semble simplement liberticide et rien d'autre.
    C'est la même chose : on interdit pour garantir la liberté, ça me semble juste hypocrite.
    D'autre part les lois c'est élever au niveau d'objectif une pensée qui émane d'esprits subjectifs. Mais je pense que la pluralité de la subjectivité ne fait pas du tout l'objectivité. Que tout le monde dise que dieu existe ne le fera pas exister ailleurs que dans l'opinion commune.

    Tu te réponds ce que je te répondrais. "Avec la complicité du pouvoir", il acquiert du pouvoir, il définit les règles plus qu'il ne passe outre. Disons que c'est un jeu de pouvoir, il a l'argent donc du pouvoir et grâce à celui-ci il peut flatter le pouvoir politique pour obtenir des libertés mais le capital est à la base un simple pouvoir. C'est l'indépendance des différents pouvoir officiellement et leurs dépendances officieuses qui font que tout ne constitue qu'une sphère de pouvoir qui adapte les lois entre elles.

    Le pouvoir c'est aussi avoir de l'influence sur la société, c'est ce que je n'ai pas dit. Un pauvre pourrait aussi ne pas payer ses impôts, c'est d'ailleurs couramment le cas, ce qui change c'est que l'homme de pouvoir peut éviter la contrepartie de cette liberté, tandis que le prolo anonyme ne le peut pas. Il a la liberté mais pas le pouvoir d'agir sur la société de façon à s'éviter la punition.

    Après je ne dis pas qu'il n'y a aucun lien. Il est sûr qu'être capable de modifier les règles et les sanctions nous rend plus sûr de nous et plus à même d'agir selon notre volonté même lorsqu'elle va à l'encontre de celle de la société, et donc être libre nous fait moins peur. Mais un pauvre peut tout aussi bien enfreindre la loi.

    Voilà, voilà... ><.

    Là encore je n'y crois pas. J'ai du mal à l'explique, c'est viscéral. J'ai envie de gerber :ecouteurs: quand je m'imagine qu'un individu ayant agi selon sa notion de "bien" puisse être transcrit devant un tribunal populaire parce que cette notion ne correspond pas à celle que la société s'est donnée. Voilà ce qu'exprime les lois pour moi. C'est une morale qui est généralisée, c'est dire ce qui est bien et ce qui est mal et les individus sont inférieurs à cette vision des choses "objective" (considérée comme telle). Mais je ne crois ni en l'objectivité, ni en la morale, ni au juste ou en l'injuste, ni au bien et ni au mal. Je considère que le fait de vouloir rendre justice est un acte injuste puisque c'est s'attribuer la capacité de savoir ce qui est juste ou ce qui est injuste pour exercer du pouvoir sur quelqu'un.
    Et ce à toute échelle, autant à celle de l'individu (donc je ne revendique pas le meurtre comme on pourrait me le reprocher car il est selon moi issu d'un sentiment de vengeance, d'injustice) qu'à l'échelle de la société qui punirait ce meurtre.

    Je crois que l'homme est intelligent et corrompu par ces notions par toutes ces valeurs. A force de lui faire avaler cette vision binaire il pense ainsi et agit en conséquence. Je reste convaincu que si on supprime ces valeurs, cette prétention de pouvoir accéder à la vérité ultime sur ce qui est bien ou mal on supprimerait tout ce qu'on considère actuellement comme criminel. Les gens ne seraient plus soumis à ce manichéisme, il devrait réfléchir. Les problèmes ne se règleraient plus comme "ça c'est pas bien, à mort !" mais plutôt par l'analyse précise de la situation , des jugements moins rapide, évaluation du contexte etc... C'est certainement utopique de vouloir arriver à ce point mais je pense qu'on doit quand même tendre vers.

    Donc pour ce qui est des lois qui garantissent la liberté j'ai des doutes.

    C'est individualiste cette façon de penser mais je ne pense pas qu'elle s'applique avec ta vision loyaliste. Puisque les individus utiliseraient un intermédiaire règlementaire pour juger les autres.
    Je suis d'accord sinon que quelqu'un de désagréable avec tout le monde, de violent etc... puisse être délaisser par les individus selon leur volonté individuelle. Mais pas que la société en tant que représentant auto-proclamée de chacun le bannisse en disant "il est méchant qu'il s'en aille !". Il serait la peste officielle. Et comme c'est la société par laquelle on devrait passer pour obtenir de quoi manger, dormir... Le bannissement ne serait pas simplement un rejet de la vie social suite à des initiatives individuelles.

    !

    Oui mais là je pense que l'on touche l'influence, tout aussi néfaste selon moi, de la société sur le comportement et l'opinion de l'individu. Le capitalisme n'est donc pas individualiste pour moi parce qu'il impose à l'individu une façon de penser, de se faire valoir.
    Deuxièmement il considère l'individu comme rien. Un employé ne vaut rien, un individu n'existe qu'en tant que consommateur, qu'anarchiste, que patron ou que membre d'un groupe en fait. Bref un individu n'est pas un individu mais, comme tu le dis, ce qu'il achète, cette vision me semble bien loin de l'individualisme.

    C'est difficile, je pense que pour comprendre la pensée de quelqu'un c'est plus évident avec un débat comme celui-ci mais je vais essayer.

    Je définis l'individualisme comme le fait que rien n'est supérieur à l'individu. Aucun concept, aucune institution, aucune loi... Car tout provient de l'individu, il est la vie, il est ce qui réfléchit à l'élaboration de ces concepts bref il pet exister sans mais le contraire est impossible.
    L'individualisme tel que je le conçois n'admet aucun contrôle de la société sur l'individu, il doit toujours avoir le choix et ne pas souffrir de contrepartie que je dirais "officielle". Car si un individu s'attaque à un autre individu, l'agressé n'a pas à se laisser faire parce que l'autre est un individu, cependant je ne comprends pas qu'une entité puisse avoir son mot à dire dans ce conflit.

    Pour moi les conflits individuels, les problèmes individuels ne peuvent être résolus que de manière individuel, par les personnes concernées. Je ne dis pas que quelqu'un qui voit deux personnes se battre doive les laisser s'entretuer, il peut donner son avis, les séparer, car c'est un initiative individuel. Je dis que ces deux personnes ne doivent pas être mis à genoux devant un tribunal qui décide de leur sort, qui décide ce qui est bien ou ce qui ne l'est pas.

    Plus concrètement je suis pour les rapports sociaux, pour qu'on ait des amis, qu'on ait des projets qu'on s'associent avec d'autres pour les réaliser mais absolument contre le fait qu'une création de l'individu vienne à le dépasser et que celui-ci se conforme à la volonté d'un concept qu'il à lui-même bâti avec d'autres. Voilà ce qu'est pour moi une société. Ce n'est pas juste un ensemble d'individu interagissant, c'est un règlement émanant de cet ensemble, le représentant et lui disant comment il doit agir.

    Donc l'individualisme je ne le considère pas comme de l'égoïsme qui me semble aussi être une doctrine, une pensée qui dirige le comportement de l'individu pour ne le faire agir que pour ce qu'il pense être son bien à lui seul. Je pense que l'individualisme n'est que la garantie à l'individu qu'il a le choix et qu'il ne souffrira d'aucune sanction, d'aucune contrepartie à sa liberté.

    Je suis donc intrinsèquement anti-dogmatisme et je ne supporte pas qu'on puisse empêcher l'individu de penser par lui-même d'arriver lui-même à des conclusions ou de remettre en cause celles qui lui sont proposées.

    Aussi je pense que les lois empêche le dialogue et amène forcément à une confrontation violente puisqu'elle ne peut plus s'exprimer par un débat ou une discussion simple. C'est pour ça que je comprends la lutte armée et la soutient et que je ne suis pas pour pourchasser les nazis en anarchie mais pour les laisser s'exprimer et débattre, démonter leur idéologie plutôt que leur gueule. Car je pense que leur interdire le droit à la parole (désolé de parler de droit) revient à les pousser à agir différemment (agression de noirs, d'antifas...). Même si ça semble hors propos je ne pense pas que ça le soit. L'individu passe outre les différences idéologiques et si les nazis pensaient comme ça ils n'agresseraient pas les noirs ou les antifas.

    Seulement il y a une idée productiviste, l'individu n'est qu'un rouage dans la chaîne pour produire pour la communauté. Et puis il y a argent qui est un asservissement inégalé jusque là je pense. Puis tu dis soit il ne travail pas de façon institutionnelle, sur la scène commerciale, soit il monte une activité pour gagner de l'importance sur cette scène. Enfin pour moi on ne peut abolir les privilèges sans supprimer l'argent et cette division loisir / travail où le travail est récompensé par du pouvoir (argent ou autre) et le loisir est soutenu de façon limité par un "revenu" minimum. Bref il y a encore cette logique du travaillez plus pour gagner plus.

    Ça signifie que ceux qui participent décident pour ceux qui ne participent pas. Ça me fait penser à la situation qu'on vit actuellement entre ceux qui refusent la vaste hypocrisie électorale et ceux qui élisent des dirigeants dont les décisions s'appliqueraient à tous.
    J'ai lu qu'il existait une société indienne (comanche me semble-t-il) ou la vie politique se déroulait par démocratie directe avec participation volontaire aussi mais où seuls ceux qui votaient pour une lois devaient l'appliquer. C'est encore trop pour moi, étant donné que ça ne prend pas en compte la dimension temporelle (la loi peut ne plus nous plaire...) mais ça me parait déjà une grande avancée politique alors que c'est une simplification énorme de la vie politique.

    Fédération ou organisation, les lois émanent de quelque part. Ce que je dénonce c'est qu'il y ait un règlement au-dessus de l'individu, même si celui-ci provient tout ou partie de l'individu (ici partie puisque c'est une organisation autonome). La fédération n'est donc peut-être pas régalienne (et j'ai donc du mal à cerner comment les fédérations seraient délimitée entre elles) mais l'organisation autonome l'est non ?

    Tu dois aussi savoir ce que je vais écrire.
    L'organisation autonome est un intermédiaire et certainement régulé. Sauf si ! les organisations autonomes sont des libres associations (ce qui signifieraient qu'elles n'auraient aucun pouvoir politique, qu'elles seraient extrêmement éphémères, totalement soumise aux individus qui la composent, aucun pouvoir économique (peut-être des responsabilité mais de pouvoir d'attribution, redistribution des produits ou services), qu'elles seraient constituées d'un nombre très restreint d'individus puisque ce serait des connaissances qui s'associent pour s'entraider dans un projet bien précis et qu'ils doivent donc tous se connaitre, avoir des liens... bref ne pas être anonyme et associé entre eux uniquement parce qu'ils appartiennent à cette organisation) mais je ne pense pas que ce soit le cas, d'où toutes mes critiques.

    Mais j'y compte bien ! Si tu croyais passer outre mes critiques c'est raté ! :D.

    Tant mieux mais je dois quand même avouer que, n'ayant pas une culture politique et économique hors du commun, je mêle surtout un point de vue philosophique et absolument libertaire. En tout cas ici ça ne choque pas mais dans la vie courante j'ai l'impression que la complexité est une condition nécessaire à une société ou une politique efficace, c'est pourquoi l'anarchisme individualiste que je prône est souvent mal perçu puisqu'il ne se base que sur accorder le maximum de liberté aux individus, réduire tout les dogmes et les institutions à néant et laisser s'organiser les individus librement plutôt que de leur programmer une économie et une politique stricte. Et les gens n'aiment pas l'imprévisible ou l'inconnu, il leur faut du concret, tu prémâché, bref tout ce que je dénonce :ecouteurs:.

    PS : désolé pour le pavé terrifiant. :ecouteurs:
     
  20. Carlitos
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  21. libertaire, anarchiste, auto-gestionnaire
    MAIS POURQUOI ?!!!!!!!!!!!!!!!!!!
     
  22. zarkax
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  23. Carlitos
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  24. libertaire, anarchiste, auto-gestionnaire
    Mais je suis mille fois d'accord, dans dans ce cas le travail existe encore. Il s'agit en fait de l'abolition de l'exploitation, on ne travaille plus pour enrichir un patron.
    Et c'est pourquoi que je me suis demandé si la motivation de l'argent, et l'exploitation qu'on ou impose, pouvait être remplacé par une forme de travail plus libératrice.

    D’ailleurs j'ai dit exactement la même chose !

    Complètement d'accord, d’ailleurs je n'ai jamais rien pris au sérieux de ma vie, car rien de ce que j’aurai pus faire n'aurais pus entraîné de drame.


    Bon un peut crevé je lirai la suite demain. Sinon je repense a ce que dit Surlazone... Peut être que le vocabulaire un peut trop technique que j'ai employer l'a rebuter, sinon en aucun cas mes questions étaient rhétoriques, j'attendais des réponses.
    Bonne nuit !
     
  25. Anarchie 13
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  26. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    D'après moi c'est pourquoi surlazone n'a pas voulu te répondre. En arriver à se demander si le travail est possible sans exploitation est le comble du désarroi. Pareil pour l'argent, c'est être victime de la propagande du système matériel que de croire qu'on ne pourrait s'en passer.
    Et personnellement je ne veut pas d'une forme de travail simplement plus libératrice, je veux d'un travail totalement libre. Je ne suis pas progressiste, j'exige le maximum, c'est ma vie qui est en jeu, et celle de chaque individu, je veux l'avoir en ma possession sans aucune exception. Sur ce point, pas de concession. (Yo!)
     
  27. Carlitos
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  28. libertaire, anarchiste, auto-gestionnaire
    Simplement parce que j'ai rien connus d'autre que l'obligation, toutes les applications de l'anarchie que je connais ont été sauvagement réprimé, donc pas eu assez de temps pour se former. Et puis à par ici je voit pas ou poser cette question, je ne connais que très peut d'autres anarchistes dans mon entourage...
     
  29. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  30. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    "Ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur paraissait possible n'ont jamais avancé d'un seul pas."

    D'après Bakoukou.

    Je pense que le problème des "réalistes" (genre ces moralisateurs qui ont peur du changement) c'est de tout ramener à leur temps. A cause d'eux on avance pas, on passe pour des fous et eux pour des personnes matures. La maturité aujourd'hui c'est savoir se résigner, "admettre" et revendiquer ses limites, et donc ne pas tenter de les dépasser et de faire évoluer la situation. Si on avait compté sur ce genre de mec pour faire avancer l'histoire on serait encore à genoux devant du feu.
    La résignation c'est un fléau. :ecouteurs:

    Je ne connais aucun anarchiste dans mon entourage, mais ce n'est pas pour cette raison que je vais renoncer à une idée. Parce qu'on ne tourne pas le dos à quelque chose si ça nous semble impossible mais si ça nous semble nuisible, hors la liberté totale et sans limite ne me fait pas peur. :ecouteurs:

    Après j'ai peut-être aussi mal interprété Slz. Et pour qu'on en fasse pas autant avec la mienne je précise que ignorer les remontrances des partisans du possible ne signifie pas devenir un fanatique qui n'écoute plus l'avis des autres.
     
  31. Carlitos
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  32. libertaire, anarchiste, auto-gestionnaire
    J'essaye d'être lucide et de prendre en compte toutes les variables possibles dans mes raisonnement. Mais je VEUX croire que les hommes puissent vivre ensemble sans que l'un d'eux prenne le pouvoir sur les autres. Et je veux tout faire pour y parvenir, mais il faut quand même savoir où on va, du moins esquissé un bref aperçut du monde, lorsque le pouvoir sous toutes ses formes aura disparu.

    Je ne suis pas dans la résignation mais je ne connais pas toujours mes ennemis et ceux fasse à qui m'opposer. Par exemple faut-il se battre contre les outils de maintient du système ( attaque des moyens ) ou contre les structures qui en sont le fondement. Par exemple lutter contre l'invasion publicitaire n'est que superficielle (même si ça peut être marrant de ce défouler des fois hein !) , alors que s'attaquer aux banques est fondamentale.

    En ce sens certain choix peuvent ressembler a des résignation.
     
  33. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  34. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Et donc tu nous demandes contre qui tu dois te battre ? Si c'est le cas tu fais fausse route, à mon avis.
    On peut te dire à qui et pourquoi, nous, nous en voulons mais il ne faut pas que tu en viennes à attaquer ceux qu'on te dit être tes ennemis uniquement parce qu'on a des idéaux proches.
    A toi de voir.

    D'ailleurs tu te réponds :
     
  35. Carlitos
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    Carlitos Membre du forum Membre actif

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  36. libertaire, anarchiste, auto-gestionnaire
    Ah non je suis pas là pour que vous me disiez quoi faire ! Ça serait le pire endoctrinement qui soit ! Mais pour un échange d'idée, et aussi pour posez de question à des gens qui en l’occurrence partagent globalement les mêmes idées que moi. Si je parle d’ennemis à combattre c'est parce que tu me parles de résignation, tout simplement.

    Maintenant si j'ai ouvert cette discussion c'était pour essayé de me figurer une société anarchiste, mais je sait pertinemment qu'il ne faut pas se limité à un programme bien défini et ficelé et qu'il y a plein de possibilité et qu'il faut faire confiance à l'improvisation.
     
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