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Black Block !

Discussion dans 'Activisme, théories et révolution sociale' créé par Lekmy, 18 Novembre 2008.

  1. peaceanddestroy
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    peaceanddestroy Nouveau membre

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    Déc 2008
    pwa rearder e prés je c pas je pensse kil ont d'otre informateur beaucoup plus important mais bon quelqun sais si il se passe kelke chose a paris contre le G 20 le 8et9 janvier ? merci camarade
     
  2. No Pasaran
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    No Pasaran Membre du forum Membre actif

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    Nov 2008
  3. libertaire
    Des rassemblements seront surement prévus.
    Après je n'ai pas eu vent de mobilisation publique.
     
  4. fuck authority33
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    fuck authority33 Nouveau membre

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    Déc 2008
  5. anarchiste,
    ben ;moi je suis entiérement pour c actions.et au quotidien,ca serais le pieds.l état ne comprend que les actions de force et se protége de tous cette révolte immergente en améliorent ca force d actions anti_emeute.partout en europe,les gouvernement durcissent leurs police(plus de moyens,plus de matérielle individuelle pour les policiers ect) afin de nous faire taire;manifester est un droit et un devoir mais lorsque cela ne sérre plus a rien;ne reste t il que la force pour ce faire entendre.a cela je repond un grand oui.tous dans la rue !!!!!!!!!!!!!
     
  6. NeUrOn
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    NeUrOn La fin d'un monde... Membre actif

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    Déc 2008
    les black blocks vu par un bouddhiste

    L’esprit black-block

    Je vous envoie un petit quelque chose, rapidement écrit, mais qui je l’espère permettra de mieux expliciter deux ou trois choses qui me paraissent fondamentales dans l’approche de l’esprit black-block. Je ne suis pas certain que ce que je vais dire soit franchement original, et je dois avouer aussi, je n’ai jamais participé à un tel phénomène. Mais je me permet d’en parler, car j’ai été troublé en parcourant quelques pages sur le net combien la distance pouvait être grande entre la représentation qu’avaient du black-block ceux qui n’en avait « qu’entendu parlé » et ceux qui y participaient, ou au moins avaient compris ce que c’était.

    Je suis bouddhiste, et si je me permets de l’affirmer, c’est parce que je suis né dedans et que j’ai fait plus que lire quelques bouquins sur le sujet. Attention, je suis loin de me présenter comme une autorité (beurk) dans le domaine, je veux simplement vous « rassurer », vous dire que je parle en connaissance de cause. Bouddhiste, je suis donc résolument non-violent, et pourtant je veux proposer une analyse qui soit un argument en faveur des black-blocks, s’ils avaient seulement besoin qu’on les défende… N’en déplaise à certain(e)s, leur « violence » n’est pas à mes yeux le débat le plus intéressant que l’on puisse entamer à ce sujet ! Je ne tiens pas à faire un amalgame douteux ou proclamer qu’il faut être bouddhiste pour comprendre le black-block, mais je pense sincèrement que des éléments de philosophie bouddhiste, de philosophie de l’esprit et de théorie des systèmes dynamiques peuvent sérieusement aider à mettre à jour l’aspect profondément original et exceptionnel de la chose. Ce que je vais raconter n’est que mon point de vue, une façon nécessairement parcellaire, d’entamer une réflexion. Je ne prétend pas avoir tout compris des black-blocks, mais pourquoi ne pas partager ma pensée et la soumettre à la critique ?



    On présente généralement le black-block comme un évènement ou un phénomène, et je privilégierai le second terme, car en phénoménologie bouddhiste, on considère tout phénomène comme impermanent, car composé (d’agrégats), et ce, selon une loi de cause à effet. Or, je cite : « Un black-block, c'est un ensemble d'individus ou de groupes affinitaires, qui se regroupent de manière spontanée ou organisée à un moment donné, à l'occasion de manifestations ou actions politiques. » Pour ma part, j’espère que vous comprendrez que je ne peux m’empêcher de faire le parallèle ! Le gros problème, c’est qu’à un niveau très grossier, les média et l’ensemble de la population perçoivent le black-block comme une organisation, une entité propre, avec ses « membres » plutôt que de simples participants : le black-block devient quelque chose de solide, de constitué, de permanent plutôt que transitoire. Chaque participant devient un « black-block », que l’on peut sommer avec ses petits camarades, comme on ajoute le citoyen au citoyen, l’électeur à l’électeur pour obtenir des ensembles tels que l’Etat, l’Electorat… Pourquoi une telle confusion ?

    Le philosophe de l’esprit Daniel Denett, a introduit la notion de posture intentionnelle (« intentional stance »), qui est somme toute une notion assez intuitive. Pour faire simple, l’idée, c’est que l’on ne peut s’empêcher d’attribuer à autrui des attentes, des croyances ou désirs, certaines représentations des choses, etc., bref, une subjectivité. Or, cet « autre » peut aussi bien être une personne, qu’un animal, qu’un groupe de personne, qu’une institution, ou même une chose (un peu comme quand on frappe, par réflexe, le coin de table sur lequel on s’est cogné pour le « punir »). Un exemple courant concerne les élections : plutôt que de considérer celles-ci comme une méthode de prise de décision pour la collectivité, on parle de « l’Electorat qui a exprimé son mécontentement… » ou encore quand un Etat « décide » « d’attaquer » un autre Etat.

    La grosse escroquerie, c’est quand un individu confisque cette subjectivité (rappelez-vous : « L’Etat, c’est moi ! »), ce qui a encore lieu aujourd’hui à travers ce que l’on appelle « la démocratie représentative ». Remarquez que le mot même de démocratie trahit cet état d’esprit : « le pouvoir au peuple », mais qui est ce peuple ?



    Afin de résoudre le problème, une approche est de s’efforcer à ne pas analyser des groupes, des institutions de la même manière que des individus. C’est ce qu’on a fait pendant longtemps. Une autre façon de faire, c’est d’assumer le fait que les individus ne sont pas les seuls détenteurs de subjectivité, et de chercher alors des méthodes d’analyse qui supportent d’être étendues à différents niveaux (individuels et collectifs). Or cette dernière approche est extrêmement féconde à l’heure actuelle, et encouragée car elle permet aux sciences sociales de rejoindre le champ des sciences cognitives (qui rassemblent déjà psychologie, philosophie, informatique, linguistique,… tout ce qui touche à l’esprit, au comportement, au savoir, à l’intelligence…). De surcroît, venant de la physique, il existe une méthode qui permet de lier tout ça ensemble : c’est la théorie des systèmes dynamiques (non-linéaires), popularisée sous le nom de « théorie du chaos », tadaaaa ! Cette théorie permet de rendre compte de phénomènes tant au niveau intra-cérébral (réseaux de neurones), qu’individuel ou collectif. Pour vous faire plaisir, sachez qu’on parle aussi de système « auto-organisés » ou de systèmes « autonomes ».

    Là où ça devient intéressant, c’est que le black-block est relativement lié au concept de TAZ (zone autonome temporaire) d’Hakim Bey, qui fonde une bonne partie de sa réflexion sur la théorie du chaos justement. Comme le sieur Hakim en parle plus ou moins en termes poétiques (comme c’est hélas souvent le cas) je vais essayer d’expliquer ce que ça peut à avoir avec le black-block.



    Mais d’abord, qu’est-ce qu’un système dynamique ? Un système dynamique simple peut être par exemple un bête pendule (une masse au bout d’un fil). Si vous écartez légèrement ce pendule de sa position d’équilibre, il va osciller gentiment autour de la verticale avant de s’y immobiliser à nouveau au bout d’un petit moment : on dira que cette position est un attracteur. Un attracteur est un état vers lequel se dirige un système, en général pour y rester : en effet, si le système s’en écarte, par définition, il va y être attiré de nouveau (comme notre pendule). Par contre, il peut exister pour un même système différents attracteurs, de « force » différentes, et le système va passer de l’un à l’autre si on lui fourni assez d’énergie. Statistiquement, le système fini par atteindre l’attracteur final, le plus « puissant », après être passé par les autres. Certains se plaisent à dire que pour les vivants, la mort est l’exemple d’un tel attracteur.

    Un type de système dynamique qui est pas mal étudié sont les systèmes composés de nombreux éléments dit « microscopiques », comparables entre eux, avec chacun son comportement. Du point de vue de l’ensemble, « macroscopique », pendant un temps on n’observe rien : chaque élément microscopique à l’air de mener sa vie indépendamment des autres, et vue d’en haut, franchement, ça a bien l’air d’être le bordel. Sauf que, dans certaines conditions, peuvent apparaître des comportements d’ensemble : les éléments microscopiques se sont-ils concertés pour changer et régler chacun leur comportement sur celui de tous les autres, pour former une unité à un niveau macroscopique ? Que nenni. Chaque élément se comporte individuellement toujours de la même façon (selon les mêmes lois), mais dans des conditions différentes, ce qui fait que l’on a l’impression que quelque chose, une organisation apparaît, alors qu’intrinsèquemment rien n’a changé. S’il est vrai qu’une organisation peut « émerger » à certains moments, il n’y a pas vraiment de différence de nature entre le bordel et l’organisation. Et surtout personne n’est intervenu de l’extérieur (ou de l’intérieur) pour dire à chaque élément ce qu’il avait à faire. Je pense que c’est à cela que Hakim Bey fait allusion quand il dit : « En fait la théorie du chaos, telle que je la comprends, prédit l'impossibilité de tout Système de Contrôle universel. » En disant les choses simplement, les états organisés sont associés à des attracteurs pour le système, ils ne viennent pas d’en dehors ou d’un point précis. Pour être complet, il faudrait parler aussi de la sensibilité aux conditions initiales, mais je pense que tout le monde aura entendu parler du coup d’aile de papillon en Nouvelle-Zélande qui provoque une tempête à New-York…



    Il existe des arguments assez techniques pour justifier en quoi certains systèmes dynamiques peuvent êtres des modèles de systèmes autonomes qui supportent assez bien la subjectivité dont nous avons parlé. Mais ce que nous avons dit suffit pour retenir que l’on peut traiter du comportement collectif à l’aide des comportements individuels, tout en conservant la rupture entre individu et collectif, et même en pensant l’inexistence dans l’absolu du collectif…



    Arrivés là, des chercheurs comme F. Varela se sont mis à parler de « sois sans soi ». En effet, si l’on pense à nous-même comme des ensembles cellulaires, et que nos comportements coïncident avec les attracteurs des systèmes que constituent ces ensembles, on peut considérer que ce que nous prenons pour un soi permanent n’est qu’une émergence dans des conditions particulières. Il est vrai que Varela a été très influencé par la philosophie bouddhiste (il l’a même revendiqué) : on trouve une résonance certaine avec le concept de non-soi. Le non-soi (anatman) n’est pas un nihilisme, c’est dire en fait que le « je » n’existe pas de manière indépendante et permanente. Il s’agit d’une succession d’instants de conscience qui sont produits par une cause dans des conditions données. Que ces phénomènes de conscience s’inscrivent dans une continuité, et nous croyons en la permanence d’un phénomène unique qui serait le « soi ». Une métaphore courante est la succession des images sur la pellicule d’un film qui nous donne l’illusion d’une unité et d’une permanence. Mais si le « moi » n’existe pas, il est indéniable que le « moi » n’est pas le « toi », que l’on peut s’adresser à « moi » en tant que « moi » : j’existe au niveau relatif, mais dans l’absolu, si je cherche il n’y a rien de solide à quoi je puisse identifier le « je ». Dans l’absolu, le « je » comme les phénomènes sont vides en essence. Le bouddhisme dit qu’un obstacle au bonheur est la non-reconnaissance de cette sorte d’instantanéité du soi, la non-reconnaissance de sa nature vide.



    On peut étendre cette critique aux institutions. Qu’est ce que le césarisme de l’Etat que dénonçait Bakounine par exemple ? Une croyance en un Etat absolu, souverain, permanent, qui pour conforter son existence ne peut que s’étendre et agresser ses voisins, opprimer ses citoyens qui le composent pourtant. Il prend une existante propre, indépendante, impression que l’on entretient en ignorant sa nature vide, en tant que manifestation composée (par nous) et dépendante. Et il se trouve toujours quelques âmes bien intentionnées pour confisquer au nom du « devoir » ou du « droit » cette existence vide. Il en est de même des partis, des syndicats, de l’armée, de l’école… etc.

    Et ce que je trouve absolument génial avec le black-block (ou silver, pink…) est qu’il s’agit justement d’un phénomène collectif qui a conscience de son propre « vide », ce qui ne l’empêche pas d’être efficace à un niveau relatif. Je pense sincèrement que c’est une première dans l’histoire de l’humanité ! Mais vraisemblablement, la reconnaissance de cette nature « vide » n’est pas partagée par tout le monde. Comme pour les autres phénomènes collectifs, les gens peu avertis y calquent une existence solide, permanente, une entité à laquelle doivent se soumettre ses composantes, alors qu’en réalité, c’est l’inverse qui se produit : c’est le black-block qui procède de ses participants. En théorie (j’ai pas expérimenté la pratique, mais j’ai l’impression que ça marche) le black-block est la preuve que structurellement, on peut arriver à bâtir une entité collective qui ne dévore pas ses géniteurs. Je considère le black-block comme le développement naturel de l’inspiration anar, et une véritable réalisation.



    Un dernier mot sur la violence quand même. Dans le bouddhisme on considère que la violence vient de ce que le moi tient absolument à se convaincre de sa solidité, et de celle du monde paranoïaque qu’il se construit. Naturellement, vu qu’il est « vide » (inexistant en ce sens qu’il n’est pas autogène) tout tend à prouver au « moi » qu’il n’est qu’une illusion. Donc le « moi » prend tout pour une agression vu qu’à son sensà lui, il existe. D’où l’agressivité. La violence de l’état s’explique facilement de la même manière. Celle supposée du black-block s’explique par contre difficilement par ce biais. Le black-block n’a pas peur de « mourir », et vu qu’il reconnaît sa propre impermanence, il ne peut absolument avoir peur de disparaître. Il y a peu de chance aussi qu’à leur tour ses participants aient peur qu’il meure. Aucun participant ne peut raisonnablement se battre pour que le black-block survive… Cette « violence » est donc purement un choix de libération. L’engagement à ne causer que des dégâts matériels, et le choix des cibles, est une preuve en ce sens. Le renoncement à la « violence » pour des actions plus pacifiste en est une autre : être attaché à une méthode est la marque de l’attachement à une forme qui maintien le confort du « moi ».

    Il ne reste que deux problèmes de violence pour moi : au niveau individuel, je ne pense pas que tous les participants soient des « boddhisattvas » sachant manier la violence avec discernement, quoique… tant qu’il n’y a pas mort d’homme ou de blessés, qui oserait se plaindre ! Le plus important à mon avis est cette autre critique bouddhiste de la violence. Le plus gros problème, ce n’est pas tant que la violence est « mal », c’est que nul n’est capable de strictement en prévoir les conséquences. C’est une action de choc, qui accélère beaucoup les choses, mais en cela elle est très peu maîtrisable. On dit que le discernement suffisant pour déterminer les suites d’une action violente est presque impossible à atteindre. C’est cela le véritable obstacle. Mais c’est un risque que l’on peut parfaitement assumer. Le principal, c’est de n’engager que soi. Mais il faut rester conscient que même cela dans certain cas peut être difficile.

    Enfin je dirais à tous ceux qui sont scandalisés par la « violence » du black-block que bizarrement les gens vertueux ne le sont jamais moins que face à ceux qu’ils considèrent comme non-vertueux… Alors où est la violence finalement ? Le bouddhiste fait toujours attention à ce qu’il vit lui. Que les autres suivent leurs voies, et que tous soient ainsi libérés de la souffrance et trouvent le bonheur !



    Paix et bien(s) à vous.



    Jean Delpech

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  7. NeUrOn
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    Déc 2008
  8. NeUrOn
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  9. jeunevoleur
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    jeunevoleur Membre du forum Membre actif

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    Mar 2008
    C'est qui ce guignol? Il est ridicule avec son placard!! Franchement tu aurai pu éviter de poster cette vidéo...
     
  10. NeUrOn
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    NeUrOn La fin d'un monde... Membre actif

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    Déc 2008
    J'ai posté cette vidéo parceque je ne savait pas quoi en penser , c'est pourquoi, je l'ai mise aprés mes posts précédent qui eux était plus re présentatif! voilà!
    :ecouteurs:
     
  11. NeUrOn
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    NeUrOn La fin d'un monde... Membre actif

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    Déc 2008
    Black Blocs : bas les masques

    Par Francis Dupuis-Déri
    Quand manifester c’est enfiler un vêtement noir et une cagoule : comment les militants du "Bloc noir" envisagent la violence, l’action politique et les rassemblements altermondialistes.

    Le [1] 30 novembre 1999, lors de la « Bataille de Seattle », les « Black Blocs » font une entrée fracassante dans le mouvement « antimondialisation » en lançant des frappes contre des succursales de banques et des magasins Gap, Levi’s, McDonald’s. Ce recours à la force si spectaculaire a permis au mouvement d’obtenir une très grande visibilité médiatique. Pourtant, nombre de manifestants pacifistes et de porte-parole des groupes réformistes accusent les Black Blocs et leurs alliés de nuire à l’image publique du mouvement « antimondialisation ». Cette critique se double très souvent d’une analyse saturée de clichés : le phénomène Black Bloc serait l’expression d’un « anarchisme » réduit à une pulsion irrationnelle qui pousse des « jeunes casseurs » à la violence et au chaos. Justifiée à première vue pour ceux et celles que la violence met mal-à-l’aise, cette charge critique contre les Black Blocs brouille la pensée et a elle-même des répercussions politiques négatives pour l’ensemble du mouvement. Ce texte a pour objet d’analyser cette politique de la critique après avoir déboulonné quelques mensonges qui circulent au sujet des Black Blocs.
    Rappel historique

    Les Black Blocs sont apparus à Berlin Ouest pendant l’hiver de 1980 alors que les policiers vidaient brutalement des squats de militants du mouvement autonome. Décidés à défendre leur logement, ces militants formeront les premiers Black Blocs – expression lancée par la police allemande – qui affronteront les policiers dans de violents combats de rue [2] . Le Black Bloc est un type d’action collective, une tactique. Ceux et celles qui veulent former un Black Bloc se présentent lors d’une manifestation vêtus et masqués de noir : se reconnaissant aisément, ils peuvent alors constituer un contingent. La première fonction d’un Black Bloc est d’exprimer une présence anarchiste et une critique radicale au cœur d’une manifestation. Il offre aussi la possibilité à des militants de mener des actions directes car cette masse dans laquelle ils se fondent leur assure une solidarité politique et protège leur anonymat, ce qui rend d’autant plus difficile pour les policiers de cibler et d’arrêter un individu en particulier.

    Cette tactique deviendra rapidement populaire et les militants autonomes y auront recours lors de grandes manifestations. Un Black Bloc entrera par exemple en action à Berlin en 1988 à l’occasion – déjà – d’une réunion de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Ce type d’action se diffusera à travers le réseau anarcho-punk de la contre-culture radicale d’Europe centrale jusqu’au Canada et aux États-Unis, où un premier Black Bloc se forme dès 1991 lors d’une manifestation dénonçant la guerre contre l’Irak. Dans les années quatre-vingt-dix, les militants du mouvement nord-américain Anti-Racist Action (ARA) qui privilégient la confrontation directe contre les néo-nazis et les suprémacistes « Blancs » reprendront également cette tactique [3] qui sera enfin adoptée par des militants actifs au sein du mouvement « antimondialisation ».
    Black Blocs et anarchisme

    Les anarchistes en général et les Black Blocs en particulier ne sont pas les instigateurs du mouvement « antimondialisation », mais ils participent à la dynamique de ce mouvement et plusieurs y voient un lieu privilégié où exprimer leur critique du capitalisme et de l’État libéral. Journalistes, porte-parole des groupes réformistes et militants non-violents dérangés par la présence et les actions des Black Blocs concluent trop souvent que les Black Blocs sont anarchistes parce qu’ils ont recours à la force. Il s’agit là d’un amalgame fallacieux qui laisse dans l’ombre trois faits importants : toutes les idéologies politiques et mêmes religieuses ont su justifier la violence de leurs partisans lorsque cela leur convenait ; l’anarchisme compte beaucoup de partisans non-violents [4] et certains Black Blocs ont participé à des manifestations sans avoir recours à la force [5] . Si les Black Blocs sont de sensibilité anarchiste, ce n’est pas en raison de leur potentiel violent mais bien plutôt parce qu’ils fonctionnent de façon égalitaire et libertaire ; en d’autres mots, leur structure et leur processus de prise de décision sont non autoritaires et non hiérarchiques.

    Quiconque vêtu de noir peut en principe se présenter à une manifestation et se joindre au contingent noir. Mais un Black Bloc est d’abord un regroupement de plusieurs « groupes d’affinité », une expression très répandue au sein du mouvement « antimondialisation » et qui provient de la tradition anarchiste (de tels groupes – grupos de afinidad – existaient dès la fin du xixe siècle dans la mouvance anarchiste espagnole [6] ). Un groupe d’affinité est généralement composé d’une demi-douzaine à quelques dizaines de membres. L’affinité entre les membres s’explique par les liens qui les unissent – ce sont des amis, des camarades d’étude, de travail ou de groupes politiques – et ils ont en partage une sensibilité à l’égard du type d’actions qu’ils entendent mener, de la façon de les mener ainsi que des modalités d’interaction sociopolitique qu’ils désirent établir et maintenir entre eux. Les réunions au sein des groupes d’affinité fonctionnent sur le mode de la démocratie directe, mais la recherche du consensus y est privilégiée et le recours au vote plutôt rare.

    Il est difficile d’évaluer avec exactitude le profil sociologique des participants aux Black Blocs. Il semble qu’ils soient plutôt jeunes (autour de la vingtaine, avec des écarts jusqu’à quinze et cinquante-cinq ans) et souvent étudiants, mais tout en ayant une expérience militante (par exemple dans des journaux radicaux et des groupes de lutte contre le racisme, contre la brutalité policière ou pour les sans-emploi). De nombreuses femmes participent à l’organisation des Black Blocs (environ 40 % dans le cas du Sommet de Québec) et joignent l’action (environ 25 %). Lors des réunions, la parole est souvent distribuée en alternance aux hommes et aux femmes, une procédure qui permet de contrer partiellement la réalité sociopsychologique selon laquelle les hommes s’expriment et s’affirment généralement avec plus de facilité en public, ce qui leur confère de facto plus de pouvoir dans un processus délibératif [7] .

    Un Black Bloc, tout comme les groupes d’affinité qui le composent, n’a pas de « chef » qui distribuerait les rôles à chacun et imposerait les objectifs collectifs. C’est au cours d’un processus délibératif que les membres discutent des risques qu’ils entendent prendre et qu’ils décident du type d’actions qu’ils désirent mener. Certains groupes opteront pour des actions offensives (ils auront alors des bâtons, frondes, boules de billard, cocktails Molotov, etc.) ou défensives (boucliers, plastrons, gants, jambières, casques, masques à gaz, etc.), d’autres se spécialiseront dans des actions de soutien : ils effectueront des opérations de reconnaissance et de communication (vélos, walkie-talkies ou téléphones portables) ; constitueront un corps d’infirmiers volontaires (doté de l’équipement nécessaire pour soulager les victimes des gaz lacrymogènes et du poivre de Cayenne et administrer les premiers soins aux blessés) ; ou se donneront comme tâche d’entretenir le moral des troupes en jouant de la musique.

    Lors d’événements très importants, plusieurs groupes d’affinité peuvent organiser entre eux des réunions de coordination. Le processus de coordination des Black Blocs de la région de Montréal débuta ainsi dès 2000 en prévision du Sommet des Amériques à Québec en avril 2001. Il est toujours possible, toutefois, que des individus ou des groupes d’affinité n’ayant pas participé à cet effort de coordination se joignent au Black Bloc la veille ou le jour même des manifestations ou y forment leurs propres Black Blocs.
    Violence et politique

    Les Black Blocs n’ont pas toujours recours à la force : ils sont pour le respect de la diversité des tactiques et jugent approprié que, selon les sensibilités et les logiques de chacun, certains manifestent pacifiquement et d’autres s’expriment par la force (des membres de Black Blocs refusent même d’avoir personnellement recours à la force et se regroupent, par exemple, au sein des groupes d’affinité d’infirmiers volontaires [8] ). Ils ne sont pas les seuls à avoir parfois recours à la force. Les manifestations « antimondialisation » comptent ainsi un très grand nombre de groupes d’affinité et d’individus sans aucune affiliation qui ont recours à la force mais ne sont pas vêtus de noir et ne sont donc pas, techniquement parlant, des Black Blocs. Des Blocs Rouges composés de militants marxistes-léninistes peuvent eux aussi lancer des actions directes violentes. Les Black Blocs ont toutefois ceci de particulier que plusieurs de leurs membres produisent et diffusent – surtout par Internet – un discours justifiant leur recours à la force. Pour nombre de participants aux Black Blocs, la décision d’avoir recours à la force s’inscrit dans une réflexion politique qui s’inspire d’expériences passées [9] . Un participant à plusieurs Black Blocs précise ainsi qu’on retrouve dans les Black Blocs des militants « de longue date [qui] sont en quelque sorte désillusionnés car ils sont arrivés à la conclusion que les moyens pacifistes sont trop limités et qu’ils font le jeu du pouvoir. Ils décident alors d’utiliser la violence pour ne plus être victime [10] ».

    Les justifications peuvent être multiples et relèvent à la fois de la sociopsychologie, de l’économie et de la politique. D’un point de vue économique et politique, l’action directe violente est perçue comme un moyen efficace et simple de critiquer le capitalisme et l’État libéral illégitimes car fonctionnant sur des modes autoritaires et hiérarchiques et eux mêmes violents. La critique s’exprime directement puisque le système économique et politique illégitime s’incarne dans la cible des frappes (des McDonald’s, des banques, le siège du Fonds monétaire international ou le périmètre de sécurité qui protège le Sommet du G8). La critique s’exprime aussi de façon indirecte, puisque l’action est couverte et discutée dans les médias, ce qui permet de diffuser dans le champ politique une critique radicale du capitalisme et de l’État libéral.

    L’affrontement avec les policiers se justifie parce que ceux-ci protègent des institutions illégitimes et incarnent la violence de l’État, mais aussi parce que le rapport de force que permet de créer une manifestation en général et un Black Bloc en particulier offre l’opportunité d’une vengeance qui fonctionne comme un exutoire : « Je viens de la banlieue et les flics font ce qu’ils veulent toute l’année et ça passe sous silence », expliquera un jeune adulte d’un quartier défavorisé de Montréal ayant participé aux affrontements contre les policiers en marge du Sommet des Amériques à Québec (avril 2001). Il précise que « frapper un flic, ce n’est pas de la violence, c’est de la vengeance [11] ». Cette confession très dure révèle un monde d’injustice et un besoin de réparation de la part des victimes habituelles de la brutalité policière. On entre ici dans le domaine des justifications à caractère sociopsychologique : le tumulte de l’action directe provoque une sorte de jouissance. Psychologique, cette jouissance est aussi politique : « je crois que c’est une manifestation de frustration », dira un autre participant à plusieurs Black Blocs au sujet de la violence, avant d’ajouter que c’est « un défoulement de la part de gens qui ont compris qu’ils ont des intérêts contradictoires de ceux des institutions qu’ils attaquent [12] ». Des membres d’un des groupes d’affinité du Black Bloc de Gênes pBB1 : voir note infra n° 10.récisent quant à eux que c’est parce que « nous vivons dans un monde monotone et effrayant […] que le détruire se doit d’être jouissif [13] ». Cette violence, festive pour autant qu’elle soit politique, s’insère dans un imaginaire en phase avec des films comme La Haine et Ma 6-T va crackquer et des chansons de Bérurier Noir, groupe anarcho-punk français des années quatre-vingt particulièrement prisé par les participants des Black Blocs.

    Les Black Blocs attirent bien sûr des lots d’individus qui ne pensent leur engagement politique qu’en termes de violence, de manifestations et d’organisation de manifestations. D’autres considèrent toutefois qu’il ne faut pas croire que « la manif est un truc politique suprême, ni que la casse signifie nécessairement être radical [14] », se désolant même qu’il y une vision « dogmatique qui considère que la violence est la seule et unique moyen de mener la lutte [15] ». Pour ceux-là, la manifestation et l’émeute rituelle ne sont pas un prélude au grand soir [16] , mais plutôt des micro-révolutions qui permettent de libérer l’espace (la rue) et le temps (quelques heures) nécessaires pour vivre une expérience politique forte en dehors des normes établies par l’État et le capitalisme. « Je rêve d’un monde sans violence », dira un participant à plusieurs Black Blocs, « mais le monde dans lequel je vis actuellement est violent et […] je considère donc qu’il est légitime pour moi d’utiliser la force pour ne pas laisser le monopole de la violence à l’État [17] ». L’action directe doit permettre de sortir d’un rôle de victime passive, changer la façon de penser le rapport à la ville, à la propriété et à la politique, mais l’engagement ne doit pas se limiter à la participation ponctuelle à des manifestations et c’est pour cela que plusieurs participants aux Black Blocs poursuivent un travail militant au quotidien.
    Politique de la critique : Black Blocs et mouvement « antimondialisation »

    Ce portrait trop rapide des Black Blocs aura permis de faire comprendre la nature partiale et partielle des attaques verbales menées contre les Black Blocs et leurs alliés aussi bien par les politiciens officiels et les journalistes que par plusieurs porte-parole de la frange réformiste du mouvement « antimondialisation ». Ces critiques laissent entendre que les Black Blocs sont tout sauf des lieux où s’incarnent la démocratie directe, la liberté et l’égalité et que ceux et celles qui ont recours à la force sont souvent riches d’une expérience militante qui les a conduit à penser l’action directe violente comme légitime dans le contexte présent. Il est bien sûr possible d’être en désaccord avec les Black Blocs et leurs alliés, mais affirmer publiquement qu’« ls n’expriment pas une opinion » (comme le dira en marge du sommet du G8 à Gênes le Premier ministre belge et président de l’Union européenne [18]] ) relève au mieux de l’ignorance, au pire du mensonge. Les Black Blocs sont aussi dépeints comme des « barbares » et des « casseurs nihilistes » (Bernard-Henry Lévy [19] ) ou même comme des alliés objectifs des terroristes islamistes (Alain-Gérard Slama, dans le Figaro-Magazine [20] ). Les grands médias et les agences de presses se font le relais de cette campagne de dénigrement et se permettent même de condamner explicitement ces « casseurs qui discréditent régulièrement les manifestations contre la mondialisation [21] » et qui constituent un « véritable cancer du mouvement [22] », comme l’écrit un journaliste de l’Agence France Presse. Enfin, Susan George d’Attac et de Greenpeace-France, concède que les Black Blocs et leurs alliés ont permis au mouvement d’obtenir une plus grande visibilité médiatique mais se désole qu’« à la dernière minute, arrivent des gens qui n’ont pas participé à la préparation [des manifestations] et se mettent à faire n’importe quoi. Cette attitude [est] profondément antidémocratique [23] ». Ces critiques des porte-parole réformistes à l’endroit des Black Blocs et de leurs alliés ont deux conséquences déplorables pour le mouvement : elles encouragent la répression policière ; elles tendent à atténuer l’ampleur du mouvement, puisque les « casseurs » sont présentés comme des électrons fous sans conviction politique.

    1. La répression : l’unanimité entre les porte-parole réformistes, les intellectuels de droite, les médias et les politiciens officiels facilite le resserrement de l’étau légal et répressif sur les Black Blocs et leurs alliés. Que les policiers et les divers services secrets répliquent par la répression et la violence à la force des Black Blocs et de leurs alliés est dans l’ordre des choses, mais la violence policière est sans commune mesure avec celle des manifestants et il n’est pas exagéré de parler d’« émeute policière [24] » dans plusieurs cas de manifestations contre la mondialisation du capitalisme. Enfin, le « Groupe Terrorisme » du Conseil de l’Union européenne a décidé le 13 février 2001 que les « actes de violence et de vandalisme criminel commis par des groupes extrémistes radicaux » lors des manifestations contre la mondialisation du capitalisme devraient être considérés « comme infractions à l’article premier de la décision-cadre relative à la lutte contre le terrorisme [25] ». L’ampleur des attaques légales et physiques contre les Black Blocs et leurs alliés s’explique par les théories sociologiques qui indiquent que les policiers seront d’autant plus violents qu’ils savent que les citoyens auxquels ils font face sont marginalisés et n’ont pas d’alliés de poids, que ces manifestants aient recours à la force ou non [26] . Bref, les critiques des porte-parole réformistes s’inscrivent dans un discours qui favorise la répression policière et encourage l’« opinion publique » à exiger de la police une approche brutale et répressive à l’égard des « jeunes casseurs anarchistes ». Les porte-parole réformistes condamnent bien sûr la violence policière mais aussi et toujours celle des Black Blocs et autres « anarchistes », indiquant aux policiers que ces « extrémistes » sont isolés et que tout le monde se réjouira s’ils sont enfin neutralisés.

    2. Minimiser le mouvement : à première vue, les porte-parole des réformistes se dissocient pour des raisons morales des « casseurs » qu’ils pourraient pourtant considérer comme leurs alliés politiques. Susan George elle-même propose toutefois de penser la violence politique « en dehors de toute question morale [27] ». L’attitude politique des dirigeants de groupes réformistes à l’égard des militants ayant recours à la force est influencée par la structure politique dans laquelle ces dirigeants ont choisi de s’engager : ils cherchent à adapter leurs pratiques et les discours en fonction de canaux de communication, de réseaux d’influence et de modalités financement dont les normes d’inclusion et d’exclusion sont définies par l’État [28] . Pour préserver leur respectabilité aux yeux de l’État, les porte-parole réformistes savent qu’ils doivent se distancer publiquement des Black Blocs et de leurs alliés. Les politiciens officiels expriment d’ailleurs très clairement cette exigence : « Je veux entendre les responsables de tous les mouvements et partis démocratiques, partout dans le monde, prendre leurs distances avec les casseurs [29] », déclara ainsi suite au Sommet du G8 à Gênes (juillet 2001) le premier ministre belge et président de l’Union européenne. L’élite de certains groupes politiques sait aussi qu’elle ne peut respecter l’autonomie de chaque participant et la diversité des tactiques à ses défilés et elle impose donc une discipline stricte grâce à un service d’ordre musclé [30] . L’État sait une fois de plus distribuer les félicitations. Lors du Sommet des Amériques à Québec (avril 2001), le Premier ministre du Canada distingua les manifestants qui avaient eu recours à la force de ceux et celles qui avaient défilé pacifiquement loin du périmètre de sécurité dans la Marche des peuples et il n’hésita pas à « remercier la FTQ [syndicat de la Fédération des travailleurs du Québec], qui avait ses propres gardes de sécurité » encadrant cette marche [31] . Les porte-parole de la Marche des peuples ne s’étaient pas contentés d’imposer un service d’ordre, ils critiquèrent aussi les milliers de manifestants qui très loin de leur défilé avaient décidé de s’en prendre au périmètre de sécurité, la porte-parole Françoise David disant ainsi « non à cette violence » orchestrée selon elle par « un très petit groupe » d’individus [32] .

    Les porte-parole réformistes font le calcul politique qu’il est plus avantageux pour eux de répéter ce que l’État veut qu’ils disent plutôt que de se déclarer solidaires de ceux et celles qui, dans la rue, se croyaient leurs alliés de lutte [33] . Les dirigeants réformistes ont pourtant d’autres options : ils pourraient se déclarer non-violents mais rappeler que les Black Blocs et leurs alliés font eux aussi partis du mouvement et que leurs actions ont un sens politique. Ils pourraient même « utiliser » les Black Blocs pour faire pression sur les représentants de l’État, en déclarant : « regardez, il y a dans la rue des gens très en colère et vous avez donc intérêt à négocier rapidement avec nous pour calmer le jeu ». Ils ont fait un tout autre choix, au risque de présenter une image tronquée du mouvement et d’encourager la violence et la répression policière. Alors que les réformistes s’inquiètent publiquement que les Black Blocs soient manipulés par la police, il semble que les réformistes se laissent eux aussi manipuler. Entre les actions des Black Blocs et les paroles des dirigeants réformistes, il n’est pas évident que ce soient les premières qui nuisent le plus au mouvement.
     
  12. niouze
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  13. libertaire
    :ecouteurs: :ecouteurs: :ecouteurs: :ecouteurs:

    sinon la meuf de attac me fait trop rire car a genes les flic n'ont pas attendu les black bloc (d'ailleur je les ai pas vu) pour charger les manifestant (non habiller de noir) qui avait decider de manifester face a la zone rouge

    se desolidariser d'eux c'est ce desolidariser de tout ceux (encore une fois ne fesant pas partie des black bloc) qui se sont fait tabasser au cours de genes , c'est se desolidariser de carlo giulianni assassiner par ses porcs c'est se desolidariser de ceux de l'ecole de diaz (petit rappel la police a charge des antimondialiste qui etait reunis dans une ecole et les sequestrerons pendant 3 jours)
     
  14. No Pasaran
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    No Pasaran Membre du forum Membre actif

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  15. libertaire
    Je trouve cet article beau ! (j'ai pas trouvé d'autre mot)
    Ca fait réfléchir quant à la politique isolationniste qu'on envers les Black Block la plupart des gens.
    Et dorénavant faut se dire qu'ils seront de moins en moins et qu'ils prendront de plus en plus.

    La violence des Blacks Blocks est totalement justifiée, c'est un des mécanismes de défense les plus primaires que nous avons. Si on en arrive là c'est que la violence du pouvoir a rongé notre patience et notre retenue.
    Comme je l'ai lu quelque part, briser des vitres et des banques ne rattraperai même pas les millions de vies qu'a brisé le capitalisme !

    Cette citation est tellement vraie !
    Ils incarnent la violence du pouvoir la "légale" celle qui fait bien mal puisque sans limites.
    A la manif du 31 quand le camarade s'est fait chopper dans le metro (et les autres gazés) la première chose qu'on a voulu faire c'était d'aller au CRA pour "croquer de la volaille"

    En quoi une violence est-elle légitime par rapport à une autre ?
    Il faut que les gens arrêtent de croire que les Blacks Blocks sont là pour s'amuser.
    Hormis la "jouissance du moment" il faut se dire que si le monde était plus prometteur et moins agressif ils ne seraient pas là a casser et se faire casser !
    La lutte continue !

    Vive les Blacks Blocks !
     
  16. NeUrOn
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    Lettre de lintérieur du black bloc

    [​IMG]

    message #19710 | Posté le 30-12-2008 | Lien permanent

    Lettre de lintérieur du black bloc

    Je cours aussi vite que mes poumons asthmatiques me le permettent, au milieu de la cohue. Mon ami et moi nous tenons la main pour quon ne se perde pas de vue, mais je suis un peu à la traîne. Il tient une bien meilleure forme que moi, et il serait sûrement déjà loin des lacrymos si je ne le ralentissais pas.

    Un groupe de flics anti-émeute se rapproche et je lâche la main de mon ami, pour quau moins lun de nous puisse séchapper. Il file vers une rue adjacente. Je suis petite, et seule maintenant, les flics me remarquent beaucoup moins. Je lève les mains, signe que je me rends, et laisse les flics me pousser là où ils nous mènent touTEs - émeutierEs vêtuEs de noir tout autant que manifestantEs "conventionnelLEs" -, au bout dune impasse.

    Il ny a sûrement aucune issue, cest un piège, mais le nuage de lacrymo est trop épais, ici, pour que je résiste. Je tâtonne, je cherche mon masque à gaz, mais je vais là où on me dit daller. Je me rends compte que certaines personnes avec lesquelles jai manifesté sont mises de côté par les keufs et jetées au sol. Des manifestantEs essayent de les arracher des mains de la police. Un mec est délivré des flics et se met à courir ; il sen sort, mais lami avec lequel je suis venu est arrêté. La dernière fois que je le vois, ce jour là, il est allongé à plat ventre sur le goudron, deux énormes flics en civil accroupis sur lui. Comme la plupart des gens autour de moi, je fuis.

    Nous battons en retraite, mais juste autant que nécessaire. Et dans quelques minutes, nous retrouverons notre cortège et avancerons de nouveau sur la zone déclarée interdite par la police ; interdite à touTEs, sauf à un petit groupe composé majoritairement dhommes blancs, extrêmement riches, extrêmement puissants.

    Si des expressions comme "avancer sur" ont une consonance militariste, cest peut-être parce que je fais partie dun groupe qui a au moins des apparences paramilitaires. Nous sommes vêtuEs dune espèce duniforme et paraissons volontairement menaçantEs : bandanas noirs, pantalons de treillis noirs plus ou moins en loques, sweats à capuche noirs (avec les patches à slogan optionnels), et chaussures du style docs noires (ou pour les veganNEs, des Converse noires délabrées).

    Je fais partie du "black bloc", un groupe international dindividuEs plus ou moins proches. Nous ne représentons aucun parti, et il ne faut pas cotiser ou participer à des réunions pour nous rejoindre. Nous apparaissons lors de toutes sortes de manifestations, des actions pour la libération de Mumia Abu-Jamal jusquaux manifestations contre les sanctions infligées à lIrak, et lors de tous les sommets internationaux dinstitutions financières et politiques comme lOMC ou le G8. Même si la plupart des anarchistes ne se camoufleraient pas le visage avec des foulards noirs ou ne briseraient pas les vitrines des Mc Donalds, dans les black blocs nous sommes presque touTEs anarchistes.

    La plupart des personnes que je connais au sein des black blocs travaillent dans une logique "non-profit", dans des milieux associatifs. CertainEs sont profEs, syndicalistes ou étudiantEs. CertainEs nont pas de boulot à plein temps, mais passent beaucoup de temps à essayer de changer la vie localement. Elles/ils lancent des projets de jardins collectifs, dateliers-vélos ou de bibliothèques. Elles-ils cuisinent pour des groupes comme Food Not Bombs. Ce sont des personnes réfléchies qui, si elles navaient pas des idées et des occupations politiques et sociales si radicales, pourraient être comparées à des religieux/ses, ou disons, à des personnes qui en général cherchent à rendre service...

    Il y a tout de même beaucoup de différences entre nous, notamment au niveau politique. Jai connu dans les black blocs des personnes qui venaient de Mexico et dautres de Montréal. Je pense que le stéréotype qui veut que lon soit majoritairement jeunes et blancHEs est recevable, mais je ne suis pas daccord pour dire que nous sommes surtout des hommes. Evidemment, quand je mhabille avec de larges habits noirs, et que mon visage est dissimulé, beaucoup pensent que je suis un garçon. Le comportement des black blocs nest pas assimilé à celui de femmes, les journalistes présument donc souvent que nous ne sommes que des gars.

    Les personnes qui se joignent au black bloc peuvent manifester avec le reste du groupe, mettant en valeur notre solidarité et apportant une visibilité aux anarchistes ; nous pouvons réveiller lambiance de la manif, intensifier latmosphère pour encourager les autres à exiger bien plus que de simples réformes de ce système pourri. Bomber des messages politiques sur le murs, détruire la propriété de grandes entreprises et créer des barricades avec du matériel trouvé sur le chemin font partie des tactiques habituelles des black blocs.

    Les black blocs sont un phénomène assez récent, peut-être vu aux Etats-Unis pour la première fois au début des années 1990, inspiré des tactiques protestataires allemandes des années 1980. Les black blocs peuvent être en partie une réponse à lénorme répression du FBI durant les années 1960, 70 et 80, à lencontre des groupes activistes. Il est quasi impossible, aujourdhui, de créer un groupe dactivistes radicales et radicaux, sans craindre linfiltration de la police. Pour beaucoup, mener laction directe dans les rues avec très peu de préparation, et uniquement avec un petit cercle damiEs, semble être une des seules formes possibles de contestation pratique.

    Même sil ny a pas de consensus clair entre nous sur nos idées politiques, je pense pouvoir avancer quelques idées communes à touTEs. La première est la philosophie anarchiste de base ; nous ne voulons ni ne nécessitons de gouvernements et de lois pour décider de nos vies. Au lieu de ça, nous imaginons une société de vraie liberté pour touTEs, où le travail comme le jeu seraient partagés par touTEs, et où les rapports seraient basés sur lentraide. Au-delà de cette vision dune société idéale, nous pensons que lespace public est pour tout le monde. Nous devrions avoir le droit daller où nous voulons, quand nous voulons, et aucun gouvernement ne devrait décider de nos mouvements, surtout lorsquil sagit davoir des sommets secrets comme ceux de lOMC, qui prennent des décisions qui influent sur la vie de millions de personnes.

    Nous pensons que détruire les propriétés de multinationales comme The Gap, qui oppriment et exploitent, est légitime et utile. Nous considérons quil est légitime de se défendre quand nous sommes physiquement misES en danger par des lacrymogènes, matraques, armes de service et autres technologies policières. Nous rejetons entièrement lidée que la police soit autorisée à contrôler chacun de nos actes. Lorsquon observe les cas de Rodney King, Amadu Dialo, Abner Ruima, le scandale des Ramparts à Los Angeles et des Riders à Oakland, on peut conclure que les abus de la police ne sont pas seulement endémiques, mais permanents.

    Nous vivons dans une société raciste, homophobe et sexiste, et tant que cela fera partie du système, cela existera à lintérieur de son bras armé, la police. Dun point de vue plus large, notre société permet à quelques unEs de contrôler ce que dautres font. Ceci crée un pouvoir inégalitaire qui ne peut être remédié par des réformes de la police. Le problème nest pas seulement que les policiers abusent de leurs pouvoirs, nous pensons que cest lexistence de la police qui est un abus de pouvoir. La plupart dentre nous pensons que les flics sont de trop sur nos chemins et dans nos actions, et que nous avons de fait le droit de nous confronter à eux directement. CertainEs dentre nous incluent la possibilité dattaquer physiquement les flics. Je tiens à souligner que ce point est controversé même au sein du black bloc, mais explique aussi que nous sommes beaucoup à envisager la lutte armée pour la révolution, et que dans ce contexte, attaquer la police ne semble pas déplacé.

    Il y a eu des heures de débats, autant dans les médias conventionnels que dans ceux de gauche, sur les black blocs. La majorité des médias saccorde à dire que le black bloc, cest mal. Le consensus des médias conventionnels est de nous dire méchantEs et extrêmement dangeureux/ses. Les médias progressistes trouvent, en général, que nous sommes mauvaisES, mais quau moins, nous sommes peu nombreux/ses. Tout le monde semble nous trouver violentEs. La violence est un concept ambigu. Je ne sais pas vraiment quelles actions sont violentes et lesquelles ne le sont pas. Et quand peut-on considérer un acte violent comme un acte de légitime défense ? Je trouve que définir le bris dune vitrine dun magasin Nike comme étant violent enlève du sens au mot. Nike fabrique des chaussures avec des produits chimiques toxiques dans des pays pauvres, en exploitant la main duvre locale. Puis ils vendent ces chaussures à des prix élevés à des jeunes noirEs pauvres vivant en Occident. Pour moi, ils pillent les ressources des communautés pauvres, au Nord comme au Sud, accentuant la misère et la souffrance partout. Je pense que la misère et la souffrance pourraient être considérées comme violentes, ou tout au moins comme déclencheurs de violence.

    Quelle violence causons-nous lorsque nous brisons une vitrine de magasin Nike ? Du bruit, cest peut-être ce qui est pris pour violent. Du verre brisé, ce qui peut blesser des gens, mais ce sont souvent uniquement des membres du black bloc qui entourent ces vitrines, et celles/ceux-ci ont déjà envisagé ce risque. Cela force une multinationale multimilliardaire à remplacer leurs vitres. Est-ce ceci qui est violent ? Il est vrai quunE de leurs employéEs sous-payéEs devra nettoyer tout ce bordel, ce qui est dommage ; mais dun autre côté ça fera aussi un extra pour unE vitrierE...

    En tant que tactique de contestation, lutilité de la destruction de biens est peut-être limitée, mais importante. Elle attire les médias et démontre que les multinationales ne sont pas aussi intouchables quelles en ont lair. Les personnes qui manifestent, et celles qui regardent la télévision, peuvent voir quun petit pavé dans une main peut détruire un mur symbolique. Une vitrine détruite dun magasin Nike ne menace aucunE individuE, mais essaye dexprimer que nous ne voulons pas que Nike améliore son fonctionnement mais que nous voulons sa destruction complète. Et je nai pas peur de le dire.

    La plus importante plainte exprimée par la gauche au sujet des black blocs consiste à dire que nous donnerions une mauvaise image des manifestations. La frustration est compréhensible pour des gens qui ont passé des mois à planifier lorganisation des manifestations, lorsquelles/ils saperçoivent quun groupe assez effrayant de jeunes gens attire toute lattention en mettant simplement le feu à quelques endroits. Bien sûr, dans cette critique, manque lévident constat que les mass-médias ne couvrent jamais le réel contenu des manifestations. Les manifs militantes et les actions pacifiques de protestation sont rarement évoquées par les médias. Même si jaimerais que les médias rendent compte de toutes les sortes de manifestations, et surtout de ce qui inspire profondément et politiquement ces manifestations, je suis aussi consciente que certaines tactiques militantes attirent lattention des médias.

    Jai commencé à minvestir dans lactivisme pendant la guerre du Golfe, et jai vite appris que beaucoup de monde dans une manif, ça ne suffit pas toujours pour que les médias en parlent. Jai passé des semaines à organiser des manifs contre la guerre. Nous étions parfois plusieurs milliers à manifester. Mais les journaux comme les chaînes de télévision nousignoraient toujours.Cest devenu complètement différent le jour où jai vu quelquunE casser une vitrine lors dune manifestation. Nous étions soudainement présentEs dans toute la presse, écrite et télévisée. Cet état desprit combatif au sein des manifestations anti-mondialisation lors de ces deux dernières années a indéniablement contribué à hausser le niveau dattention accordé par les médias à la mondialisation. Et bien que le black bloc ne soit pas lunique raison à cela (une myriade de stratégies créatives et innovatrices ont aidé à apporter lil inconstant des médias en direction de la gauche), je pense que George Bush 2 sest senti contraint de sadresser directement aux manifestantEs lors du sommet du G8 à Gênes à cause de limportance médiatique que prend notre mouvement.

    Une des plaintes de la gauche, et en particulier des autres manifestantEs, à lencontre du black bloc, est quelles/ils naiment pas nos masques. Je me suis fait hurler dessus par un manifestant, style flic, qui mordonnait denlever le mien. Cette idée ne peut nous convenir. Ce que nous faisons est illégal. Nous faisons de laction directe militante. Nous sommes bien conscientEs que la police photographie et filme ces manifs, même lorsque la loi ne le leur permet pas. Enlever nos masques signifierait nous jeter dans la gueule du loup.

    Les masques servent un autre but, symbolique cette fois. Même sil y en a qui aiment imposer leurs visions, ou se populariser dans le milieu anarchiste, le black bloc maintient lidée de placer le groupe avant lindividuE. Nous accordons rarement dinterviews à la presse (et celles/ceux dentre nous qui le font sont généralement désapprouvéEs ou considéréEs avec suspicion). Nous fonctionnons en groupe car la masse procure la sécurité et permet daccomplir plus que des actes isolés. Par ailleurs, nous ne voulons pas que ce combat profite à unE individuE plus quà unE autre. Nous ne voulons pas de stars, ni de porte-parole Je pense que lanonymat du black bloc est en partie une réponse aux problèmes rencontrés lors des grandes mobilisations pour les droits civiques, féministes, contre le nucléaire et contre la guerre. Dépendre de leaders/leadeuses charismatiques na pas seulement mené à des combats internes et à de la hiérarchisation, mais a aussi permis à la police et au FBI de trouver des cibles faciles, qui, tuées ou arrêtées, laissaient les militantEs désemparéEs. Les anarchistes refusent la hiérarchie et espèrent créer un mouvement qui soit pour la police difficile à infiltrer et à détruire.

    Certaines critiques de la gauche viennent de notre prétendue acceptation des valeurs corrompues de notre société. On crie au scandale quand des jeunes bougent une benne au milieu de la route et y mettent le feu. La plupart des gens en concluent simplement que le black bloc agit ainsi pour les émotions que cela procure, et je ne peux pas nier que je me tape une petite montée dadrénaline à chaque fois que je me risque à agir de cette manière. Mais combien dentre nous ont réellement mauvaise conscience lorsquelles/ils achètent un tee-shirt chez The Gap, même quand nous savons que notre fric va directement dans les caisses dune entreprise qui exploite violemment les travailleuses/eurs ? Pourquoi la "thérapie du shopping" serait-elle plus acceptable que les plaisirs suscités par des actes militants, même si ceux-ci restent limités dans leur utilité ? Je pense que même si les actions du black bloc ne servaient quà épicer la vie de celles/ceux qui les font, elles resteraient bien meilleures que de dépenser de largent au multiplexe, se bourrer la gueule, ou dautres formes de divertissement et de détente culturellement acceptées.

    Jai mes propres critiques de mes actes et de leur efficacité. La destruction de biens, les bombages et lapparence menaçante à la télé ne suffisent évidemment pas pour mener à une révolution. Les black blocs ne changeront pas le monde à eux seuls. Je naime pas la sensation de danger, ou au moins, je déteste imposer la peur du danger à celles/ceux qui ne veulent pas la subir ou ne lattendent pas, en particulier à celles/ceux qui physiquement peuvent difficilement échapper aux policiers. Je déteste aussi le jargon pseudo-militaire, comme "communiqué", "bloc" ou "camarade". Mais ce que je hais par dessus tout, cest me faire cracher dessus les grosses orgas, comme lAFL-CIO ou Global Exchange, par les torchons de gauche comme Mother Jones, ou par la bien aimée Indymedia.org. Même si ça nest pas le cas pour tout le monde dans les black blocs, je respecte les stratégies de la plupart des autres groupes contestataires. Souvent, dailleurs, jessaie de faire en sorte que les black blocs permettent de détourner lattention de la police des manifestantEs non-violentEs. Et quand ce nest pas possible, jessaie au moins de me tenir à lécart des autres manifestantEs.

    Malgré mes inquiétudes, je continue à croire que les actions du black bloc valent le coup. Et lorsque je constate laccroissement des mobilisations et des mortelles violences policières dans le monde (trois manifestantEs abattuEs lors dune manif contre lOMC en Papouasie-Nouvelle-Guinée en juin, deux manifestantEs tuéEs par balle lors dune manifestation anti-mondialisation lannée passée au Venezuela, et Carlo Giuliani, 23 ans, assassiné par la police lors du sommet du G8, à Gênes), il me semble pour le moins ironique de considérer mes actions comme étant violentes et dangereuses quand même la gauche semble penser que les policiers "font juste leur boulot".

    Je continuerai à protester de cette manière, et celles/ceux qui veulent sy mettre aussi sont les bienvenuEs. Les pavés sont faciles à trouver et les cibles sont aussi proches que le Mc Donalds de votre quartier.

    Mary Black, 25 juillet 2001
    "Faut qu'on s'en sorte tous ensemble alors vas-y fait passé le mot..."
     
  21. nestormakhno
    Offline

    nestormakhno Membre du forum Comité auto-gestion Membre actif

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    Juin 2007
    France
  22. libertaire, anarchiste, internationaliste, auto-gestionnaire, anarcho-fédéraliste
    je te remercie neuron pour ce très bon texte
     
  23. Lekmy
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    Lekmy Membre du forum Membre actif

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    Nov 2008
  24. libertaire, anarchiste
    waou impressionant de realiste, elle exprime tres bien les motivations des gens au sein d'un black block ...... rien a dire a part que c'est bete que je ne connaisse pas cette personne en réel .... alalala
    :ecouteurs: :ecouteurs: :ecouteurs: :ecouteurs:
     
  25. jeunevoleur
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    jeunevoleur Membre du forum Membre actif

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    Mar 2008
    Ouais pour ma part je sens une volonté de spectaculaire, qui me dérange. Elle parle beaucoup de médias. Je ne pense pas que la plupart des BB seraient d'accord avec ça. Le principe d'un BB Ce n'est pas un passage au JT de 20h...
     
  26. NeUrOn
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    NeUrOn La fin d'un monde... Membre actif

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    Déc 2008
    :ecouteurs: :ecouteurs: :biere: :ecouteurs: :ecouteurs:

    En manque de sport??:ecouteurs:
     
    Dernière édition par un modérateur: 25 Février 2009
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