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Procédure de dissolution contre le Groupe antifasciste Lyon et environs

Discussion dans 'Anti-fascisme et luttes contre l'extrême-droite' créé par ninaa, 18 Mars 2022.

  1. ninaa
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    Une procédure de dissolution engagée contre le Groupe antifasciste Lyon et environs
    [Info Rue89Lyon] Une procédure de dissolution a été engagée ce jeudi 17 mars par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, contre le Groupe antifasciste Lyon et environs, autrement appelé la « GALE ».
    Après le média Nantes Révoltée, c’est maintenant un groupe antifasciste lyonnais qui est dans le viseur de Gérald Darmanin. Le 17 mars, le Groupe antifasciste Lyon et environs – connu sous l’acronyme la GALE – s’est vu notifier une procédure de dissolution, que Rue89Lyon a pu consulter, engagée par le ministère de l’intérieur à leur encontre. Si celle-ci devait aboutir, ce serait la première fois qu’un groupe antifasciste est dissous en France.

    « Je pense qu’on est les premiers d’une longue série. »

    « On s’y attendait un peu, reconnaît Florent (le prénom a été modifié), un antifasciste lyonnais de longue date, contacté par Rue89Lyon. Comme ça avait échoué avec Nantes Révoltée, on pensait que finalement, ils n’allaient peut-être pas s’en prendre à nous. »

    Les motivations de cette procédure de dissolution s’étalent sur trois pages et remontent aux débuts du groupe antifasciste, en 2014. Manifestations, posts Facebook, tweets, relais sur les réseaux sociaux… Tout a été passé au crible.

    « On va devoir tout décortiquer, se lamente Florent. On nous reproche toutes les manifs qu’on a pu appeler rejoindre et qui sont parties en sucette, même si on n’y était pas. On nous reproche aussi beaucoup nos posts sur Twitter et Facebook, depuis 2014. Ainsi que tout ce qui est sur la vidéo de Livre Noir tournée lors du dernier Antifa Fest. »

    Beaucoup d’éléments recensés, sans rien de très concret cependant, affirme le jeune homme.

    « Avec tous ces motifs, on peut dissoudre pas mal de groupes en France, chez les antifascistes ou l’écologie radicale, observe Florent. Je pense qu’on est les premiers d’une longue série. »

    La GALE dans le viseur des autorités locales

    Depuis plusieurs années, la GALE est dans le viseurs des autorités locales (préfecture, police et justice). Plusieurs procédures judiciaires sont toujours en cours, notamment celle engagée à la suite d’une bagarre entre les militants du GUD devenu Bastion social et les antifas de la Gale en 2018.

    Un procès lunaire contre sept antifascistes lyonnais plus ou moins proches de la Gale s’était soldé par des relaxes et des amendes malgré les mois passés en détention provisoire pour certains antifas.

    Un rassemblement de soutien était organisé ce jeudi 4 novembre à côté du tribunal judiciaire de Lyon, pour le procès de 7 antifas accusés d’avoir commis des violences sur des membres de Civitas. ©OM/Rue89Lyon

    « On est traités exactement comme Génération identitaire !»

    Un an auparavant, presque jour pour jour, le Conseil des ministres avait acté la dissolution du groupuscule d’extrême droite Génération identitaire, basé à Lyon. Une mesure toute relative, puisque ses membres continuent leurs activités sous un autre nom, dans des locaux restés ouverts comme nous l’expliquions dans cet article.

    « On est traités exactement comme Génération identitaire, c’est fou ! poursuit Florent. Je comprends qu’on dissolve des organisations qui prônent les discriminations, mais nous on à rien à voir là-dedans. Ça fait des années qu’on se bat pour ne pas qu’on nous renvoie dos à dos avec l’extrême droite. Aujourd’hui, c’est un retour en arrière. On ne peut quand même pas se mettre à dire que les Résistants n’étaient pas très cool parce qu’ils s’en sont pris à des nazis ! »

    Pour lui, cette notification de dissolution d’un groupe antifasciste dénote une dérive dangereuse du gouvernement, qui pourrait s’aggraver selon le ou la candidat·e élu·e en avril prochain à la Présidence de la République française :

    « On nous reproche de critiquer l’État et le système policier français sur les réseaux sociaux. On nous dit clairement d’arrêter de critiquer sinon on nous fera fermer notre gueule. »

    [​IMG]
    La banderole déployée par les antifas de la Gale, lors d’un rassemblement le dimanche 17 décembre 2017. ©LB/Rue89Lyon

    Des appels à la dissolution du Groupe antifasciste Lyon et environs
    Dès le mois de décembre 2021, la GALE avait été menacée de dissolution suite à des propos anti-police tenus lors d’un concert du Lyon Antifa Fest. Le président de Région, Laurent Wauquiez, avait même annoncé à l’association qui accueillait habituellement l’événement, le CCO de Villeurbanne, qu’elle risquait de se voir sucrer ses subventions si elle recevait l’édition 2021 du Lyon Antifa Fest. Alors même que le festival n’était pas encore affiché sur la programmation de la salle. Finalement, l’événement avait dû déménager au Grrrnd Zero, à Vaulx-en-Velin.

    En janvier, la GALE avait appelé à rejoindre la mobilisation organisée à Lyon le 5 mars contre le géant de l’agrochimie Bayer-Monsanto. Dans la foulée, des élus locaux de la droite et du centre avaient demandé la dissolution du groupe antifasciste.

    Il semble qu’ils aient été entendus. Les militant·es de la GALE ont désormais dix jours pour se défendre. Leurs avocats planchent déjà sur une stratégie de défense. Pour eux aussi, c’est une première.

    Des mobilisations en soutien au groupe antifasciste devraient être annoncées la semaine prochaine sur les réseaux sociaux du « comité de soutien du 23 septembre ».

    Une procédure de dissolution engagée contre le Groupe antifasciste Lyon et environs
     
  3. ninaa
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  4. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    L’État enclenche la dissolution du «Groupe Antifasciste Lyon et Environs» : appel à solidarité
    Publié le 18 mars 2022
    Ce jeudi 17 Mars des documents de déclenchement de la procédure de dissolution ont été notifiés à des individus considérés par la préfecture comme appartenant à notre groupe.
    Depuis mercredi 16 mars, c’est un véritable dispositif de harcèlement qui s’est mis en place : des militant·e·s ont été suivi·e·s dans la rue jusqu’à leur domicile et leur travail, iels sont harcelé·e·s au téléphone par la police lyonnaise, venue sonner et tambouriner aux portes très tôt le matin et à plusieurs reprises dans la journée.

    Depuis décembre 2021, la préfecture fait peser sur notre groupe la menace d’une possible dissolution.
    Ses fondements? Le relais via les réseaux du groupe d’une vidéo du Lyon AntifaFest montrant notamment des slogans anti-police lors d’un concert, puis quelques mois plus tard celui de l’appel du mouvement «Les Soulèvements de la terre» à assiéger Bayer-Monsanto le 5 mars à Lyon.
    Darmanin a indiqué vouloir dissoudre le groupe, après avoir fait un signalement au ministère de la justice, et demandé aux services du ministère de l’intérieur d’entamer des investigations sur la GALE et le Lyon AntifaFest.

    Ce jeudi 17 Mars des documents de déclenchement de la procédure de dissolution ont été notifiés à des individus considérés par la préfecture comme appartenant à notre groupe.
    Depuis mercredi 16 mars, c’est un véritable dispositif de harcèlement qui s’est mis en place : des militant.e.s ont été suivi.e.s dans la rue jusqu’à leur domicile et leur travail, iels sont harcelé·e·s au téléphone par la police lyonnaise, venue sonner et tambouriner aux portes très tôt le matin et à plusieurs reprises dans la journée.

    Nous ne sommes bien sûr pas surpris.e.s par cet acharnement, dans un contexte où le gouvernement ne se cache pas d’être en campagne de criminalisation des organisations que les médias qualifient «d’ultra gauche». D’autres groupes politiques tels que le média Nantes Révoltée et plus récemment les associations Comité Action Palestine et le Collectif Palestine Vaincra sont également visés, voire même déjà dissous. N’oublions pas non plus la dissolution visant les associations musulmanes comme le CCIF.
    C’est pour cette raison que nous avons toujours refusé d’alimenter les outils répressifs de l’état même s’il est utile de rappeler que la procédure de dissolution a historiquement été établi contre les ligues fascistes des années 30.

    Cette dissolution ne nous fait pas peur. L’excitation de Darmanin à dissoudre tous les groupes dits d’«ultra-gauche» est un coup électoral pour attirer les électeurs de droite. C’est aussi un moyen de réprimer un mouvement d’ampleur qui se prépare face à un potentiel second quinquennat du gouvernement macron qui s’apprête à poursuivre sa politique antisociale et raciste.

    Cette procédure témoigne d’une double-méprise des gouvernants.
    La première c’est de penser qu’en dissolvant des groupes on arrête des mouvements de contestation, qu’on arrête la pensée émancipatrice de se diffuser et la critique de se poursuivre. Au contraire, nous espérons que ces démarches politiciennes auront l’effet inverse. De fait, le procès des 7 antifascistes a eu pour seul effet de resserrer des liens déjà existants et de créer un mouvement de soutien d’ampleur. Cette répression est pour nous l’occasion de construire à nouveau un rapport de force et ce avec tout notre camp politique.
    La seconde méprise c’est de penser que nos organisations reprennent les mêmes structures hiérarchiques que celles des institutions : que nous avons des bureaucrates, des chef.fe.s, des représentant.e.s et qu’en les déboutant et en les faisant taire ils annihileront les luttes. On a beau leur expliquer, ils ne comprennent pas ou peut-être pensent-ils qu’il est préférable de nous pousser dans la clandestinité?

    Par cette dissolution c’est l’autonomie lyonnaise qui est visée. Or c’est beaucoup donner à la GALE que de penser qu’elle représente tout un mouvement qui par essence est hétérogène, disparate et massif. Encore une fois, les fantasmes du gouvernement alimentent une répression sans précédent : la dissolution d’un groupe antifasciste.
    Ceci est un appel à un soutien d’ampleur de la part de tous nos allié.e.s et des forces progressistes dans leur ensemble. Depuis quelques mois, notre camp social vit un basculement répressif, faire bloc est notre seule issue.

    P.-S.
    On ne dissout pas la révolte qui gronde. À jamais antifasciste.

    L'État enclenche la dissolution du « Groupe Antifasciste Lyon et Environs » : appel à solidarité
     
    Camusar apprécie ceci.
  5. C'est quoi l'histoire avec la dissolution de Nantes Révoltée ?
     
  6. ninaa
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  7. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
  8. ninaa
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  9. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    «Le Gouvernement tente de dissoudre la contestation sociale : non a la dissolution de notre liberte de lutter»
    la plus ancienne en premier

    • 15h13. La Gale est officiellement le premier groupe antifasciste dissout par le gouvernement. Soutien à nos camardes antifascistes[/paste:font]
      [​IMG]

    La GALE est le dernier groupe en date à faire les frais de cette procédure éminemment politique, décidée en Conseil des Ministres. Depuis 2010, le rythme des dissolutions s’est accru et les cibles se sont élargies. Depuis fin 2020, le gouvernement a entamé un processus de dissolution de plusieurs associations de lutte contre le racisme et l’islamophobie ou contre la colonisation des territoires palestiniens par l’Etat d’Israël. La tentative de dissolution de la Gale s’inscrit donc dans un contexte répressif visant celles et ceux que l’Etat considère comme ses ennemis intérieurs : les musulman-es et la gauche radicale.

    Le principe de cette politique répressive est toujours le même : légitimer des procédures judiciaires exceptionnelles et abusives par le fait qu’elles s’attaquent à des groupes moralement «indéfendables» (terrorisme, milices d’extrême-droite), pour ensuite les étendre à d’autres domaines.

    La nouveauté cette fois-ci, c’est la mobilisation d’un article de la loi Séparatisme, (L 212-1) taillé sur mesure pour s’attaquer aux groupes de gauche radicale. C’est par le biais de cet article, qui vient renforcer les dispositions du Code de Sécurité Intérieure, que la Gale est accusée de «provoquer à des manifestations armées ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens». Dans les obscurs débats autour d’une loi islamophobe, liberticide et dangereuse, Darmanin argumentait, sans rire : «Imaginons une association de black blocs dont les membres revendiquent des attaques contre les forces de l’ordre, contre les biens». En ligne de mire, Darmanin visait évidemment des médias comme Nantes Révoltée, et des groupes politiques comme la GALE, et plus largement la contestation de rue et la critique radicale du gouvernement.

    En cela, Darmanin renoue avec un usage historique de la dissolution, aux fins de museler des résistances à l’ordre établi : dans les années 50, des organisations indépendantistes et anticoloniales étaient visées; dans les «années 68», c’est au tour des groupes d’extrême-gauche (Gauche Prolétarienne, Ligue Communiste, le Mouvement du 22 mars etc.); dans les années 80, ce sont une nouvelle fois des organisations de gauche extra-parlementaire, ainsi que des indépendantistes corses qui sont attaqués; ou encore le mouvement kurde dans les années 90.

    Les mâchoires juridiques se complètent d’année en année pour attaquer ceux et celles qui se permettent encore de critiquer le gouvernement. La loi séparatisme est venue compléter un mille-feuille répressif déjà conséquent : loi Sécurité Globale; état d’urgence permanent; incarcération massive pour des motifs politiques; blessures et mutilations; lois «anti-casseurs» après les Gilets Jaunes; état d’urgence sanitaire; avalanche de mesures racistes et antisociales. Pourtant, la contestation ne disparaît pas.

    L’extrême droite de son côté réclame depuis des années la dissolution de groupes antifascistes.
    Faut-il rappeler que la disposition originelle qui permet à l’Etat de dissoudre des groupes provient de la lutte contre les ligues fascistes en 1934? A l’heure où les idées fascistes, racistes et nationalistes progressent significativement, et où les exactions des militants d’extrême droite se multiplient (ratonnades, agressions, meurtres, tortures etc.), notamment à Lyon, le gouvernement choisit de s’attaquer à des associations de lutte contre l’islamophobie, des associations antiracistes et antifascistes, qui nourrissent une critique radicale et légitime des actions du gouvernement.

    Ce qui est reproché aux supposé·es membres de la Gale, c’est de participer à des manifestations, de s’opposer à la violence et au racisme d’Etat, de mettre en lumière la violence de la police, de dénoncer les groupuscules néofascistes, de relayer des informations sur des mobilisations et surtout d’avoir une audience massive sur les réseaux sociaux.

    Nous disons qu’ils et elles ne sont pas seul·es à faire vivre l’ensemble de ces gestes de solidarité, de lutte politique contre les injustices, le racisme et le fascisme. Nous considérons que ces procédures de dissolution liberticides attaquent nos droits individuels et collectifs à nous exprimer, manifester, informer et tout simplement lutter.

    Par conséquent, nous appelons le gouvernement à reculer, et à renoncer à la dissolution de la GALE.

    Le lien de la pétition :
    Signez la pétition
     
  10. ninaa
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  11. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    La Gale est officiellement le premier groupe antifasciste dissout par le gouvernement. Soutien à nos camardes antifascistes
    La GALE est le dernier groupe en date à faire les frais de cette procédure éminemment politique, décidée en Conseil des Ministres. Depuis 2010, le rythme des dissolutions s’est accru et les cibles se sont élargies. Depuis fin 2020, le gouvernement a entamé un processus de dissolution de plusieurs associations de lutte contre le racisme et l’islamophobie ou contre la colonisation des territoires palestiniens par l’Etat d’Israël. La dissolution de la Gale s’inscrit donc dans un contexte répressif visant celles et ceux que l’Etat considère comme ses ennemis intérieurs : les musulman-es et la gauche radicale.

    Le principe de cette politique répressive est toujours le même : légitimer des procédures judiciaires exceptionnelles et abusives par le fait qu’elles s’attaquent à des groupes moralement «indéfendables» (terrorisme, milices d’extrême-droite), pour ensuite les étendre à d’autres domaines.

    La nouveauté cette fois-ci, c’est la mobilisation d’un article de la loi Séparatisme, (L 212-1) taillé sur mesure pour s’attaquer aux groupes de gauche radicale. C’est par le biais de cet article, qui vient renforcer les dispositions du Code de Sécurité Intérieure, que la Gale est accusée de «provoquer à des manifestations armées ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens». Dans les obscurs débats autour d’une loi islamophobe, liberticide et dangereuse, Darmanin argumentait, sans rire : «Imaginons une association de black blocs dont les membres revendiquent des attaques contre les forces de l’ordre, contre les biens». En ligne de mire, Darmanin visait évidemment des médias comme Nantes Révoltée, et des groupes politiques comme la GALE, et plus largement la contestation de rue et la critique radicale du gouvernement.

    En cela, Darmanin renoue avec un usage historique de la dissolution, aux fins de museler des résistances à l’ordre établi : dans les années 50, des organisations indépendantistes et anticoloniales étaient visées; dans les «années 68», c’est au tour des groupes d’extrême-gauche (Gauche Prolétarienne, Ligue Communiste, le Mouvement du 22 mars etc.); dans les années 80, ce sont une nouvelle fois des organisations de gauche extra-parlementaire, ainsi que des indépendantistes corses qui sont attaqués; ou encore le mouvement kurde dans les années 90.

    Les mâchoires juridiques se complètent d’année en année pour attaquer ceux et celles qui se permettent encore de critiquer le gouvernement. La loi séparatisme est venue compléter un mille-feuille répressif déjà conséquent : loi Sécurité Globale; état d’urgence permanent; incarcération massive pour des motifs politiques; blessures et mutilations; lois «anti-casseurs» après les Gilets Jaunes; état d’urgence sanitaire; avalanche de mesures racistes et antisociales. Pourtant, la contestation ne disparaît pas.

    L’extrême droite de son côté réclame depuis des années la dissolution de groupes antifascistes.

    Faut-il rappeler que la disposition originelle qui permet à l’Etat de dissoudre des groupes provient de la lutte contre les ligues fascistes en 1934? A l’heure où les idées fascistes, racistes et nationalistes progressent significativement, et où les exactions des militants d’extrême droite se multiplient (ratonnades, agressions, meurtres, tortures etc.), notamment à Lyon, le gouvernement choisit de s’attaquer à des associations de lutte contre l’islamophobie, des associations antiracistes et antifascistes, qui nourrissent une critique radicale et légitime des actions du gouvernement.

    Ce qui est reproché aux supposé·es membres de la Gale, c’est de participer à des manifestations, de s’opposer à la violence et au racisme d’Etat, de mettre en lumière la violence de la police, de dénoncer les groupuscules néofascistes, de relayer des informations sur des mobilisations et surtout d’avoir une audience massive sur les réseaux sociaux.

    Nous disons qu’ils et elles ne sont pas seul·es à faire vivre l’ensemble de ces gestes de solidarité, de lutte politique contre les injustices, le racisme et le fascisme. Nous considérons que ces procédures de dissolution liberticides attaquent nos droits individuels et collectifs à nous exprimer, manifester, informer et tout simplement lutter.
     
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