Child free: IVG, contraception, stérilisation

Tu débarques en te revendiquant anarcho-capitaliste:
présentation de Critobule

Et ta première intervention porte sur des motivations financières comme "argument" pour "ne pas vouloir" d'enfants. Comprends que je te pose au moins la question?
(Pour info, y a pas que les riches qui se disent anarcho-capitalistes, y a aussi ceux qui ne rêvent que d'en avoir!)

présentation de Critobule

La crainte d'avoir moins de revenus peut éventuellement conduire certaines femmes à ne pas vouloir d'enfants. Mais ce n'est sûrement pas un "argument" "si vous en manquiez" "mesdemoiselles" (!?).

Prends la peine de visionner les témoignages de femmes child free, comme les vidéos en début de topic ou les vidéos ci dessus.
Les femmes child free ne se plaignent évidemment pas d'être lésées sur le plan financier. Ainsi que j'ai tenté de l'expliquer dans mon précédent message, pas besoin d'avoir recours à des moyennes statistiques pour savoir que financièrement avoir un ou des gosses n'est sûrement pas une bonne affaire. J'ai également déjà précisé pourquoi les "demoiselles" sont spécialement discriminées dans le domaine du travail.
Aucun témoignage de femmes child free ne parle de discrimination. Elles n'évoquent que des pressions d'ordre moral.

Pour lutter contre ces pressions morales, discuter de ses expériences, partager des infos techniques... il existe un forum child free (mixte):

Sans Enfants, Childfree, nokid

 

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Contraception : ça vous tente les gars ?

paru dans CQFD n°134 (juillet-août 2015), par René-Charles Toulouse
mis en ligne le 09/04/2018 - commentaires

L‘idée, ici, n’est évidemment pas d’aller dans le sens des malthusienNEs et des discours sur le « contrôle des naissances », mais, plutôt, de s’arrêter sur cet enjeu majeur du système patriarcal  : la contraception et ses déclinaisons masculines méconnues.

Il s’agit de rendre l’information disponible. La meilleure contraception restera toujours celle qui résulte d’un choix éclairé des partenaires. Et d’abord, des femmes – premières concernées. La présentation de ces techniques pourrait peut-être éveiller des vocations… Mais il semble important de répéter que la prise en charge par les mecs de la contraception doit coexister avec une remise en question des privilèges masculins, et ce, y compris dans la sphère privée.

Dans les années 1980, l’Ardecom (Association pour la recherche et le développement de la contraception Masculine) était une fédération de plusieurs groupes de parole d’hommes pro-féministes, proches des milieux d’extrême gauche, qui a expérimenté des techniques de contraception masculineP [1]. Le temps du VIH et les aléas des collectifs ont suspendu temporairement cette aventure. Mais elle a repris il y a peu, autour du besoin de partage et de transmission de leur histoire. La bataille n’est pas gagnée pour autant  ! Dans l’inconscient collectif, même après trente années de luttes féministes, il paraît encore évident que ce soit les femmes qui s’inquiètent des questions de contraception. Évident qu’elles bouffent des hormones pendant des dizaines d’années, s’équipent de stérilet et en subissent tous les « effets secondaires » et contreparties désagréables. Pendant que les gars, eux, ne se préoccupent que d’utiliser des préservatifs, et encore souvent, seulement pour les relations ponctuelles ou dans les débuts de relations plus stables… Cette « organisation » peut certes convenir à nombre de femmes, qui préfèrent garder la maîtrise de leur contraception. Mais on ne doit pas oublier qu’il y a d’autres possibilités. Et qu’elles méritent d’être connues et rendues accessibles.

Passons ici sur la vasectomie, solution définitive pour se protéger de la procréation, et à laquelle on peut recourir si on trouve un urologue pas trop pro-vie [2]. Mais regardons de plus près deux techniques dites « réversibles », issues des travaux de l’Ardecom, et qui sont aujourd’hui reconnues, et remboursées par la Sécu. Il y a la méthode hormonale, qui consiste en une injection intramusculaire de testostérone par semaine. La présence de cette hormone en quantité anormale vient inhiber la production des autres hormones, et finit par bloquer la formation de spermatozoïdes. Il y a des effets secondaires, certes. Mais essayez  : ça vous donnera une idée de ce qu’il en coûte aux femmes depuis les années 1960…

Il y a aussi la méthode thermique. Il s’agit d’élever d’une manière prolongée la température des testicules (de deux degrés seulement). L’outil ? Un slip muni de bandes élastiques, et d’un anneau à l’avant, dans lequel on vient passer sa verge et son scrotum. On ne laisse ainsi pas d’autre choix à ses bollocks que de remonter à l’intérieur du corps, dans les canaux inguinaux, bien au chaud. Porté quinze heures par jour, la concentration de spermatozoïdes finit par chuter drastiquement. Et tout cela, sans douleur. Dans les deux cas, c’est au bout de trois mois que le médecin peut constater l’efficacité du « traitement », au moyen d’un spermogramme, et vous proposer de continuer. On est alors « contracepté », et c’est fiable jusqu’à l’arrêt de la technique (les piqûres ou le slip).

Vous l’aurez compris, ces méthodes supposent un suivi médical particulier et c’est bien ça qui fait défaut aujourd’hui : seuls deux médecins en France le proposent [3]. Espérons qu’un nombre croissant de candidats pour ces contraceptions viendra ébranler institution médicale et statu quo patriarcal. Qu’on puisse ainsi y recourir plus facilement. Qu’on se le dise !


Notes

[1] our approfondir le sujet, voir notamment le site de l’association, « Le remonte-couilles toulousain » in Jef Klak n°2, et le film Vade Retro Spermato de Philippe Lignières.

[2] Demandez donc conseil au planning familial de votre ville.

[3] Les docteurs Roger Mieusset (à Toulouse, hôpital Paule-de-Viguier), et Jean-Claude Soufir (à Paris). Il est possible de suivre les traitements à distance une fois passés les premiers examens.

Contraception : ça vous tente les gars ? - CQFD, mensuel de critique et d'expérimentation sociales

 

Dans ton casce serait abusé de parler de child free. T'avais déjà trois gosses, ça choque personne que t'en veuilles plus.

 

Je donnais une piste d'explication sur les raisons qui ont fait que dans ton cas tu n'as pas eu de problème avec les médecins. la réaction est différente pour ceux qui n'ont jamais eu d'enfant.

 

Ce n'est pas une question d'âge, qu'on ait vingt ans ou cinquante ans (pour un homme) ce qui choque le corps médical, ce qui choque les gens en général, c'est demander la stérilisation alors qu'on n'a jamais eu d'enfants.
Ce qui choque c'est le refus absolu, radical, définitif, d'avoir des enfants. Vouloir "seulement trois enfants" en revanche c'est parfaitement bien compris.

 

José Ardillo : Malthus et les libertaires

 

Extrait de l'article ci dessous:

J'ajouterais: de quoi je me mêle? Même en admettant que des gens "poursuivent une lubie qu'ils pourraient regretter", c'est mon corps, il n'appartient qu'à moi même, j'en fais ce que je veux, ça regarde d'autant moins la société que ça n'aura de conséquences que sur moi même (contrairement au fait de faire un enfant et de le regretter ensuite...).

 

Un site pour les femmes qui subissent les conséquences de la méthode Essure:

Accueil

Mais du coup quelle méthode alternative de stérilisation volontaire? - La ligature des trompes, méthode totalement irréversible, fiable à 99 % et remboursée par la sécu. Inconvénient, l'Etat impose un délai de réflexion de quatre mois.

Ligature des trompes : 5 choses à savoir sur la stérilisation définitive

 

Mouvement « childfree » : Je ne veux pas d’enfant, c’est grave ?



© giphy.com

 

Merci pour les témoignages de femmes child free mais WTF les "interventions d'experts" qui jugent que ces femmes seraient "trop jeunes"???