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Les 6 de Saragosse

Discussion dans 'Anti-fascisme et luttes contre l'extrême-droite' créé par Alba, 21 Avril 2022.

  1. Alba
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    En octobre de l'année dernière, le Tribunal supérieur de justice d'Aragon (TSJA) a encore durci la peine à l'encontre de quatre des six jeunes accusés, la portant à sept ans de prison. Le tribunal de Saragosse, présidé par le juge Carlos Lasala, les a condamnés à une peine totale de six ans - trois pour trouble de l'ordre public et trois pour désobéissance. Cependant, la TSJA a ajouté une année supplémentaire d'emprisonnement pour une infraction de coups et blessures. En plus de devoir payer 20 516 euros en responsabilité civile.

    La Plataforma de Madres y Padres por la absolución de los seis de Zaragoza a annoncé qu'elle ferait appel auprès de la Cour suprême contre une sentence qu'elle juge "disproportionnée et injuste" en raison de "l'absence de preuves à charge". La présentation de cet appel est "notre seule option pour éviter d'aller en prison", prévient Javitxu. "Nous devons nous opposer à cette injustice. Nous devons être ensemble et unis", souligne le jeune homme de Saragosse.

    Le cas des six de Saragosse a été dénoncé dans la rue, avec diverses manifestations comme celle du 20N, et a également interpellé les institutions, comme le Parlement européen, le Congrès espagnol ou le Parlement aragonais. La plate-forme avertit que "la plus grande injustice au monde pourrait être commise si nos enfants allaient en prison", précisant qu'"ils sont innocents car il n'y a pas de preuves objectives". Et il n'y en a pas, parce qu'ils sont innocents".

    Depuis l'annonce de la sentence, la Plate-forme des mères et des pères, ainsi que le Comité de coordination antifasciste de Saragosse, mènent une campagne d'information pour exiger l'acquittement des six jeunes hommes. Ils ont par ailleurs recueilli le soutien de douze députés européens et de plus de 400 personnes du monde de la culture, anonymes et collectifs. Francho Aijón, le père de Javitxu, a publié dans AraInfo "Diario de un padre antifascista" (Journal d'un père antifasciste) dans lequel il raconte son expérience personnelle dans ce dur processus.

    Tout sur la campagne pour l'acquittement des Six de Saragosse



    Source : Javitxu, uno de los seis de Zaragoza condenados a prisión: «Necesitamos tu ayuda»
     
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  2. Respect pour ton Soutien au-delà de frontières, via ta traduction !!!
     
  3. Alba
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    Les 6 de Saragosse suite :

    Represión | El Ayuntamiento de Zaragoza impide a los familiares de los seis jóvenes antifascistas vender camisetas en el concierto de Ixo Rai! - El Salto - Edición General


    Répression

    La mairie de Saragosse empêche les familles des six jeunes antifascistes de vendre des T-shirts lors du concert d'Ixo Rai !

    Un représentant du département des sports de la mairie de Saragosse, gouvernée en coalition par le PP et Ciudadanos, avec le soutien de Vox, s'est approché du stand et, "à la manière d'un despote", leur a dit "qu'est-ce que vous faites encore là ?", explique l'une des mères.

    6 Zaragoza

    Le stand de solidarité installé lors du concert Ixo Rai ! Photo : Pilar Vázquez

    La rédaction d'El Salto

    25 avr. 2022 15:18

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    Le mythique groupe aragonais Ixo Rai ! n'avait pas donné de concert depuis vingt ans. Samedi dernier, ils ont joué au pavillon Príncipe Felipe à Saragosse. Seuls eux, et l'abondant public, ont rempli la salle. Sensible aux mouvements sociaux, le chanteur d'Ixo Rai ! a trouvé opportun que les familles des six personnes condamnées à Saragosse pour les altercations lors d'une manifestation contre Vox en 2019 installent un stand de solidarité, explique la mère de l'un des jeunes hommes condamnés à sept ans de prison, Pilar Vázquez. Les familles allaient vendre des T-shirts pour 10 euros, des badges pour un. Après deux demandes anonymes de démontage du stand et l'intervention d'un agent de sécurité, un représentant du département des sports de la mairie de Saragosse, gouvernée en coalition par le PP et Ciudadanos, avec le soutien de Vox, s'est approché d'eux et, "à la manière d'un despote, nous a dit : qu'est-ce que vous faites encore là ? "On a ramassé et on est parti. Je me suis sentie très honteuse", ajoute-t-elle, "Je me suis sentie mal à l'aise dès la première minute, car je me sentais persécutée, observée et surveillée".

    Avant que le représentant des sports ne s'approche, une personne les a réprimandés pour le stand et leur a même dit "que l'organisation pourrait nous demander 10% des ventes, ce à quoi j'ai répondu que c'était un acte de solidarité, nous l'avons ignoré et avons continué avec le stand, mais cela s'est reproduit et, à cette occasion, il nous a avertis que la mairie pourrait dénoncer l'organisation. Puis un agent de sécurité s'est approché de nous et nous a pris en photo. J'ai alors été nerveux et lui ai demandé pourquoi il nous prenait en photo, sans recevoir de réponse", a déclaré M. Vázquez. Puis un homme est apparu, se présentant comme un représentant du conseil municipal, et les membres de la famille ont décidé de démonter l'étalage. Ils n'avaient vendu que 13 T-shirts et six badges.

    Le chanteur d'Ixo Rai ! s'est fait l'écho du malaise des familles et les a nommées pendant le concert, expliquant au public ce qui leur était arrivé pendant le concert. Hier, la Coordinadora Antifascista de Zaragoza a publié une déclaration : "Les menaces émanent directement de la mairie de Saragosse du PP-Cs-Vox, qui a fait pression sur le responsable de la sécurité du concert pour empêcher la vente des T-shirts sous prétexte que la mairie a menacé de dénoncer la société promotrice. Il ne s'agit pas d'un cas isolé de la part du conseil municipal. Nous sommes confrontés à un nouveau cas d'oppression des institutions à l'égard des organisations sociales, antifascistes et anti-répressives", préviennent-ils.

    Les six de Saragosse attendent la sentence de la Cour suprême, car ils ont fait appel de la condamnation. Entre-temps, les familles ont dû payer 7 000 euros de leur poche. En réalité, les coûts entre les deux amendes pour les mineurs (28.000 euros) et les frais de justice s'élèvent à 60.000 euros. Grâce au crowdfunding, aux tombolas et aux événements, ils ont pour objectif de récolter 53 000 euros. "Certaines personnes nous soutiennent beaucoup", dit la mère de l'un des condamnés. Il y en a d'autres qui ne le font pas.
     
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  4. Alba
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    Le stand de solidarité installé lors du concert Ixo Rai ! Photo : Pilar Vázquez
     
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  5. Un doc qui explique cette affaire (sous-titré en espagnol)...

     
  6. Alba
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    Manifester n'est pas un crime : la campagne pour l'acquittement des six de Saragosse s'amplifie.

    KER GONZÁLEZ IZAGIRRE 22 octubre, 2022,

    Manifestarse no es delito: la campaña por la absolución de los seis de Zaragoza se amplifica


    [​IMG]

    Après deux ans de dénonciation de l'injustice de ce cas, la plateforme nationale est née pour donner une impulsion à une campagne avec laquelle ils vont atteindre différentes villes, tenir des réunions avec des agents publics et une série d'initiatives institutionnelles. Tous pour la liberté des six jeunes condamnés, sans preuves à charge, à des peines absolument disproportionnées.

    Faire une manifestation n'est pas un crime. Affronter ceux qui sèment la haine et la peur n'est pas un crime. Être anti-fasciste n'est pas un crime. Ces messages sont les piliers de la campagne pour l'acquittement des six de Saragosse. Une campagne qui, après deux ans, se multiplie toujours avec un objectif clair : la liberté des six jeunes condamnés. Condamnés injustement, sans preuves à charge, à des peines absolument disproportionnées : sept ans de prison et une amende de 3 000 euros pour les quatre adultes, et 11 000 euros supplémentaires pour les deux mineurs, pour avoir participé à une manifestation citoyenne de rejet du discours réactionnaire du parti d'extrême droite Vox.

    Au cours de ces deux années de dénonciation, de nombreuses voix du monde politique et culturel, ainsi que des milliers de citoyens, se sont élevés contre cette situation scandaleuse. Après s'être rendue aux Cortes de Aragón, au Congrès de Madrid et au Parlement européen, la campagne pour l'acquittement des six de Saragosse va maintenant plus loin. Elle s'est constituée en plate-forme nationale et lance une série d'événements pour continuer à rendre ses revendications visibles dans différentes villes, en organisant des réunions avec des agents publics et en lançant diverses initiatives institutionnelles.

    Les raisons de cette campagne, selon ses organisateurs, sont "premièrement, de défendre les droits et les libertés de la majorité à un moment où nous voyons comment les voix et les idées autoritaires progressent partout dans le monde ; et deuxièmement, de dénoncer comment certains jeunes sont condamnés de manière totalement injuste, le résultat d'un montage policier". "Nous comprenons que le droit même de manifester, sur lequel se fonde toute démocratie, est jugé. La sentence va donc à l'encontre des principes fondamentaux des droits de l'homme et, malheureusement, ce n'est pas la première dans ce sens. Mais est-ce que ce sera la dernière ?" demande la plateforme.

    Valence est le lieu choisi pour le premier événement de cette campagne nationale. Javitxu, l'un des six jeunes condamnés de Saragosse, et Ricardo Romero, plus connu sous le nom de "El Nega", l'un des chanteurs et membres du groupe de rap Los Chicos del Maíz, participeront à l'événement qui aura lieu le mercredi 26 octobre à 18 h 30 à Ca Revolta. Le lendemain, à la même heure, la campagne arrivera à l'Ateneu Republicà de Petrer. D'autres événements auront lieu à Xixón, Zamora, Barcelone et Burgos en novembre et décembre, et de nombreuses autres villes s'y joindront. Pour informer de toutes les activités de la campagne, la plateforme a lancé son propre site web “absolucion6dezaragoza.info”, ainsi que l'ouverture de comptes sur Twitter et Instagram. Grâce à ce site web, vous pouvez également collaborer de différentes manières, notamment en faisant des dons pour couvrir tous les coûts.


    Avec beaucoup d'efforts et d'implication, les personnes et les groupes qui ont demandé l'absolution ont réussi à faire parler des Six de Saragosse tout au long de cet été chaud et jusqu'à cet automne. Des milliers de personnes ont vu des artistes musicaux vêtus de tee-shirts à l'effigie de la campagne. Du Zoo de Pirineos Sur, au Manu Chao de Os Monegros, en passant par Kase. O, Nacho Vegas, Kaos Urbano au Mexique et Los Chikos del Maíz à Puerto de Sagunt, à de nombreux groupes de ces piliers, tels que Tremenda Jauría, Bladimir Ros, Femeral Brothers, Ángelus Apátrida, Artistas del Gremio, Las Novias, Los Cracks del 29, Fletes de China Chana et Ixo Rai ! dans leur soirée "la fin" diffusée par la télévision aragonaise. Un élan de solidarité auquel se sont joints d'autres personnalités du monde de la culture, comme le dessinateur Carlos Azagra, l'artiste et chercheur Lucía Egaña, le poète Rogelio López Cuenca, l'éditeur Pedro G. Romero et des militants politiques. Romero, et de l'activisme politique et social, comme Pablo Iglesias, Teresa Rodríguez et Miguel Urban (Anticapitalistas), Mireia Vehí (CUP), Itxaso Cabrera (Podemos), Alberto Cubero (ZeC / PCE), l'avocat du travail Fernando Burillo, le militant chilien de Solidarité Pablo Abufom, et l'écrivain et révolutionnaire argentin Daniel Pereyra.

    Et tout le monde devrait demander l'acquittement des six de Saragosse. Les six personnes ont été condamnées pour avoir manifesté en janvier 2019 contre l'extrême droite. Une manifestation qui a fini par être interrompue par la police. Les six personnes ont été arrêtées quelques heures plus tard dans différents quartiers de la ville. Ensuite, vient la procédure judiciaire. Des procès "marqués par les incohérences de la police et le rejet de nombreux éléments de preuve et de témoins accréditant l'innocence des six accusés", rappelle la plateforme. Le juge du tribunal de Saragosse, Carlos Lasala Albasini, membre d'une famille bien connue des tribunaux aragonais, a condamné les quatre adultes à la peine maximale, six ans de prison - trois pour trouble de l'ordre public et trois pour désobéissance. Par la suite, la TSJA a rendu la sanction encore plus sévère en prévoyant une année supplémentaire de prison pour chacun d'entre eux, en ajoutant le délit de coups et blessures.

    Les six de Saragosse ne peuvent pas aller en prison. Les six de Saragosse "sont innocents car il n'y a pas de preuves objectives. Et il n'y en a pas, car ils sont innocents". "Nous devons continuer, il n'y a pas d'autre moyen. Le fascisme veut que nous ayons peur, la peur s'identifie au silence", a répété à plusieurs reprises Francho Aijón, le père de Javitxu. Trois ans après les événements, les familles attendent toujours que la Cour suprême accepte leur recours, "la seule option pour éviter que nos enfants aillent en prison".

    En attendant, comme le disent Los Chikos del Maíz dans "Nómadas", nous continuerons à chanter "parce que crier ne suffit pas". Nous chantons pour nous sentir soulagés. Nous chantons pour vaincre la peur". Une chanson ronde, dans laquelle ils se souviennent également de la lutte des six de Saragosse, incluse dans le deuxième aperçu de leur album imminent "Yes, Future" avec lequel "nous vous avons promis l'espoir et nous apportons l'espoir". Parce que nous sommes tous, à un moment ou à un autre, des nomades ou l'avons été. Respirez devant le miroir : l'avenir nous appartient".



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