Chargement...
  1. Pour consulter le Webzine : https://www.libertaire.net/articles

Un scandale: 400 milliards pour les ventes d’armes et autres équipements militaires

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Groupe libertaire Jules Durand, 10 Décembre 2020.

  1. Groupe libertaire Jules Durand
    Offline

    Groupe libertaire Jules Durand Nouveau membre

    2
    0
    2
    Déc 2020
    Homme
    France
    Il n’y a pas d’État qui, au cours de son histoire, n’ait entaché son histoire de brutalités guerrières. Les conflits armés, menés entre puissances pour des intérêts économiques et politiques, n'ont jamais rien apporté de plus que la misère et la mort entre les peuples, tandis que les puissants ne meurent jamais ou ne mourront jamais sur un champ de bataille. Les planqués de l’arrière ont toujours existé. Cela a toujours fonctionné de cette façon, en envoyant des citoyens pour défendre un pays et des intérêts qui ne profiteront jamais à personne d'autres qu'aux riches. Mais laissons ici ces considérations classiques.

    Aujourd'hui, nous continuons à voir la barbarie, d'une manière beaucoup plus complexe que jamais, avec plus de technologie militaire et d'armement sophistiqué. Une fois de plus, la science, au lieu de faciliter la vie de la population, est utilisée pour défendre les intérêts des États et de leurs classes supérieures. De cette manière, la guerre, soutenue par de grandes avancées technologiques, est devenue l'une des plus grandes entreprises des dirigeants. Ainsi, de nos jours, dans un monde semi-globalisé avec des armées puissantes et nombreuses, nous nous trouvons avec les plus grands exodes et génocides de l'histoire.

    Nous sommes scandalisés quand nous voyons à la télévision les marées de réfugiés (Syrie, Birmanie/Rohingyas, Ethiopie, Yémen, Haut Karabakh…), les images des champs de bataille et leurs cortèges de morts, de mutilés, etc. Mais nous oublions que tout cela commence ici, chez nous, avec nos gouvernements élus et les entreprises qui fabriquent les armes qui servent aux combats de populations souvent lointaines. Non seulement des militaires participent au conflit armé et forcent la population à abandonner leurs maisons à cause des tirs de mortier mais ils martyrisent les plus faibles, notamment les femmes et les vieillards. La guerre, il faut le répéter, commence dans les usines de nos villes et villages, car il est clair que sans la vente d'armes, les guerres ne pourraient pas être menées.

    Là où certains d'entre nous voient la tristesse et la mort, d'autres voient les affaires et les profits juteux ; et malheureusement tant qu'il y aura un marché là-bas, cela ne s'arrêtera pas. Les armes sont transportées d'ici aux pays acheteurs : Arabie Saoudite, Egypte…pays où les droits de l’homme sont bafoués. Macron a beau invité al Sissi et MBS comme Sarkozy a invité Kadhafi, les contrats d’armement priment sur les droits de l’homme et la paix.

    La France fournit tout type d’armement à qui montre ses biftons : navires de guerre, drones, de grenades, hélicoptères, avions, etc. Alors que la télévision nous divertit avec des séries de narcos, de policiers avec ses meurtres et de trafiquants en tout genre pour essayer de nous habituer à la violence, nous ne réalisons pas que d’excellents films ou documentaires de qualité peuvent être réalisés à des fins pédagogiques pour amener les gens à davantage d’humanité.

    De nombreuses entreprises dans notre pays ( Airbus, Thales, Dassault…) ont un contact direct avec la production d'armes militaires et d'autres y sont exclusivement dédiées. C'est ainsi que cela fonctionne, des conflits sont créés puis des armes sont vendues. C’est comme pour les pétards du 14 juillet, c’est en vente libre mais il ne faut pas les utiliser… A chacun ses responsabilités ; on diminue d’autant la culpabilité des Etats. Ces entreprises d’armement sont dirigées, comme toujours, d'hommes d'affaires sans scrupules, désireux de profiter finalement de la mort des autres et, d'autre part, d'ouvriers désireux de produire de la richesse pour leurs patrons ou actionnaires. Ouvriers de facto complices de la folie meurtrière pour d'autres habitants de «pays malheureux». Rien d'étrange dans le comportement des ouvriers puisque depuis qu'ils sont enfants, ils connaissent la culture du travail et ont appris à remplir leur frigo sans regarder celui d'à côté et les problèmes que cela peut engendrer.

    Derrière tout cela se cachent, comme toujours, des banques, des entreprises et même une partie du système éducatif. Par exemple, dans les écoles d'ingénieurs, les étudiants apprennent également à concevoir des armes et lors des stages en formation professionnelle, on peut les envoyer dans des entreprises où sont fabriquées des armes. De même l’Education populaire est mise au pas en France avec notamment le S.N.U. : « Au fil de son institutionnalisation et de sa professionnalisation, l’éducation populaire s’est retrouvée à gérer pour le compte de l’État un nombre croissant de politiques publiques, ce qui s’est traduit par un double phénomène : une dépendance économique et une dépolitisation des pratiques. Cette dépendance s’est accrue à mesure que se développait une logique de financement par projets, conditionnant les moyens des associations à leur capacité à répondre aux appels d’offres des institutions. C’est sans doute cette situation de dépendance aux financements publics qui explique la collaboration des grosses structures à des projets comme le SNU ou la ratification de déclarations comme celle « contre le séparatisme ». (CQFD- Décembre 2020)

    Quand l’Etat subventionne l’Education populaire, les associations, les syndicats…et que des milliers d’emplois dépendent de cette manne étatique, il s’assure de la paix sociale. On ne mord pas la main qui nous nourrit.

    Finalement, nous sommes gouvernés par des personnes sans scrupules ; alors que le personnel politique et les gouvernants nous parlent de paix et de démocratie depuis leurs fauteuils, ce sont les complices de grands criminels : ceux qui participent aux massacres de civils dans des contrées déjà éprouvées souvent par la faim.

    Parfois les médias nous bombardent de messages indiquant que d’affreux tyrans qui initient les guerres sont des êtres sans sentiments, voire des terroristes sans cœur ; mais ce sont nos avions qui bombardent les populations, nos armes qui tuent par milliers. L’industrie de l’armement, c’est un marché qui rapporte. En 2019, les ventes d'armes et autres équipements militaires ont avoisiné les 398 milliards d'euros, en augmentation de 8,5 % par rapport à l'année précédente. Les Français tirent leur épingle du jeu. En pourcentage, la plus forte augmentation des ventes annuelles d'armes - 105 % - revient à l’industriel français, Dassault Aviation. « Une forte augmentation des livraisons destinées à l’exportation d’avions de combat Rafale a propulsé Dassault Aviation dans le Top 25 pour la première fois », déclare Lucie Béraud Sudreau, directrice du programme Armement et Dépenses militaires, (Sipri).

    La France "compense" son déclin économique par une augmentation de ses dépenses militaires intérieures considérables depuis le début des années 2010, mais aussi par une multiplication des activités militaires qui aguerrissent le matériel, et enfin par les multiplications de concessions à des pays dictatoriaux, pour continuer à vendre des armes, (Claude Serfati, économiste).

    Cependant nous sommes tous égaux et personne ne devrait mourir pour les intérêts du capital.

    Nous ne devrions pas le permettre! Ne laissons plus fabriquer d'armes! Nous savons tous que seuls les travailleurs sont capables de réaliser la production et eux seuls peuvent l'arrêter, car les patrons ne produisent rien et dans ce cas, en plus de s’accaparer les bénéfices, ils laissent derrière eux des milliers de cadavres. La solution pour la paix est entre nos mains. Si personne ne travaille pour nous, que personne ne décide pour nous !

    Nous voulons marteler que nous sommes anti-guerre, c'est-à-dire anticapitalistes. Il faut chercher l'origine des problèmes pour les attaquer et trouver la solution. Le problème, c’est le capitalisme comme toujours, ce capitalisme avancé à un niveau de plus en plus sauvage, dévastateur, accompagné de nationalisme, une invention créée il y a de nombreuses années pour monter les peuples les uns contre les autres et inciter les populations à la haine et à la guerre pour les intérêts de ceux qui sont ou deviennent riches, des Rastignac prêts à tout pour se faire du fric.

    C'est ainsi que le système continuera à fonctionner tant que nous ne travaillerons pas pour aider tous les peuples à s’émanciper. Nous sommes internationalistes et aujourd'hui, comme toujours, la solidarité et l’éducation à la paix sont nécessaires. Organisons-nous et cessons d'être complices des guerres et de leurs meurtres! Aujourd'hui, ils meurent ailleurs mais demain il se pourrait que ce soit chez nous. Ils nous tueront avec un sourire.

    Parallèlement, il existe une militarisation des policiers lors des manifestations de rue. Pour l’instant, ce sont des blessés, parfois gravement, qui sont à déplorer. Bientôt, nous pourrions avoir aussi des morts. On ne peut découpler les manifestations des problèmes sociaux. Combattons le capitalisme avec nos armes, celles de l’entraide, de l’égalité économique et sociale. Pour une société libertaire. C’est la seule alternative sociale crédible.

    Groupe libertaire Jules Durand
     
  2. ninaa
    Offline

    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

    11 199
    1 856
    499
    Fev 2014
    France
  3. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Achat de 80 Rafale par les Emirats : quels enjeux pour la France (et pour Emmanuel Macron)





     
Chargement...
Discussions similaires
  1. Réponses:
    3
  2. Réponses:
    1
  3. Réponses:
    0
  4. Réponses:
    15
  5. Réponses:
    1
  6. Réponses:
    0
  7. Réponses:
    3

Les membres qui ont lu cette discussion dans le dernier mois (Total: 4)

  1. Groupe libertaire Jules Durand
  2. Anarchie 13
  3. ninaa
  4. MusketeerZ