Défendre les étudiants en lutte ? Pourquoi faire ?

C'est toujours le même : tu juges ce que font les autres mais pour le moment t'as pas prouvé que t'étais plus efficace.
Je rajoute comme que tu juges sans argumenter de ton côté, que des affirmations péremptoires. Du genre :

Je crois pas que ça veuille dire quoi que ce soit "aimer le capitalisme".
Mais quand bien même ce serait le cas je pense qu'on change pendant le processus révolutionnaire, en s'organisant de manière non-capitaliste. Je ne crois pas que tout le monde nait en aimant le capitalisme sauf quelques exceptions, je crois pas que la façon de penser reste constante pendant la vie non plus.

 

Euh... Non... Je vois pas ce qui te fait penser que j'aurais dit ça.

Pour moi un processus révolutionnaire ce n'est pas juste une période insurrectionnelle, c'est surtout tout ce qu'il y a en amont en termes de théorie, analyse du monde dans lequel on vit, de l'exploitation qui y règne, puis les tentatives d'organisation contre celui-ci qui elles-mêmes enrichissent la réflexion...
Je pense que les luttes étudiantes en font partie. Genre y a une volonté de rejeter le corporatisme que ce soit par les cheminots ou les étudiants, je pense que ça va déjà dans le bon sens ça remet en cause une valeur capitaliste qui parasite les luttes sociales et les empêchent de devenir révolutionnaires.

Alors ce n'étaient pas des révolutions. Pour moi c'est une question de définition.
De toute façon c'est la seule solution.
En tout cas c'est là où j'en suis perso. Je préfère lutter collectivement pour créer les conditions permettant à chacun de vivre comme il l'entend qu'essayer de vivre comme je l'entends dans un monde qui veut me faire rentrer dans la norme à coup de sermons ou de matraque.

 

C'est pas de la prophétie, je parle pas de l'avenir, je parle du présent.
Je ne pense pas que le capitalisme soit un bon système, je ne pense pas qu'il puisse être "amélioré", je pense qu'il faut le renverser. Et je pense que y a pas besoin de lire l'avenir pour dire qu'un avenir dans une société capitaliste c'est de la merde.

Parce que tu crois que tu innoves peut-être ?

Je pense que l'après se définit pendant. En plus la société à laquelle doit aboutir la révolution c'est une société sans classes, donc où les intérêts privés ou de castes ne passent pas avant l'intérêt commun et par conséquent on décidera de façon égalitaire comment on veut vivre. C'est pas à une avant-garde de d'imposer des façons de nourrir la population des villes. C'est à tous ensemble de voir qui veut produire, ce qu'il veut produire, qui a besoin de quoi...

Pas sûr...
On peut très bien défendre SA gueule en exploitant les autres.

 

Et après tu parles d'a priori ?
Où est-ce-que j'ai parlé de "dette" ? Et j'ai pas non plus dit "bien commun". Je sais pas si on peut collectivement décider de ce qui rend heureux. Par contre, du fait qu'on est humains on a tous des besoins qui nous sont communs. On a tous besoin de manger et à peu près le même nombre calories, les mêmes nutriments, on a tous besoin de boire, on a tous besoin de pouvoir s'épanouir socialement... Donc je vois pas ce qui ferait obstacle à ce qu'on cherche collectivement à combler ces besoins pour tous.
Actuellement je pense que c'est le fait qu'on est dans un monde où les choses s'achètent et se vendent, que pour avoir de l'argent faut travailler pour quelqu'un qui va pouvoir nous payer ou acheter des choses et les revendre plus chères, que pour les revendre plus chères faut exploiter d'autres personnes mais que ça peut rapporter beaucoup... Et que dans une compétition comme ça c'est pas la solidarité, l'empathie, le partage qui rapportent le plus (contrairement à ce que disent les altermondialistes).
Pour moi c'est parce qu'on est dans un monde comme ça que y a de l'individualisme. Même anarchiste. C'est accepter les règles du chacun pour sa gueule, juste on pense que ce qui satisfait sa personne c'est pas l'argent, les diplômes, les honneurs, c'est juste de penser qu'on est libre.

 

Comme si c'était un question de choix.
Toute manière je m'en tape de ton "lifestyle", mais si tu vas à la boulangerie et que tu tends une pièce de 1€ personne la prendra mais si ça te plait de la donner, donne.

Je m'en fous aussi, je t'ai pas demandé d'être altruiste.
Je vois où tu veux en venir mais c'est encore des a priori. Avec ton délire de dette, de devoir. J'ai parlé à aucun moment de "devoir". Je pense que vivre comme on l'entend dans cette société avec ses flics, ses prisons, ses asiles, ses psys, ses assistants sociaux, ses huissiers... C'est vraiment compliqué et je crois pas que je vivrais plus heureux en psychotant avec les articles que j'ai volé parce que j'ai pas d'argent parce que je veux pas travailler, en attendant que la police vienne me virer du squat parce que veux pas payer de loyer... Si t'y arrives, tant mieux pour toi.
Perso je pense qu'on est suffisamment nombreux à pas se sentir bien dans ce monde que y a pas "aucun espoir" de mener une action collective pour détruire tous ces obstacles.

Je vois pas le rapport mais ça marche, t'es amie avec qui tu veux je sais pas bien en quoi ça me concerne.

La "communauté humaine" n'est pas une personne. Tu joues sur le mot "appartenir". T'es une humaine, mais j'ai à AUCUN MOMENT parler du fait que ça te donnait un devoir quelconque.

Et tu crois que je vais te répondre "sale égoïste ! viens aux assemblées ou tu passeras en tribunal populaire !" ???
Si je vois quelqu'un tenter de t'obliger à participer un assemblée je serais le premier à rejoindre ta lutte. Pas pour te faire plaisir (mais si ça te dérange, j'insisterai pas) mais parce que ça j'ai appris à détester l'autorité.

 

Je pense pas qu'une révolution puisse prendre une semaine non plus.
Mais si tu veux planter des potagers aujourd'hui à Paris je vois pas comment tu t'y prends sans collaborer avec les institutions.
Faut d'abord établir le rapport de force pour pouvoir se permettre de transgresser leurs lois et leurs normes.