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Indépendantisme Catalan

Discussion dans 'Luttes Internationales' créé par pilou-ilou, 1 Octobre 2017.

  1. pier
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    pier Membre du forum

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    Oct 2017
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    slt Jsuis en partie ok avec toi mais les catalans se battent pour une auto gestion et pas une independance,contre un regime fasciste et capitaliste madrilain.je suis pour les mouvements d émancipation mais aussi pour la lutte pour la liberté.vivre libre ou mourrir.
     
  2. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  3. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    La réaction de la CGA Montpellier (groupe "un autre futur"):

    Catalogne : Non à la répression de l’État espagnol. Solidarité avec les résistances sur le terrain social ! | Un Autre Futur
     
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  4. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    Sans vouloir casser l'ambiance , c'est pas aussi idyllique que ça tout de même.
    La Catalogne est une région riche par rapport au reste de l'Espagne et les independantistes la trouve trop taxée par le gouvernement de Madrid. Donc il veulent gérer eux mêmes avec un gouvernement séparé
    Il ne s'agit pas de révolution sociale et encore moins de suppression de l'argent...
    On pourrait même dire si on avait mauvais esprit que les independantistes ne veulent pas payer pour les pauvres du reste de l'Espagne.
    Ceci dit ça n'enlève en rien que la répression de l'état est symptomatique de ce que fait un état pour défendre son pouvoir.

    Il serait intéressant de lire ce que les organisations et groupes ou individus anarchistes et les sections CNT E et CGT E en dehors de Catalogne pensent de tout ça et s'ils -elles soutiennent cette indépendance nationale ou pas.

    Je ne sais pas si le mouvement d'aujourd'hui continue demain ou non.
    En tous cas la radio de l'autoroute passe des annonces en plusieurs langues pour éviter de se rendre en Espagne.

    À suivre...
     
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  5. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  7. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  9. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    Voilà un texte intéressant mais qui témoigne du flou et de l'impuissance auxquels les anarchistes sont confrontés lorsque les choses sont succeptibles de s'accélérer.

    -Faut-il rentrer dans la dynamique d'un mouvement de masse qui conteste une certaine autorité même s'il ne colle pas au projet de société sans classes à installer immédiatement, sans étapes intermédiaires ?
    -Faut-il apporter "la bonne parole" par quelques-un-e-s sachant très bien qu'elle ne sera pas entendue ou si peu par la foule qui déferle ?
    -Faut-il se laisser porter par le flot ?
    -Ou encore faut-il se mettre tout de suite à l'écart et attendre que ça se passe puisque selon toutes probabilités, d'une façon ou d'une autre, les choses rentreront dans l'ordre que l'indépendance catalane se fasse ou pas ?

    Cela n'amène que des questions.

    Dommage qu'il ne soit pas possible d'avoir des avis d'anarchistes espagnol-e-s qui ne soient pas catalan-e-s.
    Que pense un-e anarchiste madrilène ou sevillane de tout ça ?
    Que les catalan-e-s ont raison de ne plus vouloir payer des impôts et des charges pour les chômeurs plus pauvres et plus nombreux du reste de l'Espagne ?
    Que ce mouvement, même s'il ne prend pas une bonne direction, peut bifurquer vers le bon chemin à un moment et qu'il faut le soutenir ?

    En tous cas, la situation permet aux gens qui ont écrit ce texte de se poser des questions et de " se projeter dans une action imaginable de l'incroyable ".
    La formule est belle et c'est déjà bien.
    Comme disait quelqu'un de connu : " la formulation d'une question est parfois plus importante que sa solution ".
     
  10. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    Concernant la grève en Catalogne voici ce que j'ai lu ( rapporté par un commentaire sur le site du "Monde" ):

     
  11. Marc poïk
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    Marc poïk Sous l'arbre en feuille la vie est plus jolie Membre actif

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    Pour tenter d'y voir plus clair.[B][/B]
    L'indépendantisme catalan est-il un égoïsme ?
    Par Romaric Godin

    Le vote des Catalans dimanche a mis en lumière la force de l'indépendantisme. Mais ce sentiment repose-t-il sur un simple égoïsme financier vis-à-vis des régions moins riches de l'Espagne ?

    Deux millions de votants, 80 % de voix en faveur d'un État catalan indépendant. Les indépendantistes catalans ont réussi leur pari ce dimanche 9 novembre dans un scrutin que le tribunal constitutionnel espagnol avait déclaré illégal. Certes, ces chiffres ne représentent pas la majorité des quelques 6 millions d'électeurs inscrits dans la région. Mais compte tenu des conditions du vote et du fait qu'il reste encore quelques jours pour voter, cette consultation a clairement montré la montée en puissance de l'indépendantisme en Catalogne. 1,8 millions de Catalans ont voté pour l'indépendance, soit autant que les votes pour les partis régionalistes et indépendantistes en 2012 avec une participation pratiquement deux fois plus élevée.

    La montée de l'indépendantisme
    C'est donc désormais près d'un électeur sur trois qui soutient activement et franchement l'option de l'indépendance. Or, traditionnellement, depuis le retour de la démocratie en 1977, les partis ouvertement indépendantistes ne dépassaient guère les 15 %. Ce vote du 9 novembre a donc prouvé clairement une évolution de l'opinion catalane vers la séparation avec Madrid. Or, ce mouvement est souvent observé non seulement dans le reste de l'Espagne, mais aussi en Europe - et particulièrement en France - avec méfiance, si ce n'est avec hostilité. Plus encore que le réflexe centralisateur traditionnel de nos compatriotes qui voient immanquablement un danger dans ce type de mouvement, l'indépendantisme catalan est souvent considéré comme la conséquence de « l'égoïsme » d'une région riche ne souhaitant plus payer pour les régions plus déshéritées d'Espagne. Une sorte de nationalisme de riche qui ne serait pas sans rappeler les mouvements autonomistes flamands ou de l'Italie du nord. Ce sentiment est-il justifié ?

    Le déficit fiscal
    En apparence, oui. Une des questions clés de la Catalogne, c'est le « déficit fiscal » de cette région, autrement dit sa contribution nette au budget du reste de l'Espagne. La « communauté autonome » catalane est une des plus riches du pays et elle est soumise au même régime de répartition que les autres, à l'exception, on verra pourquoi, du Pays Basque. Son « déficit fiscal » est immense, il représente 8 % du PIB catalan. « Aucune région en Europe ne souffre d'un tel déséquilibre », explique Ferran Requejo, professeur de sciences politique cité par Henry de Laguérie dans son récent ouvrage Les Catalans aux éditions Ateliers Henry Dougier. Les Catalans auraient donc plus de raison de se plaindre que les Flamands ou les Italiens du Nord, pourtant fort habitués aux jérémiades contre les « paresseux wallons » et les « voleurs romains. »

    Égoïstes Catalans ?
    Ce qui est frappant en Catalogne, c'est qu'il est fort rare d'entendre dans le monde politique de tels slogans contre les Andalous ou les Extrémaduriens. Depuis le dix-neuvième siècle, le mouvement catalaniste cherche une voie à l'intérieur de l'Espagne pour sauvegarder cette solidarité interne tout en affirmant son autonomie et sa capacité à faire des choix économiques. Ce fut le fédéralisme de Francisco Pi i Margall, puis celui des leaders catalans de la deuxième république. A chaque fois, le centralisme espagnol à mis à bas ces espoirs. Pourtant, depuis la chute du franquisme jusqu'en 2010, les Catalans n'ont jamais remis en cause la solidarité inter-espagnole. Ils utilisaient souvent même ce « crédit » pour obtenir des concessions de Madrid sur d'autres terrains. Autrement dit, il est difficile d'accuser les Catalans « d'égoïstes » dans la mesure où ils ont longtemps accepté une situation que bien des régions - qu'on pense seulement aux riches Länder allemands - auraient bien du mal à accepter.

    La chance de l'Estatut de 2006
    A la longue, la question de ce large déficit fiscal a néanmoins fini par se poser. Mais là encore, pas en « négatif », autrement dit sur le refus de la solidarité, mais en « positif » : donner à la Catalogne la capacité de mener une vraie politique économique et sociale autonome. Autrement dit accepter au sein de l'Espagne, une identité économique catalane. C'est cette idée qui a présidé aux premières réflexions sur le nouveau statut (Estatut) au sein de la monarchie espagnole au milieu des années 2000. Là encore, comme le souligne Ferran Requejo, il ne s'agissait pas de briser les liens de solidarité, mais de « ne plus être une communauté autonome comme les 17 autres. »

    L'exemple basque
    Or, la Catalogne pouvait se prévaloir d'un exemple : le Pays Basque. Après le franquisme, pour obtenir le ralliement du Parti national basque (PNV) à la Constitution, les autorités de Madrid ont donné à l'Euskadi un statut fiscal très autonome. A l'exception de certains impôts « régaliens » (droits de douanes, par exemple), les taxes et impôts basques sont collectées par une agence fiscale basque qui, ensuite, reverse un « quota » de ces recettes à l'Etat central pour les dépenses qu'il engage sur le territoire basque. Ce quota est régulièrement renégocié entre le gouvernement régional et Madrid. Ce statut très avantageux a été obtenu au nom des « droits historiques » de l'Euskadi. Et c'est là que le bât blesse, car la Catalogne, en raison de son identité revendique aussi des « droits historiques. » Pourquoi alors refuser à Barcelone ce qu'on accorde à Bilbao ?

    Le rejet de l'Estatut
    L'Estatut adopté par référendum et par les chambres législatives régionales et espagnoles en 2006, était cependant beaucoup plus modéré que le statut basque. Mais il prévoyait la création d'une agence tributaire catalane (ATC) chargé de collecter les impôts catalans, et la réduction du déficit fiscal à 4 % du PIB. Autrement dit, il permettait d'allier maintien de la solidarité et large autonomie fiscale. Une solidarité nouvelle qui avait été acceptée par les Catalans. Mais le recours de députés du Parti populaire devant le Tribunal Constitutionnel a conduit à la censure de plusieurs mesures de l'Estatut, notamment les dispositions financières. La Catalogne s'est donc retrouvée au point de départ et l'ATC est une quasi coquille vide. L'Espagne a alors laissé passer une chance historique de conserver une Catalogne « autonomiste. »

    Négocier d'État à État
    De l'avis de beaucoup, cette censure, en juin 2010, a été une rupture. Bien des Catalans se sont alors dit que discuter avec Madrid en tant que simple « communauté autonome » ne pourrait mener à rien et que l'Etat espagnol, trop heureux du déficit fiscal catalan, ne ferait rien qui puisse le réduire. Mieux même, en raison de ce déficit, la Generalitat, le gouvernement catalan reste dépendant de Madrid : pour preuve en 2012, elle a dû demander une aide au gouvernement central pour faire face à ses obligations. Mais cette aide n'aurait sans doute pas été nécessaire en cas de déficit fiscal réduit. Dès lors, pour une partie des Catalans, la seule option serait de prendre sa pleine indépendance pour pouvoir négocier « d'égal à égal. » C'est bien le refus de prendre en compte l'identité économique catalane qui a brisé la longue acceptation catalane de demeurer dans le cadre de l'Etat espagnol, pas le refus de la solidarité.

    La rupture de l'austérité
    L'autre point de rupture économique a été l'austérité mise en place à partir de 2010 en Espagne. Le retour encore fragile à la croissance l'a un peu fait oublier, mais ce mouvement a été d'une grande violence. Il a été particulièrement mal accepté en Catalogne, région où l'on est très attaché au welfare state. Il l'a été d'autant plus mal que la contribution de la Catalogne aux finances espagnoles est, on l'a vu, forte. Là encore, bien des catalans ont mal perçu les coupes budgétaires imposées par Madrid. Et en ont conclu qu'une Catalogne indépendante pourrait mieux défendre son « modèle social. » C'est le point de vue qui est aujourd'hui défendu par le parti indépendantiste de la Gauche Républicaine (Esquerra Republicana Catalana, ERC). Il est résumé dans une interview accordé la semaine par son leader, Oriol Junqueras, dans une interview à the Nation : « nous ne soutenons pas les coupes budgétaires mais au final ceux qui décident sont à Madrid. Nous sommes donc contraints pour protéger notre Etat providence, d'avoir notre propre Etat. »

    Un « nationalisme » ouvert
    Ce refus de l'austérité met en avant une particularité du nationalisme catalan : il s'agit de créer une Catalogne plus solidaire, ce que la domination espagnole peinerait à réaliser. Cette solidarité inter-catalane ne concerne pas seulement les « Catalans de souche », mais bien tous les habitants de la Catalogne, d'origine espagnole ou immigrée. Il existe certes un mouvement xénophobe catalan (Plataforma per Catalunya), mais, significativement, il ne s'agit pas d'un mouvement indépendantiste. La plupart des mouvements indépendantistes, eux, restent fidèles à cette phrase de l'ancien président de la Generalitat Jordi Pujol : « Est Catalan, celui qui vit en Catalogne. » C'est là une différence de taille avec Flamands et « Padaniens », souvent marqués par des conceptions xénophobes et visant à couper dans les aides sociales. Bref, « l'égoïsme » vis-à-vis de l'Espagne se justifie par une solidarité interne.

    La volonté de coopérer avec l'Espagne
    Dernier point : il n'y a pas de volonté « d'abandon » de l'Espagne. Si l'indépendance doit arriver, elle fera l'objet d'une négociation où, notamment la question de la répartition de la dette sera nécessairement traitée. Si Oriol Junqueras peut menacer de ne pas accepter de reprendre une partie de la dette espagnole, il ne s'agit que d'une rodomontade pour forcer Madrid à négocier. Il est historiquement très rare qu'un Etat prenne son indépendance sans reprendre une partie de la dette (ce fut le cas de Cuba en 1898 suite à la guerre d'indépendance contre l'Espagne, mais avec l'appui des Etats-Unis). Dans le cadre de cette négociation, la question d'une contribution catalane à la solidarité avec l'Espagne pourrait être posée. Le mouvement indépendantiste n'entend pas couper les ponts avec un pays dont seront originaire de nombreux Catalans et propose la création d'un « Conseil Ibérique » regroupant Andorre, la Catalogne, l'Espagne et le Portugal et instaurant des compétences et des solidarités communes sur le modèle du Benelux. C'est une vieille idée puisque déjà, en octobre 1934, le président de la Generalitat d'alors, Lluis Companys (exécuté en 1940 par les Franquistes) avait proclamé la création d'un Etat catalan « dans une fédération ibérique. »

    La question européenne
    Surtout, les nationalistes catalans, comme les Ecossais, ne veulent pas de rupture avec l'UE qui, en théorie, est une structure qui favorise la solidarité entre les Etats. L'enjeu pour Madrid ne devrait donc pas être de bloquer le vote des Catalans, mais de renforcer la solidarité interne à l'UE. Or, en s'alignant sur Berlin, le gouvernement espagnol dirige l'UE dans le sens inverse : celui d'une UE où chaque pays doit assumer seul sa compétitivité en limitant la solidarité aux cas de crise. Nul ne peut accuser les Catalans de cette situation où l'UE peine à assumer sa propre solidarité interne. Et nul ne peut leur demander une solidarité « contrainte » que l'Allemagne refuse avec obstination au reste de la zone euro.
     
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  12. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    Faudrait donner aussi un avis sur cet article.
    Pour moi il avance des explications qui sont dans le cadre du système et fait croire à une solidarité entre les peuples ( qui ne sont bien sûr représentés que par les états ) par le biais de l'Union européenne à laquelle la Catalogne veut adhérer contre le gouvernement de Madrid.
    Bullshit.
    Les structures de l'UE n'ont de solidarité qu'avec les spéculateurs qui font que les dettes publiques augmentent sans cesse au détriment de ceux et celles qui font tourner les usines et les services.
    Ceux et celles qui bossent vraiment et ne font pas de l'argent en appuyant sur un bouton d'ordinateur.
    Cet article est mauvais ou en tous cas il ouvre aucune perspective progressiste.
    Analyse à la noix et prose d'économistes libéraux.
     
  13. Marc poïk
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    Marc poïk Sous l'arbre en feuille la vie est plus jolie Membre actif

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    Déc 2016
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    L'UE est ce qu'elle est cela n’empêche pas de rêver à une autre Europe. Si on le prend d'une manière anarchiste et que on s'imagine cette Espagne qui d'un coup de baguette de Harry Potter deviendrait anarchiste ;) Ce pays serait découper en de multiples villes et villages ne faisant pas un comme un pays mais un tout séparément. Ce n'est pas pour cela qu'il n'y aurait point de solidarité entre chaque villes et villages. Donc à mon sens d'un point de vue anarchiste il y a moyen d'avoir cette déconstruction des états pour en faire de micro régions à l'intérieur d’une UE tout en étant solidaire les une des autres.
    Ceci dit vu l’Europe que l'on a on en est à des années lumière. On va vers tout a fait le contraire.
    Je ne trouve pas cet article mauvais il analyse la situation correctement. A nous d'en faire notre idée. Le débat ici est le séparatisme de la catalogne et donc il est intéressant d’en étudier les causes mêmes si ces dernières sont complètement intégrée au système étatique ou européen. Sinon on ne se prononce sur rien car cela ne nous concerne pas vu que ce n'est pas anarchiste.
    Je suis de ceux qui pensent que malgré que le système en place n'est pas celui dont on veut on a quand même des opinions à y mettre.
     
  14. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    Si on raisonne en anarchiste, l'´Espagne n'aurait surtout plus de frontières ni de système marchand comme le reste du monde. C'est ce qui serait important et pas que le pays soit découpé en petites villes et villages. D'ailleurs il l'est déjà.
    Et faire des micro-structures locales fédérées dans une autre sorte d'UE n'en feraient en rien des structures plus solidaires si les échanges monétaires étaient maintenus.
    Ce serait même retourner au moyen-âge.

    Pour en revenir à cet article qui se place donc en faveur d'un gouvernement indépendant pour la Catalogne ou au moins le justifie, que nous dit-il ?

    D'abord que la Catalogne n'est pas comme la Flandre ou l'Italie du Nord motivée par un caractère égoïste en souhaitant son indépendance nationale.
    Bien sûr le déficit fiscal de la Catalogne est bien supérieur que pour les autres régions espagnoles ( 8% De leur PIB ) mais les catalans veulent rester solidaires ( eux sont sympas )
    Solidaires oui mais à condition qu'on vienne habiter en Catalogne ( pour les autres ils s'en foutent ).
    Sur que dans ce cas il y aura une forte immigration dans la region et alors les avis changeront vite à ce sujet et les mesures du nouvel état indépendant aussi.
    On parie ?

    Sans tout décortiquer de ce texte , on nous apprend aussi que les independantistes catalans sont vraiment très gentils ( contrairement au vilains flamands qui traitement les wallons de faignasses ): la preuve : ils prendront en charge une partie de la dette publique de l'Espagne.
    Ça c'est vraiment trop cool et trop sympa !

    Enfin les independantistes Catalans sont encore plus gentils qu'on l'imagine parce qu'ils souhaitent bien sûr rester dans le cadre du traité de l'Union européenne ( très gentil aussi ) parce que comme tout le monde sait, il est vraiment favorable aux pauvres idiots comme toi et moi et d'autres qui se font où se sont fait exploiter par le système capitaliste.
    Merci les bureaucrates de Bruxelles, on vous aime trop bien !

    Donc effectivement cet article a un certain intérêt et c'est celui de comprendre mieux que ce nationalisme catalan loin d'être progressiste et plutot un repli identitaire sur lui-même, loin d'être solidaire avec les autres exploité-e-s de cette region du monde et encore moins de la planète.
    Merci Romarin Godic :thumbsup2:
     
  15. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    Du grand-guignol aussi bien d'un côté que de l'autre.
    On se croirait dans les intrigues de la cour d'Henri III.
     
  16. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  17. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Appel de la CNT espagnole à "étendre la grève générale" (en Espagnol...):
    Tras la huelga del 3-O, CNT llama a extender la respuesta social | Alasbarricadas.org

    Traduction:
    Après la grève du 3 octobre la CNT appelle à étendre la riposte sociale
    Après la journée de grève générale réalisée ce mardi en Catalogne, la CNT se réjouit de la riposte qu'ont donnée aujourd'hui des milliers de travailleuses et travailleurs des différents secteurs professionnels. La mobilisation populaire a une nouvelle fois répondu à la grave situation de répression que vit la société catalane. La solidarité ouvrière, une fois de plus, démontre qu'elle peut tout.





    Il ne s'agit pas d'un appel de plus. Nous sommes devant une réduction des droits et des libertés qui approfondit encore plus la fracture entre la classe dominante et nous, la classe des travailleurs. L'État et le Capital montrent les dents et ils le font avec un objectif clair : renforcer son système corrompu et totalitaire. Un système que, aujourd'hui, grâce à cette grande mobilisation combative, nous savons pouvoir faire chanceler.





    La grève générale réalisée ce mardi en Catalogne constitue un pas de géant dans la lutte sociale pour renverser ce modèle politique et économique. Pour l'anarchosyndicalisme il s'agit d'un conflit capital : nous ne luttons pas pour changer de drapeau mais pour un Changement Social en lettres majuscules, qui nous permette de reprendre nos vies en mains et tout ce qui nous a été enlevé.






    À la CNT nous avons montré notre rejet des appareils bureaucratiques qui se donnent le nom de syndicats et, une fois de plus, s'alignent aux côtés du gouvernement et du patronat pour tenter de faire échouer la grève générale en Catalogne. Ce n'est pas nouveau. Nous réaffirmons notre modèle syndical basé sur l'action directe et l'entraide. Tandis que les CCOO (Commissions ouvrières) et l'UGT sabotent le mouvement ouvrier, des milliers de personnes répondent aux nombreux appels à la solidarité, par-delà toute frontière. Pour elles notre reconnaissance. Pour elles notre lutte sur les lieux de travail et dans les rues. Pour elles la CNT.



    Contre tout État. Pour la liberté. Pour la révolution sociale !



    Les secrétaires permanents du Comité régional de Catalogne et des Baléares

    et du Comité Confédéral de la Confédération Nationale du travail.


    Le 4 octobre 2017

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  18. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    La CNT espagnole estime que indépendance nationale de la Catalogne est de nature à faire chanceler un système corrompu et totalitaire ?
    Si c'est le cas , c'est pas bien joli.
    Si ça ne l'est pas la formulation est pour le moins ambiguë.

    Par ailleurs elle appelle à une grève générale mais de quel ordre ?
    Illimitée ? D'un jour ? Uniquement en Catalogne , dans toute l'Espagne ?
    Pas clair non plus.
     
  19. pilou-ilou
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    pilou-ilou Membre du forum Membre actif

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  20. libertaire, anarchiste, féministe, anarcho-syndicaliste, syndicaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste, anarcho-fédéraliste, anti-fasciste, anti-autoritaire
    je vois pas pourquoi je soutiendrai un nationalisme. L'indépendance pour qui pour qui ? pour recréer un état une bulle d'un entre soi qui exclura les ''pas nous''. Qui aura les mêmes structures de l'état que l'on quitte ? Pourquoi soutenir cela ? Les ennemis de nos ennemis ne sont pas nos amis.
    Pourquoi se ranger au coté de nationalistes? Pour les convaincre d'une révolution sociale ? Lutter à leur côté puis se faire étouffer avec des coussins une fois la lutte gagnée en guise de remerciement?
    Dans ce type de situation il convient d'être très prudent pour ne pas se faire entuber ou pire.
    qu'il la fasse leur grève générale qu'il la fasse leur nouvelle bulle étatique, pour ma part c'est pas mon combat.
    Qu'il se démerde entre nationalistes.
    Une fois leur état crée ils sauront bien débusquer les révolutionnaires, les enfermés dans leurs prisons.
    je n'aurais que deux mots à la bouche ( enfin au clavier )
    Prudence, méfiance.
     
  21. IOH
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    IOH Membre du forum

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    La grève générale, quel qu’en soit les tenants, je suis pour. Au pire ça ne fera qu'un peu de décroissance, au mieux les gens s'organisent et se rendent compte que le monde tourne très bien sans les institutions et qu'ils sont capables de prendre en main plein de chose. Ici en Martinique, on vient de sortir de 21 jours de grève d'école (primaires, collège et lycée). Alors je passe sur tout les crachats qu'il y a pu avoir sur ces enseignants irresponsables, ces fonctionnaires et patatas, ils étaient très (trop!) nombreux, puis au bout d'une semaine on a vu apparaître chez tout le monde confondu, les pro, les pires, les contres mais pas les cons beaucoup de solidarité. quelques semaines de plus et des écoles libertaires apparaissaient, j'en suis sûr, donc le préfet a préfetrer répondre favorablement aux conditions des syndicats.

    Vive la grève.
     
  22. IOH
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  23. ninaa
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    Lettre à Tomás Ibáñez sur « Perplexités intempestives » - la voie du jaguar

    Messages
    • 1. Lettre à Tomás Ibáñez
      sur « Perplexités intempestives »,
      4 octobre, 07:15, par Diego


      Sans avoir lu Tomás Ibáñez, je vous remercie pour cette analyse éclairante.
      Reste une bonne nouvelle : les structures étatiques centrales et périphériques semblent s’être fragilisées dans leur confrontation. Et même si un temps, la manipulation populaire a servi à induire un rapport de force, il semble d’ici que des brèches se soient ouvertes. Et si le vent souffle sur les « noires tourmentes agitent l’air et [les] sombres nuages [qui] nous empêchent de voir », alors peut-être s’éclairera la possibilité pour les peuples de se défaire de ceux qui les oppriment. Non ?

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    Dernière édition: 6 Octobre 2017
  25. pilou-ilou
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  26. libertaire, anarchiste, féministe, anarcho-syndicaliste, syndicaliste, auto-gestionnaire, synthèsiste, anarcho-fédéraliste, anti-fasciste, anti-autoritaire
    c'est moi qui suis idiot ou quoi ? même la CNT france soutien l'autodétermination de la Catalogne.
    Personne à compris que la demande d'autodétermination ne demande pas la mise en place d'une société libertaire,mais une société étatique ? faut qu'on m'explique.
     
  27. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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    Jan 2009
    France
  28. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    La population catalane et en particulier les classes populaires ont peut-être dans leur intérêt d'être indépendant de l'état espagnol. Cet état est d'ailleurs issu du franquisme dont il garde un certain nombre de structures, un autre état pourra être plus démocratique, y a des opportunités qui s'ouvrent et "la mise en place d'une société libertaire" ça dépend de ce que veut la population et si les anars restent dans leur coin jamais elle n'entendra leurs propositions.
    Dernier point, les anars sont pas des avant-gardistes, la population exprime d'elle-même sa propre volonté et si une population donnée vote démocratiquement pour avoir ses propres administrations les anars sont qui pour s'y opposer ? Les anars disent qu'ils sont pour l'autodétermination ben c'est de l'autodétermination.
     
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