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Sri Lanka

Discussion dans 'Luttes Internationales' créé par ninaa, 10 Mai 2022.

  1. ninaa
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  2. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Des milliers de policiers et de soldats sont déployés afin d'assurer le respect du couvre-feu notamment à Colombo.

    Isabelle Labeyrie
    Radio France

    Publié le 10/05/2022 10:o6Mis à jour le 10/05/2022 11:18
    Temps de lecture : 3 min.
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    Des manifestants et des partisans du gouvernement s'affrontent à Colombo (Sri Lanka), le 9 mai 2022. (ISHARA S. KODIKARA / AFP)
    L'actualité au Sri-Lanka est un peu passée inaperçue, écrasée par la guerre en Ukraine. Pourtant, cela fait presque deux mois que les habitants de l'île située à la pointe de l'Inde contestent leur gouvernement à coup de défilés et de grèves générales : le pays vit sa pire crise économique depuis son indépendance en 1948.

    La capitale, Colombo, a plongé dans la violence lundi 9 mai : des partisans du pouvoir, armés de bâtons et de matraques, attaquent des manifestants qui campent devant le bureau du président. Dans la foulée, plusieurs milliers de personnes envahissent la résidence du premier ministre Mahinda Rajapaksa, des propriétés de sa famille sont saccagées.



    Cinq personnes sont mortes, dont un député qui s'est suicidé après avoir tiré sur la foule, ainsi que 200 blessés à travers tout le pays. Le Premier ministre a annoncé sa démission et il est tenu en lieu sûr par l'armée. Les 22 millions d’habitants vivent désormais sous couvre-feu.

    Pourquoi cette flambée de violence ? Parce que les Sri-Lankais n'ont plus de quoi manger, plus de quoi se soigner : magasins et pharmacies sont vides, les prix ont augmenté de 30% rien qu'en avril, il n'y a plus d'essence dans les stations services et les coupures d'électricité peuvent durer quinze heures par jour.



    Le Sri Lanka vit la plus grave crise économique depuis son indépendance en 1948. Le pays est en faillite, tout simplement. Le 12 avril, il a même dû suspendre ses paiements à ses créanciers internationaux et demander l'aide du FMI.

    Le piège de la dette
    Comment le pays en est-il arrivé là ? Par une accumulation d'erreurs économiques et politiques. Ça fait 20 ans que le Sri Lanka est dirigé par une seule et même famille : les Rajapaksa. Ils sont tous frères : le président et le premier ministre, mais aussi le ministre des Finances, le ministre de l'Agriculture. Jusqu'à un récent remaniement début avril, cousins et neveux se partageaient d'autres portefeuilles au gouvernement et dans l'administration.

    Nationalistes purs et dur, le clan est tombé dans le piège de la dette grâce à l'argent facilement, mais chèrement prêté par la Chine. Il a lancé de grandes infrastructures totalement inutiles, une réforme agricole qui a plongé le pays dans l’insécurité alimentaire, appliqué des baisses d'impôts alors que les caisses de l’État étaient vides. Par dessus tout ça, la pandémie qui a mis un coup de frein au tourisme et aux rentrées de devises étrangères.

    Et puis, il y a la guerre : l'Ukraine était, avec la Russie, le premier client de thé noir aromatique provenant du Sri Lanka. Et Kiev n'achète plus rien. La perle de l'océan indien qui attirait les touristes du monde entier est en proie au chaos. Et même s'ils savent que ça ne changera pas leur quotidien du jour au lendemain, les manifestants demandent maintenant la tête de leur président, Gotabaya Rajapaksa, âgé de 72 ans.

    Chaos au Sri Lanka : comment le pays, traversé par une crise économique historique, a sombré dans la violence

     
  3. ninaa
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  4. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    INSURRECTION AU SRI LANKA : MAISONS ET VOITURES DE LUXE DES MINISTRES PRIS POUR CIBLE
    mai 12, 2022

    Au large de l’Inde, l’île du Sri Lanka est confrontée à une grave crise économique. La population manque de tout : produits de première nécessité, carburant, médicaments… pendant que l’élite au pouvoir s’empiffre. Depuis quelques semaines, des manifestations explosives ont lieu contre le gouvernement.
    Ces derniers jours, elles virent à l’insurrection :
    Une résidence du Premier Ministre et celles de nombreux ministres et députés ont été incendiées.
    La maison de l’ancien ministre des médias et de l’information également. Le Premier Ministre a démissionné et un couvre feu a été instauré.
    Les affrontements ont causé la mort de 5 personnes et près de 200 blessés.
    Un député s’est suicidé après avoir tiré sur la foule.
    Le bâtiment où il s’était réfugié était encerclé par les manifestant-es.

    Les autorités ont prolongé le couvre-feu et ordonné de «tirer à vue». Depuis hier, l’armée est déployée dans les rues, l’état d’urgence est décrété.

    Insurrection au sri lanka : maisons et voitures de luxe des ministres pris pour cible – Info Libertaire

     
  5. Ninaa reprend récemment et lamentablement à son compte une lutte qui dure depuis plusieurs mois !!!
    Voire depuis des décennies si on prend en compte la guerre civile entre pouvoir en place et le peuple Tamoul !
    Relayer ces misérables 4 lignes postées par un site "made in fRance" est un vrai foutage de gueule quant au réel travail militant d'information sur le terrain !!!
    Bref, pour suivre cette actualité/cette Lutte, il y a vraiment d'autres sources que Nantes révoltée !!!
     
  6. ninaa
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  7. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    J'ai fait une recherche sur le forum avant de créer ce topic et il n'y avait rien de récent sur le sujet.
    (les seules infos dataient... de 2009!)
    Cela dit pour qui souhaite avoir des infos même vieilles de... treize ans à propos du Sri Lanka c'est ici (2009 donc):
    sri lanka
    Mais si allpower souhaite ajouter de meilleures sources que Nantes révoltée (une info que j'ai vue sur Info libertaire et aussitôt relayée sur le forum libertaire) pour moi ce sera sans problème!
     
    Dernière édition: 13 Mai 2022
  8. ninaa
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  9. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Au Sri Lanka, passé et présent de la mobilisation populaire – CONTRETEMPS


    Au Sri Lanka, passé et présent de la mobilisation populaire – Info Libertaire
     
  10. ninaa
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  11. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    SRI LANKA : LES BUREAUX DU 1ER MINISTRE ENVAHIS PAR LES MANIFESTANTS
    14 JUILLET 2022ASIE, MANIFESTATION

    SRI LANKA : LES BUREAUX DU 1ER MINISTRE ENVAHIS PAR LES MANIFESTANTS - Contre Attaque

     

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  12. ninaa
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  13. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Au Sri Lanka, les arrestations de militants se multiplient

    Plusieurs figures du mouvement populaire ayant conduit à la fuite et à la démission de l’ex-président Gotabaya Rajapaksa ont été arrêtées. Le Parlement a entériné l’état d’urgence, conférant des pouvoirs étendus aux forces de sécurité.

    Par Carole Dieterich(New Delhi, correspondance)

    Il n’a pas fallu longtemps au nouveau président sri-lankais Ranil Wickremesinghe pour commencer à s’attaquer aux principales figures du mouvement citoyen qui a, de fait, précipité son arrivée à la tête de l’Etat. Après avoir provoqué la chute de l’« ancien régime », mi-juillet, de nombreux manifestants se retrouvent désormais dans le collimateur de la justice. Au cours des derniers jours, les arrestations se sont multipliées et les forces de l’ordre continuent de traquer plusieurs personnes qui ont participé activement à la contestation ayant provoqué la fuite de l’ex-président Gotabaya Rajapaksa.

    Au moins trois éminents membres de l’Aragalaya (« lutte », en cingalais) et plusieurs autres participants, considérés comme moins en vue, ont été appréhendés. Les opposants dénoncent une chasse aux sorcières lancée par les nouvelles autorités afin d’étouffer le mouvement populaire qui a déferlé comme une lame de fond sur l’île de 22 millions d’habitants, en proie à une crise économique sans précédent.

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    Un manifestant s’insurge contre l’expulsion d’un camp de protestataires, à Colombo, le 25 juillet 2022. ERANGA JAYAWARDENA / AP

    Traumatismes réveillés
    La première arrestation marquante s’est déroulée dans la soirée du mardi 26 juillet, à bord d’un avion de la compagnie aérienne SriLankan Airlines. Alors que l’appareil était sur le point de décoller de l’aéroport international de Colombo en direction de Dubaï, le militant Dhaniz Ali a été débarqué de force par la police. Cette dernière aurait, dans un premier temps, refusé de dévoiler les raisons de l’arrestation de M. Ali, provoquant les protestations des passagers présents qui ont filmé la scène, largement diffusée sur les réseaux sociaux. La police reproche à Dhaniz Ali d’avoir fait partie du groupe ayant pris d’assaut les locaux de la principale télévision publique, le 13 juillet, perturbant brièvement la programmation de la chaîne. Après avoir été présenté à un juge, il a été placé en détention provisoire jusqu’au 5 août.

    Ce fut ensuite au tour d’un syndicaliste étudiant, Anthony Veranga Pushpika, d’être appréhendé, jeudi 28 juillet. Ce jour-là, il se trouvait à bord d’un bus lorsqu’il a été arrêté par six policiers en civil. Le jeune homme appartient à la puissante Fédération interuniversitaire des étudiants, l’une des forces majeures de la mobilisation citoyenne. Durant plusieurs heures, personne n’a eu connaissance du lieu où il se trouvait, poussant un groupe d’activistes inquiets à déposer une plainte devant la Commission des droits humains du Sri Lanka.

    « Ces arrestations n’ont pas été réalisées en bonne et due forme, dénonce l’avocate Ambika Satkunanathan. Dans le cas d’Anthony Veranga Pushpika, il n’a été autorisé à contacter personne, et la police a renvoyé la commission d’un endroit à l’autre, avant de révéler enfin le lieu où il était détenu. Juridiquement, arrêter une personne et ne pas révéler où elle se trouve correspond à la définition d’une disparition forcée. » Dans un pays qui a enregistré des dizaines de milliers de disparitions forcées au cours des décennies, la plupart durant la guerre civile entre 1983 et 2009, ces méthodes réveillent les traumatismes du passé.

    Au Sri Lanka, les arrestations de militants se multiplient
     
    HarryKill apprécie ceci.
  14. ninaa
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  15. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Sri Lanka : la prostitution pour survivre au chaos

    La révolte populaire a fait tomber son prédécesseur, Gotabaya Rajapaksa, accusé d’avoir plongé le pays dans la pire crise économique de son histoire. Le Sri Lanka manque de tout : de carburant, de nourriture, de médicaments… Et l’inflation est telle que désormais 80% des habitants sautent des repas selon l’ONU, faute d’avoir les moyens de s’acheter des aliments de base, dont les prix ont été multiplié par quatre en quelques mois. Cette situation catastrophique a pour conséquence de pousser de plus en plus de femmes vers la prostitution afin de diversifier leurs revenus et être en mesure de nourrir leur famille. Bien souvent, il s’agit de sri-lankaises qui étaient auparavant employées dans l’industrie du textile.

    Pour voir la vidéo: Sri Lanka : la prostitution pour survivre au chaos - Regarder le documentaire complet | ARTE
     
  16. ninaa
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  17. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Sri-Lanka : NOTES À CHAUD… SUR UN BRASIER

    Novembre 28, 2022
    Le « quoi qu’il en coûte » visant à conjurer les effets de l’épidémie du Covid sur l’économie française, ne semble pas s’appliquer pour tous les pays. Surtout lorsque ce ne sont pas des pays du centre de gravité du capitalisme international, ce qui joue sur le rapport à l’endettement.

    Ainsi, la « République socialiste démocratique du Sri-Lanka », une terre insulaire de 22 millions d’habitants au sud de l’Inde, connaît la plus grande crise économique de son histoire.
    L’État, en faillite, est incapable de rembourser la dette extérieure (51 milliards de dollars) et de soutenir l’approvisionnement du pays que ce soit au niveau alimentaire ou énergétique.

    Comment en est-on arrivé là ?

    Déjà, évoquons la gestion par les dynasties politiques, comme la famille Rajapaksa, qui dirigent le pays depuis des décennies. Cette clique bourgeoise a présidé à l’écrasement sanglant (au moins 40 000 morts et horreurs diverses dans l’offensive terminale de 2009) de la guérilla des Tigres tamouls…
    La fin de la guerre civile (1983-2009) était considérée comme l’obstacle à franchir avant de pouvoir investir dans des infrastructures touristiques, autoroutes et aéroports, financées via l’endettement de l’État, auprès de la Chine et d’investisseurs états-uniens. Après sa défaite aux élections de 2015, le clan revient au pouvoir en 2019, dans une surenchère nationaliste et militariste.
    La crise covid voit s’effondrer le tourisme, coup dur pour de larges franges de prolétaires qui en sont dépendantes. De son côté, le gouvernement, déploie l’armée pour organiser le confinement du pays.
    Et quand, en avril 2021, il décrète l’interdiction des engrais chimiques, il claironne qu’il s’agit d’une affaire de santé publique (on parle en effet d’une profusion de maladies rénales graves, induite par le cocktail cadmium issu des engrais et glyphosate, qui pollue l’eau potable).
    Mais il s’agit surtout de couper les 400 millions de subventions servant à financer l’importation des engrais. Et les paysans furent les premiers à payer cette transition brutale, qui a provoqué la famine. Les rendements agricoles insuffisants font augmenter les prix de produits de base qui se font rares. Le thé, produit historique d’exportation, voit aussi ses rendements chuter, entraînant avec lui les milliers d’ouvrières qui le récoltent.
    Le gouvernement ré-autorise les engrais chimiques dès novembre 2021. Mais pour les paysans pauvres, cela ne change rien, surtout que depuis, les prix montent encore. Désormais ils sont 20 fois plus cher, avec la guerre en Ukraine (la Russie en est le 2e producteur mondial). L’inflation crève le plafond et les pénuries (alimentaires, énergétiques, de médicaments, etc.) sont massives.

    « Gota Go Home » ou les limites d’une insurrection interrompue

    Les derniers mois ont vu la montée en puissance d’un mouvement « dégagiste » : qui demandait la démission du président, de son gouvernement et la fin de la mainmise du clan Rajapaksa sur le pays.
    Le mouvement éclate à travers plusieurs jours de manifestations et de grèves générales dans différents secteurs de l’économie (thé, caoutchouc, riz, textiles, éducation, fonction publique, etc.) d’occupations de places, d’attaques de bâtiments officiels ou de domiciles de politiques. Différentes organisations politiques, syndicales et associatives prennent la rue « contre la mauvaise gestion et la corruption »… Mais la limite est là quand on parle de gestion : la porte est ouverte à un autre fusible.
    Les attaques contre les dirigeants se multiplient (les images des vidéos des dizaines de voitures brulées appartenant à la famille Rajapaksa ont fait le tour du monde).
    Le gouvernement impose un couvre-feu, mobilise les militaires dans les rues, aidés par les militants du parti au pouvoir. Cette répression fait plusieurs morts (5 morts selon le bilan officiel, évidemment sous estimé et plus de 150 blessés) à noter le suicide d’un député de la majorité, encerclé par des manifestants sur lesquels il venait de tirer.
    Si la rue à travers grèves, émeutes et attaques a fait en sorte que plusieurs ministres jettent l’éponge, d’autres franges des classes dominantes et des organisations religieuses tentent de prendre la direction du mouvement. De son côté, le clan au pouvoir tente une nouvelle manœuvre et nomme premier ministre, Ranil Wickremesinghe, un allié de longue date qui a occupé ce poste 5 fois depuis 1993.
    À charge pour lui de négocier, dos au mur avec le FMI, pour obtenir une petite rallonge de quelques milliards de dollars, augmentant encore le poids de la dette, sous le regard attentif des puissances qui ont des intérêts géostratégiques dans la région (Inde, Chine et États-Unis se faisant une guerre d’influence larvée…).
    Le mouvement sri-lankais se retrouve donc dans un étau. Coincé entre l’effondrement économique, sanitaire et social, et un État qui sera dans l’incapacité de répondre à cette situation (et va a l’inverse l’aggraver encore). D’autant qu’il se retrouve dans une dépendance encore plus grande vis-à-vis des créanciers internationaux.
    À suivre…

    Sri-Lanka : NOTES À CHAUD… SUR UN BRASIER – Info Libertaire
     
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