Abolition de la prison

Ben voilà.

Faut regarder la réalité, c'est la société et le phénomène de taxinomie qui crée les meurtrier / violeur / agresseur. Faut arrêter de dire que le meurtre est dans les gènes, un mec qui bute un autre mec n'a aucune raison de tuer plus dans son avenir que n'importe qui d'autre.
D'ailleurs on le sait puisque aucune peine n'est définitive. Le seul but de la prison c'est de se venger et de dire "on ne laisse pas courir les méchants". Au lieu de chercher un coupable on ferait mieux de réparer les dégâts.
D'autant que la prison c'est de la séquestration donc c'est pas tellement plus jovial qu'un meurtre.

Déjà les délimitation de ces catégories sont biaisées alors tes questions n'ont pas trop de sens. Ce qu'une personne prendra pour un viol, une autre dira juste pour une relation non consentie, c'est aussi parfois délicat de distinguer un meurtre d'un accident, et les agressions c'est pareil. Tout est construit socialement.
Rien que le fait que tu nous parles de prison comme si c'était la seule manière de réprimer à par la peine de mort c'est une question de contexte. Mais ce qui fait une punition c'est avant tout l'image qu'on en a, genre il y a une société indienne où on chatouillait les criminels, ça peut nous paraitre marrant vu que nous on a grandit dans une société où les chatouilles sont associées à l'amusement mais eux ils le prenaient sans doute comme une véritable torture. Tout ça c'est psychologique.

Pour moi le pire fondement de la société c'est le principe de retour. Salaire en échange de travail, argent en échange de bien, sanction en échange d'acte illégal, récompense en échange d'acte productif... Du coup elle s'habituera à ce que des crimes ne soient pas puni. Ce n'est pas dans l'ordre des choses que chaque acte entraine une réaction de la société.

Et là c'est la même, la violence psychologique elle vient que parce qu'on s'est construit selon des normes. Regarde, il y a des banlieusards ou des gens des quartiers pauvres qui se battent une fois par mois, pour eux c'est rien. Une baston puis on en parle plus. Pour un petit bourgeois qui a grandi toute sa vie dans un nid d'où on bannissait totalement la violence, un mec élevé aux indignés et avec la rhétorique comme seule arme, lui le jour où il s'en prend une ça le traumatisera peut-être.
Alors la violence psychologique c'est une connerie.

Toute manière moi je suis nihiliste, alors je pense qu'objectivement rien n'a de valeur. Ce sont les êtres conscients qui donnent de la valeur aux choses (donc arbitrairement). Du coup le vrai crime à mes yeux c'est tenter d'universaliser une vision du monde, une échelle de valeur en la faisant passer pour immuable comme divinement inspirée. Et peu importe cette échelle de valeur que ça soit la méritocratie ou le communisme c'est exactement la même merde, qu'elle promeuve le partage ou la compétition c'est exactement pareil, on définit une norme et on punit les méchants qui ne la respecte pas. Je pense que c'est à chacun d'avoir ses valeurs et pour que ce soit le cas il faut détruire tout de la société pour qu'il ne reste plus rien de sa morale et qu'on puisse repartir sur des base pure à vivre de chaos et d'eau fraiche. Bon j'ai trop écrit.

 

A mon avis c'est un truc qui se théorise et j'pense pas que les "solutions" peuvent être les mêmes partout, puisque techniquement y'a pas de pouvoir, ni de centralisation des normes.

 

Tu connais le sens du mot "objectif" ? Alors ne vient pas me parler de peur qui est un sentiment donc subjectif. Il n'y a pas de valeur objective peu importe que tu vives dans l'amour ou dans la peur.

Il n'y a pas de différence entre théorie et pratique.

On l'a compris et : - c'est quoi un monde un anar ?
- on croyait avoir été plutôt clair sur le fait qu'on aimait pas tellement de donner un beau système tout propre où il ne reste plus qu'à caser les individus à leur place respective.
- ça dépend uniquement du contexte, de qui est touché... Il n'y a pas de solution globale pour tout le monde, si ta mère est tuée, tu l'enterres, tu la bouffes ou tu la venges, à toi de voir. Tu peux même essayer de comprendre les motifs de l'assassin si t'es prêt à admettre qu'il n'est pas intrinsèquement mauvais et qu'il peut avoir été poussé par un contexte particulier.

Voilà plusieurs solutions.

 

Peut-être que la personne s'en tape au moment où elles sent mal mais c'est pas la question. Tu nous demande une réponse sociale à des problèmes sociaux donc un mécanisme social réfléchi, défini et censé être la perfection incarnée (parce que ce qui est social est de fait légitime).

Imaginer oui, trouver un moyen de torturer le coupable sans paraitre cruel mais assez pour que la victime sente venger, non merci.
Que se passerait-il ? Je ne sais pas, peut-être la famille se vengerait, peut-être la victime se vengerait, peut être prendraient-ils sur eux. C'est ça que tu veux entendre ?

La question c'est pas comment empêcher le crime sans prison, c'est comment s'en débarrasser, comme la question n'est pas que faire après la révolution mais comment la faire débuter et perdurer.

 

Lire à travers les émoticones c'est pas facile.
Perso je pense que l'anarchie n'est que de la destruction, on n'a pas à construire un système pour les autres (à le théoriser comme qu'ils disent). Le système se fera de lui-même par les décisions des individus libres. Mais pour qu'ils soient libres il faut tout détruire. (*Il faut qu'ILS détruisent tout)

 

En tout cas il n'y en a pas entre réflexion et action.

 

oui, j'ai eu tort je ne suis qu'une humble merde.

 

Mon jeune apprenti j'admire ta dévotion
Mais tu confonds le mineur et sa mine d'or
Apprend qu'un gourou n'est pas à l'abri du tort
Seul Surlazone déroge à cette notion

Il est l'idole je ne suis qu'un interprète
Livrant sa bonne parole qu'il me confie
Les soirs de pleine lune ou sur france inter prêtes-
Moi ta plume que j'en fasse une poésie