Au secours les autogestionnaires sont de retour!

J'y avais pas penser.

Notre confort est donc nécessairement le produit du sang d'hommes et de femmes asservies ?

L'esclavage n'a pas été aboli et le seul obstacle à la révolution est le fait que les hommes et femmes des pays riches ignorent ou n'acceptent pas d'entendre la réalité la plus frappante. Le confort dans lequel nous sommes bercée depuis l'enfance nous semble nécessaire et il est hors de question de nous en séparer il faut donc construire un monde meilleur mais où JE garde ma maison chauffée et mes 200 chaînes de télés (position de la gauche et d'une partie de l'extrême gauche...)

C'est bien foutu cette connerie quand même.

J'comprend pourquoi ta vision de la révolution paraît autant de l'ordre de la science-fiction. On ne peut pas s'imaginer ce qu'il se passera si toutes les formes d'exploitation auront disparues. Car si on garde l'industrie telle qu'elle et les mêmes formes de travail il y aura sûrement quelque chose d'anormal et d'inachevée dans la révolution.

Donc l'état (et non l'Etat) de transition ne doit pas être la dictature du prolétariat mais le démantèlement progressif de toute forme d'industrie impliquant d'imposer aux autres de lourdes contraintes. Et la naissance du travail volontaire et libre dans tous les domaines.

 

Non, pas vraiment, ceux qui font grève arrivent à gouter à la liberté et ne plus subir leur domination quotidienne, même si ce n'est qu'un moment. Ceux qui philosophent, j'en doute, s'ils arrivent à l'imaginer c'est déjà pas mal.

Ensuite, l'anarco-syndicalisme ne se résume pas à l'espagne 36. C'est aussi bien d'autres choses, j'ai besoin de les énumerer ou on arrête la mauvaise foi ?
Bien sûr que tout n'est pas rose dans l'anarco-syndicalisme, le tout à mes yeux, c'est de savoir prendre du recul et prendre conscience de ses limites. Je suis d'accord avec SKH, quand il dit que la finalité de l'anarco-syndicalisme est sa propre destruction, il n'est pour moi qu'un moyen de lutte dans une société capitaliste (ce n'est evidemment pas l'avis de tout le monde...).

Et pour finir, y a un truc que j'ai jamais chez beaucoup d'anarco-syndicalistes, c'est leur mépris envers les autres formes de luttes que le syndicalisme. Prétendre qu'ils sont les seuls à agir et que les autres ne font rien, ou que ce qu'ils font est inutile, démontre une forme d'arrogance assez détestable. Le jour où ils arrêteront de se prendre pour les fantassins de la révolution, et qu'ils deviendront un peu plus ouvert à la critique (parfois justifiée), on aura fait un pas.

ps : dans mon syndicat, la dictature du prolétariat on en est bien loin

 

C'est quand même marrant internet, pour la première fois de ma vie on me compare à un trotskyste

Bah en fait, t'as plutôt une bonne vision de l'anarcho-syndicalisme, en tout cas c'est ce que ses penseurs nous vendent (un peu près).
Mais bon c'est du pur fantasme, aujourd'hui on est dans une société capitaliste, la principale chose à laquelle doit servir le syndicat c'est de permettre de s'organiser et de se défendre face au patronat, développer la solidarité de classe, créer et développer de nouvelles structures où il est plus facile de résister à ce monde oppressant, comme les bourses du travail ont pu le faire il y a longtemps...

Enfin bon, j'arrête sur ce sujet, parler de syndicalisme ça me gonfle un peu en fait. Si t'es motivé tu ferais mieux de lire des bouquins d'anarcho-syndicalistes de la CGT d'avant la première guerre mondiale, mais à mon avis ça risque de t'emmerder.

 

Je suis peut-être syndiqué, et j'ai sans doute tendance à defendre l'anarcho-syndicalisme. Mais je suis loin d'assimiler toutes les thèses de celui-ci.

Après, tout ce qui peut-être fait à travers un syndicat, peut-l'être aussi sans, ou autre chose. Mais ça peut-être un bon outil à un moment et à une situation.