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Guerre à la guerre

Discussion dans 'Discussion générale' créé par ninaa, 30 Mars 2022.

  1. ninaa
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    Parution de “Guerre à la guerre. Perspectives anarchistes et internationalistes”

    mis en ligne le 29 mars 2022.

    Guerre à la guerre. Perspectives anarchistes et internationalistes, 28 pages A4, mars 2022.

    Sommaire :

    – Contre la guerre et la mobilisation militaire – Notes préliminaires sur l’invasion de l’Ukraine

    – La guerre commence ici

    – A la brutalité de la guerre

    – Logiques de guerre

    – Le désespoir est obsolète

    – Fragments pour une lutte insurrectionnelle contre le militarisme et le monde qui en a besoin

    – La guerre commence ici : paralysons son infrastructure, là où nous le pouvons

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    Guerre à la guerre (version page par page)
    28 pages A4
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    Guerre à la guerre (version cahier)
    Zine de 28 pages A4 (pour du A3 plié en deux, donc)

    Parution de “Guerre à la guerre. Perspectives anarchistes et internationalistes” – Info Libertaire
     
  3. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  4. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    BILLET DE BLOG 14 MARS 2022
    Le pacifisme est une option
    Le pacifisme est une option
    Surtout en temps de guerre..
    Avant toutes choses, il est nécessaire de clarifier d’emblée un point essentiel. Les lecteurs ou les lectrices de ces lignes sont-ils disposés à se rendre physiquement en Ukraine ou à proximité ? Pour ceux et celles qui s’y préparent je leur souhaite de revenir vivant comme je souhaite que vivent le plus longtemps possible toutes celles et ceux qui sont immergés dans des conflits de la sorte, jusqu’à ce que ces conflits cessent. Un vœu pieux diront certains et ils auront certainement raison mais s’il faut parfois savoir être réaliste, rien ne nous interdit, dans l’absolu, de demander l’impossible.

    Pour ceux et celles donc, qui ne désirent pas prendre cette décision radicale il est désormais convenu qu’ils ont à se prononcer, comme l’exige une démocratie, sur des questions qui portent sur l’implication de l’Etat français dans cette guerre. Et l’une des questions qui revient fréquemment et qui embarrasse la gauche est celle de savoir s’il faut ou non livrer des armes à l’Etat Ukrainien.

    Pour répondre à cette question on est tenté de se rapprocher au plus près du commandement des opérations afin d’en discuter l’efficacité. Car il n’a échappé à personne que nous n’avons pas démocratiquement discuté du positionnement que l’Etat Français a pris et devrait prendre dans la situation présente. Il semble en effet que l’Etat français a choisi de faire la guerre à l’Etat Russe, prenant fait et cause pour l’Etat Ukrainien.

    Quelle sera donc la stratégie de l’état-major français, dans ces circonstances bien précises, pour venir à bout de l’Etat russe, voilà un sujet qui semble déjà préoccuper tout un tas de gens et qui nous vaut d’interminables interviews de gradés de l’armée française dans les journaux.

    Mais comme en démocratie ce n’est pas l’armée qui, seule, commande, chacun peut, à loisir, confortablement installé chez lui – ou ailleurs, mais pas en Ukraine, évidemment – tenter de répondre à cette question désormais cruciale : L’Etat Français - son industrie militaire - doit-il ou non vendre – eh oui… - du matériel de guerre à l’Etat ukrainien ?

    Pour commencer on peut se demander ce qui pourrait empêcher l’Etat Français de le faire puisqu’en l’espèce cela – cela, c’est la guerre – nous a été imposé. Par Vladimir Poutine, par Joe Biden, par Emmanuel Macron, par le Pape, la Sainte-Vierge, le destin des peuples, l’histoire tragique des civilisations, la logique implacable des mondes bref, par tout ce que l’on voudra bien en dire pourvu que nous y soyons, nous, qui ne partons pas pour l’Ukraine – ou la Syrie, ou le Yémen, ou le Mali, la Lybie...- pourvu que nous y soyons donc, pour rien.

    C’est ainsi que, dépossédé de cet évènement, - et c’est le propre d’une guerre que de déposséder le corps politique - l’on s’interdit de penser à la paix, trop occupés que nous sommes à jouer à la guerre.

    Plutôt donc que de se demander si l’industrie militaire française doit ou non vendre des armes à l’Etat ukrainien, la question que nous devrions nous poser, en tant que corps politique, que citoyen, est de savoir comment contribuer à la paix. Puisque la guerre tue tout le monde devrait s’accorder à dire qu’elle doit cesser.

    Au lieu de quoi se demander si l’industrie militaire Française doit ou non vendre des armes à l’Etat Ukrainien et tout à la fois inconséquent et criminel.

    Inconséquent par ce que cela se fera avec ou sans l’accord des peuples. Criminel parce que cela revient à ce que plus d’armes de guerre circulent sur un territoire ravagé par l’utilisation de ces mêmes armes, que leurs étiquettes soient russes, américaines ou françaises.

    Inconséquent encore, parce que sans l’accord des peuples il n’y a pas de démocratie. Et qu’en démocratie il est sain et raisonnable de demander aux représentants du corps politique de consulter les citoyens avant d’entreprendre pareil entreprise. Criminel toujours parce que cette guerre, qui déchire un territoire, doit finir, coute que coute.

    Le piège à la fois logique et humain, trop humain, qu’induit la guerre se referme alors sur celles et ceux qui s’y laissent prendre lorsqu’un tel évènement qui oppose deux pays frontaliers, deux peuples partageant une langue commune, des traditions, des rites communs, se produit.

    On s’interroge sur son bien-fondé, sur la santé mentale des belligérants, on est sommé de choisir entre la peste impérialiste et le cholera nationaliste et l’on frémi à bon compte en contemplant le spectacle pathétique des va-t-en-guerre, glorifiants les uns, dénigrants les autres.

    Quand ce n’est pas par pure cynisme politique que l’on sacrifie la vie de tout un peuple dont les actions héroïques n’ont d’autres raisons d’êtres, pour nous, les planqués de l’arrière, que de protéger nos intérêts économiques à moyen terme, l’enlisement de l’armée Russe assurant, in fine, la suprématie de l’Ouest Européen sur ses voisins de l’Est.

    La pensée critique est mise en sommeil, la raison du plus fort devenant la meilleure, et l’on s’accommode du pire ; de la censure des journaux Russes – qui avaient pignon sur rue il y a encore quelques semaines, invitants de prestigieux universitaires et des hommes politiques français de premier plan –, du décompte macabre des soldats russes tombés au combat, comme si un russe mort avait moins de valeur qu’un ukrainien, comme si l’on pouvait hiérarchiser les hommes, niveler les drames, quantifier les tragédies.

    Tout à coup, quoique petit à petit, le champ lexical propre à la guerre – qui est l’ennemi juré de la démocratie – s’étoffe, s’affine, se précise. Le corps politique est traversé par des admonestations, le débat s’alourdi, s’enkyste et l’on voit poindre la figure du traitre, de l’inconscient, du naïf et surgir celle du patriote, de l’informé, du stratège. Ce miroir aux alouettes, ou chaque terme reflète l’autre, nous rend aveugles – et c’est précisément son rôle, sa fonction –, insensibles au réel, à la brutalité d’un évènement qui tue, détruit, déplace, contraint, sans distinction de genre ou de nationalité.

    S’il est commode et indolore d’être pacifiste en temps de paix on comprend mieux, ces dernières semaines, que c’est en temps de guerre que cette posture gagne à être connue, soutenue, encouragée tant elle est minoritaire et si facilement attaquée, critiquée, moquée par les donneurs d’ordres, les donneurs de leçons, les fort en gueules et les bravaches qui s'asseyent sur le droit, la démocratie et la solidarité entre les peuples.

    La paix en Ukraine n’est donc pas seulement souhaitable, elle est possible, à condition que les peuples, les citoyens, puissent se réapproprier cet évènement en exigeant de leurs représentants la paix et rien d’autre…par tous les moyens nécessaires.

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  5. ninaa
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    Discours anti-guerre en Russie et en Ukraine

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    Le conflit militaire russo-ukrainien actuel a conduit à une explosion sauvage du nationalisme le plus dégoûtant et le plus caverneux des deux côtés de la ligne de front. En Russie, ils appellent à "écraser" l'ennemi, en Ukraine - à se battre pour la "patrie" jusqu'au dernier homme. Dans les deux États, la propagande cherche à "déshumaniser" l'ennemi autant que possible et, malheureusement, de nombreux citoyens ordinaires tombent dans un piège tendu par les dirigeants. Même de nombreux "gauchistes" et "anarchistes" se précipitent avec empressement pour soutenir l'effusion de sang, intoxiqués par les eaux grasses patriotiques.

    Malheureusement, c'est toujours le cas au début des guerres menées par les États. Qu'il suffise de rappeler les cortèges hystériques de masse qui ont balayé les pays à la veille et dans les premières semaines de la Première Guerre mondiale. Puis plusieurs années se sont écoulées - et les masses, exaspérées par les difficultés, la tromperie et la souffrance, ont presque supprimé le monde des États et des capitales, qui a donné lieu à des guerres ... Maintenant, hélas, c'est infiniment loin de cela. Certes, cela semblait le cas dans le lointain août 1914 ...

    Les actions des peuples de Russie et d'Ukraine, dirigées contre les "opérations" militaires, les hostilités, la destruction et les effusions de sang, méritent d'autant plus d'attention et de respect. Le mois écoulé depuis l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes permet déjà un bref aperçu des principales formes et méthodes des manifestations anti-guerre.

    Commençons par la Russie . Ici, dès le premier jour, des manifestations de masse contre la guerre ont commencé, qui ne se sont pas arrêtées pendant deux à trois semaines. Au début, elles se déroulaient généralement quotidiennement, et dans tout le pays. Tous étaient illégaux et brutalement dispersés. En plus des réunions de rue et des processions, d'autres méthodes sont également utilisées - accrocher des affiches, dessiner des graffitis, afficher des tracts et des autocollants et distribuer du matériel anti-guerre.

    Dans un certain nombre de cas, des actions plus radicales dans la forme ont également été notées. Par exemple, à Moscou, l'étudiante Anastasia Levashova a lancé un cocktail Molotov sur la police le 24 février ; le tribunal l'a condamnée à 2 ans de prison ( https://tass.ru/proisshestviya/14204409 ). Dans la nuit du 28 février, un bureau d'enrôlement militaire a été incendié à Lukhovitsy près de Moscou ( https://www.mk.ru/incident/2022/03/13/stalo-izvestno-kak-sbezhal-iz-poli. .. ). À Saint-Pétersbourg, un policier a été aspergé de gaz poivré à partir d'une canette. Dans la nuit du 1er mars, un poste de police à Smolensk a été incendié ( https://smolensk-i.ru/accidents/poyavilis-podrobnosti-podzhoga-otdela-po... ). Dans la nuit du 3 mars, un cocktail Molotov a été jeté dans les fenêtres d'un poste de recrutement à Voronej ( В центре Воронежа мужчина бросил банку с легковоспламеняющейся жидкостью в дверь военкомата ). Il a également été rapporté que deux cocktails Molotov ont été lancés sur le mur du Kremlin à Moscou ( https://libcom.org/article/two-weeks-russian-invasion-short-overview-rad... ). Un poste de police à Krasnoïarsk a été incendié. Le 5 mars, une tentative a été faite pour incendier le bureau d'enrôlement militaire de Berezovsky (région de Sverdlovsk) avec un cocktail Molotov ( «Использовал коктейли Молотова». Уральцу, который поджег военкомат, грозит статья за терроризм ) ...

    La plupart des protestations sont spontanées. Dans un certain nombre de cas, l'opposition libérale bourgeoise a appelé à leur tenue, et le 8 mars - des organisations féministes. Malheureusement, tous les manifestants ne peuvent pas être considérés comme véritablement anti-guerre, c'est-à-dire véritablement opposés à tous les belligérants. Parmi les manifestants (en particulier les libéraux), il y a de nombreux partisans de l'Ukraine ; même des sympathisants de l'OTAN ont été repérés.

    Le nombre exact de manifestants est inconnu, mais au moins le nombre de villes dans lesquelles des manifestations ont eu lieu et le nombre de personnes détenues et réprimées lors des manifestations en disent long sur l'ampleur. Au total, des spectacles de rue ont été organisés dans plus de 100 villes et villages. Selon des militants des droits de l'homme, rien que le 13 mars, la police a arrêté environ 15 000 personnes lors de ces manifestations ( https://ovdinfo.org/articles/2022/03/13/18-y-den-voyny-i-protestov- Zader... ).

    Seuls quelques-uns sont libérés simplement "avec un avertissement" ; des milliers de personnes sont soumises à des amendes ou à des arrestations administratives. Rien qu'à Saint-Pétersbourg, au 25 mars, les tribunaux ont examiné 3710 cas: 861 personnes ont été condamnées à une amende, 2456 ont été soumises à une arrestation administrative, 123 ont été condamnées aux travaux forcés ( Суды Петербурга на 25 марта приняли 4555 дел участников антивоенных акций )

    Les manifestants individuels encourent des peines encore plus sévères - des sanctions pénales. Les nouvelles lois sur la diffusion de « fausses informations » et le « discrédit de l'armée » sont passibles de peines de prison pouvant aller jusqu'à 15 ans. Dans le mois qui a suivi le déclenchement des hostilités en Russie, 60 affaires pénales ont été engagées, d'une manière ou d'une autre liées aux manifestations. 46 personnes ont fait l'objet de poursuites pénales (en relation avec deux - sous deux articles). Neuf d'entre eux sont en détention, trois sont assignés à résidence et deux autres tribunaux ont ordonné l'interdiction de certaines actions. Au moins cinq des accusés se trouvent hors de Russie. Au total, des cas ont été initiés dans 22 régions de Russie : Adyguée, Tatarstan, Carélie, Moscou, Ingouchie, Saint-Pétersbourg, Kemerovo, Tomsk, Tioumen, Belgorod, Vladimir, Moscou, Tula, Sverdlovsk, Pskov, Samara, Rostov, Novosibirsk régions , Crimée, Territoires de Primorsky, Krasnodar et Trans-Baïkal. Des affaires pénales font l'objet d'enquêtes en vertu de 14 articles du code pénal - 10 en vertu du nouvel article 207.3 du Code pénal de la Fédération de Russie sur les contrefaçons militaires, 9 - en vertu de l'article 214 du Code pénal de la Fédération de Russie (partie 2) " Vandalisme motivé par la haine" (contre au moins trois artistes de rue - à Moscou, Vladimir et Ekaterinbourg), 9 - en vertu de l'article 318 du Code pénal de la Fédération de Russie (partie 1) sur le recours à la violence contre des représentants, 2 - sur des accusations de « justification du terrorisme » (à Kazan et Petrozavodsk). Par ailleurs, des cas de hooliganisme, d'insultes à un représentant des autorités, d'appels à des activités extrémistes, d'incitation à l'hostilité, de stockage de munitions, d'incitation aux émeutes voire de profanation des corps des morts et de leurs lieux de sépulture font l'objet d'enquêtes ( Des affaires pénales font l'objet d'enquêtes en vertu de 14 articles du code pénal - 10 en vertu du nouvel article 207.3 du Code pénal de la Fédération de Russie sur les contrefaçons militaires, 9 - en vertu de l'article 214 du Code pénal de la Fédération de Russie (partie 2) " Vandalisme motivé par la haine" (contre au moins trois artistes de rue - à Moscou, Vladimir et Ekaterinbourg), 9 - en vertu de l'article 318 du Code pénal de la Fédération de Russie (partie 1) sur le recours à la violence contre des représentants, 2 - sur des accusations de « justification du terrorisme » (à Kazan et Petrozavodsk). Par ailleurs, des cas de hooliganisme, d'insultes à un représentant des autorités, d'appels à des activités extrémistes, d'incitation à l'hostilité, de stockage de munitions, d'incitation aux émeutes voire de profanation des corps des morts et de leurs lieux de sépulture font l'objet d'enquêtes ( Des affaires pénales font l'objet d'enquêtes en vertu de 14 articles du code pénal - 10 en vertu du nouvel article 207.3 du Code pénal de la Fédération de Russie sur les contrefaçons militaires, 9 - en vertu de l'article 214 du Code pénal de la Fédération de Russie (partie 2) " Vandalisme motivé par la haine" (contre au moins trois artistes de rue - à Moscou, Vladimir et Ekaterinbourg), 9 - en vertu de l'article 318 du Code pénal de la Fédération de Russie (partie 1) sur le recours à la violence contre des représentants, 2 - sur des accusations de « justification du terrorisme » (à Kazan et Petrozavodsk). Par ailleurs, des cas de hooliganisme, d'insultes à un représentant des autorités, d'appels à des activités extrémistes, d'incitation à l'hostilité, de stockage de munitions, d'incitation aux émeutes voire de profanation des corps des morts et de leurs lieux de sépulture font l'objet d'enquêtes ( Vladimir et Ekaterinbourg), 9 - en vertu de l'article 318 du Code pénal de la Fédération de Russie (partie 1) sur le recours à la violence contre des représentants, 2 - pour « justification du terrorisme » (à Kazan et Petrozavodsk). Par ailleurs, des cas de hooliganisme, d'insultes à un représentant des autorités, d'appels à des activités extrémistes, d'incitation à l'hostilité, de stockage de munitions, d'incitation aux émeutes voire de profanation des corps des morts et de leurs lieux de sépulture font l'objet d'enquêtes ( Vladimir et Ekaterinbourg), 9 - en vertu de l'article 318 du Code pénal de la Fédération de Russie (partie 1) sur le recours à la violence contre des représentants, 2 - pour « justification du terrorisme » (à Kazan et Petrozavodsk). Par ailleurs, des cas de hooliganisme, d'insultes à un représentant des autorités, d'appels à des activités extrémistes, d'incitation à l'hostilité, de stockage de munitions, d'incitation aux émeutes voire de profanation des corps des morts et de leurs lieux de sépulture font l'objet d'enquêtes (Павел Чиков )

    En Ukraine , les manifestations anti-guerre sont encore plus difficiles qu'en Russie. Outre les répressions des autorités, qui ont commencé à bannir et arrêter les opposants politiques et à adopter des lois antiterroristes (dont des peines pour « collaboration avec l'agresseur », « pillage » et « haute trahison » allant de 15 ans de prison à la réclusion à perpétuité) , les conditions des hostilités elles-mêmes empêchent les protestations. Comment se rendre à des actions de rue sous une grêle de missiles et d'obus russes qui menacent directement la vie ?

    Cependant, même ici, il est possible, sur la base d'informations fragmentaires, de présenter au moins une image générale.

    L'une des actions les plus courantes dirigées objectivement contre les conséquences d'un conflit militaire est le soi-disant « pillage », dont de nombreux cas ont été signalés dans de nombreuses villes d'Ukraine. Bien sûr, une variété d'incidents sont inclus dans cette catégorie - du banditisme, des meurtres et des vols contre la population civile et se terminant par une véritable protestation sociale, lorsque les habitants des villes et des villages, privés de nourriture et d'autres biens essentiels, les exproprient simplement dans commerces et boutiques. De telles « expropriations populaires » et « émeutes de la faim » ont été constatées dans les villes contrôlées par les autorités ukrainiennes ( https://nv.ua/kharkiv/harkov-operativnaya-obstanovka-policiya-zaderzhala... https://assembly.org .ua/mnogo-volonterstva-malo-maroderstva-chem-zhivet-...), et dans celles occupées par les troupes russes ( Гуманитарная катастрофа Украины: голодный бунт в Мелитополе | Международная ассоциация трудящихся )

    La population a tenté de parvenir à la démilitarisation de ses colonies ou de ses quartiers. Par exemple, en empêchant l'entrée de matériel militaire russe dans les colonies afin d'éviter leur destruction. Ainsi, à Koryukovka (région de Tchernihiv), le 27 février, des résidents locaux sont sortis pour rencontrer des chars russes, ont arrêté la colonne et ont entamé des négociations avec elle. En conséquence, ils ont convenu que l'armée n'entrerait pas dans la ville ( https://24tv.ua/ru/vrag-otoshel-chernigovshhine-ljudi-ulicah-ostanavliva... ).

    Le 26 mars, le maire de la ville ukrainienne de Slavutych a eu des entretiens avec les troupes russes qui sont entrées dans la ville et s'est mis d'accord avec eux sur la démilitarisation. Il leur a assuré qu'il n'y avait ni soldats ni armes dans la ville et a persuadé les soldats de la quitter. L'armée russe "ne fouillera pas les maisons", mais les gens doivent remettre volontairement les armes non destinées à la chasse. Les autorités ukrainiennes locales restent à Slavutych, à laquelle la partie russe transférera l'aide humanitaire ( Мэр Славутича рассказал, о чем договаривается с оккупантами )

    D'autre part, il est prouvé que les habitants exigent également que l'armée ukrainienne n'installe pas d'équipement militaire dans leurs zones résidentielles. Une vidéo d'une manifestation similaire de Kharkov a circulé sur les réseaux sociaux) ( https://47channel.ru/event/xarkovcane-potrebovali-ot-vsu-ubrat-voennuyu-... )

    Séparément, il convient de parler de la désobéissance aux ordres et de la désertion des deux côtés. Malheureusement, il n'y a aucun moyen de vérifier la réalité des nombreuses rumeurs qui circulent. Les médias évoquent un moral bas et peu d'envie de combattre dans les unités militaires russes envoyées en Ukraine ( https://www.blick.ch/ausland/chaos-stress-frustration-sieht-aus-als-wuer... ). La partie ukrainienne a affirmé qu'environ 200 marines russes de la 155e brigade avaient refusé de participer aux opérations militaires, mais cette affirmation ne peut être vérifiée. Il a également été signalé le refus du personnel militaire de la 810e brigade de marine stationnée en Crimée de participer au débarquement dans la région d'Odessa ( https://nv.ua/ukraine/events/vtorzhenie-rossii-v-ukrainu- morphehi-v-krymu. .. )

    Mais il existe d'autres témoignages, très fragmentaires, qui ne permettent pas de juger de l'ampleur du phénomène. La mère de l'un des soldats affectés à une unité de la région de Leningrad a déclaré que son fils, comme beaucoup d'autres qui avaient été enrôlés dans l'armée, avait été contraint de signer un contrat avec l'armée. En janvier, une unité a été envoyée à Koursk, puis à Belgorod, puis ils ont commencé à être envoyés combattre en Ukraine. "Selon la femme, les soldats sont emmenés en Ukraine pour combattre, mais certains d'entre eux refusent, on les menace d'un article sur la désertion" ( https://www.currenttime.tv/a/mat-rossiiskogo-voennogo-ob -ucheniyah-i-ugr. .. )

    Un entrepreneur d'Oufa, Albert Sakhibgareev, a déclaré que sa brigade, lors d'exercices dans la région de Belgorod fin février, avait reçu des mitrailleuses et l'ordre de tirer depuis des supports d'artillerie "où ils avaient été commandés". Les soldats ont commencé à douter qu'ils s'entraînaient lorsque des coups de feu ont volé dans leur direction. Après cela, Sakhibgareev a regardé les nouvelles sur son téléphone portable et a découvert que la Russie avait envoyé des troupes en Ukraine. Une semaine plus tard, il a été battu par un enseigne, a quitté l'unité et est rentré chez lui à Ufa. Pour désertion, il risque 7 ans de prison ( https://meduza.io/feature/2022/03/23/nikto-ne-ponimal-chto-proishodit-my... )

    12 combattants de l'OMON de Krasnodar, ainsi que le commandant Farid Chitaev, ont refusé d'entrer en Crimée. Les combattants de la Garde russe ont expliqué que le refus d'exécuter l'ordre était illégal - aucun des combattants n'a été informé des tâches et des conditions de l'opération spéciale. Personne n'a accepté d'y participer. Les combattants ont été renvoyés du service ( В Краснодаре 12 бойцов ОМОНа уволили за отказ ехать на Украину. Мы сходили в суд по этому делу )

    Plusieurs combattants de la police anti-émeute d'Izhevsk, après la destruction de leur peloton avec du matériel lourd, ont quitté le territoire ukrainien et ont rédigé des rapports de licenciement

    Fin mars, l'ancien président d'Ossétie du Sud a reconnu que certains des militaires recrutés dans cette république pour participer aux hostilités en Ukraine étaient rentrés du front sans autorisation ( Эдуард Кокойты ). Comme indiqué, nous parlons de combattants de la 4e base militaire de la garde de la Fédération de Russie.

    À son tour, en Ukraine, tout le monde n'est pas désireux de "défendre la patrie". En témoignent les affiches vues dans les premiers jours du conflit à Odessa. Sur eux, blanc sur noir, le commandement des Forces armées ukrainiennes demande sévèrement : Vous ne voulez pas vous battre ? Cela signifie que vous n'aimez pas votre pays. Naturellement, l'apparition même d'une telle agitation témoigne du fait qu'il existe un certain nombre de ces personnes «non aimantes».

    Les autorités ukrainiennes ont annoncé la mobilisation et ne laissent pas sortir du pays les hommes âgés de 18 à 60 ans. Néanmoins, comme le rapportent des camarades d'Ukraine, en réalité, la mobilisation à grande échelle ne fonctionne pas. contrairement à 2014-2015, lorsque les raids massifs contre les personnes passibles du service militaire en Ukraine étaient monnaie courante. Au cours de la première semaine d'hostilités, ils ont tenté de signifier des citations à comparaître aux points de contrôle, mais cela a ensuite été déclaré illégal.

    Cependant, de nombreux hommes, au cas où, tentent de franchir illégalement la frontière avec les pays voisins. Début mars, un correspondant ukrainien de la BBC a déclaré qu'au poste de contrôle de Mogilev-Podolsky, à la frontière avec la Moldavie, "à chaque seconde, sinon dans chaque première voiture, il y avait des hommes en âge de servir à l'étranger, mais ils se sont fait refouler". , avec tout le monde il y avait une clarification de la relation. Comme me l'a dit le garde-frontière, certaines voitures ont fait demi-tour, dans d'autres, les femmes ont pris le volant et les hommes sont partis » ( Что рассказывают беженцы из Украины и европейские волонтеры - BBC News Русская служба )

    Selon un député du conseil municipal de Moukatchevo en Transcarpatie, chaque jour des centaines d'hommes, contrairement à la loi martiale actuelle, traversent la frontière avec les pays de l'UE pour beaucoup d'argent. En Transcarpatie, ce commerce parallèle a déjà atteint une échelle industrielle. Le coût d'un certificat et de la transition vers la Pologne atteint 2000 euros ( https://economics.segodnya.ua/economics/enews/korrupciya-na-granice-kak-... ). Dans la région d'Odessa, ils ont pris 1 500 dollars par personne ( https://www.unian.net/incidents/voyna-s-rossiey-v-odesskoy-oblasti-razob...) Édition LIGA.net. qui a étudié le "marché" et nomme des sommes des dizaines de fois plus importantes. Plus de 1 000 hommes en âge de servir ont été arrêtés à la frontière pendant les 21 jours du conflit, selon le service des frontières ukrainien. Ceux qui fuient la guerre sont envoyés en Pologne, Roumanie, Moldavie, dans une moindre mesure - en Hongrie ( https://biz.liga.net/ekonomika/all/article/vmesto-fronta-evropa-v-intern... )

    Bien sûr, tous les hommes qui cherchent à quitter le pays illégalement ne doivent pas être considérés comme des personnes qui ne veulent tout simplement pas se battre. Il y a beaucoup de gens riches parmi eux, car trouver de l'argent pour payer le passage de la frontière n'est pas une tâche facile. Quelqu'un, peut-être, vendra tout, mais les riches s'en fichent. Ils déclenchent et provoquent des guerres, puis se cachent en toute sécurité à l'étranger, laissant des gens ordinaires mourir et tuer pour eux. Cependant, ce qui a été dit s'applique également à la partie de « l'élite » russe qui s'est lancée dans l'émigration.

    Au 28 mars, plus de 340 infractions pénales ont été enregistrées en Ukraine, ce qui "réduit la capacité de défense de l'Ukraine sous la loi martiale", dont environ 100 sont pour haute trahison et collaboration. Plus de 1 700 citoyens ukrainiens de sexe masculin en âge de conscription ont été identifiés comme souhaitant franchir illégalement la frontière du pays. Cela a été annoncé par la conseillère en communication du Bureau d'État des enquêtes, Tatyana Sapyan. Ce n'est qu'au cours des dernières 24 heures que les faits d'organisation de canaux pour le transport de personnes à travers la frontière au cours de la journée écoulée ont été révélés dans les régions de Vinnitsa, Chernivtsi, Odessa et Lviv ( https://www.unian.net/society/nezakonno-peresech- granicu-1700-muzhchin-g.. . )

    Pour tenter de réprimer la désertion, les autorités ont soumis le projet de loi n ° 7171 à la Verkhovna Rada, qui menace jusqu'à 10 ans les hommes en âge de servir qui ont illégalement quitté l'Ukraine sous la loi martiale.

    Enfin, les habitants de la République de Donetsk signalent une mobilisation forcée. Des hommes sont saisis dans la rue, armés et envoyés au front sans aucune préparation. Ceux qui le peuvent essaient de se cacher chez eux et de ne pas sortir. C'est aussi l'un des moyens de résister à la guerre !

    Антивоенные выступления в России и Украине | Международная ассоциация трудящихся
     
  7. ninaa
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    Quelle solidarité ? Objectifs et moyens de l'initiative de solidarité Olga TARATUTA

    Nous avons reçu plusieurs messages de personnes qui avaient de la sympathie a priori pour notre initiative mais souhaitent en savoir plus sur nos objectifs et nos moyens:

    "Je vous contacte car je trouve votre initiative intéressante et pertinente et tiens donc à vous le faire savoir. J’ai toutefois une question : vous en appelez à la solidarité financière mais il n’est précisé nul part dans quel but? dans quelle perspective? De quelle manière? "

    D'autres nous précisent qu'ils ne voudraient pas que leur solidarité "finisse dans les mains de ceux qui arment la guerre, mais bien dans celles de ceux qui font défection et disent non au conflit entre États et pouvoirs, sur la peau des peuples. "

    Nous remercions tous ceux qui nous ont écrit et nous ont donnée l'opportunité de mieux préciser notre initiative.

    En effet, notre initiative a été montée un peu dans l'urgence, et nous n'avions pas pris le temps nécessaire.



    Tout d'abord notre initiative de solidarité s'adresse plus spécifiquement aux pacifistes (notamment russes et belarus), aux déserteurs et aux réfugiés révolutionnaires des trois pays en guerre. En effet, nous avons fait le constat de notre expérience (notamment récemment avec l'exfiltration d'anarchistes d'Afghanistan), que tous les réfugiés ne sont pas les bienvenus, notamment ceux qui ont des idées anarchistes ou simplement révolutionnaires, et qu'on ne peut pas compter sur les Etats ou les grandes ONG pour les prendre en compte dans leurs opérations humanitaires d'évacuation.

    Mais dans un premier temps, ce qui nous semble important ce n'est pas tant la solidarité financière (nous ne nous faisons pas d'illusion sur les ressources que nous serons capables de mobiliser face à l'immensité des besoins ...) mais plus la solidarité morale et politique. Nous sommes en contacts réguliers avec des anarchistes en Ukraine et en Russie et ils nous ont fait savoir que ce lien était important pour eux, cela les réconforte de savoir que leur voix est entendue ici.

    La première solidarité consiste donc à rediffuser les infos (site internet, mails, feuille d'info papier), pour faire savoir que tous les russes ne soutiennent pas Poutine, qu'il y a des sabotages et des désertions au Belarus, qu'en Ukraine certains montent des réseaux d'entre-aide en dehors du circuit étatique, etc ...

    Pour en revenir à la solidarité financière, de toute façon il est actuellement très compliqué pour ne pas dire impossible d'envoyer des fonds tant en Ukraine qu'en Russie, pour des questions logistiques et bancaires évidentes. Mais les compagnons russes et d'Ukraine (et notamment Assembleia de Kharkov) nous ont demandé de provisionner des fonds pour "l'après" car les besoins à ce moment-là seront énormes (payer les amendes pour les russes, aider à relancer le mouvement pour les ukrainiens).

    Sinon il y a un point sur lequel nous ne souhaitons pas faire de solidarité financière : notre solidarité ne doit pas servir à acheter du matériel militaire pour les unités intégrées dans l'armée ukrainienne, y compris les unités de défense territoriale. Déjà pour des des raisons de principe politiques évidentes. Mais aussi pour des raisons très concrètes :

    Seuls les Etats ont les moyens -financiers, juridiques, logistiques, ... - d'envoyer des armes de guerre en Ukraine. Les révolutionnaires toutes tendances confondus en se cotisant ne pourraient envoyer que des lance pierres inutiles ... L'envoi de matériel militaire de façon illégale imposerait de passer par des circuits mafieux qui sont gangrénés par l'extrême droite (du type Claude Hermant,...) avec le risque réel que le matériel envoyé se retrouve dans de mauvaises mains ... Hélas, il y a déjà un cas avéré de matériel tactique envoyé par des compagnons anarchistes espagnols en Ukraine qui s'est retrouvé entre les mains d'un groupe paramilitaire fasciste ....

    Par contre avec nos petits moyens, ce que nous pouvons faire en tant que révolutionnaires, c'est appeler les soldats, et en premier lieux les soldats russes et belarus à déserter et leur faire savoir que si ils refusent d'obéir à leurs chefs, s'ils refusent la boucherie, alors ils sont les bienvenus ici. Héberger des déserteurs, c'est dans notre capacité.

    Les Etats font campagne pour l'envoi d'arme et pas pour inciter à déserter. Et pour cause : l'envoi d'arme renforce les Etats dans leur bases idéologiques (n'oublions pas que ce qui caractérise les Etats c'est de détenir le monopole de la violence) alors que promouvoir le refus d'obéir aux chefs militaires sape leur autorité ... car si les gens refusent d'obéir c'est le début de la fin ... et cela est vrai là bas comme ici.

    Nous tendons la main à celles et ceux qui partagent ces principes et objectifs.
    Мир хижинам, война дворцам!
    Paix aux chaumières Guerre aux Palais !

    Fraternellement,
    Les compagnes et compagnons de l'initiative de solidarité Olga TARATUTA


    =======================




    Initiative de solidarité avec les déserteurs, pacifistes et réfugiés d'Ukraine, Russie et Belarus "Olga Taratuta"


    Мир хижинам, война дворцам!

    Paix aux chaumières Guerre aux Palais !

    http://nowar.solidarite.online

    contact : [email protected]

    Solidarité financière : https://www.paypal.me/solidariteolga
     
  9. ninaa
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  10. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Antimilitaristes, pacifistes, objecteurs... Nous soutenons les réfractaires à l’armée russe

    Antimilitaristes, pacifistes, objecteurs... Nous soutenons les réfr...

    Depuis la Russie, témoignages montrent des refus d’obéissance au sein de l’armée russe dans le conflit en cours : des soldats désertent. Des anciens déserteurs, réfractaires à la guerre d’Algérie et d’autres guerres plus récentes, objecteurs de conscience, insoumis au service militaire, antimilitaristes, apportent leur soutien aux réfractaires. « C'est aussi un moyen de soutenir ceux qui, en Russie, s'opposent à Poutine [...] Ils doivent être accueillis dans le pays de leur choix, en tant que réfugiés politiques ! »

    Le 24 février, l’armée russe a envahi le territoire ukrainien. Depuis, la population ukrainienne subit les bombes, tirs d’artillerie, chars, qui tuent, mutilent, détruisent. Ils et elles résistent aux attaques décidées par le régime dictatorial de Poutine. Comme dans toute guerre, ce sont les peuples qui sont les premières victimes.

    Des témoignages montrent des refus d’obéissance au sein de l’armée russe. Des soldats désertent. Nous devons leur apporter notre solidarité ! C'est aussi un moyen de soutenir ceux qui, en Russie, s'opposent à Poutine et à son régime. Nous sommes pour le droit à l’objection de conscience dans tous les pays et toutes les circonstances.

    Anciens déserteurs, réfractaires à la guerre d’Algérie et d’autres guerres plus récentes, objecteurs de conscience, insoumis au service militaire, antimilitaristes, nous sommes solidaires des réfractaires, insoumis, objecteurs et déserteurs de l’armée russe qui refusent de participer à la guerre menée en Ukraine. Ils doivent être accueillis dans le pays de leur choix, en tant que réfugiés politiques !

    *****

    En russe

    Антимилитаристы, пацифисты, отказники, уклонисты, бунтовщики

    мы поддерживаем российских солдат, отказывающихся воевать

    24 февраля российская армия вторглась на территорию Украины. С тех пор украинцы и украинкиподвергаютсябомбардировкам, их обстреливают при помощи артиллерии и танков, убивают, калечат и уничтожают. Они противостоят атакам, инициированным диктаторским режимом Путина. Как и в любой войне, первыми жертвами становятсямирные жители.

    Появляется информация о солдатах российской армии, которые отказываются подчиняться приказам. Солдаты дезертируют. Мы должны показать, что мы солидарны с ними! Это еще один способ поддержать тех россиян, кто выступает против Путина и его режима. Мы выступаем за право на отказ от военной службы по убеждениямв любой стране и при любых обстоятельствах.

    Дезертиры прошлого, те кто сопротивлялись войне в Алжире и другим позднейшим войнам, отказники по убеждениям, уклонисты, антимилитаристы, все мы солидарны с уклонистами, отказниками и дезертирами российской армии, отказывающимися принимать участие в войне в Украине. Их нужно принимать в стране их выбора как политических беженцев!

    Signataires :

    1. André Bernard, insoumis à la guerre d'Algérie (1956), objecteur de conscience, incarcéré (1961-1963).
    2. Tony Orengo, objecteur de conscience, réfractaire à la guerre d’Algérie, incarcéré (1959-1963)
    3. Jacques Baynac, insoumis à la guerre d'Algérie, exilé (1960).
    4. André Gazut, déserteur à la guerre d'Algérie, exilé (1960).
    5. Jacques Pous, déserteur à la guerre d'Algérie, exilé (1960).
    6. ‌Eric Pot, objecteur de conscience, réfractaire à la guerre d’Algérie, incarcéré (1960-1963)
    7. François Cerutti, insoumis à la guerre d’Algérie (1961), exilé, incorporé en 1965 après avoir fui le coup d'Etat de Boumedienne, incarcéré en 1966 après une mutinerie.
    8. Michel Hanniet, insoumis, réfractaire à la guerre d'Algérie, incarcéré (1961).
    9. Robert Siméon, insoumis à la guerre d’Algérie, incarcéré, (1961-1963).
    10. Pierre Sommermeyer, insoumis à la guerre d'Algérie, objecteur de conscience, incarcéré (1961-1965).
    11. Jorge Valadas, déserteur de la marine portugaise pendant la guerre coloniale (1961-1974), exilé et émigré en France depuis 1967.
    12. Americo Nues, déserteur de l’armée portugaise pendant la guerre coloniale (1961-1974).
    13. Philippe Girodet, réfractaire à la guerre d’Algérie, objecteur de conscience, incarcéré (1963-1965).
    14. Dan La Botz, objecteur de conscience américain à la guerre contre le Vietnam (1963-1975).
    15. Maurice Montet, objecteur de conscience, insoumis au service civil (1965), cofondateur du Bureau européen de l’objection de conscience.
    16. Gérard Chenet, insoumis au service militaire, incarcéré (1966).
    17. Willi Hajek, objecteur de conscience, insoumis à l’armée de la République fédérale allemande, contre la guerre du Vietnam (1967).
    18. Dominique Arrivé, objecteur de conscience-déserteur (1967-1970).
    19. Bernard Baissat, service civil en coopération (1968-1970).
    20. Guy Dechesne, objecteur de conscience en Belgique (1968-1970).
    21. Bernard Bulliard, antimilitariste, emprisonné pour « incitation de militaires à la désobéissance » (1969).
    22. Ed Hedemann, a refusé l’ordre d’incorporation dans l'armée des Etats-Unis durant la guerre contre le Vietnam (1969).
    23. Alain Petit, objecteur de conscience, insoumis au service civil (1969-1971).
    24. John Braxton, emprisonné pour avoir refusé de coopérer avec le système de conscription des États-Unis, durant la guerre contre le Vietnam (1969-1975).
    25. François Ménétrier, objecteur de conscience et de raison (1970-1972).
    26. Michel Auvray, objecteur au service militaire (1971), insoumis au service civil (1972).
    27. Bernard Macret, objecteur de conscience (1972).
    28. Gilbert Nicolas, renvoyeur de livret militaire (1972).
    29. Joël Vacher, insoumis au service militaire (1972-1976)
    30. André Rosevègue, soldat en uniforme au défilé du 1er mai 1973, 51e Régiment d'infanterie d’Amiens (1973).
    31. Jean-Marie Burgaud, comité de soldats du 1er Régiment de marche du Tchad (1973-1974).
    32. Bernard Cholet, syndicaliste aux armées, comité de soldats de la garnison de Landau, Allemagne (1973-1974).
    33. Jean-Luc Laurent, syndicaliste aux armées, comité de soldats GCR602 d’Achern, Allemagne (1973-1974).
    34. Jean Philippe Ternon, comité de soldats au 2e GCM de Saarburg, Allemagne (1973-1974).
    35. Robert Pelletier, comité de soldats (1973-1975), manifestation de Draguignan (1974).
    36. Daniel Pinós, insoumis au service militaire (1973-1981).
    37. Patrice Bouveret, objecteur de conscience, insoumis au service national (1974), co-fondateur de l'Observatoire des armements.
    38. Xavier Claret, signataire de « l’Appel des Cent », base aérienne 901 à Drachenbronn, (1974).
    39. Jean-Paul Brinon, comités de soldats de Radolfzell, Allemagne (1974-1975)
    40. Etienne Deschamps, insoumis au service militaire (1974-1975).
    41. Yves Hollinger, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 24e Groupement de chasseurs mécanisés de Tübingen, Allemagne (1974-1975).
    42. Patrick Laurenceau, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 1er RAMA de Melun (1974-1975).
    43. Laurent Lecoin, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 1er Régiment de spahis de Spire, Allemagne (1974-1975).
    44. Johan Leestemaker, syndicaliste VVDM, armée néerlandaise, membre de l’European Conference of consrcipts organizations, (1974-1975).
    45. Paul Elie Lévy, comité de soldats du 57e Régiment d'infanterie de Souges (1974-1975).
    46. Patrice Perret, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 81e Régiment de soutien à Trèves, Allemagne (1974-1975).
    47. Jean-Pierre Rangot, comité de soldats au 43e RIMA d’Offenburg, Allemagne (1974-1975), signataire de « l’Appel des Cent ».
    48. Raynaldo Ruiz, comité de soldats du 37e Régiment d'infanterie de Radolfzell, Allemagne, puis du 42e Régiment d'infanterie de Wittlic ( 1974-1975).
    49. Patrick Branchereau, comité de rédaction de Lutte antimilitariste (1974-1976).
    50. Bernard André, objecteur de conscience, insoumis au service civil (1974-1981).
    51. Pierre Malod, insoumis au service militaire (1974-1981).
    52. Jean-Louis Phan-Van, insoumis au service militaire (1974-1981).
    53. Pierre Martial, insoumis au service militaire (1974-1982), animateur du journal des insoumis En cavale et des éditions Avis de Recherche.
    54. Serge Aberdam, comité de soldats inter-unités des casernes de Vincennes (1975).
    55. Patrice Duboz, syndicaliste aux armées, syndicat de soldats du 19e RG de Besançon (1975).
    56. Alain Genot, syndicat de soldats du 19e Régiment du génie de Besançon (1975).
    57. Gérard Gueniffey, antimilitariste révolutionnaire, comité de soldats 3e RPIMA de Carcassonne (1975).
    58. Alexandre Legrand, comité de soldats du 170e RI d’Epinal (1975).
    59. Jean-Marc Raynaud, renvoyeur de son livret militaire (1975).
    60. Olivier Sagette, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 152° RI de Colmar (1975).
    61. Alain Baron, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 1er Groupe de chasseurs de Reims (1975-1976).
    62. Patrick Bourbon, comité de soldats du 16e Régiment de chasseurs motorisés de Saarburg, Allemagne (1975-1976).
    63. Eric Thouzeau, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 54e RA de Verdun (1975-1976).
    64. Daniel Vey, syndicaliste aux armées, comité de soldats de Lyon (1975-1976).
    65. Jean-Pierre Sadoux, insoumis au service militaire (1975-1982).
    66. Michel Dubois, Groupe antimilitariste des Mureaux (1975-1990).
    67. Michael Fishelson, comité de soldats du 21e RIMA, membre d’Information pour les droits des soldats (1976-1977)
    68. Jean-Marie Harribey, démis de son mandat de secrétaire général de l’Union départementale CFDT de la Gironde par la confédération, pour cause de soutien aux comités de soldats (1976).
    69. Patrick Le Moal, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 8e Régiment de hussards d'Altkirch (1976).
    70. Jacques Verrieres, comité de soldats du 1er RAMA de Melun (1976).
    71. Bruno Dalberto, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 110e Régiment d'Infanterie de Donaueschingen, Allemagne (1976 à 1977).
    72. Gilles Laumonier, syndicaliste aux armées, comité de soldats de Rennes (1976-1977), membre de l’ex-Collectif rennais antimilitariste.
    73. Philippe Maréchal, comité de soldats du 10e Régiment de génie de Vieux-Brisach, Allemagne (1976-1977).
    74. Philippe Morel, syndicaliste aux armées, comité de soldats de l’École d’application du train (1976-1977).
    75. Marc Nauroy, comité de soldats du 67e BCA (1976-1977).
    76. Jean-Jacques Petiteau, comité de soldats du 43e RIMA d’Offenburg, Allemagne (1976-1977), Comité de défense des appelés et son journal Crosse en l’air.
    77. Patrick Silberstein, syndicaliste aux armées, comité de soldats de l’École d’application du train (1976-1977), officier de réserve, membre d’Information pour les droits du soldat et de l’European Conference of consrcipts organizations.
    78. Thierry Fresnay, objecteur de conscience (1976-1978).
    79. Daniel Aïache, insoumis au service militaire (1976-1981)
    80. Claude Guillon, objecteur de conscience, insoumis au service civil (1976-1981).
    81. Jean-Michel Lacroûte, objecteur de conscience, insoumis au service civil (1976-1981).
    82. Dominique Malvaud, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 41e Régiment d’artillerie de marine, La Fère (1977).
    83. Bruno Dufour, comité de soldats (le GV t'as rien) du 61e RI de Lons-le-Saunier (1977-1978).
    84. Bernard Galin, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 46e RI de Berlin, Allemagne (1977-1978).
    85. Claude Lavialle, comité de soldats du 35e RIM de Belfort (1977-1978).
    86. Charles Maurice, comité de soldats L'Alpin déchaîné de Briançon (1977-1978).
    87. Alain Montaufray, comité de soldats du 51° Régiment d'Infanterie d’Amiens (1977-1978).
    88. Francis Descroizette, objecteur de conscience (1977-1979).
    89. Pascal Bedos, objecteur de conscience, insoumis au service militaire (1977-1981)
    90. Maurice Balmet, renvoyeur de livret militaire (1978).
    91. Jean-Luc Dupriez, objecteur de conscience, insoumis au service national (1978), ancien directeur de publication de RAS ?, journal d'action et de réflexion antimilitaristes.
    92. Pierre Louvard, syndicaliste aux armées, comité de soldats 39e RI, Rouen (1978).
    93. Jean-Pierre Hardy, syndicaliste aux armées, comités de soldats des 7e Régiment blindé de hussards de Besançon et 19e Régiment blindé de chasseurs de Villigen, Allemagne (1978-1979).
    94. Pierre Jeanne, comité de soldats du 3e RAMA de Vernon (1978-1979).
    95. François Richard, comité de soldats du 76e Régiment d'infanterie de Vincennes (1978-1979).
    96. Jean-Claude Salin, objecteur de conscience (1978-1979).
    97. Gilles Cousin, objecteur de conscience auquel le statut a été refusé (1979).
    98. Didier Fontaine, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 32e RA d’Oberhoffen-sur-Morder (1979).
    99. Bruno Negroni, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 5e RG de Versailles (1979).
    100. Rémy Querbouêt, objecteur de conscience, insoumis au service militaire (1979).
    101. Noël Morel, insoumis au service militaire (1979-1980).
    102. Patrick Guillaudat, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 4e Régiment de chasseurs à La Valbonne (1979-1980).
    103. Christophe Inizan, syndicaliste aux armées, comité de marins Tonnerre de Brest (1979-1980).
    104. Pierre Spielvogel, syndicaliste aux armées, comité de marins Tonnerre de Brest (1979-1980).
    105. Laurent Fouillard, objecteur insoumis (1979-1981).
    106. Claude Guémas, objecteur insoumis (1979-1981).
    107. Dominique Mejsnerowski, objecteur de conscience (1979-1981).
    108. Philippe Craponne, objecteur de conscience réformé (1980).
    109. Patrick Le Trehondat, syndicaliste aux armées, comité de soldats Tonnerre de Brest, (1980-1981), membre d’Information pour les droits du soldat et de l’European Conference of consrcipts organizations.
    110. Christian Mahieux, objecteur de conscience, insoumis au service militaire (1980-1984).
    111. Philippe Cruzel, objecteur de conscience, insoumis au service national (1981).
    112. Sylvain Garel, objecteur de conscience (1981-1982).
    113. Thierry Campanati, insoumis au service militaire (1981-1983).
    114. Thierry Dubuisson, insoumis au service militaire (1981-1983).
    115. Olivier Real, comité de soldats de l’ENEORSSA de Libourne (1982-1983).
    116. Jehan Guy, insoumis au service militaire (1983).
    117. Jean-François Castel, comité de soldats des bases aériennes d’Orléans et Toulouse-Francazal (1983-1984).
    118. Olivier Le Cour Grandmaison, comité de soldats de Kehl, Allemagne (1983-1984).
    119. Olivier Le Pichon, comité de soldats « arrête ton char ! » d’Olivet (1983-1984).
    120. Jean-Yves Lefeuvre, syndicaliste aux armées, comité de soldats du 753e GMU de Rastatt, Allemagne (1983-1984).
    121. Dominique Bouyahia, objecteur de conscience (1983-1985).
    122. Michel Lebailly, objecteur de conscience (1984), renvoyeur de livret militaire.
    123. Michel Briganti, syndicaliste aux armées (1984-1985), comité de soldats de l'École militaire, Paris.
    124. Thierry Maricourt, insoumis au service militaire (1985).
    125. Olivier Jaillet , objecteur de conscience (1985-1986).
    126. Daniel Guerrier, radié des cadres de réserve de la Marine pour appel à l'objection, l’insoumission et la désertion lors de la 1ère guerre du Golfe (1991).
     
  11. ninaa
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  12. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Contre la guerre, pour une solidarité mondiale
    04-04-2022

    Le Comité des relations de l’Internationale des fédérations anarchistes (CRIFA) s’est réuni à Marseille les 19 et 20 mars 2022, et a discuté des questions relatives à la guerre en cours en Ukraine. Bien qu’il y ait des points de vue différents sur certains points entre les Fédérations membres, sur lesquels nous nous engageons à poursuivre un échange et une discussion constructive, d’importants points communs sont ressortis de la discussion.

    Nous condamnons l’agression criminelle contre l’Ukraine promue par le gouvernement russe, ainsi que tous les militarismes, et nous sommes solidaires des personnes opprimées des deux côtés de la frontière, en promouvant un soutien actif aux victimes du conflit, aux réfugiés, aux déserteurs et aux prisonniers de tous les côtés de cette guerre et de son expansion potentielle. Dans les contextes dans lesquels nos différentes fédérations opèrent, nous devons dénoncer et nous opposer au rôle de l’OTAN, des États-Unis et de l’UE qui créent également les conditions préalables permettant à l’État russe d’attaquer son voisin plus faible avec la complicité de sa marionnette, la Biélorussie. Nous dénonçons la montée de l’autoritarisme dans le monde ces dernières années, qui a vu le rôle croissant des armées dans les politiques publiques. Dans la situation actuelle, nous soulignons particulièrement la militarisation croissante de la société dans le contexte d’un réarmement croissant dans l’UE, au milieu d’appels généralisés à une armée européenne, au détriment des dépenses sociales.

    Les populations pauvres et opprimées du monde sont toujours les perdants des guerres. Ils sont devenus de la chair à canon, ont été déracinés de leurs foyers et sont confrontés à la pauvreté et à la maladie à cause de cette guerre. Dans le même temps, les patrons du monde continuent à travailler pour contrôler les ressources du monde. Nous nous opposons au capitalisme mondial et au nationalisme qui sont les causes de la guerre. Au lieu de cela, nous devons mener la guerre de classe, en contrant l’industrie de guerre et les dépenses publiques pour la guerre, ainsi que toute la logique de la guerre, et promouvoir des mobilisations horizontales plus larges des travailleurs et des collectivités.

    De même, nous soulignons le danger de commettre l’erreur de défendre "notre" nation ou "notre" pays, en mettant en avant nos positions anti-nationalistes et défaitistes/de refus, car notre ennemi se trouve dans "notre" pays et c’est "notre" État national ou notre bourgeoisie nationale. Au lieu de cela, nous visons à construire la solidarité entre tous les prolétaires, et à souligner le caractère mondial des États capitalistes.

    Confirmant nos valeurs historiques d’internationalisme, de solidarité et de parenté mondiale au-delà des frontières, nous confirmons notre opposition à tous les crimes et massacres perpétrés par le capital et l’État, du génocide des peuples noirs et indigènes qui se poursuit aujourd’hui au Brésil, en Amérique latine et dans tout le Sud, à la destruction de l’environnement perpétrée par la logique des États, du profit et des marchés qui menace la vie même de notre planète.

    Communiqués - IFA - Fédération Anarchiste

    Dans la guerre perpétuelle des oppresseurs contre les opprimés, nous constatons l’aggravation des conditions de vie des pauvres dans le monde en raison des pandémies et des guerres régionales qui ont commencé ces dernières années, en raison de l’augmentation du coût des produits de base et des dépenses supplémentaires en armement dues à l’économie de guerre. Nous soulignons tout particulièrement la tragédie des migrants, des personnes marginalisées et racisées qui se voient refuser les droits les plus élémentaires, et nous sommes aux côtés des derniers, des oubliés, des discriminés, contre les États, le capitalisme, le fascisme, le racisme, le patriarcat et l’exploitation.



    Le Comité des relations de l’Internationale des fédérations anarchistes
     
  13. ninaa
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  14. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    C'est dingue comme on peut avoir la mémoire courte. Les forces de l'OTAN en mode "l'hôpital qui se fout de la charité"- voilà que les USA sont passés dans "le camp du bien"!.
    Donc pour rappel les USA 'ont rien à envier à la Russie question "crimes de guerre" (pléonasme: "il n'y a qu'une seule façon de faire la guerre, la sale").

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    Guerre d’Irak : les Etats-Unis face à leurs crimes

    Washington minimise après la publication par le site WikiLeaks de 400 000 documents dévoilant les mauvais traitements infligés ou couverts par l’armée américaine.

    par Lorraine Millot, Washington, de notre correspondante
    publié le 25 octobre 2010

    Quatre cent mille documents sur la guerre en Irak sont révélés ce week-end et de quoi parle-t-on à Washington ? Des élections de mi-mandat à venir, de la prochaine fête de Halloween… La nouvelle «cargaison» d'informations déversée «comme de l'arrière d'un camion» - l'expression est de Paul Pillar, un vétéran de la CIA - par WikiLeaks a fait étonnamment peu de vagues ce week-end aux Etats-Unis. Dès dimanche, le sujet était relégué en pages intérieures du Washington Post et semblait déjà évanoui à la télévision.

    La guerre d'Irak a beau se poursuivre, avec 50 000 soldats américains encore déployés là-bas, pratiquement plus personne n'en parle aux Etats-Unis et rien n'indique que ces documents, aussi accablants soient-ils, y changent grand-chose. «Cette guerre est loin des yeux, loin des esprits, résume Brian Katulis, chercheur au Center for American Progress. Et je ne pense pas que la publication de ces documents aura beaucoup d'impact sur le débat. Seule une toute petite frange de la population américaine ressent le coût humain et financier, de ce conflit. L'idée générale est que cette guerre d'Irak appartient au passé.»

    «Irresponsabilité». Ces révélations sont «honteuses» a tout de même réagi le Pentagone. Ainsi, pour l'administration Obama, ce ne sont pas les exactions exposées par ces carnets de guerre irakiens qui sont «honteuses», ni les 700 civils au moins tués par les troupes américaines, les milliers d'autres victimes «collatérales» de la guerre ou les tortures dans les prisons irakiennes dont les militaires américains ont eu connaissance sans réagir. Ce qui est «honteux», selon Geoff Morrell, porte-parole du Pentagone, c'est la publication par WikiLeaks de rapports internes à l'armée, censés rester confidentiels. Ces carnets de guerre irakiens vont être une nouvelle «mine» pour les «ennemis» de l'Amérique et les «organisations terroristes», s'est indigné Morrell. La vie des soldats américains, et de leurs alliés locaux, est mise en danger par ces révélations, argumente le Pentagone, comme il l'avait fait déjà cet été après la publication par WikiLeaks de documents comparables sur la guerre en Afghanistan.

    Tout en dénonçant «l'irresponsabilité» de WikiLeaks, et en menaçant de poursuites son fondateur, Julian Assange (lire page 4), le Pentagone cherche à minimiser l'importance de ces fuites. «Il s'agit pour l'essentiel d'instantanés d'événements, tragiques ou mondains, qui ne racontent pas toute l'histoire», a assuré Morrell ce week-end.

    Les rapports militaires mis en ligne par WikiLeaks s’étalent de janvier 2004 à décembre 2009. La plupart des événements, tueries ou tortures décrits ont donc eu lieu du temps de George W. Bush. Barack Obama et son administration se retrouvent, une fois de plus, à défendre «l’héritage» de son prédécesseur.

    «Rien de nouveau». C'est particulièrement étrange au sujet de la guerre d'Irak puisque Barack Obama y était hostile, dès son déclenchement en 2003. Mais c'est aussi le curieux destin de cette administration qui, après avoir promis beaucoup de changements, a dû se placer, sur beaucoup de dossiers, dans le sillage de Bush. Obama a maintenu au Pentagone le secrétaire à la Défense, Robert Gates, dont la conduite de la guerre en Irak est, jusqu'à ce jour encore, considérée comme un succès. «Je ne vois pas dans ces révélations de WikiLeaks ce qui pourrait beaucoup embarrasser l'administration Obama, assure Michael O'Hanlon, spécialiste des questions de sécurité à la Brookings Institution, un think tank démocrate. Il n'y a rien là qui soit vraiment nouveau. Il fallait vraiment ne pas suivre l'actualité ces sept dernières années pour ne pas être au courant de ce qu'apporte aujourd'hui WikiLeaks. Je ne pense pas que le débat américain en sera affecté.»

    Pour le journaliste Fred Kaplan, spécialiste des questions de défense, ces carnets irakiens montrent même que «les salauds» que le fondateur de WikiLeaks entend dénoncer «sont loin d'être tous américains». «La plupart des décès de civils irakiens ont été causés par d'autres Irakiens», retient Fred Kaplan, dans un article publié ce week-end sur le site Slate. «Et tandis que certains Américains se sont affreusement comportés envers des détenus irakiens à la prison d'Abou Ghraïb, les policiers et soldats irakiens se sont comportés de façon bien pire encore», poursuit ce journaliste.

    Compensations. C'est aussi ce qu'a retenu le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki. Alors qu'il tente depuis sept mois déjà de former un nouveau gouvernement, Maliki voit dans ces récits d'exactions irakiennes «une campagne médiatique menée par des intérêts politiques» pour saboter ses efforts. «C'est une campagne contre l'Etat et le processus politique, menée par plusieurs groupes comme les baassistes et des forces régionales», a renchéri le député Hassan al-Sinaid, proche de Maliki.

    En Irak, ces révélations pourraient également être utilisées par les familles de victimes pour demander des compensations, voire des comptes, à l'armée américaine. Quelques cas ont déjà été pointés par la presse, où l'armée reconnaît dans ces documents sa responsabilité pour des faits qu'elle niait auparavant. Mais personne ne s'attend à une avalanche de réclamations. «La plupart des choses qui se sont déroulées en Irak étaient liées à la guerre et pas intentionnelles, souligne Michael O'Hanlon, de la Brookings Institution. Oui, il y a eu des négligences, des bavures, mais il y a très peu de cas où l'intention était délibérément criminelle.»

    «Dangereux». Rien dans ces carnets irakiens n'est comparable aux «papiers du Pentagone» qui avaient révélé les dessous de la guerre du Vietnam en 1971, et contribué à mobiliser l'opinion américaine contre la guerre, assure aussi cet expert de la Brookings. «Les papiers du Pentagone avaient révélé comment le gouvernement mentait aux Américains, rappelle Michael O'Hanlon. Ce n'est pas du tout le cas aujourd'hui avec ces documents de WikiLeaks.»

    Daniel Ellsberg, l'analyste militaire qui avait révélé ces «papiers du Pentagone», fait pourtant lui-même le lien entre ces deux moments clés de l'histoire militaire américaine. Agé aujourd'hui de 79 ans, Ellsberg était samedi à Londres au côté de Julian Assange pour souligner l'importance du travail de WikiLeaks.

    Assange est maintenant «l'homme le plus dangereux au monde» l'a félicité Daniel Ellsberg. Mais face à ce «danger», l'administration américaine semble avoir adopté la tactique qu'elle juge la plus efficace faute de mieux : ne surtout pas trop en parler.

    Guerre d’Irak : les Etats-Unis face à leurs crimes
     
  15. Ninaa fait fort aujourd'hui en défendant sans cesse la politique de Poutine !!!
    "Les forces de l'Otan" "les USA sont passés dans "le camp du bien""... WTF !!!
    La meuf qui n'a rien suivi à cette invasion et à ses conséquences humaines ! Pitoyable et indécent !
    C'est pas parce qu'on condamne poutine qu'on défend les USA, pauvre pomme !!!
    T'as vraiment aucune analyse géopolitique ! Lamentable !
     
  16. ninaa
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  17. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Et c'est pas parce qu'on critique l'OTAN qu'on défend Poutine, il me semble pourtant que c'est assez clair.

     
  18. ninaa
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  19. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
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    Antimilitaristes, pacifistes, objecteurs... Nous soutenons les réfractaires à l’armée russe

    Antimilitaristes, pacifistes, objecteurs... Nous soutenons les réfr...

    La pétition initiée par des insoumis (dont mon compagnon) est désormais ouverte à tous et toutes sans distinction. Je vais donc la signer des deux mains!

    Parmi les commentaires de l'article:

    Antimilitaristes, pacifistes, objecteurs... Nous soutenons les réfractaires à l’armée russe

     
  20. ninaa
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  21. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Contre la guerre : Irak 2003-Ukraine 2022 , d’une invasion à l’autre
    6 avril 2022 par Commission journal

    Ukraine : Retrait immédiat des troupes d’occupation ! – Info Libertaire

    Si, en Occident, le mouvement social a unanimement dénoncé l’invasion de l’Irak par les États-Unis il y a vingt ans, on l’a senti plus timoré quant à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les deux situations sont pourtant largement analogues.

    En mars 2003, les États-Unis envahissaient l’Irak avec des prétextes grossiers, sous l’opprobre mondial. En février 2022, en envahissant l’Ukraine, la Russie s’est placée dans une position analogue. Ces deux guerres d’agression impérialistes présentent plus de similitudes que de différences, qui peuvent aussi faire réfléchir sur les possibilités politiques ouvertes par la situation actuelle.

    Les similitudes
    • La disproportion des forces.
      Une superpuissance nucléaire, à la pointe de la technologie militaire, envahit un pays de moyenne puissance.
    • Les mensonges d’État.
      L’envahisseur se prétend menacé par des armes de destruction massive. On se souvient des affabulations de 2003 sur les laboratoires irakiens d’armes bactériologiques – relayés à l’époque par le sénateur Joe Biden. En 2022, ne reculant pas devant les plus grosses ficelles, le Kremlin accuse de même Kiev d’avoir cultivé «la peste, l’anthrax, la tularémie, le choléra et d’autres maladies mortelles» dans 30 laboratoires secrets «financés par les États-Unis»  [1].
    • Le prétexte du dictateur sanguinaire.
      En 2003, l’alibi vertueux était qu’il fallait débarrasser l’Irak de Saddam Hussein qui avait massacré, par dizaines de milliers, ses opposants politiques, les chiites et les Kurdes révoltés. En 2022, Moscou accuse de même Kiev d’un «génocide» au Donbass – ce qui pour le coup est faux. Les victimes du Donbass ne relèvent pas d’une extermination intentionnelle et sont réparties de façon équivalente chez les belligérants  [2].
    • L’objectif de regime change.
      En 2003, George W. Bush prétendait renverser Saddam Hussein pour «offrir» aux Irakiennes et Irakiens ce qu’ils ne pouvaient que souhaiter  : un Irak libéral et démocrate pro-occidental. Il a en fait provoqué de vastes destructions, des centaines de milliers de morts, une guerre civile, l’écroulement de l’économie, un boom du djihadisme. En 2022, Poutine veut, de même, renverser le «néonazi» et «toxicomane» Volodymyr Zelensky pour rendre l’Ukraine à sa «russité» profonde, coiffée par un régime autoritaire pro-Moscou, sur le modèle de la Biélorussie. Il n’aboutira qu’à des ravages sanguinaires.
    • L’arrogance triomphaliste.
      En 2003, les États-Unis étaient persuadés d’être accueillis avec des fleurs. Certes ce fut brièvement le cas, par une partie de la population irakienne, avant qu’elle déchante devant les conséquences de l’occupation. En 2022, Poutine, mal informé – plusieurs responsables du renseignement ont ensuite été limogés – a cru de même à une cavalcade triomphale de ses blindés à travers l’Ukraine. Raté. Ses seuls supporters se trouvaient au Donbass et en Crimée… déjà occupés depuis 2014. Son agression a eu l’effet inverse, en unissant contre lui la population ukrainienne comme jamais.
    • Une résistance populaire prolongée.
      De même que l’Irak occupé vit naître une résistance civile, mais surtout armée, l’Ukraine envahie est d’ores et déjà le théâtre d’une résistance multiforme. Après les manifestations pacifiques dans les villes occupées, viendront les maquis, favorisés par la dissémination d’armement léger (AK 47, lance-roquettes Javelin ou Stinger…).
    • Une domination de l’extrême droite dans la résistance.
      En Irak, la résistance a été politiquement plurielle, avant que l’extrême droite baasiste puis djihadiste en élimine les éléments de gauche. Un risque analogue pèse en Ukraine, où les groupes nationalistes et néonazis sont puissants. Ils ont déjà éliminé les groupes de gauche en 2014, pendant le soulèvement de Maïdan, et ils recommenceront volontiers, sûrs de leur impunité. Les communicants US réduisaient systématiquement la résistance irakienne à sa composante d’extrême droite; les trolls du Kremlin font de même avec la résistance ukrainienne. Dans les deux cas, il faut pourtant souligner que l’occupation a une responsabilité directe dans le développement de cette extrême droite…
    Des différences
    • Les convoitises énergétiques.
      En 2003, Washington pouvait espérer, en occupant l’Irak, s’assurer le contrôle de 10 % des réserves mondiales de pétrole. A contrario, en 2022, cette question apparaît comme très secondaire pour Moscou puisqu’en annexant la Crimée en 2014, les hydrocarbures de la mer Noire étaient déjà, pour l’essentiel, passés sous contrôle russe. Le mobile politique de l’invasion est primordial.
    • Les sanctions économiques.
      En 2022, les pays occidentaux cherchent à entraver la Russie en l’attaquant au porte-monnaie. En 2003, personne n’avait rien tenté pour entraver les États-Unis, alors superpuissance unique et hégémonique.
    • L’impossible altérité raciste.
      Le racisme anti-arabe et antimusulman a facilité les maltraitances de la population irakienne par la soldatesque états-unienne – qu’on se souvienne des tortures à la prison d’Abou Ghraib en 2004. Mais Poutine a tant répété qu’Ukrainiens et Russes étaient «frères», voire «un même peuple» qu’il est beaucoup plus ardu pour les troupes d’occupation de déshumaniser leur adversaire, et cela sape leur combativité.
    • Le traitement politique et médiatique.
      En 2003, la gauche occidentale avait massivement manifesté contre l’invasion de l’Irak. En 2022, sa protestation contre l’invasion de l’Ukraine a été plus timide, comme entravée par la crainte de «faire le jeu de l’Otan». Cette façon de faire prévaloir les calculs géopoliticiens sur la solidarité est calamiteuse. Les gauches des pays de l’Est, excédées, appellent cela le westplaining. Il conduit à abandonner aux libéraux atlantistes – du genre BHL ou Glucksman – le bénéfice moral de la dénonciation de la guerre et des bombardements. Quant aux grands médias occidentaux, s’ils avaient souligné, à raison, la présence de l’extrême droite dans la résistance irakienne... ils ont tort de minimiser sa réalité en Ukraine.
    Les possibles
    • Le soutien à la composante progressiste de la résistance.
      En 2003-2005, Alternative libertaire avait relayé, en France, la résistance civile incarnée par le Parti communiste-ouvrier d’Irak (conseilliste), l’Organisation pour la liberté des femmes en Irak (OLFI) et l’Union des chômeurs d’Irak. En 2022, il y a des composantes de gauche et d’extrême gauche dans la résistance à l’occupation russe. Il est nécessaire de les identifier et de les soutenir.
    • La montée d’un mouvement antiguerre.
      La guerre d’Irak était devenue le boulet de l’impérialisme US, avec des répercussions économiques planétaires et, aux États-Unis même, la naissance d’un fort mouvement pacifiste, qu’il soit anti-impérialiste ou platement isolationniste. La guerre d’Ukraine est, d’ores et déjà, le boulet de Poutine. Malgré les efforts des médias officiels pour maintenir la population dans l’ignorance des événements, la vigueur de la protestation pacifiste en Russie a surpris. Elle s’enrichira bientôt de déserteurs et de ces groupes de «mères de soldats» si actifs contre les guerres d’Afghanistan, puis de Tchétchénie. Le mouvement antiguerre existe, il faut espérer non seulement que la répression échouera à l’étouffer, mais qu’il fasse vaciller le maître du Kremlin.
    Guillaume Davranche (UCL Montreuil)
     
  22. ninaa
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  23. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Remarque à propos de cette critique de Guillaume Davranche:

    Ayant participé activement aux protestations contre les guerres précédentes (Première et deuxième guerre en Irak, Afghanistan, Kosovo) je me suis également demandé la différence avec la situation actuelle.
    Pourtant lors de ces guerres les opposants à la guerre devaient également faire face aux accusations de "faire le jeu de l'ennemi", de soutenir des massacres et des dictateurs.
    Mais il n'y avait aucun enjeu autre que chercher à faire pression sur les USA et leurs alliés pour qu'ils cessent de faire la guerre. Lors de la première guerre en Irak, la guerre en Afghanistan et au Kosovo, la France participait officiellement à la guerre. Les actions et manifestations avaient pour objectif de faire pression sur le gouvernement français pour qu'il se retire de la guerre et que cessent les embargos. Et aussi de soutenir les mouvements antimilitaristes des autres pays belligérants (en particulier les USA).
    Lors de la deuxième guerre en Irak, Chirac n'a pas souhaité se joindre aux USA. Le collectif ivryen contre la guerre et l'embargo dont je faisais partie en 2003 a multiplié des actions de sensibilisation (tracts, affiches, débats, participations aux manifs...). Mais là encore il n'a jamais été question de faire pression sur l'Etat français pour qu'il aide l'Irak à se défendre militairement contre les crimes de guerre des occupants.
    Selon moi c'est là la principale différence avec la situation actuelle: dénoncer les crimes de guerre, les médias mainstream le font déjà (contrairement à ce qui s'est passé lors des guerres dans lesquelles l'état français était partie prenante).

    https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2004-1-page-97.htm

    On peut bien sûr approuver ces dénonciations, on peut (et même on doit!) affirmer son soutien aux populations ravagées par la guerre. Ce qui ne signifie pas forcément qu'on veuille des sanctions économiques contre la Russie et encore moins qu'on souhaite que l'OTAN s'engage dans la guerre.

    Evidemment on pourrait manifester pour tenter de faire pression sur le gouvernement russe pour qu'il stoppe l'invasion de l'Ukraine (sans pour autant exiger un engagement de l'OTAN pour participer à la guerre). Peut-être y a-t-il d'autres raisons pour ce deux poids deux mesures: vu comment les manifestations contre la guerre sont réprimées en Russie, on a tendance à abandonner toute espérance d'influencer Poutine.
    Pourtant, même si les manifestations contre la guerre en Irak étaient autorisées, elles n'ont en définitive eu aucun impact sur la décision des USA (en mode "cause toujours" plutôt que "ferme ta gueule")....

    Le 15 février 2003, des millions de manifestants défilent à travers le monde contre la guerre en Irak

    Il faudrait aussi manifester notre soutien à la population ukrainienne et aux réfugiés. Mais alors envers tous les réfugiés, d'où qu'ils viennent. Avec quand même un peu d'amertume quand on se rappelle le peu de cas que les médias et les gens en général font des migrants d'habitude.

    PS: Lors de la guerre en Irak, au Kosovo et en Afghanistan, les anarchistes ont tenté de dépasser les oppositions politiques avec des partis de gauche et même de droite. Mais tout de même avec des limites. Je me rappelle par exemple la première manifestation à Paris contre la guerre au Kosovo: en constatant la présence importante de serbes ultranationalistes on avait rebroussé chemin.
    Dans la série: "les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos alliés", bizarrement, Le Pen s'est opposé à ces guerres.
    Déclaration de M. Jean-Marie Le Pen, président du Front national, publié sur le site internet de son mouvement le 31 mars 2003 sur la guerre en Irak, les manipulations de l'opinion publique sur le régime de Saddam Hussein.
    Tout aussi bizarrement, l'extrême droite soutient souvent les luttes de libération autochtones. L'explication, c'est que les "Français de souche" comprennent tous les nationalismes (pourvu qu'ils restent "chez eux"!) et se ressentent eux mêmes... comme des autochtones "envahis", dont la culture serait "menacée" par des "occupants" (= les immigrés)!!!

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  24. ninaa
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  25. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Opposition à la Guerre d'Irak — Wikipédia
     
  26. Ça commence à me gonfler ce discours baba-cool venant d'humanistes habitant dans de confortables pays riches !
    A grands coups de communiqués suffisants et très néo-colonialistes, voilà les super pseudo-anars qui veulent que la Résistance abandonne les armes pour qu'ils puissent profiter en silence de leur p'tit confort !
    En lisant toute cette prose humaniste très judéo-chrétienne, je comprends mieux la débâcle de 1939 et le passéisme qui a suivi !!! C'est clair qu'il aurait fallu ne pas entrer en guerre contre Hitler, n'est-ce pas les bouffons ?! Vraiment à gerber !
    Quelle merde, ces petits français/occidentaux qui couinent "Peace & Love" !!!

    Hier, le 10 avril 2022, à Rangoon, fusillade contre le poste de sécurité des résidences du commandant Min Aung Hlaing et du général Soe Win, membres du Conseil de Sécurité de la junte birmane...



    En bien meilleure qualité, ici :
     
  27. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  28. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Si les armes te font tellement bander, au lieu de ce blablabla viriliste, pourquoi ne pas aller pour de vrai jouer les Rambos avec les autres machos militaristes?



    Chansons antimilitaristes

    Plus sérieusement:

    Contre le collectif mortifère du nationalisme. La guerre et le capitalisme

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    Charles Reeve

    Contre le collectif mortifère du nationalisme. La guerre et le capitalisme – Info Libertaire
     
  29. Vexée et agressive ? J'adore ! :)
    Ma chère bobo, sache que la Lutte armée est très loin de ta vision sexiste & patriarcale !!!






     

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