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Antifa, le jeu

Discussion dans 'Anti-fascisme et luttes contre l'extrême-droite' créé par ninaa, 28 Novembre 2022.

  1. ninaa
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  2. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    LA FNAC CÈDE À L’EXTRÊME DROITE ET RETIRE UN JEU DE SOCIÉTÉ « ANTIFA »
    Des tweets énervés et mensongers émanant de l’extrême droite et d’un syndicat de commissaires de police ont convaincu l’enseigne de retirer un jeu de société édité par Libertalia. L’éditeur-libraire croule depuis sous les commandes.

    « Depuis hier soir, c’est un flot de commandes incessant. Notre seul souci, c’est le stock. On avait tiré 4 000 exemplaires du jeu, ce soir il n’y en aura plus. »
    Nicolas Norrito, cofondateur des éditions Libertalia et de la librairie du même nom, à Montreuil, est un homme fort occupé quand nous le contactons par téléphone, lundi 28 novembre. Libertalia est l’éditeur du jeu de société Antifa, un jeu collaboratif dans lequel les joueurs et les joueuses doivent s’entraider pour monter un groupe antifasciste. Le jeu en est à sa deuxième édition. Outre les librairies indépendantes, on pouvait également le trouver à la Fnac et sur le site de la grande enseigne.
    Du moins jusqu’à dimanche soir. Répondant à un tweet du très droitier syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN), la Fnac a annoncé, à 18 h 09 dimanche 27 novembre que la « commercialisation de ce “jeu” », qui a « pu heurter certains de [leurs] publics », ne sera plus « disponible dans les prochaines heures ». « Deux heures plus tard, raconte Nicolas Norrito, le jeu n’était effectivement plus disponible sur le site de la Fnac. »
    Dans son interpellation, le SCPN ne faisait pas dans la dentelle, accusant la Fnac de « mettre en avant les antifas, qui cassent, incendient et agressent dans les manifestations ». Que la Fnac cède ainsi à un syndicat de policiers serait déjà grave, a fortiori quand les accusations ne portent pas sur la réalité du jeu en question, mais le pire est ailleurs : le tweet du SCPN intervient en réalité après plusieurs autres, émanant de deux députés du Rassemblement national (RN) et d’un eurodéputé Reconquête, le parti d’Éric Zemmour.
    C’est en effet le tweet de Jérôme Rivière, élu au Parlement européen, qui a ouvert le bal dès le 25 novembre. Il y a eu ensuite celui de Grégoire de Fournas, député RN de Gironde, samedi, dans lequel il demande des comptes à la Fnac en mentant sur le contenu exact du jeu Antifa. Puis quelques heures plus tard, l’accusation est relayée par Victor Catteau, député RN du Nord, qui trouve « absolument scandaleux » que la Fnac mette « à l’honneur les antifas, ces groupuscules haineux qui ne connaissent que la violence pour s’attaquer à notre démocratie et à ce que nous avons de plus cher dans notre pays ».
    Contacté par Mediapart, le service de presse de la Fnac nous a répondu par un laconique : « Nous ne ferons aucun commentaire. » « Qu’on soit retiré de la Fnac, on s’en fout », réplique Nicolas Norrito. Celui-ci se dit tout de même « navré » que l’enseigne balaye ainsi son héritage. La Fnac a en effet été créée par d’anciens trotskistes, et notamment Max Théret, qui a combattu les fascistes en Espagne entre 1936 et 1938.
    Quant aux accusations portées contre le jeu, le patron de Libertalia s’en défend : « L’objectif de ce jeu n’a jamais été de faire du buzz, il n’y a pas de caillassage de fourgons de police ni de batte de baseball. L’élément le plus radical, c’est un jet de cacatov sur une manifestation d’extrême droite ! » Le cacatov, c’est l’équivalent du cocktail molotov, mais où le liquide inflammable a été remplacé par des excréments.
    Plus sérieusement, Nicolas Norrito estime que ce n’est pas un « bon signal » que la Fnac « recule face à un responsable politique qui a lancé dans l’Assemblée un “Qu’il retourne en Afrique !” », en référence à Grégoire de Fournas, exclu quinze jours de l’hémicycle pour cette saillie. « Pourquoi ne pas retirer aussi nos autres ouvrages ? Le livre sur Rino della Negra, footballeur et partisan, la Fnac en a vendu plein, c’est pourtant dans le même esprit d’émancipation et de critique que le jeu ! »
    Ces dernières années, les groupes antifascistes ont été régulièrement dénoncés par la droite et/ou l’extrême droite. Un mouvement particulièrement marqué aux États-Unis sous la présidence de Donald Trump, où les républicains avaient même tenté de légiférer pour interdire ces groupes.
    En France, l’extrême droite dénonce régulièrement ces militants, accusés de violences diverses. Mais le gouvernement n’est pas en reste. Gérald Darmanin avait tenté en mars de prononcer la dissolution du Groupe antifasciste Lyon et environ (Gale), avant que cette dissolution ne soit suspendue par le Conseil d’État. Gérald Darmanin avait également annoncé la dissolution de Nantes révoltée, sans que celle-ci ne soit jamais prononcée.
    Lundi, l’extrême droite criait victoire sur Twitter. Dans la vraie vie, une nouvelle commande du jeu Antifa a été lancée et devrait être disponible dès janvier.

    Christophe Gueugneau

    La Fnac cède à l’extrême droite, sur Mediapart // Les éditions Libertalia
     
  3. ninaa
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  4. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    C'est tout récent, donc le site de La Horde et celui de Libertalia n'ont pas réagi pour l'instant.

    ANTIFA, un jeu coopératif antifasciste – La Horde

    ANTIFA, un jeu coopératif antifasciste

    Initialement utilisé comme outil de formation pendant plus de deux ans, ANTIFA LE JEU a finalement été édité en septembre 2021 par les éditions Libertalia. Le jeu a été épuisé en quelques mois, et en janvier de cette année, il a été décidé de le rééditer : si le jeu est le même sur le fond, on en a profité pour le rendre plus simple, plus facile, plus compact et… moins cher !

    Réalisé par la Horde et édité par Libertalia, ANTIFA, LE JEU est un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local, dans lequel chaque joueur ou joueuse interprète un·e militant·e, avec des compétences particulières.
    Dans cette nouvelle édition, la façon de jouer a été simplifiée afin de rendre les parties plus rapides (de 90 minutes dans la première édition, on est passé à environ 30 minutes pour une partie), plus fluides et plus intuitives.
    [​IMG]
    Au début de la partie, les joueurs et joueuses prennent en main un paquet de cartes correspondant à ce que sait faire leur militant·e, ce qui leur permet de prendre en compte plus facilement les différents moyens mis à leur disposition. Les compétences spéciales des militant·es sont plus faciles à identifier, mais comme il existe 14 moyens militants et qu’on n’a en main que 12 cartes, cela signifie qu’il y a aussi deux choses que chaque militant·e ne sait pas faire !
    [​IMG]
    Chaque mois (qui correspond à une partie), votre groupe va être confronté à des exactions d’extrême droite (représentées par des cartes "événement") auxquelles il faudra opposer une résistance de force égale ou supérieure.
    [​IMG]
    Pour chaque événement auquel vous allez faire face, vous décidez quelles actions mettre en place, chacune étant plus ou moins efficace et plus ou moins risquée. Les actions sont représentées sous formes de planches.
    [​IMG]
    Il faudra ensuite vous donner les moyens de le préparer. Par exemple, pour qu’une manifestation soit réussie, il ne suffit pas de descendre dans la rue : il faut des slogans, une banderole, savoir se déplacer en groupe, assurer la sécurité du cortège, etc.
    [​IMG]
    Chacun des moyens que vous allez déployer pour préparer votre action va vous demander du temps, et parfois de l’argent.
    Le changement le plus important de la nouvelle édition, c’est le remplacement des jetons par des cartes. La phase de préparation des actions se joue désormais en quatre tours : il n’y a plus besoin de gérer le temps, on part du principe que chaque tour correspond à une semaine, au cours de laquelle chaque militant·e va utiliser un moyen pour préparer une action.
    À chaque tour, les joueurs et joueuses posent une carte de leur main (un « moyen militant ») et, s’iels le souhaitent, une carte « moyen matériel », mais en engageant la trésorerie du groupe.
    XXXXXXX
    On pose ainsi les différentes cartes « moyen » sur le côté gauche des planches action, et c’est leur nombre qui permet de connaitre le niveau d’efficacité de chaque action.
    Vous avez planifié vos actions, et vous les avez préparées au mieux. Voyons maintenant comment elles vont se dérouler…
    XXXXXXX
    Non seulement la météo va avoir un impact direct sur l’efficacité de vos actions en plein air mais, pour chaque action entreprise, vous allez faire face à un imprévu : cela peut-être une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais dans tous les cas, cet imprévu va avoir un impact sur l’efficacité de votre action !
    XXXXXXX
    Vient ensuite l’heure du bilan : pour chaque événement, vous allez voir si l’efficacité cumulée de toutes les actions que vous avez entreprises pour y faire face est égale ou supérieure au niveau de difficulté de cet événement. Si c’est le cas, le moral du groupe s’améliorera ; en cas d’échec, le moral du groupe baissera.
    XXXXXXXX
    Il est également possible que des militant·es ou des sympathisant·es se fassent arrêter. Si un·e militant·e se fait arrêter deux fois, ille passe en procès, et le groupe devra mettre en place un comité de soutien, qui mobilisera une partie conséquente de son temps et de ses finances…
    XXXXXXX
    Au fur et à mesure de son existence, votre groupe va se retrouver dans des situations de plus en plus complexes, présentées dans différents scénarios en utilisant une sélection des cartes du jeu : une bande néonazie s’implante dans la région, votre ville tombe aux mains de l’extrême droite…
    ANTIFA LE JEU est aussi un jeu participatif : vous pourrez ainsi imaginer des scénarios et les partager sur notre site !

    Sortie de la nouvelle édition : octobre 2022
    À commander sur le site de Libertalia
     
  5. ninaa
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  6. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    REVUE de PRESSE —

    Publié dans Alternative libertaire (novembre 2021).

    Le collectif La Horde a sorti cet automne un jeu participatif, Antifa. Nous avons testé avec enthousiasme ce jeu et souhaitions en savoir un peu plus sur sa genèse, ses éventuels développement futurs et les projets du collectif La Horde.

    Alternative libertaire : Pouvez-vous nous présenter le collectif La Horde ?
    La Horde : Depuis 2012, notre collectif propose, sur un site Internet, de quoi accompagner la lutte contre l’extrême droite et mettre en valeur l’antifascisme : nous publions des analyses et des infos sur les groupes nationalistes, nous relayons les initiatives des collectifs qui s’y opposent et nous proposons du matériel pour mieux comprendre (cartographie, chronologie, argumentaires) et pour se rendre visible (stickers, badges…).
    On essaye d’être une boîte à outils qu’on espère utile à toutes celles et tous ceux qui se mobilisent contre l’extrême droite et ses idées. Nous participons aussi à des discussions ou des formations, à l’invitation de collectifs antifascistes.

    AL : Comment passe-t-on du site Internet au jeu de plateau ?
    La Horde : Au départ, le jeu était un outil de formation : plutôt que de parler de l’antifascisme dans une relation verticale (quelqu’un qui raconte, les autres qui écoutent), on s’est dit que ce serait plus vivant et plus horizontal de proposer un jeu de rôle dans lequel les personnes feraient vivre un groupe antifasciste.
    Cela permettait ainsi de transmettre notre expérience (tout ce qui se passe dans le jeu s’inspire d’événements ou d’anecdotes véritables) tout en mettant les gens en situation de devoir faire des choix collectivement, puisque c’est un jeu coopératif (il faut choisir les actions, les moyens pour les préparer, gérer des ressources, etc.).

    AL : Combien de temps avez-vous passé sur la conception du jeu depuis l’idée de départ ?
    La Horde : Le jeu a été développé pendant trois ans, et il a considérablement évolué au fil des formations au sein desquelles il a été utilisé, grâce à l’apport de tou·te·s les participant·es, militant·es ou non. Les copains de la Mare aux Diables, une association anarcho-ludique, nous ont aussi beaucoup aidé pour épurer le jeu, afin de le rendre éditable.
    Il était indispensable pour nous que l’aspect politique et les exigences ludiques s’articulent entre eux : un jeu politique, OK, mais aussi un bon jeu, c’est-à-dire un jeu où on se sent impliqué·e, et où les règles sont au service du propos.

    AL : Des présentations du jeu ont eu lieu. Quels ont été les premiers retours ?
    La Horde : Ce qui nous a motivé pour l’éditer, c’est que les gens, lors des formations, s’amusaient vraiment tout en se posant des questions, souvent on nous demandait si on pouvait laisser un exemplaire du jeu, et malheureusement ce n’était pas possible. Depuis sa sortie en librairie, début octobre, le jeu s’est bien diffusé, et on n’a eu que des retours positifs jusqu’à présent.

    AL : Le jeu est uniquement destiné aux militant·es convaincu·es ou bien je peux y jouer aussi avec mon cousin soc-dem ?
    La Horde : Le jeu s’adresse à tout le monde (comme on dit, « l’antifascisme, c’est l’affaire de tou·te·s  ! »)  : son objectif premier étant de populariser les pratiques activistes et de déconstruire les idées toutes faites sur l’antifascisme, si seul·es les antifas pouvaient y jouer, il ne servirait pas à grand-chose !
    Par ailleurs, la mécanique du jeu permet d’avoir des pratiques variées (aller dans la rue ou pas, utiliser Internet ou pas, etc.) sans qu’une stratégie soit immanquablement gagnante ou perdante. Par exemple, on a décidé qu’une manif était plus efficace qu’une pétition, mais d’une part les deux restent possibles, et d’autre part on a aussi pris en compte qu’une manif est plus risquée et plus aléatoire.

    AL : J’ai testé le jeu et j’ai vraiment aimé. Est-ce qu’il est prévu des extensions : scénarios, personnages ?
    La Horde : Le jeu propose déjà, dans sa forme actuelle, des extensions, comme par exemple les motivations secrètes, qui peuvent venir pimenter un peu le mode coopératif. On propose aussi des scénarios, et si le jeu rencontre son public, on espère qu’il y aura de l’émulation, et que de nouveaux scénarios, proposés par des joueurs et joueuses autres que nous, pourront être proposés sur notre site, dans l’espace consacré au jeu.
    On est aussi en train de travailler, avec un copain informaticien, à une version numérique du jeu, mais pour l’instant c’est encore à l’état de projet.

    AL : Un petit mot de Libertalia, quel a été leur rôle ?
    La Horde : Avec Charlotte et Nico, qui animent les éditions, on se connaît depuis plus de vingt ans, et il était tout naturel pour nous de le faire avec eux, comme cela a été le cas au moment où on a pensé à traduire le livre de Bernd sur l’histoire de l’antifascisme allemand. Libertalia a non seulement une ligne éditoriale militante qui nous correspond, mais aussi des pratiques qui montrent leur souci de s’adresser au plus grand nombre.
    C’est grâce à eux que le jeu a pu être proposé à un tarif aussi accessible, comparativement aux jeux équivalents dans le commerce.

    AL : Est-ce que d’autres types de supports sont aujourd’hui prévus pour prolonger votre travail ?
    La Horde : On a un autre projet de livre, qui ne serait pas une traduction cette fois mais un texte original, mais il est pour le moment encore au stade de l’écriture. On nous demande souvent quand sortira la nouvelle version de notre cartographie de l’extrême droite, mais là aussi, on travaille à un nouveau support, et on préfère prendre le temps de le faire bien, plutôt que de nous précipiter.

    Propos recueillis par David (UCL Grand Paris sud)
     
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  7. ninaa
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  8. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Antifa : un jeu dangereux !
     
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  10. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Le visuel qui apparaît en cas d'erreur 404 sur le site de la FNAC est spécialement approprié quand on recherche "jeu antifa":

    [​IMG]

    Erreur 500 personnalisé - Fnac.com
     
  11. Anarchie 13
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  12. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
     
  13. ninaa
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  14. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
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    Merci à depassage pour le partage! :)
     
  15. Rassurez-vous, ce jeu est de nouveau dispo chez ce gros distributeur de merde !
    A quand chez Carrefour !!!

    Ce triste épisode a néanmoins permis à certainEs de découvrir ce jeu dispo depuis plus d'un an !

    Merci à la FNAC, aux fachos, aux keufs et aux idiots utiles pour en avoir fait la pub juste avant Noël !
     
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  16. ninaa
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  17. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Apparemment la pub ne va pas profiter qu'à la FNAC (qui a toujours vendu des ouvrages militants par ailleurs tout à fait intéressants, Louise Michel, Emile Henry, Malatesta, Bakounine, etc. etc. etc.), beaucoup de gens ont décidé de la boycotter et de se fournir plutôt chez des libraires anarchistes ou même directement à Libertalia ou La Horde.
     
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  18. Ze Dark Dude
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    Un truc m'échappe: en se positionnant contre le jeu, certains politiques et/ou policiers se reconnaissent comme fascistes, non? 8-):blackflag:O:):'D:'D
     
  19. Anarchie 13
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  20. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Pour que ce soit vrai encore faudrait-il qu'ils reconnaissent que les antifas luttent vraiment contre le fascisme.
    Ils considèrent plutôt que les antifas usurpent le combat "antifasciste" alors qu'ils ne sont qu'un groupe d'ultra-gauche violent mettant en péril la démocratie.
     
  21. ninaa
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  22. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Voici comment le SNPN (syndicat des commissaires de la police nationale) se jusitife sur son site:

    Le tweet en question:

    Ce site "apolitique" d'un syndicat "apolitique" relaie sur sa page d'accueil un article "apolitique" du torchon "apolitique" Valeurs actuelles à propos d'Assa Traoré:

    Ce syndicat "apolitique" intervient régulièrement (souvent...) sur la chaîne "apolitique" CNEWS.

    Et donc toute l'affaire est partie d'un tweet "apolitique":

    Or comme le souligne Nicolas de Libertalia (voir le premier post du topic):

     
  23. Ze Dark Dude
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    C'est le discours de façade.
    Parce qu'ils n'ont aucun argument
     
  24. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  25. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Non je pense que c'est vraiment leur avis et d'ailleurs je ne pense pas que la fnac soit fascistes.
     
  26. Ze Dark Dude
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    Toute proportion gardée (en encore, compte-tenu du thème abordé), c'est sans doute assez proche du système de défense des fascistes américains se trouvant dans le sillage de Trump. Aucun doute, parce qu'aucun recul, et donc aucun argument et cette échappatoire lexicale. De là à ce qu'ils s'en convainquent ensuite, c'est évidemment possible. C'est le propre aussi des idiots utiles.
    Par ailleurs, je ne pense pas non plus que la fnac soit fasciste.
     
  27. ninaa
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  28. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Avec son jeu Antifa, l’éditeur Libertalia se joue du Rassemblement national

    Avec son jeu Antifa, l’éditeur Libertalia se joue du Rassemblement national
    En sortant le jeu de société antifasciste Antifa, la maison d’édition indépendante a été prise pour cible par l’extrême droite fin novembre. Cette publicité inattendue a toutefois dopé les ventes et permis de renflouer ses caisses.

    Par Christelle Murhula

    Sur les murs, des affiches illustrées de figures révolutionnaires comme Angela Davis, Rosa Luxemburg ou encore Louise Michel donnent le ton. Située à Montreuil (Seine-Saint-Denis), la librairie de quartier Libertalia, ouverte en 2018, est traversée d’une certaine agitation en cette matinée glaciale du 2 décembre. Entre les clients qui flânent et les coursiers venus livrer des ouvrages, les propriétaires font tout autre chose que vendre des livres. Ils préparent quelque 800 envois d’un jeu de société pas tout à fait comme les autres, baptisé « Antifa ». « On fait tout nous-mêmes. L’emballer dans du papier bulle, le mettre dans un colis, et le poster », rapporte Charlotte Dugrand, cofondatrice de la maison d’édition Libertalia, dont la librairie est une déclinaison.

    Depuis le 26 novembre, ce jeu de simulation et de « gestion » de groupe antifasciste est la cible de l’extrême droite. Après des tweets du député RN Grégoire de Fournas ainsi que d’un syndicat de police interpellant la Fnac, l’enseigne s’est décidée à le retirer temporairement des boutiques, provoquant aussitôt de vives réactions à gauche. Même s’il a été remis en vente quelques jours plus tard, cela a suffi pour provoquer un spectaculaire effet Streisand : des internautes l’ont commandé en masse, jusqu’à la rupture du stock. Et les commandes continuent à affluer : « On en est à une toutes les trois minutes », rapporte Nicolas Norrito, lui aussi cofondateur de la petite maison d’édition.

    Proposer de l’engagé et de l’enragé
    Libertalia (un nom inspiré d’une colonie libertaire du XVIIe siècle fondée par des pirates sur l’île de Madagascar) est une maison « totalement » indépendante. Elle est créée en 2007 par Charlotte Dugrand, correctrice pour la presse, son compagnon, Nicolas Norrito, ancien professeur de français en Seine-Saint-Denis, et Bruno Bartkowiak, graphiste, puis déclinée, onze ans plus tard, en librairie.

    Les trois amis, passionnés d’histoire, se sont rencontrés en créant des fanzines et en militant au sein du syndicat anarchiste Confédération nationale du travail (CNT), dans les années 1990. « On voulait défendre toutes les formes d’émancipation, proposer de l’inédit, mais surtout de l’engagé et de l’enragé pour le peuple », se souvient Nicolas Norrito. Sans aucun fonds ni plan de financement, ils fabriquent leur première publication grâce à l’organisation de concerts de punk rock à Paris. L’ouvrage pionnier, Le Mexicain, est une nouvelle de l’auteur socialiste révolutionnaire Jack London relatant la conquête du pouvoir par des paysans mexicains en 1910.

    Depuis quinze ans, Libertalia laisse une grande place à des textes sur les mouvements historiques et sociaux de gauche. Des questionnements sur l’anarchisme, de l’analyse du « mythe identitaire » autour de Charles Martel et la bataille de Poitiers, en passant par la révolution russe d’octobre 1917. La maison, qui a publié plus de 200 ouvrages à ce jour, édite également des textes plus actuels, qui couvrent les mouvements sociaux et sociétaux.

    Leur dernier succès ? Un pamphlet du journaliste sportif Nicolas Kssis-Martov, Qatar, le Mondial de la honte, publié en octobre. Ami de longue date du couple d’éditeurs, l’auteur ne s’imaginait pas publier cet essai ailleurs. « La maison est idéale pour ce type d’ouvrage qui pense la culture populaire d’un point de vue politique. Je cherchais une collaboration professionnelle mais surtout militante et dissidente », explique-t-il.

    S’affranchir des subventions de l’Etat
    Cette ligne éditoriale a convaincu La Horde, créateur du jeu Antifa, de se tourner vers eux. D’abord utilisé lors de rencontres organisées par cette association antifasciste, le jeu bénéficie d’un petit bouche-à-oreille. C’est en y jouant que les trois propriétaires de Libertalia se décident à le fabriquer. Une première pour eux. « L’avantage de Libertalia est qu’elle est aussi diffuseuse. On n’aurait jamais pu produire notre jeu sans son soutien technique, rapporte Hervé, membre du groupe antifasciste. La maison d’édition a pris un gros risque éditorial, vu les idées véhiculées, mais également financier : sa fabrication a coûté 30 000 euros. » L’éditeur et l’association le commercialisent en novembre 2021, puis, un an plus tard, mettent en vente une version retravaillée tirée à 4 000 exemplaires.

    L’inattendu succès commercial permet à Libertalia de souffler. « Le premier semestre 2022 a été tellement difficile que je réfléchissais à ne plus me rémunérer », rapporte Charlotte Dugrand, salariée à plein temps de la maison d’édition, tout comme le graphiste Bruno Bartkowiak. Nicolas Norrito, lui, se rémunère grâce à la librairie, qu’il gère à plein temps depuis son ouverture. Ce choix leur permet de salarier une autre libraire mais aussi de maintenir à flot les finances de toutes leurs activités, eux qui souhaitent « s’affranchir » au maximum de toute subvention de l’Etat. « C’est notre côté anarchiste », commente Nicolas Norrito.

    Pour autant, le rythme de leur vie professionnelle n’est pas toujours en accord avec les valeurs de gauche que leurs livres aiment défendre. « On est militants… mais on reste commerçants », souligne Nicolas Norrito, profondément désespéré. Entre le travail d’édition et la librairie, ils travaillent sept jours sur sept, à raison d’une dizaine d’heures par jour. « Beaucoup trop, selon l’ancien professeur. Alors qu’idéalement, on travaillerait douze heures par semaine. » En attendant de pouvoir lever le pied, le trio s’attelle à préparer la sortie de leur prochain ouvrage, en janvier, Plaidoyer pour la langue arabe, de l’ancienne diplomate Nada Yafi. Mais, surtout, ils peaufinent la réimpression du jeu Antifa, ce qui ravit Nicolas Norrito. « Pour une fois, on peut dire merci aux fachos. »

    Christelle Murhula
     
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  12. B.A.R.J.O
  13. pierrem
  14. Ungovernable
  15. evelyne
  16. Kwak
  17. Aïlem