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"Terre et Liberté" (Présentation)

Discussion dans 'Présentations des nouveaux membres' créé par SmAd, 5 Juin 2013.

  1. SmAd
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    SmAd Membre du forum

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    Juin 2013
    Donc, mon pseudo est SmAd, mon vrai nom est Damien Camélio. C'est un choix, j'assume les conséquences de mes idées politiques donc je ne publie pas anonymement.
    Je suis Anarchiste, à tendance Bakouniniste très marqué. Je ne renie pas le romantisme certain des courants Situationnistes ou Autonomiste (je parle là du courant Italien des années 70, pas d'une autogestion économique de l'appareil de production), ni même des Puncks, Red-Warriors et SHARPs,
    cependant, ma volonté est avant tout politique et révolutionnaire donc, dans cette optique, il me semble que le projet de Communisme Libertaire autogestionnaire et non-Étatique tel que définie par Bakounine demeure le système alternatif le plus viable et le plus souhaitable.

    Lequel, à mon avis, serait à compléter par l’expérience autogestionnaire concrète des débuts de la CNT de la République Catalane (AIT/FAI principalement) mais aussi, et ça me semble indispensable, par le Zapatisme (celui du départ, du vivant de Zapata) qui a réconcilié l'Athéisme Anarchiste avec une population majoritairement paysanne et croyante.
    L’expérience Zapatiste a montré que les deux peuvent converger et que c'est d'ailleurs la condition indispensable au projet autogestionnaire de démocratie participative et non représentative :
    la tolérance.

    Par ailleurs, l'enseignement à tirer de l’expérience de cette époque, c'est la trahison de certains Anarchistes du COM qui ont préférés s'allier à des libéraux car ils se présentaient comme Athée.

    Alors, bien sur, l'Athéisme est fondamental :
    « Dieu est, donc l'homme est esclave. L'homme est libre, donc il n'y a point de Dieu. Je défie qui que ce soit de sortir de ce cercle, et maintenant, choisissons. » _Bakounine_

    Seulement, la priorité doit rester au projet politique, les questions d'ordre philosophiques et sociétales viendront d'elle même après la mise en place du système autogestionnaire et pendant la révolution.

    D'ailleurs, nous avons pu en faire le constat lors de la révolution Espagnole :
    Une émergence culturelle sans égale ainsi qu'une érudition massive de la population qui amena dès 1921 (je suis pas certain de la date) déjà la question du féminisme et de l'avortement qui sera alors autorisé à Barcelone !!!
    Sans parler de la libération sexuelle et du recul de toutes les formes d’oppression.

    On voit ainsi qu'une fois le projet politique Libertaire en place et la révolution démarré, les choses vont d'elle même, nul n'est besoin de rejeter l'un et l'autre pour tel ou telle croyance, aussi stupide soit-elle.

    Une telle attitude serait complètement contre-productive.

    C'est à mon avis le gros apport de l'enseignement Zapatiste au projet à envisager.

    Dans la même logique d'efficacité révolutionnaire, les slogans du type "je ne travaille pas et je le revendique" doivent être à bannir car la plupart de ceux qui le porte vive de l'assistance publique étatique.

    Il est bien plus judicieux je pense de réclamer le droit et le devoir du partage du travail, de l'outil de production, et du fruit de ce même travail.

    Trop nombreux sont ceux qui confondent la notion de licence avec la notion de liberté :
    contrairement aux lumières, les philosophes Anarchistes ne considèrent pas la Liberté comme un fait individuel mais comme un fait social,
    ainsi Bakounine (oui je sais, mais j'ai prévenu) la définie ainsi :

    « La liberté d'autrui, loin d'être une limite ou la négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens libre vraiment que par la liberté d'autres, de sorte que plus nombreux sont les hommes libres qui m'entourent et plus profonde et plus large est leur liberté, et plus étendue, plus profonde et plus large devient ma liberté. »

    L'évidente réciprocité exclu donc toute forme de domination mais aussi toute forme d'assistanat (à moins qu'il ne trouve une justification : par exemple une incapacité physique, et même encore dans ce cas, la communauté devrait alors trouver une fonction adéquate par simple but d'intégration au corps social et d'égalité de principe.)

    L'assistanat est aussi une forme d'exclusion ...

    Donc, la liberté est UN FAIT SOCIAL, c'est une notion fondamentale et de plus indispensable car c'est la première attaque que le capitalisme et le communisme étatique nous fait .

    Donc, comme tu as pu le remarquer dans la présentation rapide de ma vision de l'Anarchisme:
    Je suis un militant politique et engagé qui pense que l'action révolutionnaire prime sur toute vision poétique et romantique.

    Je suis très loin du cliché Punk à chien, j'ai pu l'être dans ma jeunesse mais je pense que cette période de ma vie a desservi la cause.

    J’essaie plutôt de me comporter en exemple afin de susciter sympathie et engouement des masses, me rapprochant ainsi plus de l'enseignement des Jeunesses Libertaires et de Durruti que du mouvement Punk ou même Situationniste.

    Ce qui ne m’empêche pas d'avoir une vision très radicale du combat à mener.
    Venons-en donc aux moyens à utiliser, je n'y oppose aucune limite:

    JE SUIS PARTISAN DE LA LUTTE ARMÉ !!!

    (Et j’arrête là mon exposé, la suite tiendrait de la stratégie révolutionnaire de guérilla à mener, et il ne serait pas très malin de l'exposer au grand jour)

    Merci de m'avoir lu jusqu'au bout, j'espère ne pas trop t'avoir saouler Camarade,
    SALUTATIONS ANARCHISTES
    Damien Camélio , SmAd.
    ((((A))))
     
  2. DasViking
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    DasViking larbin Membre actif

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    Mai 2012
  3. libertaire, anarchiste, individualiste
    Mec, le fait que tu assumes tes idées ne veut pas dire que c'est intelligent de balancer ton nom et prénom. Tant qu'à faire, pourquoi pas ton adresse ? Nan, sérieux, ça mène à rien ton histoire.

    Sinon, bienvenue à toi, même si j'ai lu que le quart de ta prez (sorry, mais la flemme...).
     
  4. MisterRed
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    MisterRed PRAVDA PUNK TERROR Comité auto-gestion Membre actif

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    bienvenu Bakounine heu... Damien!
     
  5. SmAd
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    SmAd Membre du forum

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    Juin 2013
    Il n'est aucunement question d'intelligence mais d'engagement :
    l'intention est claire :
    je suis prêt à la clandestinité et j'en mesure les conséquences (d'autant plus que depuis la création du forum j'étais en détention, ce qui explique le fait de ne pas m'être présenter plus tôt).
    Donc, pour ma part, lâcher mon nom n'aura pas plus de conséquences que celles que j'ai déjà:

    j'ai déjà été fiché à l'époque des RG, je le suis donc forcément toujours à la DCRI.
    Mon adresse, ils la connaissent de toute façon.

    Une Insurrection se nourri d'idée, de sympathisants, mais aussi de partisans, et ces derniers doivent nécessairement abandonner toute ambition (et protection) individuelle.

    Le fait de me dévoiler publiquement est un acte militant dans le sens ou dans le cas d'une insurrection, je n'aurai pas à choisir entre ma petite vie et la lutte armé: le choix est déjà fait ET entériné.
    De cette façon, les dés sont jetés et aucun retour en arrière n'est possible !
    C'est mon choix, il vaut ce qu'il vaut, et je respecte le tiens.
    Salutation Camarade
     
  6. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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    Jan 2009
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  7. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Les philosophes anarchistes je ne sais pas mais pour moi la liberté est incontestablement individuelle.
    Je ne travaille pas et je le revendique.
    Je profite de l'état et j'aime ça.
    Ce n'est pas de l'assistanat (...), quand j'ai un truc à faire, je le fais moi-même ou avec ceux qui veulent bien m'aider, pas dans l'attente d'un salaire ou d'une reconnaissance (sociale) mais simplement pour aider lorsqu'ils n'ont rien de mieux à faire.

    Et j'emmerde les religions :) mais pas les croyants. Eux, ça va.

    La dévotion, le sacrifice, le don de soi, c'est bon pour les sectes. Le jour où l'anarchisme réclame un culte et un investissement total je lui tourne le dos (c'est déjà bien entamé). A mes yeux l'anarchie c'est tout le contraire, si on prêche la liberté on ne doit vouloir d'aucun contrôle sur l'avenir. Enfin bref, peut-être en parlerons-nous... Un jour.


    Bonsoir, et bienvenue.
     
  8. MisterRed
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    MisterRed PRAVDA PUNK TERROR Comité auto-gestion Membre actif

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    Juil 2011
    France
    Malheureusement de nombreux activistes sont fichés, lors d'une enquête en cours ces personnes là sont souvent convoqués au comico pour être questionnés, garde à vue pour être écartés quelque temps du milieu en plus d'être suivis à la trace et tout le tralala...

    Tu es potentiellement un danger pour ceux qui t'entourent, j'espère que tu es bien conscient que parler de tes actions ici pourrait mettre le forum et peut être ses membres en péril....
     
  9. mAtth
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    mAtth Connard désabusé. Membre actif

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    Fev 2010
    Je pensais plus ou moins à la même chose.
    C'est pas plus mal de se faire discret sur le net, pour tous ceux qui sont sur ce site, ça évite d'être sur-fiché et ça laisse du coup une plus grande marche de mannoeuvre.

    Cela dit, bienvenue à toi.
     
  10. SmAd
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    SmAd Membre du forum

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    Juin 2013
    Oui, alors d'accord, je m'excuse, ceci étant dit, je ne pense pas que donner mon nom mette en danger qui que se soit sur ce forum. Quand aux gens qui m'entourent, de part ma position géographique, ils ne craignent pas grand chose.
    Maintenant, je me limite à exposer des idées, et jamais à dévoiler une stratégie ni le détail d'une action, je suis pas stupide non plus.
    Ainsi, à part moi-même qui suis déjà en mauvaise posture face à la législation française (et pas que), je ne met personne en danger.
    De plus, je me connecte avec toutes les protections nécessaires (VPN et PGP),
    c'est justement la force d'internet : la clandestinité est possible, même en restant dans le débat public ... A méditer...
    (Ce n'est pas mon cas pour l'instant)
    Par contre un des effets pervers d'internet, c'est de plonger l'idéaliste dans le bain de ses pairs, inhibant ainsi toute concrétisation de son désir de révolte ... A méditer aussi...

    Pour répondre à A13, oki, pas de problème : tu te réclames d'une vision romantique de l'Anarchisme, un peu à la Léo Férré, très bien. Le problème que j'ai avec cette vision est explicité par le slogan punk : "no futur", ce qui reviens à dire que l'on se revendique d'un idéal que l'on croit impossible à atteindre. C'est que je pense moi que :
    le modèle politique autogestionnaire de démocratie directe et participative est non seulement possible mais en plus qu'elle est la seule voie digne à la survie de l'humanité.
    Je comprend très bien l'aspect poétique du problème individualiste explicité par Marcuse dans "l'homme Unidimensionnel" puis par Guy Debord avec "La société du spectacle" et la synthèse proposé entre Marx et Freud.
    Mais moi je crois vraiment qu'une société libertaire est possible, et j’œuvre pour, donc mon individualité et mon inconscient, je le laisse au vestiaire .
    Ceci dit, je respecte toutes les sensibilités, avec tout de même une question en suspend :
    Dans ta vision individualiste de l'Anarchie, que proposes-tu comme modèle politique viable ?
    Attention tout de même, je te rappelle que les derniers qui ont pris cette pente idéologique en sont venu à la proposition d'un capitalisme à outrance et d'un libéralisme économique sans état donc incontrôlé ...
    Eux aussi se réclament de l'Anarchisme ... Sans une égalité de fait, ou sans la notion de liberté vue comme un fait social, ce qui reviens à dire la même chose, la résultante est le chaos et l'économie toute puissante comme moyen de domination ...
    Et si je me trompe, démontre moi le contraire.
    (Je dis ça sans aucune animosité, ne te méprends pas):ecouteurs:
     
  11. SmAd
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    SmAd Membre du forum

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    Juin 2013
    Je ne m'offusque pas !

    Bon, je ne m'offusque pas.
    Pour la simple et bonne raison que ce n'est pas constructif.
    Ceci dit, me traiter de clown prêt à donner ça sœur, c'est un peu limite ça quand même !!!
    J'ai rejeté toute forme d'individualisme donc je ne tenterai même pas de m'en défendre.
    Par contre, je sens bien le problème : étant nouveau sur le forum, il parait suspicieux de parler direct d'insurrection ...
    Bon, je comprend votre démarche, mais restons logique deux secondes : ce qui serait suspicieux au vus de la charte serait justement de ne pas en parler.
    Pardons, moi j'avais juste compris qu'ici je pourrais débattre de mes idées libertaires, mais peut-être que non en fait.
    Si c'est le cas et que je me suis fourvoyé, alors veuillez me pardonner de ne pas être politiquement correct.
    Pour tout dire, ce qui m'a attiré ici en particulier c'est la diffusion de texte et de références historiques à Makhnov, à l'insurrection Finlandaise de 1918 et celle des marins.
    J'ai par la suite trouvé de nombreux textes, sur le début du Zapatisme et bien d'autres encore.
    J'ai trouvé la démarche vraiment constructive, louable et riche en savoir révolutionnaires Libertaires souvent occultés d'un coté par le capitalisme, et de l'autre par la propagande communiste étatique.
    Là dessus je me suis inscrit sur le forum en pensant que j'avais peut-être trouvé un espace public dans lequel je pourrais exposer ma pensée sans barrière sociale et sans censure bien pensante ...
    Je m'excuse d'avoir été le clown qui s'est fourvoyé .
    Encore mieux, je m'excuse par avance si ce que j'ai écris va t'offusquer RED !!!
    Je ne m'offusque pas, mais j'ai un peu mal au cœur tout de même ...
     
  12. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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    Jan 2009
    France
  13. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Aucune. Je hais la politique et les décisions collectives.

    Je suis contre la propriété privée (même la possession).

    Le chaos oui, je n'ai aucun problème avec.
    En revanche il doit passer par l'abandon des valeurs et d'une vision universaliste. Je suis d'avis qu'il n'existe pas d'autres morales que celles qu'on établit, nous, êtres conscients bourrés d'affects et de préjugés. Du coup je pense que l'ennemi de la liberté c'est de croire que notre morale doit être appliquée à l'ensemble de la population (par justement un système politique qui la défend et se défend et reste une force d'inertie).
    Concrètement ça veut dire qu'il n'y a pas de structure sociale définie qui conserve les valeurs comme l'état, la famille, la police et l'école qui nous font apprendre (et bien intégrer) la notion d'appartenance (à un pays, une famille...), celle de possession, celle de mérite, celle de genre ou de hiérarchie adulte / enfant... etc... Et ce même si ces-dites valeurs semblent incontestablement positive (comme l'altruisme, l'amour, la paix). Elles ne sont jamais qu'arbitraire et donc donne part à l'interprétation.
    Quant aux projets je vois dans la libre-association la meilleure solution.

    Non tékass gros.

    edit : et si tu peux parler convictions, par contre arrête de dire vous stp.
     
  14. SmAd
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    SmAd Membre du forum

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    Juin 2013
    Bon, je pense que l'on est d'accord. En fait l'abolition de la propriété privé, c'est la résultante de l'égalité (et aussi de la notion de liberté comme fait social).

    Par contre tu peux très bien être apolitique (je le suis aussi) et porter un projet politique.
    A la base, une politique n'est pas un système de domination : la définition du mot "politique" c'est "comment vivre ensemble".

    A partie de là, être contre la propriété privé est en soit un projet politique.
    Qui se traduira dans les fait par des expropriation puis une mise en commun de l'outil de production et des ressources.
    A terme, je suis aussi pour la disparition du système monétaire. Car c'est encore un moyen d'oppression.

    Pour la notion de liberté comme fait social aussi, excuses moi, j'ai été un peu vite en besogne : ce n'est pas le négation de la liberté individuelle, c'est plutôt l'expression qu'en cas d'abolition de la propriété privé, aucunes liberté individuelle n'entre en confit avec une autre, elle deviens donc un fait social.

    C'est surtout pour marquer les distance avec la forme étatique du communisme: l'anarchiste dit en gros : mais si on va au bout de l'idée Marxiste, nul n'est besoin ni d'état ni d'aucun système de domination, donc c'est le principe de liberté qui prévaut.

    Le chaos, c'est autre chose, c'est l'absence de régulation sur tous les système de domination. C'est carrément l’extrême opposé de l'idéal Anarchiste.
    Grosso-modo, le chaos serait l'absence d'état sans absence de propriété privé.
    Si tu es pour l'abolition de la propriété privé, tu n'es pas pour le chaos.

    Je sais je suis un peu chiant et tatillon sur les mots mais c'est aussi parce que chacun a un sens précis et le dénaturer reviens à faire disparaître la notion d'origine.

    Quand à dire je suis Anarchiste donc je n'impose pas aux autres l'Anarchisme, ça reviens à dire : je suis libre donc je n'impose pas aux autres la liberté, ou encore, je suis contre les systèmes de dominations, mais je ne ferais rien pour les combattre ...
    Finalement je suis sur que ce n'est pas ton cas.

    Pour la notion de partage du travail, elle mérite elle aussi des précisions.
    Il ne s'agit pas (comme dans le communisme étatique) d'imposer tel ou tel travail, le travail doit être volontaire.
    Autre chose, après l'abolition de la propriété privé, travail n'est plus synonyme de rémunération.
    L'assistanat, c'est de profiter du travail des autres sans jamais porter sa pierre à l'édifice.
    En gros, de nos jours, la classe qui profite le plus de l'assistanat, c'est le patronat.

    Apparemment ce n'est pas ton cas puisque tu dis que tu t’investis ici et là et que tu es toujours prêt à aider la communauté lorsqu'elle en a besoin.

    Tu conçois donc le travail comme facteur social et non comme rémunération.
    Il n'y a pas de contradiction entre nos deux propos respectifs, je l'ai compris quand tu as dit :
    "je suis contre la propriété privé".

    Par contre, il y a peut-être divergence sur l'action à mener pour rendre tout ça possible. Ça passe forcément par l'abolition du capitalisme. Il y a deux "écoles" révolutionnaires : la réformiste et la radicale.

    La réformiste consiste à conserver l'état et modifier petit à petit les choses à l’intérieur afin qu'il devienne plus acceptable et qu'un jour, le peuple se rende compte qu'il est inutile.
    Sauf que, (ça c'est mon point de vue) plus l'état deviens acceptable, et plus il se légitime au yeux des masses. Et le remède deviens pire que le mal .
    Surtout que le réformisme ne s'attaque pas à la propriété privé, du coup, c'est le système d'oppression économique qui se renforce d'autant.
    Pour moi, le réformisme, c'est le politiquement correct, ou encore jouer avec les règles du jeu que l'état et les médias de masse nous impose.

    Ensuite il y a la vision radicale dont je suis partisan, qui propose de renverser l'état, d'abolir la propriété privé, et basta.
    Bien sur, cela suppose une insurrection armée et elle ne se fera pas sans douleur.
    Les médias parleront de terrorisme (ce qui est légitime puisque le but est de renverser le pouvoir qu'ils défendent), et d'autres parlerons de résistance à l'oppresseur capitaliste.
    C'est toujours une question de point de vue.

    Au fait, quand je dis vous, ce n'est pas du vouvoiement, c'est que je parle à plusieurs personnes. Bien sur, sur un forum écrit, ça peut porter à confusion, j’essaierai de faire un peu plus attention à l'avenir.
     
  15. mAtth
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    mAtth Connard désabusé. Membre actif

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    Fev 2010
    Bof, t'en fais pas, ça lui ferais de bien de se faire secher un peu :ecouteurs: .
     
  16. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  17. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Oui et moi j'entends comment prendre des décisions en commun que les individus appliqueront personnellement. Et je n'ai pas envie de participer à l'élaboration d'un système qui permet des prises de décisions de tous ou certains pour chacun. C'est ce que je voulais dire.

    Expropriation je veux bien, mise en commun ça revient pour moi à la propriété de tous (en fait de la société). Donc à de la propriété quand même.

    Là j'ai pas trop compris. Parce que je saisis pas trop ce que tu veux dire par "liberté comme fait social".

    C'est pas comme ça que je définis le chaos, je dis l'absence d'organisation. Une instance de domination impliquant une organisation c'est incompatible avec mon chaos. Par contre ce qui est possible (mais ça quel que soit le système politique) c'est une domination de personne à personne.

    Mais bon du coup je suis pour ce chaos s'oppose à la présence d'un système pré-établi car il ne pourra jamais être libertaire.

    Comme système politique, entendons nous bien. Effectivement je ne veux pas être porteur d'une doctrine, arriver avec une société miracle qui marche SI chacun fait bien ce qu'il a à faire. Par exemple la démocratie participative.

    La liberté ne se donne pas elle se prend, je veux donner le goût à la liberté, mais je ne peux pas la dessiner en déclarant "voilà ce qu'est la liberté". La liberté c'est se défaire de ses idées préconçues, de ses habitudes, de ses normes, de la peur de la répression et c'est une démarche individuelle.
    Si je fais de la socio c'est notamment pour démanteler les moyens de domination, leur façon de se cacher et de s'ancrer dans les consciences et pour montrer ces "stratégies" du pouvoir pour demeurer mais détruire l'état et la police alors que la notion de propriété privée, la norme sédentaire ou la distinction des sexes, de possession de l'enfant qui sort de notre ventre est encore gravée dans nos consciences ça n'accroitra pas à coup sûr la liberté.

    Je dirais 3 écoles, réformiste, révolutionnaire et individualiste. Je ne crois pas en un soulèvement des masses et j'ai toujours méprisés les grands idéaux qui réunissent des foules devant des orateurs. Le réformisme c'est de la merde. L'individualisme c'est vivre la liberté même si les autres ne sont pas prêts à le faire. Tu peux lutter contre la domination qui s'exerce sur d'autres, ce n'est pas contradictoire, seulement tu ne les attends pas pour profiter de ta vie.
    Une révolte cynique à la Diogène.
    Pour moi si un anarchiste chérit l'indépendance je trouve ça dommage qu'il dépende des autres au point d'oublier de vivre la sienne. C'est plus flippant d'être libre seul que d'être prisonnier à plusieurs.

    Non, j'avais bien compris c'est juste que perso je n'ai pas critiqué ton "imprudence" et je me sens quand même compris dans le "vous".
     
  18. SmAd
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    SmAd Membre du forum

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    Juin 2013
    Alors, la liberté comme un fait social, c'est une notion dans laquelle aucune liberté individuelle n'entre dans un processus de domination sur la liberté d'autrui. Bien au contraire : plus nombreux sont les individus libres qui m'entourent, plus grande est la liberté d'autrui et plus ma propre liberté est vaste.

    C'est surtout une redéfinition du mot liberté suite au sens donné par Rousseau :
    en gros Rousseau dit : la liberté doit être bridé car elle est nuisible, la société ne doit donc pas prendre la liberté comme notion fondatrice de la république.
    (explicité dans sa phrase : "la liberté des uns s’arrête là ou celle des autres commence")
    C'est d'ailleurs sur ce modèle que s'est construit la république française ensuite exporté dans le monde entier.

    Mais il fallait donc une notion de substitution pour les fondations de la société post 1789, cette notion va alors s'imposer d'elle-même implicitement : ça sera la propriété privé.
    On peut faire à peu près la même analyse en ce qui concerne la notion d'égalité.

    Ainsi, la trinité de principe "liberté égalité fraternité" chère aux lumières s'est transformé en "liberté de posséder", "égalité relative à ce que l'on possède" et "fraternité" deviens "charité" ...

    Je vais quand même devoir en passer par la notion d'égalité pour être clair :
    Donc, par la suite, Marx redéfinie le sens d'égalité et en fait un principe fondamental : tous les hommes sont égaux entre eux, la propriété privé est une négation évidente à ce principe, il faut donc l'abolir.

    C'est à ce moment qu’apparaît la définition de liberté comme un fait social (et c'est Bakounine qui la théorise):
    Si les hommes sont tous égaux entre eux, alors aucune liberté n'est nuisible à une autre.
    Le courant Anarchiste est née.

    Seulement, si cette vision de la liberté peut paraître évidente aux Anarchistes, celle de Rousseau est bien ancré dans les mentalités, il convient donc de redéfinir le mot afin de se faire comprendre et d'éviter tous les clichés dont on est par ailleurs victimes .

    Deux définitions seront donc retenus :

    La liberté comprise dans le sens de moyen de domination sur les autres (telle que théorisé par Rousseau) sera dorénavant appelé la "licence".

    La liberté comme notion découlant du principe d'égalité et qui doit donc prévaloir sera appelé "liberté comme fait social".

    Attention à ne pas confondre les mots : "fait social", ce n'est pas "facteur social" (bien qu'elle peut l'être aussi), ça n'exclut pas non plus la liberté individuelle, au contraire, ça la fortifie et l'encourage:
    il faut un maximum de liberté pour tous les individu.

    "fait social", c'est comme annoncer un principe :
    la seule loi s'il devait y en avoir une serait "il est interdit de nuire à la liberté."
    (principe repris en 68 par le slogan "il est interdit d'interdire")

    La liberté comme fait social, c'est la liberté comme fondation de la société.

    _ Pour la mise en commun, sans État, elle s'apparente à un partage de principe : l'individu ne possède rien, lorsqu'il a besoin de quelque chose, il le prend. Il n'a pas besoin de prendre plus que de raison étant donné que rien ne lui appartient.
    Les choses n'ont que la valeur qu'on leur donne, sans propriété privé, cette valeur sera donc subjective et variable selon les besoins de chacun.
    Aucunes valeur n'étant prédéterminé, il n'y a plus aucun intérêt individuel à faire des stocks de choses inutiles (par exemple de petit morceaux de papiers imprimés ;) )

    Donc peut-être mise en commun ET à disposition. Quoique sans système Étatique, je pense que le problème que tu envisages se résout de lui même.

    Bon, le reste, comme tu dis, ça n'entre pas vraiment en contradiction.
    Bien que l’individualisme tient plus à mon sens de la recherche philosophique et aussi à celle du du bonheur que de l'action révolutionnaire à proprement parlé (ou alors par l'exemple peut-être).
    Le risque est peut-être de virer au nihilisme qui, s'il n'est pas accompagné d'acte de résistance, peut devenir une forme de soumission.

    Enfin, je dis ça mais j'ai moi-même fait cette recherche individuelle pendant quelques années.
    Le problème c'est qu'à force d'être constamment dans une position d'illégalité, la société m'a peu à peu rattrapé.

    "C'est plus flippant d'être libre seul que d'être prisonnier à plusieurs."
    Tu as peut-être raison, tout dépend du contexte, les quartiers d'isolements ont peut-être eu cet effet sur moi.
    (En fait, quand on dit que l'isolement sensoriel n'existe plus en France, c'est partiellement vrai : il peut-être demandé pendant l'instruction aux besoin de l’enquête, 16 mois maximum)
    J'en ai fait 7 en isolement total, c'est sûrement l'outil de destruction psychologique le plus efficace utilisé par nos gouvernements. (aucun contact, aucune lettre, même les matons n'ont pas le droit de te parler, la plupart des mecs craquent complet et demande de l'aldol = camisole chimique )

    Pour ma part, et pour ne pas devenir dingue, l'effet a été de me radicaliser dans mes positions idéologiques et révolutionnaires.
    C'est ce qui m'a donné la force de ne pas me soumettre.

    Mais pour le coup, l'effet pervers, c'est que je n'arrive plus à envisager le bonheur autrement que dans la concrétisation de l'idéal libertaire.
    C'est la force de autosuggestion : Quand tu passes 7 mois avec une seule pensée en tête :
    "ce que je subit n'est pas vain, mon sacrifice n'est pas vain et il sert la cause"
    C'est certainement la seule façon de tenir la tête haute et ne pas se soumettre, mais du coup, ça deviens ce qui te définis pour le reste de ta vie.

    C'est pas tant d'être seul qui est flippant, c'est surtout de devenir inutile.
    Je ne peux envisager depuis ma vie que dans l'action révolutionnaire et à travers l’intérêt des autres.
    Si je ne le fait pas, c'est que je me suis menti pendant mes années de détention (et surtout durant ces 7 mois).
    A ce moment là, j'ai été face à un paradoxe : se soumettre et renier tous mes idéaux ou abandonner toute ambition individuelle (même celle du bonheur).
    Le choix est irréversible, il me définira pour le reste de ma vie.

    Ce qui ne m’empêche pas de respecter ta démarche, et même de la saluer.
    Par ailleurs, bien vue le décryptage des moyens de domination par la sociologie.
    Èlysée Reclus avait une démarche similaire.
    Il conclue son analyse par un jeu de mot volontaire:
    "L'Anarchie est la plus haute expression de l'ordre".

    Pour le "vous", tu n'y était pas inclus et il est vrai que la plus grande partie du message était destiné à une personne en particulier.
     
  19. Licioula
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    Ca sent trop le hors-sol tout ça... :ecouteurs:
     
  20. MisterRed
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    MisterRed PRAVDA PUNK TERROR Comité auto-gestion Membre actif

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    t'es qui toi?
     
  21. Licioula
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    Euh... moi je suis...; rien... mais rien du tout... :ecouteurs:
     
  22. DasViking
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    DasViking larbin Membre actif

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  23. libertaire, anarchiste, individualiste
    Va te présenter, qu'on sache au moins à qui on cause ;).