Puis-ce que l'on m'y invite: Présentation !

Va expliquer ça aux ouvriers qui bossent dans les plantations de cacao en Ethiopie, salopards de prolos réformistes qui veulent gagner plus sans agir contre leur aliénation au salariat ! Il parait qu'ils ont même pas lu le capital et qu'ils ont jamais entendu parler de Debord !

 

hola

Bon courage sur le forum

 

hola

bon courage sur le forum !

 

Dis tout de suite qu'on est des malotrus !

 

non mais des fois c'est chaud

 

Quand tu auras lu la phrase que tu cites et que tu auras fait l'effort de comprendre de quoi l'on parle tu pourras te permettre tes réflexions à 2 balles.

La phrase en question :
"Ainsi pensez pouvoir acheter une marchandise éthique et le comble de l'aliénation, c'est le voile du fétichisme qui agit. "
Et non pas : "ainsi vouloir améliorer ses conditions de vie est le comble de l'aliénation."

Croire que le capitalisme peut produire de l'éthique là se situe un symptôme de l'aliénation. Croire qu'en consommant l'on puisse impulser une éthique en est un autre.

Alors soit tu as mal lu, cela arrive à tout le monde, soit tu me prends pour un con avec ce raccourci de merde que tu fais.

 

Oups dans ce cas j'ai pas su la reconnaitre là

 

Nan mais tu croit que j'en ai quelquechose à foutre des bobos qui s'achètent un bonne conscience avec le "bio équitable" ?

Bien sûr que c'est du spectacle et que c'est un simple argument commercial comme un gadget à la mode dans une voiture, je voulait juste rappeller qu'il y avait aussi des travailleurs de l'autre côté de la chaîne "bio équitable".

Même si nous on voit que la partie consommation de ce commerce ça a une toute autre importance du côté travail.

 

Oui Chapouk, c'était de l'ironie.

J'ajoute qu'elle n'était pas la meilleure que j'aie faite mais bon...

Acheter de la marchandise éthique ça changera jamais rien, ça donne juste bonne conscience, maintenant on peut faire un effort en attendant la Révolution.

 

EN effet de l'autre côté de la chaîne il y a des exploités, le commerce équitable c'est la même exploitation capitaliste. C'est à dire qu'il reproduit les mêmes rapports sociaux de merde, ceux défini par le capitalisme

 

C'est pas en l'attendant qu'elle aura lieu

 

Pour celui qui le vit ça fait quand même une très grosse différence le salariat qui lui permet de nourrir ses 3 enfant, par rapport à celui qui lui permet de nourrir qu'un seul. C'est vraiment les mêmes préoccupation tu voit, les "rapports sociaux" ça ferait bien marrer un Ethiopien quand même !

 

Puisque ce sont ces rapports sociaux capitalistes qui font qu'il crève de faim, qu'il subit la guerre permanente, crève de maladie, et la proie de groupes armés, de la police, victime des tas d'ordures et de la pollution importée en effet cela doit bien le faire marrer, vraiment.

Alors que certaines société rétribuent un peu mieux et lui permette de gagner 7.42% (ou 152% d'ailleurs) de plus c'est vraiment génial (youpi) mais cela ne change pas grand chose au bordel.

Mais le débat ne portait pas sur ce qu'est le commerce équitable. Je faisais une simple analogie entre deux versant d'une même aliénation.

Putain si consommer c'est faire un effort, alors. Et pourquoi pas éteindre les ampoules quand on sort d'une pièce pour sauver la planète?

 

Ce qu'il fait qu'il crève de faim c'est son salaire de merde, son gosse aura le temps de crever 10 fois avant une hypotétique révolution mondiale, l'augmentation de salaire elle peut venir bien plus vite.

 

C'est ce qui se fait dans certains pays, malheureusement bien souvent ça n'abouti qu'à des réformes du capitalisme ou à des pansements (augmentation de salaire, limitation du coup des denrées alimentaire, aide humanitaire ... ).

 

Pour la majorité de l'humanité le monde est plus proche de la révolution que d'une augmentation de salaire.

Ce qui fait qu'il crève de faim c'est un mode de production basé sur l'exploitation. Si demain lui ne crève plus de faim, le mode de production capitaliste ne permet pas, par son fonctionnement, que ce soit le cas pour tous.

De fait le capitalisme crée des inégalités monstrueuses et rejettent dans ses marges affamés une part toujours plus grande de la population mondiale. C'est ainsi et ce n'est pas réformable puisque c'est à la base de ce mode de production.

Il ne s'agit pas de débattre du bienfait de quelques aménagement, évidemment que tout le mode veut manger à sa faim, mais de comprendre que ces quelques aménagements n'existent que comme "niche" et ne peuvent concerner qu'une infime minorité de personnes, pendant que toujours plus ne peuvent survivre.

Alors oui wahou c'est formidable, le capitalisme peut même permettre de tirer des salaires de certains vers le haut. On peut même être un esclave salarié avec un pouvoir d'achat qui permet de s'acheter villa, bagnoles et gadgets technologiques tout en bouffant à sa faim et ainsi avoir un niveau de confort et de consommation bien supérieur à la classe bourgeoise du début du siècle dernier. Et alors?

Et alors? C'est le but ultime révolutionnaire que de fonder une société ou tous pourront consommer des marchandises à par égale ? C'est ça qui te pose question, qu'il y en est qui s'en mettent plus dans la poche que d'autres ?

 

C'est un débat qui sert à rien là, on est d'accord sur le fond. Ce que je dit c'est que pour l'ouvrier qui a un salaire qui lui permet pas de bouffer à sa faim l'aliénation au salariat c'est secondaire, la préoccupation première c'est de remplir SON bide. Et que si ça permet à tes exploiteurs de s'acheter un bonne conscience avec le "bio-équitable" t'en a rien à foutre.

 

J'ai jamais dit que c'était la meilleure solution.

Et puis se battre pour de meilleures conditions de vie en même tant que mener la lutte des classes (et même se servir de ces luttes pour renforcer la pratique révolutionnaire), c'est pas incompatible. Alors en Europe ça mène peut être au réformisme (comme la CGT qui était à la base syndicaliste révolutionnaire et est devenu réformiste) mais dans des pays ou le "réformisme" peut sauver de très nombreuses vie je ne vais pas critiquer cette pratique.