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Histoire La vraie histoire d'Annabelle

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Roofey, 15 Novembre 2014.

  1. Roofey
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    Nov 2014
  2. libertaire
    Le film Conjuring: Les Dossiers Warren (The Conjuring), de James Wan, a connu un tel succès que trois longs métrages dérivés du premier volet sont déjà en préparation, dont un spécialement consacré à la poupée Annabelle. Le sinistre visage de la poupée Annabelle, que l’on découvre en début de film, en est devenu l’inoubliable symbole. Aussi surprenant que cela puisse sembler, Annabelle est inspirée d’une vraie poupée, une poupée maléfique à laquelle furent confrontés les enquêteurs du paranormal Ed et Lorrain Warren au cours de l’une de leurs enquêtes. Voici son histoire.

    La Poupée originale
    La Poupée originale
    En 1970, la mère de Donna acheta pour l’anniversaire de sa grande fille une vieille poupée Ann Raggedy qu’elle avait trouvée dans un magasin d’antiquités. A l’époque, Donna était étudiante à l’université, elle préparait un diplôme d’infirmière et elle habitait un petit appartement qu’elle partageait avec une autre étudiante, Angie, qui souhaitait elle-aussi embrasser la même carrière. La jeune fille était touchée par ce cadeau qui symbolisait l’affection que sa mère lui portait, mais en rentrant chez elle, elle posa simplement la poupée sur son lit et elle n’y pensa plus.

    Au fil des jours les jeunes femmes remarquèrent quelque chose d’étrange: la poupée semblait se déplacer d’elle même. Au début, c’était vraiment subtil, elle changeait juste de position, le genre de chose qui aurait pu arriver si on avait bousculé le lit par inadvertance, mais plus le temps passait, plus ses mouvements devenaient perceptibles. Chaque matin Donna faisait son lit puis elle déposait la poupée dessus, les bras sur le coté et les jambes droites et chaque soir, quand elle rentrait chez elle, ses membres étaient positionnés différemment. Par exemple, ses jambes étaient croisées au niveau des chevilles, ou ses bras étaient repliés. Ce phénomène leur semblait tellement étrange qu’au bout d’une ou deux semaines, Donna décida de faire un test. Afin de confirmer ses doutes, un matin, avant de partir, elle croisa volontairement les bras et les jambes de la poupée. Lorsque les deux jeunes filles revinrent à leur domicile, elles constatèrent que si la poupée n’avait pas changé de place, sa posture était maintenant différente et que, comme elles le craignaient ses bras et ses jambes étaient décroisés.

    Au bout de quelques semaines, la poupée semblait être devenue parfaitement mobile. Les jeunes femmes quittaient l’appartement en laissant l’Ann Raggedy sur le lit, et lorsqu’elles rentraient elle la retrouvait assise en tailleur sur le canapé, les bras croisés, ou bien encore debout sur ses pieds, adossée à une chaise de la salle à manger.
    A plusieurs reprises Donna partit travailler en abandonnant la poupée sur le canapé et lorsqu’elle revint, elle la retrouva confortablement installée sur le lit de sa chambre. Détail troublant, la porte de la pièce était soigneusement refermée derrière elle. Un soir, en rentrant dans l’appartement, elles avaient même découvert la poupée agenouillée sur une chaise, près de la porte d’entrée! Les deux jeunes filles avaient par la suite essayé de faire tenir la poupée de chiffon sur ses genoux à maintes reprises, sans succès: elle tombait à chaque fois.

    Les filles, que l’étrange tournure des événements perturbait, décidèrent de se confier à l’un de leurs amis, Lou.
    Le jeune homme comprit que quelque chose de profondément mauvais se dissimulait dans cette poupée au moment même où il posa les yeux sur elle. Il tenta d’en parler aux deux filles, mais même si elles étaient troublées, Donna et Angie ne croyaient pas en ce genre de choses. Elles cherchaient à comprendre, persuadées de trouver une explication logique aux différents incidents.

    Cela faisait environ un mois que Donna possédait la poupée lorsque de curieux petits morceaux de papiers commencèrent à faire leur apparition dans l’appartement. Sur ces morceaux de papier, qui ressemblaient à des fragments de parchemin, de petits messages griffonnés, presque illisibles, semblaient avoir été tracés par la main d’un jeune enfant. Sur certains l’on pouvait deviner les mots » Aidez-nous » ou encore » Aidez Lou « , ce qui n’avait apparemment aucun sens. Lou n’avait aucun problème à l’époque. De plus, les notes étaient écrites au crayon et les jeunes femmes n’en possédaient aucun. Quand au parchemin, Donna retourna tout l’appartement à la recherche d’un papier de ce genre, en vain.
    Lou était convaincu que ces messages provenaient de la poupée, il pensait qu’elle tentait de communiquer avec ses hôtes mais les deux étudiantes se refusaient à y croire. Elles en vinrent à se demander si une personne, qu’elles ne connaissaient peut-être pas, ne possédait pas la clef de leur appartement et si elle s’amusait pas à leurs dépends. Elles décidèrent alors de piéger les fenêtres, les tapis et les portes mais malheureusement, leur stratagème se révéla inefficace. Apparemment, aucun visiteur inopportun ne visitait la maison en leur absence. Par contre, la poupée continuait à se déplacer.

    Malgré tout, les deux jeunes femmes n’étaient pas vraiment effrayées par cette poupée car si elle bougeait toute seule, elle ne semblait pas animée de mauvaises intentions. En fait, elle paraissait même particulièrement bien disposée à leur égard. Ainsi, à Noël, Donna et Angie avaient pu découvrir une petite boule de chocolat posée sur la chaine stéréo alors qu’aucune d’entre elles ne l’avait achetée et elles avaient supposé que c’était là un présent de la poupée.

    Malheureusement, cette harmonieuse cohabitation ne devait pas durer bien longtemps. Un peu plus d’un mois après le début des événements, Donna et Angie virent une statuette traverser la pièce en flottant dans les airs et retomber brutalement sur le sol. A ce moment là, aucune des deux jeunes filles ne se trouvait près de la statue, mais pour la première fois, la peur vint les effleurer.
    Un jour, en rentrant chez elles, Donna et Angie constatèrent que la poupée n’était plus dans le salon mais qu’elle reposait sur le lit de Donna, mais elles n’en furent pas vraiment surprises. Le phénomène était devenu habituel. Pourtant, cette fois, Donna ressentit un étrange malaise. Il lui semblait que quelque chose n’allait pas, la poupée lui paraissait étrangement sinistre. S’approchant de l’Ann Raggedy, elles s’aperçurent qu’il y avait du sang sur le dos de sa main et trois gouttes sur sa poitrine. Terrifiées, les deux filles comprirent alors qu’elles devaient se résoudre à de demander de l’aide.

    Cela faisait à peu près six semaines que tout avait commencé lorsque Donna et Angie prirent contact avec une femme qui se disait médium. Lors de la première séance, la médium leur raconta une histoire déchirante à propos d’une petite fille nommée Annabelle Higging dont le corps avait été découvert dans le champs sur lequel leur immeuble avait été construit. Donna racontait ainsi l’histoire d’Annabelle:
    » Nous avions appris qu’une petite fille était morte sur cette propriété, qu’elle avait sept ans et que son nom était Annabelle Higgings. L’esprit d’Annabelle jouait dans les champs longtemps avant que ces appartements soient construits. C’était des moments de bonheur. Elle nous l’a dit. Puis, comme tout le monde avait grandi ici et qu’ils n’étaient préoccupés que par leur travail, elle ne savait pas vers qui se tourner, à part nous. Annabelle estimait que nous serions en mesure de la comprendre. C’est pourquoi elle avait commencé à faire bouger la poupée de chiffon. Tout ce qu’elle voulait c’était être aimée, et c’est pour ça qu’elle nous demanda si elle pouvait rester avec nous et habiter la poupée. Que pouvions-nous faire? Alors, on a dit oui. »
    Le fantôme d’Annabelle semblait inoffensif. Les jeunes filles étaient infirmières, habituées à côtoyer la souffrance, et elles s’étaient simplement montrées compatissantes. A partir de ce moment, elles avaient appelé la poupée Annabelle. En l’invitant à rester chez elles, les deux jeunes femmes ne savaient pas encore qu’elles venaient de commettre la plus terrible des erreurs.

    Si Donna et Angie se sentaient maintenant rassurées, Lou continuait à soutenir que l’Ann Raggedy servait de refuge à quelque chose de dangereux et il suggéra à Donna de s’en débarrasser. Bien évidemment, la jeune femme refusa fermement. Pour elle, se débarrasser de la poupée équivalait à abandonner un enfant. Annabelle était donc restée dans la maison, mais la suite des événements laissait à penser que la proposition de Lou lui avait fortement déplu.

    Poupée Annabelle
    La Poupée Annabelle
    Une nuit, alors qu’il dormait d’un profond sommeil, Lou se réveilla complétement paniqué. Il pensa tout d’abord avoir fait un mauvais rêve, comme ça lui arrivait bien souvent depuis que ses amies avaient cette poupée, mais cette fois, c’était différent: » Alors que j’étais couché, je me suis réveillé. Quelque chose me semblait menaçant. J’ai regardé la pièce, mais tout était à sa place. Lorsque j’ai baissé les yeux vers mes pieds, j’ai vu la poupée de chiffon, Annabelle. Elle a glissé lentement sur mon corps, elle est montée sur ma poitrine puis elle s’est arrêtée. Puis elle a mis un bras d’un coté de mon cou, et son autre autre bras de l’autre coté, comme si elle faisait une connexion électrique. Ensuite je me suis vu étranglé. J’aurais aussi bien pu pousser un mur, elle ne voulait pas bouger. Elle m’a littéralement étranglé à mort, et je ne pouvais pas l’en empêcher, malgré tous mes efforts. »
    Paralysé et à bout de souffle, Lou, qui était sur le point d’être asphyxié, s’était alors évanoui. Lorsqu’il s’était réveillé le lendemain matin, il était persuadé de ne pas avoir rêvé et il était plus que jamais déterminé à se débarrasser de cette poupée et de l’esprit qui la possédait.

    Le jeune homme comprenait fort bien le message d’Annabelle. Elle lui conseillait de s’occuper de ses affaires, mais il se faisait du soucis à propos de ses amies et il ne voulait pas renoncer. Il savait qu’il devait agir rapidement avant que la poupée ne frappe une nouvelle fois.

    Le lendemain soir, Donna s’était absentée, et Lou et Angie préparaient le trajet d’un voyage, étudiant les différentes cartes dans le salon. Mais peu avant 23 heures, ils entendirent soudain des bruissements étranges en provenance de la chambre de Donna. Angie crut immédiatement que quelqu’un s’était introduit dans l’appartement, mais Lou redoutait quelque chose de bien pire. Il s’avança lentement vers la porte de la chambre sur la pointe des pieds, il l’ouvrit le plus discrètement possible puis il appuya sur l’interrupteur. La pièce était vide, et la seule chose qui semblait avoir bougé était Annabelle, qui gisait dans un coin. Lou pénétra alors dans la salle puis il s’approcha de la poupée de chiffon avec appréhension. A ce même moment, il ressentit une sensation de picotement sur la nuque, comme si quelqu’un le regardait dans son dos. Il se retourna brusquement et alors… Selon Angie, qui s’était précipitée derrière lui:
    » Quand Lou s’est retourné, il n’y avait personne mais il a soudainement crié et il s’est attrapé la poitrine. Il était plié en deux, il était blessé et il saignait lorsque je suis arrivée près de lui. Il avait du sang partout sur sa chemise. Il tremblait de peur, et nous sommes retournés dans la salle de séjour. Nous avons ensuite ouvert sa chemise et là, sur sa poitrine, il y avait ce qui semblait être une sorte de trace de griffes! »
    Sur sa poitrine il y avait sept marques distinctes. Quatre étaient horizontales, trois verticales et elles étaient chaudes, comme des brulures. Les traces de ses blessures allaient s’évanouir très rapidement. Dès le lendemain une moitié n’était plus visible, et deux jours plus tard, tout avait disparu.

    Les deux filles avaient peur que le prêtre ne les croit pas, mais il écouta toutes leurs déclarations, sans en contester aucune puis il leur dit qu’il n’avait jamais entendu parler de tels phénomènes de nos jours. Donna et Angie, qui étaient effrayées, demandèrent au Père Hegan ce qu’il en pensait et il leur répondit que sans vouloir spéculer, il sentait que c’était un problème spirituel, peut-être important, et qu’il allait consulter l’un de ses supérieurs, le Père Cooke.
    Le Père Cooke rapporta alors toute l’affaire aux deux démonologues les plus expérimentés qu’il connaissait, les célèbres enquêteurs du paranormal Ed et Lorraine Warren.

    Ed et Lorraine Warren
    Ed et Lorraine Warren
    Les Warren ne perdirent pas de temps et ils entrèrent immédiatement en contact avec les trois témoins de cette étrange histoire. Ed Warren fut surpris que ces jeunes aient été si prompts à faire confiance dans les paroles d’un prétendu fantôme et il le leur fit savoir:
    » Pour commencer, il n’y a pas d’Annabelle! Il n’y en a jamais eu. Vous avez été dupés. Cependant, nous avons à faire à un esprit ici. La téléportation de la poupée quand vous étiez hors de l’appartement, l’apparition des notes écrites sur le parchemin, la manifestation des trois gouttes de sang symboliques, ainsi que les gestes de la poupée sont tous significatifs. Ils me disent qu’elle avait un but, ce qui signifie qu’il y a une intelligence derrière toute cette activité. Mais les fantômes, les simples esprits humains ne peuvent pas faire des choses de cette nature ni avec cette intensité, ils n’ont pas ce pouvoir. »
    En entendant ces paroles, Lou acquiesça. Il avait toujours pensé que la vieille Ann Raggedy était une poupée vaudou. Il en avait parlé aux filles mais elles n’avaient pas voulu l’écouter. Selon lui, la poupée se moquait d’elles. Quand à Donna, elle avoua qu’en apprenant l’histoire d’Annabelle, elles s’étaient surtout senties préoccupées par son esprit. Comment auraient-elles pu deviner? Évidemment, elles n’auraient pas du accorder tellement de foi en sa parole. Mais elles considéraient vraiment la poupée comme une mascotte inoffensive, elle n’avait jamais rien de fait de mal… jusqu’au jour où Lou s’était fait attaquer…

    Aucun des témoins n’avait jamais aperçu le spectre d’un enfant dans cet appartement. Alors, après avoir écouté les témoignages des trois jeunes gens, inspecté la poupée et vérifié les blessures de Lou, les Warren en vinrent à la conclusion qu’ils n’avaient pas affaire à un fantôme mais à un véritable démon.
    Ils ne pensaient pas que la poupée était vraiment possédée par la créature maléfique, ils supposaient qu’elle servait d’intermédiaire entre le monde terrestre et l’enfer. Ils affirmèrent aussi que la médium avait été manipulée afin de gagner leur confiance, ce qui avait conduit à une invasion de la maison. L’esprit démoniaque les avait manipulées, il avait joué sur leur compassion en prétendant être l’âme d’un enfant perdu.
    Selon Ed Warren:
    » Habituellement, les gens ne sont pas ennuyés par des esprits démoniaques, à moins qu’ils ne fassent quelque chose qui les attire dans leurs vies. Votre première erreur a été de prêter attention à la poupée, c’est pour cette raison que le démon s’est introduit dans la poupée, pour attirer l’attention sur lui. Une fois qu’il a eu votre attention, il vous a manipulés, ce qui vous a amené à avoir peur et même à être blessés. Les esprits maléfiques aiment infliger de la douleur, ce sont des esprits négatifs. Votre seconde erreur, c’était le médium. Le démon devait, en quelque sorte, obtenir votre permission pour interférer dans vos vies. Malheureusement, de votre propre volonté, vous lui avez accordé cette autorisation. »

    Les Warren supposaient qu’après avoir attaqué Lou, l’entité démoniaque avait surement prévu de quitter la poupée et de rentrer dans l’un d’entre eux dans le but de posséder complétement un humain. Ce qui aurait été inévitablement suivi d’un meurtre. Quand Donna lui demanda si le démon possédait la poupée, Ed lui répondit: » Les esprits ne possèdent pas les choses, les esprits possèdent les gens. Au lieu de ça, l’esprit a simplement déplacé la poupée en donnant l’illusion qu’elle était en vie. Maintenant, ce qui est arrivé à Lou cette semaine devait se produire tôt ou tard. En fait, vous couriez tous le danger d’être possédé par cet esprit, car c’était ce qu’il voulait vraiment. Mais Lou ne croyait pas dans cette mascarade, alors il était une menace permanente pour l’entité. C’était une épreuve de force. Si l’esprit avait eu une ou deux semaines de plus, vous auriez été tués. »

    Les Warren décidèrent alors que la meilleure façon de procéder était de pratiquer une bénédiction d’exorcisme afin de chasser l’entité malveillante de la poupée. Ils contactèrent le Père Cooke, qui n’avait pas vraiment envie d’être impliqué dans cette affaire mais qui finit par leur accorder un entretien quand il apprit la gravité de la situation. Quand le Père Cooke arriva, une entrevue eut lieu dans la cuisine. Ed était impatient que la maison soit bénie, d’enlever la poupée et de rentrer chez lui. Une fois les salutations d’usage formulées, Ed dit au prêtre que d’après lui, l’esprit responsable de l’activité malveillante n’était pas humain, qu’il se trouvait toujours dans l’appartement et que la seule manière de s’en débarrasser était dans la puissance des mots d’une bénédiction d’exorcisme. Le père Cooke lui répondit: » Je ne suis pas très familier avec la démonologie, comment savez-vous que cet esprit est derrière la perturbation? »
    Ed lui expliqua alors: » Ces esprits fonctionnent de manière caractéristique. Ce qui se passe ici est essentiellement l’étape du phénomène que l’on appelle l’infestation. L’esprit, dans ce cas un esprit démoniaque inhumain, a commencé à bouger la poupée autour de l’appartement par le biais de la téléportation et par d’autres moyens. Une fois qu’il a suscité la curiosité des filles, ce qui était le but en déplaçant la poupée, elles ont fait l’erreur d’amener un médium ici, ce qui a poussé les choses un peu plus loin. Au cours d’une séance, l’entité, par l’intermédiaire du médium, a joué sur les troubles émotionnels des filles et il a réussi à leur extorquer la permission de faire ce qu’il voulait. Dans la mesure où le démon est un esprit négatif, il s’est alors mis à provoquer des phénomènes manifestement négatifs, il a suscité la peur à travers les mouvements étranges de cette poupée, il a provoqué la matérialisation de notes écrites perturbantes, il a laissé un résidu de sang sur la poupée, et finalement, il a attaqué le jeune homme, Lou, lui laissant une marque de griffes sanglantes sur la poitrine.
    Au delà de l’activité, Lorraine a également discerné que cet esprit inhumain était avec nous maintenant. Lorraine est une excellente clairvoyante, elle ne s’est jamais trompée sur la nature d’un esprit qui était présent. Toutefois, si vous voulez aller plus loin, nous pouvons contester l’entité en le provoquant avec la religion? »

    La cérémonie se déroula sans incident et, après le rituel, le Père Cooke étendit sa bénédiction à Donna, Angie, Lou, les Warren, déclarant que le démon ne pouvait plus leur faire de mal. Suite à l’exorcisme du Père Cooke, Donna, qui craignait que la poupée soit toujours sous l’emprise de l’entité maléfique, demanda à Ed et Lorraine d’emporter la poupée avec eux, ce à quoi ils consentirent.

    Lorraine, Ed et Annabelle
    Lorraine et Annabelle, Annabelle au Musée
    Ed ramassa alors prudemment la poupée et la tendit à Lorraine, après quoi le Père Cooke, qui n’avait lui non plus aucune certitude quand à la réussite de son exorcisme, conseilla à Ed de ne pas se risquer sur l’autoroute en rentrant chez eux, de peur que le démon ne soit encore dans la poupée et qu’il ne réussisse à influencer la voiture d’une manière ou d’une autre. Lorraine plaça la poupée sur la banquette arrière, ceinture bouclée, Ed démarra le moteur et ils commencèrent leur long trajet retour. Ed, craignant lui aussi que l’entité n’ait pas été chassée de la poupée de chiffon, pensait qu’il était plus sur d’éviter les autoroutes et, de ce fait, il roulait exclusivement sur de petites routes, ce qui s’avéra une sage décision. Durant ce voyage, Ed et Lorraine se sentirent l’objet d’une haine farouche.
    A chaque fois qu’ils s’approchaient d’un virage serré, les freins se bloquaient, leur véhicule ne répondait plus comme il aurait du, ce qui faillit entrainer une multitude de collisions. Bien évidemment, il leur aurait été facile de jeter la poupée dans les bois. Mais Annabelle aurait alors pu se téléporter dans l’appartement des filles ou mettre n’importe quel promeneur en danger.
    Puis la voiture tomba en panne sur la route. Ed ouvrit alors son sac noir, il en sortit un flacon et elle aspergea la poupée d’eau bénite tout en faisant le signe de la croix au-dessus. Leur véhicule redémarra immédiatement, et les Warren purent rentrer chez eux en toute sécurité.
    Une fois arrivé, Ed plaça Annabelle sur une chaise à coté de son bureau. Au début, Annabelle lévita à plusieurs reprises, s’élevant dans les airs et retombant brusquement, inerte. Puis, les semaines qui suivirent, elle commença à apparaître dans différentes pièces. Lorsque les Warren partaient de chez eux, ils enfermaient la poupée dans un bureau situé à l’extérieur de la maison et quand ils revenaient, ils découvraient Annabelle confortablement assise à l’étage, dans le fauteuil d’Ed. La poupée semblait les narguer.

    Puis un chat noir commença à se matérialiser près d’elle. La créature faisait le tour de la pièce, regardant les livres et les objets du bureau de Ed, puis il revenait à côté de la poupée et se dématérialisait, la tête penchée vers le bas.
    Les Warren remarquèrent rapidement qu’Annabelle détestait les ecclésiastiques. Un soir, alors qu’elle était seule dans la maison, Lorraine fut soudain terrifiée en entendant les grognements menaçants qui se répercutaient dans toute la maison. Plus tard, quand elle écouta le répondeur téléphonique, elle s’aperçut que le Père Hagen les avait appelés à deux reprises. Les grognements s’étaient produits juste entre les deux. Un jour, le Père Jason Branford, un exorciste catholique qui avait travaillé avec Ed, lui posa des questions sur la venue d’Annabelle dans son bureau. Après que Ed lui ait décrit les singulières manifestations de leur nouvelle invitée, le prêtre prit Annabelle entre ses mains et lui dit:
    » Tu n’es qu’une poupée de chiffon, Annabelle. Tu ne peux faire de mal à personne! « . Puis il lança la poupée sur une chaise. » C’est une chose que vous auriez mieux fait de ne pas dire « , souligna Ed dans un éclat de rire.
    Comme son mari, Lorraine était inquiète pour le prêtre, ainsi lui conseilla-t-elle de se montrer prudent sur le chemin du retour et de l’appeler sitôt au presbytère. L’appel attendu ne vint que fort tard dans la soirée. Le prêtre, ébranlé, expliqua alors à Lorraine que ses freins avaient lâché alors qu’il s’approchait d’une intersection. Sa voiture avait détruite, elle n’était plus qu’une épave et il avait survécu de justesse à cet accident, qui avait été fatal à certains.

    Quelques temps plus tard, à l’occasion d’une grande réception chez les Warren, Lorraine et le Père Jason s’isolèrent pour discuter dans une pièce où, par une étrange coïncidence, Annabelle s’était installée la veille. Alors qu’il parlait avec Lorraine, le prêtre vit une décoration ornementale du mur faire un mouvement rapide et au même moment, le collier de dents de sanglier qui se trouvait juste au-dessus d’eux explosa soudain en une détonation terrifiante. En entendant ce bruit, les invités se précipitèrent vers la salle, et quelqu’un eut la bonne idée de prendre une photo. Une fois développée, la photo semblait normale mais au-dessus d’Annabelle se trouvaient deux points lumineux, qui pointaient toutes deux en direction du Père Jason Bradford.

    Un jour, Ed se trouvait dans son bureau, travaillant avec un détective de la police sur une affaire concernant un assassinat lié à de la sorcellerie dans la région. Alors qu’ils discutaient, Lorraine appela son mari à l’étage afin qu’il monte pour prendre un appel longue distance. Ed dit au policier qu’en son absence, il pouvait regarder dans le bureau, mais qu’il devait se montrer prudent et ne pas toucher les objets, car ils avaient été impliqués dans des cas où un démon avait été invoqué. Il était à peine parti depuis cinq minutes quand soudain le policier se présenta à l’étage, livide. Quand Ed lui demanda ce qui se passait, celui-ci ne put lui répondre. Il répétait sans cesse: » La poupée, la poupée de chiffon est vivante « . Et bien sur, il parlait d’Annabelle. Plus jamais les deux hommes ne tinrent de réunion dans le bureau de Ed.

    Ed et Lorraine comprenaient qu’Annabelle était trop dangereuse trop être exposée ainsi au monde aussi décidèrent-ils de l’enfermer dans une vitrine de verre scellée, avec une pancarte explicite: Attention, ne pas ouvrir.

    Annabelle au Musée de l'Occulte
    Annabelle au Musée de l’Occulte
    Un jour qu’elle faisait visiter le Musée de l’Occulte à une équipe de tournage, peu de temps après la sortie du film The Conjuring, Lorraine s’arrêta devant la cage de verre d’Annabelle et, se tournant vers le caméraman, elle déclara: » L’objet le plus terrifiant du musée, c’est cette poupée. Je ne vais pas la regarder. Vous pouvez la filmer, mais je ne la fixerai pas. Elle a causé bien des malheurs à beaucoup de personnes. »

    Sources: 50 Years of Ghost Hunting and Research With the Warrens et The Demonologist: The Extraordinary Career of Ed and Lorraine Warren.
     
  3. MisterRed
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    Merde... pourquoi t'as posté ça ici? c'est pas de l'histoire ça, c'est du caca! Anarchie 13 vite! envoie un lien ou je sais pas quoi sur le cercle zététique, c'est ton domaine!
     
    Dernière édition par un modérateur: 16 Novembre 2014
  4. ninaa
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    Purée j'ai eu un choc, j'avais mal lu et je croyais que c'était Mr Red qui avait posté ce... ce truc, et je me disais nom d'une pipe mais il perd sa jupe?
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  6. MisterRed
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    MisterRed PRAVDA PUNK TERROR Comité auto-gestion Membre actif

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    Si un jour vous me voyez posté un truc comme ça, virez moi tout de suite! hahaha

    Je suis un petit fan de cinéma d'horreur d'épouvante et tout, je peux dire que les warren, tout le monde se fout de leur gueule, ce couple d'escrocs ont participé au hoax d'amytiville, ce sont des comédiens, il n'y a rien de sérieux dans tout ça juste du business.
     
  7. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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    Moi aussi tu parles je suis une fan enragée de films d'horreur, j'ai vu les dossiers Warren (je regarde en moyenne un film fantastique par jour) mais c'était tellement bof que je m'en rappelle plus du tout. En revanche j'ai bien aimé Insidious, ça m'a vraiment foutu la trouille. Mais vu que je suis pas schizo je sais encore faire la différence entre fiction et réalité...
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  9. Anarchie 13
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    J'ai pas eu le courage de lire, je pensais pas que c'était un truc mystique je croyais que c'était juste un (long) synopsis du film.
    Enfin bon, croyez-vous que la lutte contre le lobby des poupées ensorcelées n'a pas sa place dans la lutte anticapitaliste ? Il faut arrêter avec cette hiérarchisation des luttes ! All Puppets Are Basterds !
     
  11. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  12. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    MDR!

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