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PISTES POUR LA LIBERATION ANIMALE

Discussion dans 'Libération animale' créé par IOH, 24 Octobre 2019.

  1. IOH
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    IOH Membre du forum

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    Avr 2017
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    issues de : [infokiosques.net] - Idée de Nature, humanisme et négation de la pensée animale
    il y en a sept, elles pourraient faire l'objet d'une discussion chacune, si ça vous intéresse

    Démanteler le système d’appropriation d’êtres sentients : les animaux ne peuvent être propriété d’autrui parce qu’ils sont sentients, qu’ils ont leurs propres intérêts, leur propre conscience. Autant la critique de l’idée de nature peut aider à combattre le système d’appropriation spéciste des animaux, autant en retour, abolir leur appropriation favorisera la reconnaissance du fait qu’ils vivent une vie propre, une vie subjective riche qui vaut pour elle-même, de la même façon que nous vivons pour nous-mêmes et que notre vie subjective a – est – une valeur en soi.

    Critiquer l’idéologie de la Nature : l’idée de Nature en tant qu’ordre ou équilibre harmonieux, en tant que totalité et fonctionnalité [21] n’est pas justifiée scientifiquement et perdure pour des raisons idéologiques. De même de l’idée d’essence, de nature des choses et des êtres. La critique s’impose parce que l’idée de Nature sert à justifier la domination, l’ordre établi : les humains seraient par nature carnivores (ou : omnivores), et devraient donc le rester.

    Remplacer la distinction Humanité/Nature par celle entre choses inanimées et êtres sentients : s’il y a des différences radicales à établir dans le réel, elles ne résident pas dans les oppositions entre naturel et humain, naturel et social, naturel et artificiel, inné et acquis, etc. D’un point de vue scientifique, philosophique tout autant qu’éthique, ce n’est pas cette distinction entre supposés « êtres de liberté » et « êtres de nature » qui semble désormais pertinente, mais bien plutôt celle entre une matière sensible et une matière inanimée, entre ces choses réelles qui éprouvent des sensations, qui dès lors ressentent des désirs et de ce fait agissent en fonction de fins qui leur sont propres, et ces autres choses qui n’éprouvent rien, n’ont pas d’intérêts, auxquelles rien n’importe, qui ne donnent aucune valeur aux événements et aucun but à leur existence. Entre les êtres sensibles et les choses insensibles, entre les animaux, pour faire vite, et les cailloux ou les plantes.

    Opérer une révolution éthique : jusqu’à présent, l’exigence morale n’a guère osé s’affirmer en tant que telle, mais a toujours dû s’habiller des oripeaux de la religion, de la mystique (le naturalisme, tout particulièrement) de l’appartenance identitaire (valorisation de la race ou de l’humanité…) et de l’égoïsme qui l’accompagne (qu’il s’agisse de l’individualisme libéral humaniste ou du salut individuel chrétien)… L’éthique désormais semble pouvoir rompre avec l’adoration des « valeurs supérieures », l’Humanité, la Civilisation, la Liberté, etc., pour se courber vers la tourbe : nous. Nous, êtres sensibles, êtres de plaisirs et de douleurs, êtres de malheur et de bonheur. Contempler le ciel des idées a toujours permis de piétiner les intérêts concrets des uns et des autres. Il s’agit ni plus ni moins que de prendre en compte, enfin, la réalité…

    Critiquer les morales et systèmes hiérarchiques : la critique du spécisme rompt avec l’essentialisme hérité du Christianisme en refusant de considérer une quelconque échelle d’essence qui donnerait respectabilité ou supériorité, qui fonderait une hiérarchie (sous-êtres, sur-hommes…). Le mouvement égalitariste ne veut considérer que les intérêts (au sens de désirs, par exemple) des individus et non pas les évaluer sur une échelle de « dignité ». Ce qui importe moralement, c’est ce qui importe à l’individu sensible lui-même ; ce qui fait l’intérêt de sa vie, c’est ce qui lui fait l’intérêt de sa vie.

    Remettre en cause l’identité humaine : le mouvement vers l’égalité nécessite de repenser ce qui constitue le rapport inaugural de nos sociétés, ce piédestal sur lequel nous avons hissé notre appartenance à un groupe biologique : l’espèce. Il remet en cause l’évidence de la plus inaperçue – parce que perçue comme naturelle – de nos identités : l’humanité. Dans les sociétés contemporaines, l’humanisme s’est imposé sans partage ; il proclame l’humanité comme valeur suprême, qu’il s’agisse du groupe correspondant à l’ensemble des membres de l’espèce humaine, ou bien des valeurs dénommées humaines, censées exprimer notre commune humanité. L’idée d’une espèce supérieure (élue) fait tout autant obstacle à l’idée d’égalité que celle d’une race supérieure (élue)…

    Revendiquer un environnementalisme non spéciste : il ne s’agit plus de préserver la Nature, mais de mettre en avant tout autant les intérêts des autres êtres sensibles que ceux des humains à bénéficier d’un environnement faste, quel qu’il soit… (Bonnardel, 2001)
     
  2. Jacquie
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    Jacquie Membre du forum

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    Oct 2019
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  3. féministe
    L'animal est une personne et doit avoir un statut dans le code civil
     
  4. Ziggy-star
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    Ziggy-star Membre du forum Membre actif

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    Fev 2017
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  5. plateformiste, internationaliste, auto-gestionnaire, révolutionnaire, gauchiste, veganarchiste
    Idées intéressantes et qui méritent discussion tu as raison, même si certaines me semblent être assez évidentes (l'appropriation, la morale, la distinction avec l'environnementalisme)
    En revanche je voudrais revenir sur un point, le remplacement de la distinction humanité/nature par choses inanimées/êtres sentients.
    D'abord, je considère que le terme de nature malgré son utilisation abusive est toujours pertinente dans son opposition avec l'artificiel, tout en gardant en tête que la nature n'existe pas par essence. Je veux dire que s'il on considère la nature comme un espace où s'est construit sur un temps long une multitude de relations, une forme d'organisation imperceptible, de coexistence ou d'entraide entre nombre d'êtres vivants en relation avec leur environnement, alors que l'artificiel détruit se mode d'organisation, bouleverse les équilibres et réduit les individus les plaçant alors en concurrence.
    Ensuite, le concept de sentience est à mon avis trop floue pour pouvoir décrire une réalité encore peu comprise y compris par la science. Il est vrai que cela peut permettre de mieux sensibilisé à la cause animale mais pose à mon avis trop de problèmes conceptuels, de confusions et laisse un vide théorique. D'autant plus que cela à tendance à dephilosophisé le débat en en faisant aucune simple question technique, ce qui me semble assez problématique dans la mesure où le but est justement de dire que les animaux sont des êtres qui ont leur propre subjectivité.
    Enfin, je pense que s'il on veut vraiment catégorisé le réel (ou au moins de le penser car en réalité les catégories ne sont rien d'autres qu'une division arbitraire qui dans les faits n'existe pas vraiment), il faut à mon avis être plus complexe et au moins sortir d'une simple dichotomie. Selon moi, il faut repenser la modalité de construction de ces divisions en s'intéressant d'abord à l'objet considéré (cad à sa propriété propre), puis à son potentiel et enfin à son mode de structuration (c'est à dire à sa relation avec les autres objets). Après cette démarche, il faut encore repenser la question de l'action (autrement dit qu'elle habitude avoir avec cette objet) qui à mon avis doit être globale, à la fois éthique évidemment et réflexif. Ça c'est en théorie pour la pratique ça veut dire que la première division est celle de l'inerte et le vivant, à partir de là il faut dire que l'on ne peut pas considéré que l'on peut tout faire avec les choses inertes puisqu'elles sont la base de la seconde catégorie. Ensuite parmi le monde vivant il y a les plusieurs catégories dont les principales sont les animaux et les végétaux mais encore une fois, il faut considérer tous les êtres vivants et pas seulement les animaux. Et ainsi de suite, il existe de multiples divisions de plus en plus fines jusqu'à considéré chaque entité matérielle. Une fois défini l'entité et les contingences qui en découlent, il faut adopter une position de non interférence brute, c'est à dire qu'on ne peut agir contre ce qui constitue la position conditionnelle de la chose, et d'avoir une considération en propre pour la chose considéré. Bref c'est un peu compliqué pour pas grand chose, mais tout ça pour dire qu'il faut adapter notre action à partir de l'extérieur et en considérant les autres êtres vivants pour ce qu'ils sont par une réflexion interne qui doit être à mon avis guidé par cette éthique antispeciste et anarchiste contre toutes exploitations et dominations
     
  6. Jacquie
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    Jacquie Membre du forum

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  7. féministe
    Je ne fais pas d'amtroppomorrphisme pardon pour les fautes
     
  8. Jacquie
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    Jacquie Membre du forum

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    Oct 2019
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  9. féministe
    J'ai noté unn post qui a disparu,. " je notée que l'animal est une personne et que je pense que ce serait bien que cela soit inscrit dans le code civil
     
  10. Ton post n'a pas disparu... Il est juste au-dessus de celui de Ziggy-star !
    Les posts ne disparaissent pas ici, à moins qu'ils soient clairement racistes/sexistes/homophobes/injurieux/...
     
  11. Ötzi
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    Ötzi Ötzi le saigneur. Expulsé par vote

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  12. syndicaliste
    Juste pour les grands singes je suis d'accord, et les chiens peut être...
    Mais pour le reste, tout ce qui rampe, vole ou nage doit rester de la nourriture.
    Le code civil , on s'en tape.
    Tant que c'est dans le guide marmiton, c'est bon on accepte.
     
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