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Religion la religion dans une société libertaire

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Maxou, 27 Novembre 2011.

  1. Maxou
    Offline

    Maxou chercheur Membre actif

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    Oct 2011
  2. libertaire, auto-gestionnaire, individualiste, progressite
    Voici un article, que je mets intégralement, facile à lire ; il aborde le sujet de la place de la religion dans une société libertaire, ou ayant réalisé l'égalité sociale et économique. L'auteur affirme que si dans un tel contexte, on ne peut pas supprimer le sentiment religieux, il s'agit de marginaliser au maximum les groupes formels et institutions religieuses, de manière à préserver la démocratie directe et la liberté de chaque citoyen.

    En effet, dans une société libertaire, "les groupes religieux utiliseront la démocratie directe pour faire valoir leurs réclamations", dit l'auteur. Or, en faisant reculer la religiosité, on porte chaque fois un coup à l'institution religieuse ; ce n'est pas une lutte violente, mais un combat plus lent à mener d'abord dans les esprits. Voici donc l'article suivi de son lien.

    "Que deviendraient les Églises et, plus globalement, les « croyances » dans une société ayant réalisé l’égalité économique et sociale ? La propagande athée et le combat pour une laïcité intégrale resteraient certainement d’actualité, mais dans un cadre plus favorable.

    Au sein d’une société nouvelle, née d’une révolution socialiste et autogestionnaire, les religions disparaîtront-elles du jour au lendemain ? La réponse est bien évidemment non !

    Certes, un processus révolutionnaire est, en lui-même, un moment unique de bouleversement des mentalités, parce qu’il est propice à la contestation des hiérarchies, des traditions, des idées reçues. Le surgissement, par exemple, de revendications féminines sur la contraception, l’avortement, la liberté de travailler et de rester célibataire, sont autant de coups portés à l’institution religieuse, quelle qu’elle soit. Plus elles sont liées aux États, plus les Églises ont à perdre dans les révolutions. Les expériences du passé – française, russe, espagnole, mexicaine, chinoise… – sont assez parlantes.

    Imaginons à présent une société postrévolutionnaire, ayant instauré le communisme libertaire. Les croyances irrationnelles y subsisteraient-elles ? Certes, l’égalité économique et sociale, en garantissant à chaque individu la satisfaction de ses besoins matériels, libérant du coup son potentiel artistique, scientifique, sportif, amoureux, etc. saperait la base des frustrations qui poussent parfois à se réfugier dans le mysticisme. Mais cela serait-il suffisant ? Rien n’est moins sûr !

    Ce qui est certain, c’est que dans une société autogestionnaire, il n’existera pas de gouvernement pour dicter ce que chacun et chacune doit penser. La liberté sera entière de croire aux « choses invisibles » – du Père Noël à la métempsychose. La question prioritaire pour les révolutionnaires et les organisations athées sera de circonscrire et de réduire le pouvoir des groupes religieux organisés. Ceux-ci utiliseront en effet le cadre de la démocratie directe pour faire valoir leurs réclamations. Or, parce qu’il croit à l’Absolu, tout groupe religieux est potentiellement absolutiste. Les Églises ne jouent le jeu de la tolérance et du pluralisme que quand elles sont faibles. Dès qu’elles occupent une surface suffisante, elles se font un devoir d’imposer leur loi, leurs normes de vie, à la société toute entière.

    Faire reculer la religiosité :

    L’un des enjeux pour les révolutionnaires sera donc de faire interdire qu’un groupe confessionnel puisse contrôler un établissement éducatif, sanitaire ou social. Et ce, de façon à garantir l’accès aux services de santé et à un enseignement rationaliste, à toutes et à tous, sans discrimination.

    Plus globalement, la propagande des organisations athées sera nécessaire à la bonne santé de la démocratie directe. Il est vital que la population soit le plus possible détachée des croyances qui justifient le pouvoir des prêtres, la soumission des femmes, la proscription des minorités sexuelles et plus généralement la persécution des courants religieux concurrents. Moins une population est imprégnée de religiosité, plus elle adhère à l’idée que la sphère publique doit être laïque, que la foi est une affaire privée, que les cultes doivent être libres et strictement autofinancés, que l’athéisme n’a rien de « blasphématoire ».

    Le projet communiste libertaire excluant toute solution autoritaire – par ailleurs bien illusoire en la matière – la mutation culturelle de la société ne pourra résulter que d’un changement de contexte social et de mentalités. C’est de cette façon qu’on peut espérer que les lieux de culte tomberont d’eux-mêmes en désuétude, et que la religion sera progressivement réduite à un phénomène marginal, résidu du passé.
    "

    Jacques Dubart (AL Lot-et-Garonne)

    http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article4380&var_recherche= religion
     
  3. samsuffit39
    Offline

    samsuffit39 Membre du forum Membre actif

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    Août 2011
    France
  4. anarchiste, internationaliste, auto-gestionnaire
    cet article pose de très bonnes questions, car encore aujourd' hui une part majoritaire de la population humaine est croyante.. alors que les libertaires sont ultra minoritaires.. dans ce contexte une société libertaire est elle possible ? si la ferveur religieuse ne se perdait pas meme en dehors de toute organisation et propagande, dans une telle société ? car cela aussi est possible et c 'est finalement se qui est sous entendu ici puisque la liberté serait entière de croire..
     
  5. Anarchie 13
    En ligne

    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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    Jan 2009
    France
  6. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Ben la liberté d'en débattre serait aussi entière. Pour ma part j'aurais pas tellement de pitié envers leurs symboles ou autres crucifix.
    Après tu dis "croyants" mais personnellement ce sont bien les religions qui me dérangent pas la croyance. Un mec qui conjecture un principe créateur pour expliquer le monde ne me parait pas une aberration étant donné que l'on s'aventure dans des concepts difficiles à concevoir et impossible à prouver (de manière scientifique). Mais ça n'a rien à voir avec une institution religieuse qui impose un dogme strict et précis avec pleins de règles, une morale archaïque et surtout aucune preuve, juste la "foi" en quelque chose que l'on n'a même pas pris le temps d'établir avec un raisonnement logique. Et malgré ce que nient la plupart des religions : des appelles à la haine et à l'évangélisation violente, une bonne dose de contradictions de misogynie, de rejet de l'athéisme...
    Bref je vois mal comment ça pourrait avoir sa place dans une société antiautoritaire.
     
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