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Actualité militante Les retraites on s'en fout, on veut plus bosser du tout !

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 12 Octobre 2010.

  1. Une énième réforme des retraites fait encore une fois descendre les gens dans la rue. Et pourquoi ? Préserver ce qu’il reste du droit de se reposer d’une vie d’exploitation, d’humiliations et de souffrances en attendant la mort ? Conserver la relative garantie qu’apporte une pension (souvent de misère) de pouvoir encore payer ses factures ou son mouroir (pudiquement appelé maison de retraite ou hôpital) ?

    En réalité la plupart des gens n’y croient plus depuis longtemps et ne sortent que pour exprimer leur colère et leur dégoût avant de retourner à leur vie de labeur ou de chômage, sans pouvoir nourrir un quelconque espoir dans ces journées d’action fantoches appelées par les syndicats. Car si l’envie de lutter était vraiment là, les syndicats, ces partenaires sociaux dont la seule finalité est aujourd’hui de contenir la rage populaire, seraient notre première cible.

    Tous font l’apologie du travail et du salariat, tous négocient en notre nom la paix sociale avec nos bourreaux et trompent la confiance de celles et ceux qui les suivent en leur faisant croire que lutter c’est faire les traîne-savates de temps en temps dans la rue et attendre les chiffres du ministère de l’Intérieur devant sa télé le soir. Sûr qu’ils tremblent les bourges devant ces hordes apathiques réclamant à grands cris le droit de se faire exploiter et de jouir de loisirs produits par d’autres exploité-e-s (les fameux droit au travail et pouvoir d’achat) ! Ami-e-s, on se fout vraiment de nos gueules…

    Alors nous le disons clairement : rien à foutre des retraites, du pouvoir d’achat et de ce monde pourri que l’on voudrait nous faire défendre. On en a ras le bol de trimer pour avoir le droit de recommencer le lendemain, que ce soit pour une durée de 40 ou 42 ans. Même vendre une heure de nos vies nous paraît abject ! Bien sûr, comme tou-te-s, nous y sommes (souvent) contraints mais cela ne veux pas dire que nous nous y résignons.

    Plutôt que de perdre notre temps en de vaines protestations et revendications, nous voulons créer un rapport de force qui rende possible la fin de l’exploitation et de la misère, pas leur aménagement. Nous voulons brûler nos prisons, pas y installer le câble et la clim’. Nous voulons créer un monde où nous pourrons utiliser nos têtes et nos mains en accord avec nos cœurs pour faire des choses qui profitent à nous-mêmes et aux autres, pas pour engraisser les patrons et l’État.

    Oui, nous sommes des révolutionnaires, mais en cette sombre époque, n’est-il pas urgent de (re)penser à la révolution ? Pas celle qui consiste à remplacer une élite par une autre, mais celle qui permet à chacun de vivre libre et responsable, solidaire entre égaux. Ceci ne dépend que de toi, lui et elle, en somme : de nous.

    CESSONS DE CREUSER NOS TOMBES
    EN DE VAINES NÉGOCIATIONS,
    NOUS N’AURONS QUE CE QUE NOUS SAURONS CRÉER.

    Collectif Libertaire Marius Jacob
     
  2. raven
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    raven Membre du forum Membre actif

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    Fev 2010
  3. libertaire, auto-gestionnaire, progressite
    Ce qui est dit n'est pas faux, mais y'a un truc qui me fait chier : certes, on est révolutionnaire, mais la révolution, elle arrivera pas du jour au lendemain. Rester chez soi en l'attendant, ça sert pas à grand chose. Alors oui, on fait les traine-savates, c'est peut être pas ce qu'il y a de mieux à faire, mais au moins on montre qu'on s'endort pas. Et à ce que je sache, t'es pas obligé de te rassembler avec la CGT et Sud pendant la manif : perso, je suis toujours avec le cortège libertaire, ou dernièrement avec les lycéens (...).
     
  4. Flaje Flyo
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    Flaje Flyo Nouveau membre

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    Oct 2010
  5. anarchiste, anarcho-communiste, auto-gestionnaire
    Je suis d'accord avec Raven. A moins que tu ne t'organises en ce moment en comité avec des camardes en vue d'une révolution, il n'y a rien de mieux à faire pour lutter que de suivre les manifestations de ce genre.
    Honnêtement, je me suis fais sur-chier aujourd'hui à y être, je me suis même demandé si ce n'était pas en effet une perte de temps. Mais honnêtement, comment faire partir un vrai mouvement si ce n'est en commençant de cette base? J'ai connu quelques manifs du genre qui sont allées plus loin. C'est certes rare, mais ça arrive. Surtout dans des périodes de tensions comme il risque d'en découler face à ce gouvernement tant impopulaire.
     
  6. pYq
    Offline

    pYq Nouveau membre

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    Oct 2010
    Il y en a qui on trouvé mieux à faire


    «C’est la crise et vous voulez durcir la grève ? Ça va vous coûter cher…»

    Directions syndicales, patronat et gouvernements de droite comme de gauche, partagent le même sens des responsabilités. Au nom du «réalisme économique», on devrait accepter la nécessité d’une exploitation toujours plus dure. Voilà l’arme idéologique qu’on renvoie systématiquement à la gueule de quiconque se rebelle contre ce système.

    «C’est la crise et vous voulez bloquer l’économie ? Faudra assumer les licenciements…»

    Au nom de ce genre de fausses évidences, certaines directions syndicales ne réclament même pas le retrait de la réforme. D’autres, pour des raisons tactiques, demandent le retrait, mais refusent de s’en donner les moyens par l’instauration d’un vrai rapport de force : par la grève générale, le blocage, le sabotage, etc. Les syndicats, prétendant parler au nom des travailleurs, ont une fonction : cogérer cette société de classe par la négociation et la médiation.

    Aujourd’hui, le devant de la scène est occupé par les centrales syndicales qui tentent par tous les moyens de contrôler et d’endiguer la contestation, tout en monopolisant les grandes lignes de la revendication. Empêcher un durcissement de la lutte est un enjeu majeur : il ne se passe pas un communiqué de Chérèque et Thibault sans qu’ils ne rappellent leur crainte d’un emballement des conflits.

    En effet, nombreux sont les travailleurs qui, passant leur vie à se tuer au turbin pour les patrons, ne veulent pas se battre seulement pour conserver les miettes que les bourges leur laissent. Nombreux aussi sont ceux qui ne sont pas directement concernés par la réforme : Rmistes et sans-emplois, travailleurs intermittents, sans-papiers, lycéens ou étudiants à qui le marché du travail ne permettra pas de cotiser les annuités nécessaires, retraités touchant une pension de misère, etc. et qui pourtant entendent bien apporter leur contribution au mouvement naissant. Nous sommes nombreux à attendre d’un mouvement social plus qu’un aménagement d’une énième loi, ou même son retrait. À vouloir qu’un véritable rapport de force s’instaure au-delà des grève-kermesses qui s’expriment dans la rue entre Répu et Nation.

    Depuis le début des mobilisations, alors que les médias s’obstinent à nous rabâcher la misérable lutte des chiffres, un certain nombre d’initiatives fleurissent à travers le pays en marge des «défilés unitaires».

    Ainsi, lors de la précédente journée de grève, le 23 septembre :

    À Amiens, les salariés de la zone industrielle nord bloquent leur lieu de travail toute la journée, alors que des opérations escargots sont menées dans toute la région.

    Dans la région nantaise, des travailleurs bloquent les routes pendant que des manifestants murent la permanence UMP de Basse-Goulaine.

    Aux environs de Cholet, le Comité de Lutte pour les Retraites (CLR) mène une opération péage gratuit sur l’A87.

    À Saint-Nazaire, des manifestants remontés s’affrontent violemment avec la police.

    Cette même semaine du 23 septembre, à Marseille, sont lancés plusieurs mouvements de grève reconductible : cantines, caissières de supermarchés, etc.

    À Fos-sur-Mer, les agents des terminaux pétroliers sont en grève depuis quinze jours. Ils ont été rejoints depuis le 7 octobre par les dockers et agents portuaires.

    Le 1er octobre, les infirmiers anesthésistes bloquent les Champs Élysées.

    Des assemblées générales avec pour point de départ l’auto-organisation se sont tenues, par exemple les AG interpro à Gare de l’Est à l’initiative de quelques cheminots et enseignants, et des «AG pour une grève offensive». Dans ces AG s’organisent des gens qui partagent la volonté d’agir en-dehors des directions syndicales et au-delà des séparations catégorielles (travailleurs, chômeurs, précaires, public/privé).

    Et, nouveauté du mois d’octobre, des lycéens se joignent avec fracas aux hostilités. 80 lycées bloqués en deux jours, ce n’est pas un luxe…

    Sans des initiatives qui dépassent le cadre institutionnel, sans une grève débordant les directions syndicales, il n’y aura pas de rapport de force donnant naissance à un véritable mouvement social. Mouvement où les luttes corporatistes sont dépassées, où les bureaucrates perdent pied, où les actions menées répondent à des préoccupations plus larges que la seule question des retraites, où la lutte ne se limite pas à défendre de prétendus acquis.

    En gardant à l’esprit le chemin qui reste à parcourir, organisons nos colères.

    Il y a à prendre bien plus que ce qu’on veut nous laisser !

    Le 12 octobre, rendez-vous pour un cortège à 13h à l’église Notre Dame des Champs à l’angle de la rue Montparnasse et du bd Montparnasse.
    Le 13 octobre, AG interpro à 17h à la Bourse du Travail, métro République.

    Indymedia Paris, 9 octobre 2010.
     
  7. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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    Jan 2009
    France
  8. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
  9. le petit nazi
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    le petit nazi Nouveau membre

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    Nov 2010
    moi bosser ça me fait chier, jprefere picoler de la bière ou baiser.
    le problème c'est que c'est pas gratuit tous les deux!!grrr
     
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