Chargement...

Salut !

Discussion dans 'Présentations des nouveaux membres' créé par avrol, 11 Décembre 2009.

  1. Piou
    Offline

    Piou ¡YA BASTA! Membre actif

    141
    0
    3
    Jan 2010
  2. anarchiste
    Je suis moi-même curieux de savoir comment tu concilies république et libertaire, je t'ai pas vu répondre à cette question...
     
  3. Pheines
    Offline

    Pheines Engagé Membre actif

    67
    0
    0
    Jan 2010
  4. anarcho-communiste, synthèsiste
    Oï et bienvenue à toi, camarade !

    Moi de même, ce sont deux systèmes incompatibles, comment fais-tu pour les associer ?
     
    Dernière édition par un modérateur: 10 Janvier 2010
  5. Piou
    Offline

    Piou ¡YA BASTA! Membre actif

    141
    0
    3
    Jan 2010
  6. anarchiste
    Tu es républicain donc, pas libertaire...
     
  7. avrol
    Offline

    avrol Membre du forum Membre actif

    183
    0
    0
    Déc 2009
    Républicain Libertaire

    J'ai envie de répondre par un raccourci : de Jaurès à maintenant, en supprimant les 70 ans d'URSS.... Mais je n'oublie pas pour autant tout ce qu'ont fait les communistes, le Conseil National de la Résistance et la protection que nous a apportée l'URSS par sa seule existence - on voit aujourd'hui ce qu'on a perdu.

    Alors, accrochez-vous ! Il y a beaucoup de choses à expliquer...

    Mais il suffit de se replacer dans la perspective de la Révolution Française, dans le sillage des philosophies des Lumières pour se souvenir que les communards, eux, voyaient ça très bien. Ils savaient mieux que maintenant ce que signifie la Liberté.
    La liberté c'est à la fois individuel et collectif. Tu n'es libre que si ton entourage te laisse être libre.
    Une femme est-elle libre de se promener n'importe où et à n'importe quelle heure ?
    La liberté collective c'est le droit de gèrer ses propres affaires, au niveau individuel, au niveau de la commune, du département, au niveau national, au niveau de l'Europe et du Monde...
    On appelle ça la "souveraineté". Ce ne sont pas les "fédérés" qui me contrediront !
    A chaque stade, il est évident que la perspective n'est pas la même et qu'il peut y avoir des conflits.

    La République a, dans sa boîte à outils toutes les procèdures démocratiques nécessaires pour assurer une liberté et une souveraineté adaptées à chacun de ces niveaux, pourvu qu'on garde à l'esprit le Bien Public au niveau correspondant. Elle a ce qu'il faut pour veiller à l'égalité des citoyens et des êtres humains sans discrimination.

    Le fait-elle ? Ben ça dépend des gens. Ceux qui se laissent faire et ceux qui abusent ou non de la situation. Et là, on peut revenir au texte de Tocqueville...

    Est-on en république, aujourd'hui ? Ben non !

    La propagande de la droite a pénêtré les esprits, notamment en présentant l'administration comme totalitaire, alors que les procèdures administratives ont pour but de préserver la démocratie et les droits de chacun. Décrédibiliser l'administration est la même chose que de dépénaliser, par exemple, les délits financiers ou de supprimer les contrôles sur l'alimentation, l'élevage, les pompes à essence, les industries polluantes et le juge d'instruction. Ce qu'on libère, dans ce cas, ce sont les voyous commerçants, les voyous industriels, les voyous en col blanc. Et qui pâtit de cette "libéralisation" ? Ce sont les ménages et les plus pauvres. C'est la même chose que de supprimer des écoles, des hopitaux, des usines, des tribunaux, des postes, des gares, des lignes de chemin de fer et d'autocars, des gendarmeries, les bureaux de la Direction départementale de l'Equipement, celle de l'assistance sociale, la Direction Générale à la Concurrence au Commerce et à la Répression des Fraudes, etc.

    Les "privatisations" privent surtout les usagers-citoyens de leurs services publics qui servaient à égalité toutes les personnes sur tout le territoire.
    Le crime de "forfaiture" consiste, pour un homme politique, à livrer à l'étranger une partie du territoire national. Mais quand cette personne vend à l'encan des entreprises nationales, propriété de la nation, personne ne réagit.

    La "république" d'aujourd'hui n'assume plus ses obligations envers les citoyens.

    Depuis la Vè république, le conseil des Ministres n'est plus élu par le Parlement mais désigné par le Président, lui-même élu au suffrage universel. Le Parlement n'est plus composé de députés nationaux, mais territoriaux. Il s'en suit que chacun défend son "bout de gras", oubliant le Bien Public National. Nous avons donc deux chambres territoriales.

    Encore pire, grâce à Chirac et Jospin, l'assemblée nationale et le président sont élus pour cinq ans. Ils sont inamovibles et même hors d'atteinte de la justice. La cohabitation, la situation préférée des français n'existe plus comme le droit qu'avaient encore les électeurs de sanctionner le président au cours de la législature.

    La république, c'est un échaffaudage d'assemblées, de soviets, comme on dit en russe.

    Partout où il y a des conseils, des comités, des commissions, des assemblées, des groupes plus ou moins formels, les enseignants dans leurs écoles, les médecins dans les hopitaux, etc, Sarko les remplace par un chef généralement désigné par l'Etat ou le gouvernement. Quelquefois par un élu, comme dans cette horrifique réforme territoriale qui invente un poste de "Chef de Métropole" élu au suffrage universel et qui va prendre encore des compétences au communes et les budgets correspondants.
    Encore mieux ! C'est la dernière élection régionale. Le pouvoir n'a pas digéré que la quasi totalité des régions lui aient échappé. Désormais, ce sont les députés du Conseil Général - c'est à dire départemental - qui siègeront à l'assemblée régionale. Encore une assemblée qui devient territoriale, chacun défendant son département au lieu de s'inquièter du Bien Public de la Région.

    Bon, ça suffira pour ce soir. Je ne sais pas si vous estimez que j'ai répondu, mais je répondrai à toutes vos questions.
    Pour moi, la société est composée d'individus interdépendants. Parfois, on est prisonniers de nos promesses et de nos engagements. Parfois, on doit se soumettre à des lois naturelles : quand un enfant nait, on doit assistance à sa mère, surtout si on est le géniteur. La société humaine est d'abord une société animale dont la fonction est de préserver l'espèce. Oui, même en cas de surpopulation. Le rôle de chacun l'oblige à un certain comportement. Ça ne remet pas en question la liberté dont j'ai parlé.
    La liberté de faire "tout ce qu'on veut", ce n'est pas la liberté, c'est le pouvoir.
    S'il existe une morale républicaine et libertaire, c'est aussi "de chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins", ce qui est la devise du socialisme.
    En somme, chacun doit aux autres le produit de ses talents, de ses capacités.
     
  8. avrol
    Offline

    avrol Membre du forum Membre actif

    183
    0
    0
    Déc 2009
    Salut !
    Alors explique moi ce que tu entends par "Libertaire".
     
  9. Piou
    Offline

    Piou ¡YA BASTA! Membre actif

    141
    0
    3
    Jan 2010
  10. anarchiste
    Libertaire pour moi est un mot synonyme d'anarchiste pour montrer l'opposition à un libéral par exemple, c'est à dire un refus du pouvoir, de l'autorité, de la hierarchie, de l'exploitation, etc.. etc...
    Or, la république institutionnalise une hiérarchie et organise l'exercice du pouvoir, pas besoin d'aller plus loin dans mon explication il me semble...
    République démocratique, voilà ce que je crois avoir compris que tu défends, juste que comme tu comprends son échec, tu veux lui ôter le nom qui blesse tes idées.
     
  11. Chien Noir
    Offline

    Chien Noir Anartiste Membre actif

    239
    0
    4
    Mai 2009
    Totalement d'accord avec Piou.

    Aux débuts de la république, sans aucun doute les républicains révolutionnaires voulaient la liberté et la justice. Comme les tous premiers "socialistes" qui s'apparentaient aux anarchistes.

    Mais la République, dans les faits, dans son fonctionnement, ça n'a rien de libertaire,en tout cas, pas cette république.

    Et puis le pouvoir d'hommes sur d'autres, on a toujours vu ce que ça donnait, quel que soit la gentillesse des gouvernants à la base et leur envie de résoudre les problèmes. Lénine voulait l'égalité sociale, à la base...