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Activisme & pratiques GREVE DES ELEVES

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par jeunevoleur, 1 Septembre 2011.

  1. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  2. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Je ne parle pas d'argent, je me mets dans l'optique d'un monde où la monnaie aurait été abolie. Je veux dire que si une sécheresse réduit les récoltes, c'est une question de bon sens de travailler pour éviter la famine. Mais dans une période où nos besoins élémentaires seraient satisfait on n'aurait pas à travailler plus que ce que l'on désire.

    Personnellement je déprime quand je suis en cours et je déprime de savoir que ça sera toute l'année pareil. Des heures d'ennuis pour quelques sujets intéressant. Alors qu'il serait possible d'apprendre que ce qui m'intéresse au rythme que je veux si on changeait l'éducation.
    La chance d'aller à l'école ? Pour aller se faire embaucher par une entreprise et bosser toute sa vie jusqu'à ce qu'on soit trop vieux pour profiter de sa retraite et qu'au final elle soit gâchée elle aussi parce qu'après une vie d'ennuis, on meurt d'ennuis ?
    Certains font ce qu'ils veulent mais c'est un luxe accordé à une minorité stricte. D'autres, plus courant, se la joue optimiste et tente de profiter de la vie, si moche soit-elle, ça leur permet de ne pas lutter contre l'absurdité de leur existence.
    Les autres souffrent.
    C'est comme ça que je vois les choses.
    Alors certes on ne crève pas la dalle comme d'autres et on ne risque pas sa vie au travail, on n'est pas esclavagé pour les capitalistes, et en ce sens on est chanceux, mais on n'est par libre pour autant et beaucoup plus dépendant du système. Notre vie est tracée dès la naissance, on va aller à l'école, faire des études puis travailler, ensuite c'est la retraite puis la mort. On aura passé autant de temps à travailler qu'à dormir et à se faire chier dans notre vie. Génial. L'ennui c'est l'esclavage occidental en fait.

    Effectivement, l'école n'a pas que des points négatifs. On y apprend, dire le contraire serait s'obstiner à ne pas voir la vérité, mais on n'y apprend pas ce que l'on désire apprendre, on n'est pas libre. Alors on sait peut-être s'exprimer mais si c'est pour répéter ce qu'on nous dit de dire, je ne vois pas l'intérêt.

    Je ne peux nier qu'elle y participe, je peux nier qu'elle y est indispensable et qu'elle est une cause de la création des groupes. Je l'ai déjà dit, l'école en tant que telle n'y est pour rien dans la formation de groupe, mais présentement comme on est obligé d'y aller et qu'on ne peut y éviter des rencontres les groupes se forment là-bas.
    Voilà, l'argument du social de l'école est solide, mais pour moi il n'est pas fondé. Les groupes sont le résultat d'une rencontre qui aurait pu se faire dans n'importe quel autre cadre, l'école n'est qu'un décor.

    Elle n'est pas nulle mais étudier son effet serait trop compliqué, ce qui est sûr c'est que les élèves s'y rencontrent.

    Il faut que tu sortes de cette logique de mérite, ça fait de toi un égoïste plus qu'un chasseur d'égoïste. Aider les autres bien qu'ils ne nous aient pas aider, ou nous aient causer des torts, c'est de l'altruisme bien plus honnête et plus méritant que celui conformiste et souvent hypocrite qui veut qu'on donne tout à la société.
    Tu es l'exemple, dans ces propos, de ce que je refuse à l'individu, qu'il s'annihile dans la communauté jusqu'à en vouloir l'élimination de tous ceux qui ne s'y conforment pas.
    Tu dis que les individus doivent faire don de leur vie à la communauté, je dis qu'il font ce qu'ils désirent de leur vie et que la société n'a pas à leur fixer de norme les obligeant à donner tout ce qu'ils ont à la communauté qui les répartira égalitairement (là aussi j'ai un problème avec le communisme qui est cette "communauté", celle qui a une conscience et qui décide ce qu'est la répartition égalitaire ?).
    J'ai du mal à croire à cette égalité économique parfaite dont nous parle les communiste, beaucoup moins par contre à l'altruisme des individus, à leur capacité à gérer leur propre besoin avec ou sans l'aide des autres. Je crois à la solidarité voulue mais je dénonce celle forcée.

    Mais je ne pense pas que l'on ait une utilité, et je ne veux pas être jugé par rapport à mon utilité, mais par rapport à ce que je suis. Je ne veux pas que la communauté me considère parce que je travaille bien, je veux que les individus m'apprécie pour ce que je suis, bien que je ne sois pas prêt à changer à chacun de leur désir.
    Et même si je peux être potentiellement utile à la société, je ne veux pas être forcé de l'être. Je travaillerai pour les autres comme pour moi avec d'autant plus de cœur que je le ferai librement. Selon ma volonté propre comme tu dis.
    Je te rejoins en revanche lorsque tu dis qu'un égoïste ne peut s'en prendre qu'à lui si il est malmené par les autres individus.
     
  3. azazel
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    azazel Nouveau membre

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  4. libertaire, anarchiste
  5. zarkax
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    zarkax GANGNAM STYLE Membre actif

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  6. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  7. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Hmm... J'avais oublié que le sujet était les grèves des élèves d'antan...
     
  8. headskin
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    headskin Geek Membre actif

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  9. libertaire
    Oui tu m'as aussi fait dévié un peu.


    On est au moins d'accord enfin je l'espère, pour dire deux chose :

    Qu'on n'est content de ne pas avoir eu a travailler a 12 ans dans les usines de la ville.

    Et :

    Que l''école n'est qu'un lieu avec un nom, que ce lieu a comme objectif l'apprentissage de la langue humaine utilisée par ses habitants, qu'elle doit permettre l'ouverture des jeunes sur la vie en général, les possibilités que leur offre la société, qu’elles les ouvrent à la science et les mathématiques, et la vie en communauté. Tout en leur laissant un champ de liberté pour se reposer, ou s'adonner a leur activité volontaires et individuelles a leur choix comme en étude.

    Et que ce lieu, en vertu de bonne logique, se doit être neutre de tout apport de la société sauf la technologie d'infrastructure(pc en réseau interne), parce qu’influents sur la bonne transmission du savoir global de ''l'humanité''



    Je crois que des enfants de 10 ans, devraient connaitre leur langue, leur écriture, le nom des animaux et de l’utilité de la nature, des éléments, des planètes, savoir calculer, poser et répondre à des problèmes logique, savoir se comporter et vivre en communauté dans le respect d'autrui, je ne demande (presque) pas plus.
     
  10. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  11. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Je suis d'accord pour dire que c'est la définition officielle mais pas que ce lieu ne s'arrête qu'à celle-ci. Il y a un côté qui, plus ou moins inconsciemment, permet le maintient des classes sociales, éduque pour la société de consommation et de production, c'est à dire que si une branche de l'économie manque de main d’œuvre, l'éducation nationale orientera les élèves pour qu'ils aient plutôt tendance à se tourner vers ce chemin.

    Je pense aussi qu'on y apprend la soumission et à subir l'aliénation, à travailler pour le système qui ne nous le rend pas, à se nier en s'échinant à bosser inutilement la plupart du temps, à être un bon citoyen démocrate.

    Il est incontestable qu'on y apprend que le système en place actuellement dans la nation où on reçoit l'éducation est le meilleurs, qu'on a de la chance et qu'on doit se contenter de ce qu'on a, que si notre vie ne nous convient pas le seul moyen d'en réchapper est de travailler plus, mieux, de s'oublier un peu plus. Que si c'est pire ailleurs ce n'est pas de notre faute mais que comme c'est pire ailleurs on a ni à se plaindre ni à se révolter.

    Pour que cette pédagogie marche il faut aussi apprendre que c'est pire ailleurs et que c'était pire avant.

    Alors certes la population est lettrée et vit dans un confort relatif mais en tout cas meilleurs qu'en chine ou en afrique mais à quel prix ? Si je devais répondre à cette question je dirais : au prix d'une vie. Parce qu'on ne fait pas de choix, que notre liberté ne porte que sur une ensemble de propositions. Parce que de ce fait on ne décide pas de ce qu'on fait de sa vie, ce n'est donc pas notre vie que l'on vit mais celle que le système nous a destiné (dans une plus ou moins grande mesure).

    On ne choisit pas d'aller à l'école comme tu le dis, nos parents nous y place et nous apprenne que c'est la normalité, que si on n'est pas content il faut subir, que c'est ça ou la misère. Le pire est que c'est vrai, si on ne se conforme pas, les entreprises ne veulent pas de nous parce qu'elles ne connaissent pas nos capacités, les écoles supérieures nous ferment leurs portes parce qu'on n'a pas notre bac. Alors le choix il est où ? La rue ou l'aliénation ?

    Ne pas se soumettre du tout, ne pas bosser, être libre, clairvoyant mais malheureux, marginalisé, avoir une qualité de vie pourrie ou bien travailler pendant les années où on a la meilleure forme et où on pourrait profiter de la vie, faire comme tout le monde, avoir des relations sociales (sans ça ce serait intenable) et savoir que notre seule raison officielle pour travailler, à savoir la retraite, n'est qu'un leurre parce qu'on ne pourra en profiter, qu'on ne pourra travailler après un certain âge mais que d'un autre côté on n'est plus apte à profiter de sa vie. Mais malgré tout on connait le confort, et le bonheur matériel illusoire.

    Tu me parles d'un enfant qui nait en france je suis capable de te dire la vie qu'il aura, école, études ou travail, travail, retraite, mort. On pourrait même être plus précis, si on sait où il est né de quels parents, j'en suis sûr et je trouve ça gerbant.
    C'est ça la vie, le reste n'est que futilité, fioriture pour nous aider à l'accepter ou à se le cacher. Je pense. (donc je suis pessimiste.)

    Tout ça m'amène à penser que rien ne doit régir la vie des gens, c'est leur vie, ils doivent avoir la liberté d'en faire ce qu'ils veulent. Je refuse que certains ait la prétention de décider pour eux ce qui est bien ou pas. Et je ne parle pas pour moi.
    Je suis d'accord qu'à dix ans il y a des connaissances qui devraient être acquise. Mais même si j'avais la conviction que ce devrait être un devoir d'éduquer les enfants, je n'arriverait pas à me faire à cette idée. Et je reste convaincu que les enfants viendraient d'eux même aux connaissances.
     
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