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Yémen: Saleh regrette la mort de manifestants, proclame l'état d'urgence

Discussion dans 'Luttes Internationales' créé par Ungovernable, 18 Mars 2011.

  1. Tiens c'est marrant, cette annonce tombe pile la journée où l'ONU prend une décision pour agir contre la Libye.... Le chef yéménite aurait-il peut que l'ONU fasse la même chose contre sa répression gouvernementale ?


    Yémen: Saleh regrette la mort de manifestants, proclame l'état d'urgence

    SANAA - Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a exprimé vendredi ses "regrets" pour la mort d'au moins 41 manifestants anti-régime à Sanaa et proclamé l'état d'urgence dans le pays.

    "Je regrette" ces morts, que "nous considérons comme des martyrs de la démocratie", a déclaré aux journalistes le chef de l'Etat, dont les manifestants exigeaient le départ.

    Il a annoncé la création d'une commission d'enquête sur les circonstances de la mort de "victimes dans toutes les villes" yéménites.

    Plus de 41 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées, selon des sources médicales, par des tirs de partisans du régime sur une manifestation contre le pouvoir à Sanaa.

    Vendredi a été la journée la plus sanglante depuis le début fin janvier de la contestation contre le président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

    M. Saleh a en outre annoncé que le conseil de la défense nationale, qu'il préside, avait "proclamé l'état d'urgence dans le pays".

    Le chef de l'Etat n'a pas précisé les dispositions de l'état d'urgence et notamment s'il incluait l'interdiction des rassemblements.

    Les tirs ont visé vendredi des manifestants qui campent à Sanaa depuis le 21 février sur la place de l'Université pour réclamer le départ du président Saleh. Des sit-in similaires sont observés dans les autres grandes villes yéménites, notamment Aden, la grande ville du sud, et Taëz, au sud de la capitale.

    Le président Saleh a démenti que la police ait tiré sur les manifestants.

    "La police n'était pas présente et n'a pas tiré. Il y avait des éléments armés dans le campement" des opposants, a-t-il dit.

    Il a affirmé que le sit-in de la place de l'Université, qui s'est transformé en immense camp de toile s'étendant aux rues environnantes, "dérange les citoyens et entrave la circulation".

    Le président a demandé aux protestataires "de choisir un autre lieu, éloigné des quartiers résidentiels, s'ils veulent poursuivre leur sit-in".

    Pour sa part, le ministre de l'Intérieur, Moutahar Rachad al-Masri, a démenti que la police soit intervenue dans les affrontements vendredi à Sanaa.

    "Il y a eu des tentatives répétées de la part de certains manifestants de pénétrer de force dans des maisons", a-t-il dit.

    Il a accusé les protestataires d'avoir "attaqué des habitants", ajoutant que la police "n'est intervenue que plus tard" pour séparer les deux parties.

    Selon des témoins, des partisans du régime ont ouvert le feu sur des milliers de manifestants depuis les toits des habitations proches de la place de l'Université.

    Des manifestants sont par la suite entrés dans plusieurs habitations à la recherche de tireurs embusqués, et ont capturé six d'entre eux, dont au moins un qui se trouvait sur le toit d'un immeuble a été précipité dans le vide, selon le correspondant de l'AFP.
     
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