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Vive l'antipsychiatrie !

Discussion dans 'Activisme, théories et révolution sociale' créé par Nemesys, 28 Juin 2019.

  1. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  2. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Je vois pas en quoi le fait qu'il y ait des facteurs sociaux seraient incompatibles avec le fait que le mal être mental est le résultat de la chimie du cerveau. À moins que tu ne penses que le mental a une existence en-dehors du cerveau ce qui serait du dualisme / spiritualisme.
    D'autre part y a des facteurs clairement non sociaux (notamment génétique) qui rendent vulnérable à la dépression, la bipolarité, la schizophrénie et quasi tous les troubles mentaux.
     
  3. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  4. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Ni l'Entonnoir, ni Sans remède ne pensent qu'il n'y a que des raisons sociales à l'origine des troubles mentaux. Quant aux collectifs autogérés de malades ils sont bien placés pour savoir qu'il existe des raisons physiques, familiales, etc. Ce sont les "solutions" institutionnelles qu'ils remettent en cause.

    Médias - "Sans remède", revue de résistance à la psychiatrie



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  5. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  6. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Cela dit il existe aussi des raisons purement sociales, surtout en matière de handicap, ainsi que le démontre le film "Bon pied, bon oeil et toute sa tête".

    17-03-2019: «Handicap et politique»: Projection-discussion (Librairie Publico)

    Il y a beaucoup d’enfants qui naissent avant terme, beaucoup d’enfants prématurés. Et ces enfants prématurés ne sont ni le fruit du hasard ni le fruit du destin. Ils sont le résultat des conditions de vie imposées aux femmes. Être enceinte ne nous dispense pas de travailler debout, de tenir les cadences et de subir les mêmes conditions de transport que les autres. Les principales causes de naissance avant terme, de prématurité sont liées à l’intensité et à la durée du travail. La prématurité, qui nécessite souvent l’utilisation des techniques de réanimation, peut créer de graves handicaps. Et c’est surtout sur les femmes de la classe ouvrière, sur les femmes des milieux populaires que pèse le poids des accidents génétiques. Même de ceux qui auraient pu être dépistés par des examens systématiques. Les anomalies chromosomiques sont souvent provoquées par des conditions de travail particulières.

    Orientés dès l’enfance en fonction de notre utilité potentielle, nous sommes ensuite exploités, jusqu’à l’usure ou l’accident.

    Pour la première fois, par une loi de 1898, la bourgeoisie reconnait que les accidents du travail doivent être indemnisés. Cette reconnaissance lui fut imposée par la lutte de classe du mouvement ouvrier. Mais quelle est la signification politique de cette reconnaissance ?

    La loi indique  : « L’accident du travail est un risque attaché à l’exercice de toute profession et particulièrement des métiers manuels. Le chef d’entreprise doit supporter ce risque, en dehors de toute considération de responsabilité et de faute, pour la seule raison qu’il est propriétaire de son entreprise et doit prévoir dans ses bilans l’usure et l’amortissement de son personnel, au même titre que l’usure et l’amortissement de ses machines. »

    Indépendamment des problèmes liés à l’application de cette loi — la bourgeoisie reconnait le moins possible d’accidents, surtout elle a déplacé le poids économique de l’indemnisation sur les indemnisés eux-mêmes par le prélèvement des cotisations de la Sécurité sociale sur les salaires —, la loi de 1898 représente une victoire politique pour la bourgeoisie ; car elle noue entre accident et travail des liens indissolubles. Elle avance que l’accident est issu du travail aussi naturellement qu’un orage éclate dans le ciel. En mettant en avant la notion de risque inévitable, la classe dominante cherche ainsi à détourner le mouvement ouvrier de la lutte pour la suppression des causes des accidents.

    Mutilés, handicapés physiques et mentaux ou « inadaptés sociaux » (les réfractaires au travail) sont rééduqués, soignés, protégés, pour continuer à remplir le seul rôle auquel nous destine la société capitaliste  : des machines à produire.

    Prenant acte du nombre croissant de handicapés, en élargissant sans cesse le nombre par la notion de handicap social qui fait de tous les exploités et de tous les opprimés des handicapés en puissance, le capital financier et son appareil d’État entendent développer un sous-prolétariat dans des entreprises adaptées à leur surexploitation. Des entreprises où les travailleurs sont privés de tous les droits élémentaires conquis par la classe ouvrière. Parfois même — dans les ateliers dit d’ergothérapie, dans les prisons — les travailleurs sont proches des esclaves. En échange de leur travail, il ne leur est même pas accordé de salaire, mais un pécule.

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    Nous ne voulons pas être intégrés ; mais détruire cette société qui nous détruit, pour en construire une autre, où nous n’aurons pas de difficultés à nous adapter, car ce sera la nôtre.

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  7. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  8. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Puisque tu te sens obligée de mettre des phrases en gras comme si je savais pas lire je vais faire pareil pour le message que TU as posté :

    Il n'y a pas 1000 façon d'interpréter cette phrase donc ma réponse n'était pas à côté de la plaque.
     
  9. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  10. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    ça ne me pose pas de problème que tu soulignes certains passages dans des textes un peu longs à lire, dans ce cas en effet j'avais loupé ce passage (sur un message que je n'avais pas posté au départ).
    Et je suis d'accord avec ton interprétation et en désaccord avec ce passage.
    Cela dit concernant la chimie du cerveau c'est le problème de la poule et l'oeuf: si tu es en colère ton cerveau va avoir une réaction chimique - produire de l'adrénaline, donc c'est une émotion qui est à l'origine. Et cette émotion peut avoir pour origine un stress lié à la misère ou au travail, par exemple.
    A l'inverse de nombreuses substances ont un effet sur le cerveau et sur le corps.
    En tout cas le passage que tu as souligné à juste titre n'est pas très clair: veulent-ils dire que les maladies mentales n'ont pas seulement des causes physiques (hérédité, accidents, conséquences de maladies?)
    Dans ce cas ça rejoindrait seulement les propos du film Bon pied bon oeil et toute sa tête, à propos des handicaps physiques et mentaux qui ont des causes sociales.
     
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