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Foi gras , dinde de noël!!!???? L'ironie des fêtes de fin d'année!!!!

Discussion dans 'Politique et débats de société' créé par NeUrOn, 19 Décembre 2008.

  1. NeUrOn
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    NeUrOn La fin d'un monde... Membre actif

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    Déc 2008
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    Le monde compte 963 millions de sous-alimentés
    Mardi 9 Décembre 2008 | 10 j. | powered by Belga

    (Belga) Le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde est passé en 2008 à 963 millions, en augmentation de 40 millions sur un an en raison de la flambée des prix alimentaires. C'est ce qu'a annoncé mardi le directeur général de l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) Jacques Diouf.
    Selon le rapport, la majorité de la population sous-alimentée -907 millions de personnes- vit dans les pays en développement et sept pays rassemblent à eux seuls 65 pc de ces personnes: Inde, Chine, République démocratique du Congo, Bangladesh, Indonésie, Pakistan et Ethiopie. (NLE)

    plus du tout d'appétit....:S :S :S :S [​IMG]
     
    Dernière édition par un modérateur: 19 Décembre 2008
  2. Lekmy
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    Lekmy Membre du forum Membre actif

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    Nov 2008
  3. libertaire, anarchiste
    J'ai vu quelques chiffre faisants peur egalement mais je ne suis pas sure de leur fiabilité :

    comme quoi 20 pourcent de la population mondial se partageait 86 pourcent de la nourriture mondial ......

    1 enfant meur de faim toutes les 5 secondes alors que d'autre s'enrichisse .... et de l'autre coter du monde :
    toutes les 30 secondes quelqu'un se fait emputer pour cause dediabete ou de cholesterol .

    sur les 6 milliards que nous somme , plus de 3 milliards souffriraient de mal nutrition ....
    moi non plus ....
     
  4. Tazon
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    Tazon Membre du forum Membre actif

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    Nov 2008
    France
    C'est tout à fait propable quand on voit le nombre de personnes en surpoids aux états-unis et de plus en plus en europe (vive mc do) quand on sait que 1% de la population se partage 40% de la richesse ...

    Quand je vois le nombre de bouffe que je/on jette dans les cantine :(
     
  5. NeUrOn
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    NeUrOn La fin d'un monde... Membre actif

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    Déc 2008
    Juste une 1 peu de lecture...( Je sais c'est long mais bon... là prochaine je trouverai un lien)[​IMG]


    Émeutes de la faim

    mercredi 21 mai 2008
    La longue liste des « troubles » liés à cette envolée des cours mondiaux des matières premières ne suit pas un ordre chronologique, mais un ordre géographique. Chacun pourra y ajouter ce que nous avons pu omettre ou les derniers développements d’une situation qui ne fait que s’aggraver. Cette liste non exhaustive se déroule depuis le Mexique et Haïti puis l’Afrique de l’Ouest vers l’Est pour faire ressortir à la fois cette ceinture explosive, la concomitance et les caractères similaires de ces réactions prolétariennes.

    Ce qui frappe, lorsqu’on connaît (mal, d’après ce que les médias veulent bien livrer) ces réactions, c’est leur caractère immédiat de violence (on peut y trouver des similitudes avec les luttes « le dos au mur » qui éclatent dans nos propres cités). Ce caractère leur est commun, qu’il s’agisse de manifestations populaire spontanées ou de grèves dirigées à l’origine contre les exactions d’un employeur. On peut y voir une réponse à la violence de la répression qui s’exerce aussitôt pour réprimer ce qui est d’emblée une contestation globale d’un système plus que du pouvoir en place. On peut y voir aussi des utilisations des oppositions politiques dont l’intervention masque les réalités sociales de ces émeutes. On peut y voir aussi, découlant souvent de ces manipulations politiques, des conflits ethniques ou religieux. Mais toutes ces évolutions, ces diversions, ne sauraient masquer le caractère initial et général, au-delà de tous les particularismes, d’une sorte de mouvement global, bien que non exprimé comme tel, contre un système qui enferme leur vie dans une prison dont ils ne peuvent s’échapper qu’en faisant sauter les murs.

    Il est difficile à la fois de parler de tous ces mouvements de révolte qui peuvent se dérouler dans ces régions (le spectaculaire guidé par des intérêts capitalistes prenant le pas sur ce qui ne peut « servir ») ou d’en situer exactement les causes réelles des causes apparentes s’y substituant. Pour ces mêmes raisons, on ne peut en donner les détails, notamment comment ces mouvements naissent et se sont organisés. Lors de la dernière rencontre annuelle internationale de capitalistes et de leurs divers séides à Davos en Suisse, une de ces sommités déclarait, en relatant des émeutes de la faim au Maroc, en Ouzbékistan, au Yémen, en Guinée, en Mauritanie et au Sénégal, émeutes liées à la hausse exorbitante du prix des produits alimentaires, que « Ces phénomènes inquiétait bien davantage les gouvernements que l’augmentation du prix de l’essence ». Une autre sommité pouvait aussi souligner que dans 36 Etats dont le Lesotho, la Somalie, la Zambie et le Mozambique, la plupart des habitants n’ont plus de quoi acheter leur nourriture et sont tout simplement menacés par la faim et qu’en Asie 2,5 milliards d’habitants dépendent d’une nourriture de base bon marché et abondante alors que la prix du riz a augmenté de 75% en 2007. L’organisation des Nations Unies pour l’agriculture (FAO) a lancé en février 2008 un avertissement que l’essor incontrôlé du prix des céréales constituait pour les « pays en développement » un lourd fardeau financier qui entraîne le déclin de la consommation alimentaire. Ces pays vont payer 35 % de plus (1) pour leurs importations de céréales même si les achats ont diminué de 2 %.

    La Food and Agricultural Organisation (FAO) a signalé des émeutes au Mexique en 2007. Le 31 janvier 2007, des dizaines de milliers de manifestants, dont beaucoup de paysans et de syndiqués, ont défilé à Mexico, suite à la plus forte hausse du prix de la tortilla, aliment de base des pauvres.

    A Haïti, où la misère est telle qu’on y mange des galettes de terre, les 3 et 4 avril, les manifestants « contre la vie chère » s’en sont pris aux Casques bleus de l’ONU. Dans le sud de l’île, des camions de riz et un entrepôt de vivres ont été pillés. On a compté quatre morts ce jour-là, puis un cinquième dans de nouvelles manifestations le 7.

    Au Maroc, le 24 septembre 2007, des émeutes ont éclaté à Sefrou, suite aux dernières augmentations des prix des denrées alimentaires de base. Au total plus de 300 blessés, et une quarantaine d’arrestations. Le gouvernement a annulé la hausse (de 30%) du prix du pain qui venait d’être décidée au lendemain des élections législatives et à la veille du mois de Ramadan.

    Après la Mauritanie – qui importe 70 % de ses besoins alimentaires et où le PAM prévoit « une crise alimentaire sérieuse en 2008 » (la pénétration de l’islam radical dans ce pays ayant aussi un lien avec cette misère aggravée) et le Sénégal – vingt-quatre personnes arrêtées le 31 mars à Dakar lors d’une manifestation contre la vie chère, qui avait été interdite et a été réprimée par la police –, on arrive en Guinée où l’on a vu, en 2007, des troubles liés à la baisse du niveau de vie ponctués de grèves et de manifestations parfois violentes.

    Le Burkina-Faso a vu en février et mars de très importantes manifestations contre la vie chère dans plusieurs villes. La vigueur de la répression a entraîné une grève générale de deux jours les 8 et 9 avril. En Côte-d’Ivoire, le 31 mars, plus de dix personnes ont été blessées à Abidjan au cours de manifestations sporadiques contre la « vie chère » violemment dispersées par les forces de l’ordre. Il n’est guère besoin d’insister sur la guerre civile qui a secoué ce pays, autrefois un des fleurons de la décolonisation. La concurrence mondiale ayant ruiné la monoculture du cacao (qui dans son développement avait éliminé les cultures vivrières), une crise économique a déclenché une guerre civile politique, le tout exacerbé par la hausse des produits de base qui doivent être tous importés.

    Au Nigeria, sur fond d’affrontements permanents dans la zone pétrolière côtière, des populations ruinées par l’extraction sauvage d’or noir mènent une guérilla faite de coupures (parfois meurtrières) de pipelines, de séquestrations et de sabotages. Fréquemment des grèves générales durement réprimées éclatent en réaction à des augmentations de prix et devant lesquelles la junte militaire a dû plusieurs fois céder.

    En février et mars, le Cameroun voit des émeutes de la faim dans la plupart des villes avec pillage des boulangeries. Leur cause est toute simple : hausse du prix des carburants, de la farine, du ciment, etc. La réponse du pouvoir : des balles – il y aurait plus de 100 morts – et une légère baisse du prix des carburants.

    Comme ailleurs, ces émeutes de la misère s’accompagnent de manipulations politiques contre un gouvernement qui s’accroche au pouvoir.

    Le Tchad et le Sud du

    Soudan (Darfour), mais aussi la

    Somalie en proie à la guerre et à des déplacements de populations fuyant les combats, souffrent évidemment de pénuries alimentaires sporadiques et de pénurie sanitaire chronique (dans une région où la prévalence duVIH-Sida est forte).

    On peut se demander d’une part si l’origine profonde de tels troubles n’est pas dans la misère renforcée par ces hausse du prix notamment des céréales et s’ils ont une autre origine (par exemple le pétrole comme au Soudan) quel est l’impact de telles situations sur des approvisionnements alimentaires de plus en plus chers, qu’ils relèvent du commerce ou de l’aide humanitaire.

    La situation du Kenya, l’un des derniers pays à être entré dans la ronde infernale, n’est pas sans rappeler celle de la Côte d’Ivoire. En janvier-février, ce pays autrefois présenté comme un modèle de développement post colonial a soudain connu, surgissant apparemment de fraudes électorales, une explosion de violence et de massacres qui en quelques jours ont fait plus de 1 000 morts et provoqué le déplacement de 250 000 réfugiées. La vallée fertile, le Rift, qui sépare le pays en deux, a été le théâtre d’affrontements sanglants qualifiés d’ethniques mais qui recouvrent les séquelles de la colonisation dans une appropriation des terres fertiles et des emplois agricoles (exportation de fleurs et cultures maraîchères) par l’ethnie dominante. Pour les plus pauvres ainsi éliminés de toute ressource paysanne, la pénurie alimentaire aggravée par l’envolée des prix est le moteur de la révolte qui, manipulée par l’opposition politique, prend ces formes de conflits de pouvoir et d’affrontements ethniques. Par contre-coup, les approvisionnements de carburant et de produits de base des pays voisins, Ouganda, Rwanda, Burundi, Congo, se sont raréfiés et les prix s’envolent.

    Le Zimbabwe connaît depuis des années un chaos économique et l’inflation y est telle (240 % en décembre 2007 et 66 000% pour tout 2007) que nombre de travailleurs sont payés avec des paniers de provisions. Ce pays connaît une situation politique particulière, son président Robert Mugabe ayant décidé à la fin des années 1990 de redistribuer les terres à ses partisans, sans formation agricole. Depuis, ce pays autrefois surnommé « grenier à blé de l’Afrique » et fournisseur du Pam, en est devenu client. En mars-avril des troubles ont éclaté pour chasser le dictateur qui, bien qu’il ait organisé et perdu des élections, s’accroche au pouvoir.

    En Égypte, où des manifestations contre la vie chère avaient encore lieu en avril, avec par exemple à Mahallah la participation des ouvriers de l’usine textile Misr Filature et Tissage (3), un ministre a déclaré : « Nous ne pouvons élever le prix des denrées déjà lourdement subventionnées et les variations resteront à la charge de l’Etat » (4). Le gouvernement a dû devant la récurrence de conflits depuis décembre 2006, céder à des revendications ouvrières portant essentiellement sur des augmentations de salaire pour faire face à la hausse du niveau de vie. L’un de ces conflits en février 2008 a débordé le cadre de ces revendications d’usine pour se transformer en manifestation radicale politique qui a contraint le gouvernement à des concessions globales sur les salaires. Courant janvier, le gouvernement avait déjà dû, pour freiner la hausse du prix du riz, en interdire l’exportation. Plus récemment, des cartes de rationnement pour se procurer à prix cassés de l’huile de palme et de la farine de blé ont été distribuées à plus de 7 millions de familles.

    Si la déclaration de Davos parle d’émeutes de la faim au Yémen 17, elle ne fait pas allusion aux conflits sociaux qui ont éclaté récemment dans les émirats Arabes UNIS 18 et particulièrement marqués à Dubaï. Là, où la population est composée à 80% d’immigrés venus de toute l’Asie du Sud-est, les salaires stagnent depuis des années alors que la nourriture est de plus en plus chère. Des grèves des travailleurs du BTP ont conduit à l’expulsion d’un grand nombre de ces esclaves modernes ; bien qu’une convention avec des garanties minimales de salaires et de conditions de travail ait été conclue entre les Emirats et les pays exportateurs de main-d’œuvre, elle servira à garantir l’approvisionnement en chair fraîche plus qu’à modifier la réalité, Tout le Moyen-Orient est pris, on le sait assez, dans une tourmente de conflits internes et de guerres qui, à coup sûr, masquent les incidences que ces hausses de produits de base peuvent avoir soit sur des population luttant dans une économie totalement déstabilisée ou vivant dans des camps alimentés par des aides politiques ou humanitaires en subissant aussi les conséquences.

    L’Iran a connu aussi récemment des grèves et manifestations – violemment réprimées - suite à la hausse du prix des carburants. Le 10 janvier 2008, au Pakistan 20 les conflits politiques ont éclipsé des manifestations motivées par le manque de farine de blé. Des cartes de rationnement ont été rétablies distribuant à prix réduit farine et huile pour 7 millions des plus démunis.

    L’Inde, qui compte 300 millions de pauvres (29 % des 1 100 millions d’habitants), souvent des paysans sans terres appartenant aux basses castes, connaît constamment des émeutes localisées, occasionnées manifestement par des situations extrêmes de pauvreté (exacerbées par les hausses de prix) mais qui souvent s’expriment par des affrontements ethniques ou religieux – comme, en décembre 2007, des attaques contre des minorités chrétiennes dans l’Etat d’Orissa (côte est de l’Inde) qui ont fait 5 morts et laissé 400 maisons incendiées. La population la plus pauvre manquerait, à cause de la hausse des prix, d’huile alimentaire, de blé, de riz et de haricots secs. A la suite de la sécheresse, la production de blé a diminué et les importations alimentaires ont crû de 54 % tout en restant insuffisante vu l’accroissement de la population.

    Les réactions contre la pauvreté et l’appauvrissement au Bangladesh se sont manifestées, tout au long de l’année 2006 et au début de 2008 par des grèves surprises qui aussitôt deviennent des émeutes (voir p. 17) étendues à toute une zone, ceci malgré l’état d’urgence instauré en janvier 2007 (un gouvernement provisoire de technocrates, porté par l’armée, a pris alors le pouvoir ; cette autorité intérimaire a promis des élections d’ici à la fin 2008). Les dépenses alimentaires (dont la base est le riz) représentent 60 % du salaire moyen. Les 15 euros (inchangés) de salaire mensuel des usines textiles permettaient en 2000 l’achat de 6 à 7 kg de riz, aujourd’hui de seulement la moitié. La situation alimentaire catastrophique est aggravée par la violence des conditions climatiques (2,2 millions de sinistrés du cyclone Sidr qui a frappé le pays le 15 novembre, entraînant la mise en place d’un programme d’aide du PAM pour six mois).

    En Birmanie, la junte militaire au pouvoir augmente brutalement, le 15 août 2007, le prix de l’essence de 66 %. Quatre jours plus tard, en protestation contre cette hausse et celle d’autres produits, des manifestations commencent à s’organiser autour d’une opposition politique. D’abord sporadiques elles prennent une énorme dimension associant la majorité de la population de l’ex-capitale Rangoon et l’ensemble du clergé bouddhiste. Comme elles se répètent et menacent de se transformer en émeutes, armée et police emploient les grands moyens, briser le mouvement par la force : 10 morts avoués, des centaines d’arrestations.

    En Thaïlande, en février 2008, l’échec des militaires qui avaient pris le pouvoir suite à un coup d’Etat, incapables de résoudre les difficultés économiques engendrées par la hausse des cours mondiaux, sont contraints, sous la pression d’une tension croissante, de rendre le pouvoir aux civils qu’ils avaient évincés et qui doivent engager un programme de redressement de l’économie.

    En Malaisie, par-delà des conflits ethniques latents, la hausse du prix du soja alimente les tensions entre communautés.

    Le Vietnam, qui subit aussi ces hausse de prix (15,7 % d’inflation en février 2008, essentiellement due aux produits alimentaires) a connu 387 grèves en 2007 et de nouveau une vague de conflits début 2008, grèves qui se terminent généralement par des hausses de salaires.

    On ne peut exclure de ce tableau la Chine, où les tensions sociales qui débouchent sur des grèves sont telles que le gouvernement central a promulgué un nouveau code du travail, applicable au 1er janvier 2008, contraignant les entreprises à améliorer les conditions d’exploitation. Seul le rapport de forces en décidera en fait. Mais dans le même temps, alors que l’inflation (8,7 % en 2007 contre 2% antérieurement) pousse de son côté à des revendications de salaires, le gouvernement tente d’établir un contrôle des prix sur des produits d’alimentation essentiels pour endiguer des revendications qui, si elles étaient satisfaites, perturberaient sérieusement l’économie chinoise, basée pour une large part sur les exportations à bas prix.

    La Corée du Sud se trouve, comme beaucoup de pays industrialisés ayant peu de ressources naturelles, prise dans une contradiction quasi insoluble. D’un côté, pour éviter des revendications de salaire qui obéreraient les exportations, activité vitale pour le capital coréen, le gouvernement prend des mesures pour tenter de freiner la hausse des prix. Mais d’un autre côté, la récession américaine et l’instabilité du marché financier font qu’il ne peut vraiment endiguer cette hausse de prix.

    Aux Philippines, en janvier 2008, pour prévenir une grève des transporteurs routiers, le gouvernement baisse le taux de la taxe sur les produits pétroliers. En mars 2008, le gouvernement cherche désespérément à importer 500 000 tonnes de riz alors que les pays producteurs ferment leurs exportations pour protéger le marché intérieur et la paix sociale.

    Le problème du prix du soja (base du tofu, aliment courant), victime de l’expansion des cultures en vue de la production d’éthanol, se retrouve en Indonésie. L’huile de palme (dont le pays est un des premiers producteurs mondiaux) a vu son prix doubler en quelques mois du fait de son utilisation comme agrocarburant, d’où sa raréfaction dans son utilisation alimentaire (dans certains pays, le prix de cette huile est aligné sur celui du pétrole).

    Le 16 janvier le gouvernement a dû décréter l’état d’urgence pour apaiser les tensions qui débouchaient sur des manifestations de masse notamment à Djakarta, à la limite de la violence ; en même temps était institué un contrôle des prix.

    35 % du budget subventionnant déjà les produits alimentaires de base, le gouvernement tente de limiter les exportations et d’assurer les approvisionnements. D’autres manifestations ont tenté de faire baisser le prix du soja dont le prix a augmenté de 125 % en 2007 et de 50 % en janvier 2008.

    Et l’on finit par Timor, où la situation économique a déclenché en février 2008 des affrontements politiques.[​IMG]
     
  6. Tazon
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    Tazon Membre du forum Membre actif

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    Nov 2008
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    Un peu long à lire mais assez intèressant. Mais ils oublient de mentionner pourquoi les prix alimentaires ont augmenter, pour le soja il semble que ce soit à cause de bio-carburant qui ne semble pas être une bonne solutions par rapport aux populations qui l'utilisent comme aliment de base. Mais pour les autres céréales, le riz, la tortilla ... Pourquoi les prix ont tant augmenter ? J'ai entendu certaines personnes parler d'augmentation de la population, qui entraine une hausse de la demande donc une diffèrence entre l'offre et la demande et par consèquent une augmentation des prix, c'est possible et montre encore une fois l'absurdité du système capitaliste qui agis dans des perspectives de profit et non de couverture des besoins. Ca me rapelle un peu la famine qu'il y avait eu en Irlande en 1800 (il me semble) les patates qui étaient la nourriture de base des irlandais avait subit une maladie et la récolte avait était anéantie, les paysans n'ayant plus de patates pour se nourir ont donc voulu acheter de la nourriture mais les riches qui la vendait ont prefèré l'exporter pour en tirer plus de profit et laisser les paysans et leurs familles mourir de faim. La situation n'est pas exactement la même mais les choix sont les même: faire du profit, peut importe les consèquences. Et ces choix ne sont font pas dans le bureau d'un dictateur quelconque, ces choix se font chez nous, à la Défense, à Wall-street... Ces choix qui tuent chaque jours des milliers de personnes et en asservissent des milliards, ces choix, ou plutôt ce choix, celui du capitalisme ...



    http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_famine_en_Irlande
     
    Dernière édition par un modérateur: 19 Décembre 2008
  7. JiyuU
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    JiyuU Membre du forum Membre actif

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    Nov 2008
    Yaouh !

    Beau travail de complilation, extrèmement inquiétant au demeurant, mais ça dresse un tableau assez général du problème.

    Un des problèmes qui a fait monter le prix des matières premières c'est la spéculation : les actions de la bourses sont instables, on se rabat sur les matières premières et les céréales, la crise est latente depuis 2006 et y a quand même pas mal de monde qui a boursicoter sur les céréales.

    extrait d'un article du reseau voltaire :
    http://www.voltairenet.org/article158425.html

    Je vous conseille vivement de le lire en entier c'est une synthèse interessante qui montre a quel point la planete est toute petite et que tout est lié.
     
  8. NeUrOn
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    NeUrOn La fin d'un monde... Membre actif

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    Déc 2008
    J'ai là un complément assez interressant qui recoupe assez bien tout ce que l'on a pu avancer dans les postes précédents... bonne lecture

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=8894

     
  9. C-lex
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    C-lex Membre du forum Membre actif

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    Nov 2008
  10. libertaire, anarchiste, féministe
    >Je voudrai juste mettre ce petit post pour:

    -dire que la crise alimentaire était prévue suite par exemple a la création de "biocarburant" qui on entrainé une flambée des prix du blé
    -Une sécheresse en ukraine et australie grand exportateur de blé
    qui fonds que tous les éléments de premières nécésités faits a base de blé sont inaccesibles pour beaucoup (trop d'ailleurs )

    on m'a raconté qu'a tahiti les enfants mangés des galettes d'argile ( de terre quoi!!) car l'argile contient des proteines !!! :ecouteurs: :ecouteurs: :ecouteurs: :thumbsdown: :thumbsdown:

    Lekmy pour tes chiffres ils sont a peu pres justes peut etre des problèmes d'arrondi par rapport au miens
     
  11. Tazon
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    Tazon Membre du forum Membre actif

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    Nov 2008
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    Il y a un article intèressant "Vaincre la faim ou périr" dans Le monde libertaire du 11 au 17 décembre.
     
  12. NeUrOn
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    NeUrOn La fin d'un monde... Membre actif

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    Déc 2008

    Le prix du maïs s'éffondre !
    par libertus @ 2008-12-21 - 18:27:33

    Les récoltes de maïs coûtent plus cher que ce qu'elles devraient rapporter. Par conséquent, les épis restent sur les champs, écrit mercredi le quotidien De Standaard.

    "Nous sommes mi-décembre et pourtant le maïs reste encore ici et là sur les champs. Cela ressemble à une récolte perdue", souligne Anne-marie Vangeenberghe, porte-parole du Boerenbond, le syndicat agricole flamand.

    "Les prix du maïs se sont effondrés", poursuit-elle. "Les coûts sont plus élevés que les revenus de la récolte. Les fermiers laissent leurs cultures sur les champs en vue de les récolter l'automne prochain", explique M. Vangeenberghe.

    L'Europe avait pourtant assoupli sa politique en matière de jachères. La plupart des agriculteurs avaient alors choisi de cultiver du maïs, engendrant une suproduction pour une demande en baisse.

    Un hectare de maïs rapporte en moyenne 670 euros à un agriculteur belge. Les coûts s'élèvent quant à eux à 1.300 euros par hectare.(belga/acx)

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    :ecouteurs: :ecouteurs: :ecouteurs: :ecouteurs: :ecouteurs:
     
  13. Tazon
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    Tazon Membre du forum Membre actif

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    Nov 2008
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    Je vais peut être me répéter mais c'est encore une fois la logique de profit qui l'emporte sur la logique de la vie ...


    Mais comme dirait l'autre:

    "Ca sera toujours comme ca ! "

    :ecouteurs:
     
  14. NeUrOn
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    Déc 2008
    Avec des discours pareils ,on est mal barré!!!:)
     
    Dernière édition par un modérateur: 22 Décembre 2008
  15. C-lex
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    Nov 2008
  16. libertaire, anarchiste, féministe
    Neuron il y a une petite nuance vu que la production est trop chere on en produit plus seulement la demande est la meme donc pour le blé qu'il reste il devient tres cher enfin c'est ce que j'y comprend
     
  17. No Pasaran
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    No Pasaran Membre du forum Membre actif

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    Nov 2008
  18. libertaire
    Moi lors de ces fastueux repas je prône le jeun total.
    Je touche pas un bout de ce qui constitue le repas de noel (ou de jour de l'an)
    Solidarité , mais aussi un symbole, il faut en parler avec sa famille pour qu'ils essaient de comprendre !
     
  19. NeUrOn
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    NeUrOn La fin d'un monde... Membre actif

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    Déc 2008
    Le sommet de l’ONU sur la crise alimentaire pourrait passer à côté de l’essentiel : 55 millions de jeunes enfants en danger lundi 26 janvier 2009, par jesusparis

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    Source / auteur : Action contre la faim
    Le sommet de l’ONU sur la crise alimentaire pourrait passer à côté de l’essentiel : 55 millions de jeunes enfants en danger

    lundi 26 janvier 2009, par jesusparis


    Si le sommet de l’ONU sur la crise alimentaire, qui se tient la semaine prochaine à Madrid, n’aboutit pas à des propositions concrètes pour mettre en œuvre et financer la lutte contre la malnutrition, 55 millions d’enfants de moins de cinq ans continueront d’être en danger de mort, selon ACF International et Médecins Sans Frontières (MSF).

    Alors que les prix des denrées alimentaires de base sont redescendus aux niveaux de 2006, la malnutrition infantile – causée par le manque d’aliments riches en nutriments, vitamines et minéraux – continue à tuer près de 10 000 enfants chaque jour.

    Aujourd’hui, il est possible de soigner la forme la plus meurtrière de la malnutrition à l’aide d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi. Pourtant, seul un enfant sévèrement dénutri sur dix reçoit ce traitement adapté, officiellement recommandé par les Nations unies. ACF et MSF appellent les participants au sommet à assurer un traitement pour tous les enfants sévèrement malnutris avant 2012.

    « Pour que le sommet de Madrid débouche sur des résultats concrets, Ban Ki-moon et José Luis Zapatero doivent demander une réforme de l’aide alimentaire et la création d’un nouveau mécanisme pour aider les 50 pays les plus touchés à combattre la malnutrition infantile », déclare Stéphane Doyon, responsable de la nutrition pour la Campagne d’accès aux médicaments essentiels de MSF.

    Malgré les progrès scientifiques dans le domaine de la nutrition, l’essentiel de l’aide alimentaire se compose encore de bouillies à base de céréales comme le mais ou le riz, l’équivalent d’une ration de pain et d’eau. Cela ne répond pas aux besoins nutritionnels minimaux des enfants entre six mois et trois ans, particulièrement vulnérables à une étape critique de leur croissance.

    « Les gouvernements nationaux, les pays donateurs et l’Organisation mondiale de la Santé doivent de toute urgence réformer les politiques et créer des financements pour mettre en place de nouvelles normes de l’aide alimentaire », explique Olivier Longué, Directeur de ACF Espagne. « Nous ne pouvons pas continuer à fournir une aide alimentaire que nous ne donnerions pas à nos propres enfants. »

    L’utilisation d’aliments nutritifs adéquats pour les jeunes enfants va avoir un impact direct sur le coût des programmes nutritionnels. MSF et ACF estiment que 3 milliards d’euros sont nécessaires immédiatement pour s’attaquer efficacement à la malnutrition aiguë sévère dans le monde.

    « Ceci est un bon investissement. Si l’on distribuait aux jeunes enfants une nourriture appropriée, des millions d’entre eux n’atteindraient jamais le stade de la malnutrition sévère, celui où le danger de mort est le plus élevé », explique Olivier Longué. « Sans un engagement concret contre la malnutrition, les Objectifs du Millénaire pour le Développement 1 et 4, visant respectivement à réduire le nombre de personnes souffrant de la faim et la mortalité infantile, ne seront jamais réalisés. S’attaquer à la faim et à la malnutrition sont des priorités indiscutables pour l’Humanité, une alimentation correcte représente un droit fondamental de la dignité humaine ».

    Malgré un Plan d’Action Mondial élaboré par les Nations unies en juillet dernier, il n’existe toujours pas de mécanisme pour soutenir les pays dans la mise en place de programmes nutritionnels performants.

    « Quand un pays en développement veut s’attaquer au VIH-Sida ou au paludisme, il sait à qui s’adresser pour un soutien technique et financier », explique Stéphane Doyon. « Aujourd’hui, il n’existe pas de mécanisme similaire pour combattre la malnutrition infantile. »

    En 2006 et 2007 MSF et ACF ont traité plus de 380 000 enfants malnutris.

    Lorsque les émeutes de la faim ont mis en évidence l’impact dramatique de la hausse des prix alimentaires dans le monde, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a mis sur pied un groupe de travail sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire. Suite au dernier Sommet Mondial sur la sécurité alimentaire en juin 2008 à Rome, les dirigeants du monde entier ont promis 12,3 milliards de dollars (USD) pour lutter contre la faim mais n’ont pour le moment investi qu’un milliard, le plus faible ratio de fonds promis effectivement remis de tous les accords mondiaux dans l’histoire récente.

    En juillet 2008, ce groupe de travail a publié un Plan d’Action, le Cadre Global d’Action. Ce sommet à Madrid se tiendra le 26 et 27 janvier et sera organisé par le Premier Ministre espagnol, José Luis Zapatero.
     
  20. NeUrOn
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    Le sommet de l’ONU sur la crise alimentaire pourrait passer à côté de l’essentiel : 55 millions de jeunes enfants en danger lundi 26 janvier 2009, par jesusparis

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    Source / auteur : Action contre la faim
    Le sommet de l’ONU sur la crise alimentaire pourrait passer à côté de l’essentiel : 55 millions de jeunes enfants en danger

    lundi 26 janvier 2009, par jesusparis


    Si le sommet de l’ONU sur la crise alimentaire, qui se tient la semaine prochaine à Madrid, n’aboutit pas à des propositions concrètes pour mettre en œuvre et financer la lutte contre la malnutrition, 55 millions d’enfants de moins de cinq ans continueront d’être en danger de mort, selon ACF International et Médecins Sans Frontières (MSF).

    Alors que les prix des denrées alimentaires de base sont redescendus aux niveaux de 2006, la malnutrition infantile – causée par le manque d’aliments riches en nutriments, vitamines et minéraux – continue à tuer près de 10 000 enfants chaque jour.

    Aujourd’hui, il est possible de soigner la forme la plus meurtrière de la malnutrition à l’aide d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi. Pourtant, seul un enfant sévèrement dénutri sur dix reçoit ce traitement adapté, officiellement recommandé par les Nations unies. ACF et MSF appellent les participants au sommet à assurer un traitement pour tous les enfants sévèrement malnutris avant 2012.

    « Pour que le sommet de Madrid débouche sur des résultats concrets, Ban Ki-moon et José Luis Zapatero doivent demander une réforme de l’aide alimentaire et la création d’un nouveau mécanisme pour aider les 50 pays les plus touchés à combattre la malnutrition infantile », déclare Stéphane Doyon, responsable de la nutrition pour la Campagne d’accès aux médicaments essentiels de MSF.

    Malgré les progrès scientifiques dans le domaine de la nutrition, l’essentiel de l’aide alimentaire se compose encore de bouillies à base de céréales comme le mais ou le riz, l’équivalent d’une ration de pain et d’eau. Cela ne répond pas aux besoins nutritionnels minimaux des enfants entre six mois et trois ans, particulièrement vulnérables à une étape critique de leur croissance.

    « Les gouvernements nationaux, les pays donateurs et l’Organisation mondiale de la Santé doivent de toute urgence réformer les politiques et créer des financements pour mettre en place de nouvelles normes de l’aide alimentaire », explique Olivier Longué, Directeur de ACF Espagne. « Nous ne pouvons pas continuer à fournir une aide alimentaire que nous ne donnerions pas à nos propres enfants. »

    L’utilisation d’aliments nutritifs adéquats pour les jeunes enfants va avoir un impact direct sur le coût des programmes nutritionnels. MSF et ACF estiment que 3 milliards d’euros sont nécessaires immédiatement pour s’attaquer efficacement à la malnutrition aiguë sévère dans le monde.

    « Ceci est un bon investissement. Si l’on distribuait aux jeunes enfants une nourriture appropriée, des millions d’entre eux n’atteindraient jamais le stade de la malnutrition sévère, celui où le danger de mort est le plus élevé », explique Olivier Longué. « Sans un engagement concret contre la malnutrition, les Objectifs du Millénaire pour le Développement 1 et 4, visant respectivement à réduire le nombre de personnes souffrant de la faim et la mortalité infantile, ne seront jamais réalisés. S’attaquer à la faim et à la malnutrition sont des priorités indiscutables pour l’Humanité, une alimentation correcte représente un droit fondamental de la dignité humaine ».

    Malgré un Plan d’Action Mondial élaboré par les Nations unies en juillet dernier, il n’existe toujours pas de mécanisme pour soutenir les pays dans la mise en place de programmes nutritionnels performants.

    « Quand un pays en développement veut s’attaquer au VIH-Sida ou au paludisme, il sait à qui s’adresser pour un soutien technique et financier », explique Stéphane Doyon. « Aujourd’hui, il n’existe pas de mécanisme similaire pour combattre la malnutrition infantile. »

    En 2006 et 2007 MSF et ACF ont traité plus de 380 000 enfants malnutris.

    Lorsque les émeutes de la faim ont mis en évidence l’impact dramatique de la hausse des prix alimentaires dans le monde, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a mis sur pied un groupe de travail sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire. Suite au dernier Sommet Mondial sur la sécurité alimentaire en juin 2008 à Rome, les dirigeants du monde entier ont promis 12,3 milliards de dollars (USD) pour lutter contre la faim mais n’ont pour le moment investi qu’un milliard, le plus faible ratio de fonds promis effectivement remis de tous les accords mondiaux dans l’histoire récente.

    En juillet 2008, ce groupe de travail a publié un Plan d’Action, le Cadre Global d’Action. Ce sommet à Madrid se tiendra le 26 et 27 janvier et sera organisé par le Premier Ministre espagnol, José Luis Zapatero.
     
  21. NeUrOn
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    Source / auteur : Via Campesina

    Accélérer en plein désastre : quand les banques gèrent la crise alimentaire

    mercredi 4 février 2009, par jesusparis


    Déclaration de la société civile (voir liste des signataires ci-dessous)

    C’est en pleine crise économique et alimentaire mondiale que le gouvernement espagnol organise la “Réunion de Haut Niveau sur la Sécurité Alimentaire pour tous“ les 26 et 27 janvier 2009 à Madrid.

    L’urgence d’aujourd’hui a son origine dans des décennies de politiques néolibérales qui ont démantelé le cadre institutionel international pour l’alimentation et l’agriculture et miné les capacités des gouvernements à protéger les producteurs agricoles et les consommateurs. La crise alimentaire actuelle est causée principalement par la promotion constante des intérêts des grandes entreprises industrielles et du commerce international qu’elles contrôlent, au détriment de la production alimentaire de niveau local et national et des besoins et intérêts des producteurs agricoles locaux et des populations locales. Au Sommet Mondial sur l’Alimentation de 1996, alors qu’on estimait à 830 millions la population souffrant de la faim, les gouvernements se sont engagés à réduire ce nombre de moitié en 2015. A ce jour, en plein dans cette terrible crise alimentaire le nombre de personnes souffrant de la faim est supérieur à un milliard.
    Arrêtons de monopoliser la terre pour les agrocarburants et la production industrielle

    Dans ce contexte l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International (FMI) demandent une augmentation de la libéralisation du commerce, du soutien à l’agribusiness et des ventes d’engrais et de semences transgéniques. Alors que cette crise brutale des prix alimentaires empire, les entreprises multinationales s’installent dans les pays du sud et commencent à accaparer des millions d’hectares de terre afin de placer sous leur contrôle la production industrielle alimentaire et la production d’agrocarburants pour le marché international. Des millions de paysans seront dépossédés de leur moyen de production de nourriture et iront se joindre aux affamés des zones rurales ou des bidonvilles des grandes agglomérations. Ceux qui restent, travailleront sous le contrôle des entreprises internationales comme employés ou sous contrat avec des entreprises privées. Ceci est exactement le modèle que la Banque Mondiale et le projet AGRA (Alliance pour la Révolution Verte en Afrique) essaient d’imposer avec les fonds qu’ils ont destinés pour résoudre la crise alimentaire.
    La solution existe : la souveraineté alimentaire

    Contrairement à l’opinion souvent exprimée par des politiciens déconcertés : il y a une solution à la crise et qui est facile à mettre en place si la volonté politique est suffisante. Une agriculture paysanne, un élevage du bétail et une pêche artisanale peuvent produire une alimentation suffisante dans la mesure où ces petits producteurs peuvent avoir accès à la terre et aux ressources halieutiques ; cela peut aussi conduire à la formation d’un marché local stable. Ce modèle a un rendement à l’hectare supérieur au modèle de production industrielle et permet à la population locale de produire l’alimentation qui lui est nécessaire garantissant un approvisionnement stable.

    En juin 2008 lors de la Conférence de Haut Niveau sur les crises alimentaire et climatique, organisée par la FAO, de nombreuses propositions concrètes ont été présentées par des associations et des organisations non gouvernementales dans une déclaration “ Ne répétons pas les échecs habituels » ; déclaration qui a reçu le soutien de 800 organisations.

    Cette déclaration exigeait des gouvernements de :
    Rétablir le droit des gouvernements à intervenir et réglementer dans le secteur agricole et alimentaire afin de parvenir à la souveraineté alimentaire.
    Rejeter les modèles de révolution verte. L’agriculture et la pêche industrialisées ne sont pas une solution. Cette opinion était soutenue par une évaluation internationale.
    Donner la priorité à la participation des petits exploitants agricoles, des éleveurs, des pêcheurs dans l’élaboration des politiques,
    Faire que la souveraineté alimentaire et le droit à l’alimentation l’emportent sur tout autre accord commercial ou toutes politiques internationales.
    Restructurer les agences onusiennes ayant trait à l’alimentation et l’agriculture pour les rendre plus efficaces.
    Les gouvernements devront tenir compte de ces demandes lors de la Réunion de Madrid
    Aucune réponse véritable à ce jour

    Depuis la crise alimentaire précédente dans les années 1970, de nombreuses initiatives ont été mises en place pour résoudre la crise alimentaire ; tel que le Conseil sur l’Alimentation Mondiale qui datent des années 70. Ce Conseil n’a jamais fonctionné et a été aboli dans les années 90. En 2002, l’Alliance Internationale contre la Faim a été adoptée par le Sommet sur la Faim dans le Monde par la FAO et cinq ans plous tard s’est avérée totalement inefficace. En ce moment la France, l’Espagne et d’autres pays du G8 proposent une “Alliance globale”. Cette initiative ne fera qu’augmenter la fragmentation actuelle, fournissant encore plus de mauvaises solutions. Pour la première fois aux Nations unies, cette alliance va offrir une participation officielle aux entreprises multinationales et aux grandes fondations telle que la Fondation Bill Gates. L’année dernière un Groupe de Travail de Haut Niveau a été mis en place pour coordonner les actions des agences onusiennes, de l’Institution Bretton Woods et de l’OMC : le Cadre commun pour l’Action (CFA) s’est développé Il est certain qu’une meilleure coordination entre les Agences onusiennes est fortement nécessaire, mais ce groupe de travail est dirigé principalement par les pays donateurs du G8 et par des institutions multilatérales telles que la Banque Mondiale, l’OMC et le FMI. Le CFA a été constitué sans que ce soit tenues de sérieuses consultations avec les gouvernements et la société civile. Bien que le soutien aux petits paysans soit mentionné dans le texte, les intérêts des institutions multilatérales et des membres du G8 sont les plus forts. Le texte pousse clairement à une augmentation de la libéralisation du commerce et la Banque Mondiale veut utiliser ce mécanisme pour canaliser des fonds vers l’agribusiness en vue d’une seconde révolution verte, particulièrement en Afrique. La FAO et les Agences Onusiennes qui ont mandat et expertise pour mettre en place des programmes efficaces sont isolées et marginalisées.
    Où se trouve la volonté politique pour affronter la crise de façon sérieuse ?

    A Madrid, le spectacle orchestré par Jeffry Sachs et le gouvernement espagnol qui comprend quelques “panels avec la société civile” est une imposture totale. En préparation pour cette réunion, le gouvernement espagnol a présenté une proposition de « Partenariat Mondial » , dans lequel « les voix des plus pauvres seront amplifiées, entendues et prises en compte dans le processus complet », mais la façon dont la réunion de Madrid est organisée, ne reflète pas cet engagement. Un ou deux représentants des paysans parleront peut être quelques minutes de la salle alors que les entreprises multinationales telle que Monsanto et la Fondation Bill Gates, l’OMC, la Banque Mondiale et le FMI seront sur le podium ! En pleine crise financière, alors que les banques font faillite, l’une après l’autre, car elles ont pris trop de risques, il est absurde de demander aux banques et aux institutions financières de résoudre la crise alimentaire. Le principle de “un dollar – un vote” que la Banque Mondiale et les pays donateurs essaient d’introduire doit être rejeté. Aucun effort sérieux n’a été fait pour inclure des représentants des paysannes et des paysans, des pêcheurs, des peuples autochtones ni des associations urbaines, tous affectés par la crise. Encore un fois, ceux qui sont le plus concernés sont tenus à l’écart. Seules certaines ONG triées sur le volet sont consultées. Cette conférence ne sert qu’à promouvoir certaines initiatives sans aucune légitimité qui resteront inefficaces ou pourraient même aggraver la situation !
    Un besoin crucial de politiques basées sur la souveraineté alimentaire

    Les gouvernements nationaux doivent prendre leur responsabilité et de toute urgence mettre en place les mesures suivantes :
    Mettre fin à la désastreuse instabilité des prix alimentaires sur les marchés nationaux. Les gouvernements nationaux devraient contrôler complètement les importations et les exportations de denrées alimentaires afin de stabiliser les marchés locaux.
    Mettre en place des mesures de soutien pour une agriculture et une pêche vivrières servant les marchés locaux et basées sur une réforme agraire et aquatique. Il s’est avéré que les petites exploitations familiales, pratiquant l’agriculture biologique, sont plus efficaces et ont un rendement à l’hectare supérieur, donnant emploi et accès à l’alimentation à un plus grand nombre de personnes.
    Arrêter les expulsions forcées pour la production alimentaire industrielle et les agrocarburants.

    Les agences onusiennes doivent soutenir les initiatives des gouvernements nationaux et interdire d’intervenir dans les politiques agricoles et alimentaires nationales. L’OMC, la Banque Mondiale et le FMI doivent donc être exclues de la mise en œuvre des propositions du Groupe de Travail des Nations Unies.
    Nous refusons de nouvelles structures ou initiatives !

    Nous protestons vigoureusement contre tout ce cirque de création continue de nouvelles structures et de nouveaux espaces. Ils sont voués à l’échec car ils sapent les organisations existantes et continuent à mettre en place les même politiques néfastes. Dans le passé, l’espace international de discussion des questions alimentaires était la FAO : une agence unique. Cet espace a été fragmenté, depuis la dernière crise alimentaire, en plusieurs institutions qui ont, toutes, leur mot à dire : la FAO, le Fonds international pour le Développement de l’Agriculture (FIDA), le Programme Alimentaire Mondial (PAM) le Groupe Consultatif sur le Recherche Agricole Internationale (CGIAR), l’OMC, la Banque Mondiale, le FMI, etc. De plus ces organisations qui portent la plus grande responsabilité de la crise (OMC, BM, FMI) vont dominer ces nouvelle structures. Un seul espace est nécessaire dans le système onusien Jusqu’à présent les agences onusiennes (FAO, FIDA, PAM) ainsi que le CGIAR ont échoué dans leurs efforts à apporter une solution à la crise, cela est dû à un manque de financement, un fonctionnement inefficace et un manque de soutien de l’agriculture vivrière. Cet état de fait doit changer. La gouvernance mondiale dans les secteurs agricoles et alimentaires doit être considérablement améliorée. Nous avons besoin d’un espace unique au sein de l’ONU qui soit complètement indépendant de l’OMC, de la BM, et du FMI, qui ait un mandat clair de la part des gouvernements, et une participation décisive des paysannes et des paysans, des pêcheurs et autres organisations de la société civile et qui prennent des décisions de façon transparente et démocratique. Cela doit être l’unique espace où les questions agricole et alimentaire sont discutées, où les politiques et les réglements sont décidés et où les ressources financières sont contrôlées.

    Les pays donateurs doivent aborder la lutte contre la crise financière et la crise alimentaire avec le même engagement et donner aux agences onusiennes les moyens financiers de s’attaquer réellement aux problèmes. Car, des 24 milliards de dollars américains promis à la Conférence de Rome de juin 2008, seule une petite partie a été versée.

    Le financement pour résoudre la crise alimentaire est important. Mais nous ne voulons pas, comme cela se passe maintenant, que ces fonds soient consacrés à des semences de haute technologie, à des engrais chimiques ainsi qu’à d’autres projets qui ont déjà échoué dans le passé. Nous voulons de l’aide pour une véritable ré-orientation du système alimentaire mondial vers la souveraineté alimentaire.

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