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Statistiques sexisme

Discussion dans 'Féminisme et luttes d'émancipations LGBTQ' créé par ninaa, 27 Février 2018.

  1. ninaa
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  2. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Les chiffres des violences sexuelles en France, entre détresse et avancées
    Par JulietteGee | 23 février 2018
    De nouvelles statistiques sur le viol et les agressions sexuelles en France confrontent la population à une réalité passée sous silence. Les voix des victimes commencent lentement à s'élever.
    En mars 2016, les statistiques d’une enquête menée par l’association Mémoire Traumatique et victimologie révélaient que les idées reçues autour du viol persistent dans l’esprit des Françaises et des Français.
    Deux ans plus tard, vendredi 23 février, France Info dévoile l’autre côté du miroir : celui des victimes.
    L’institut de sondage Ifop, sollicité par la Fondation Jean Jaurès, a réuni un panel de 2 167 femmes de 18 ans et plus, représentatif de la population, pour lui poser des questions sur les comportements sexistes et les violences sexuelles.
    Les résultats sont sans appel : les agressions verbales, gestuelles à caractère sexuel existent et touchent une majorité des citoyennes françaises. Voici les points importants à retenir.
    Une majorité de femmes victimes d’actes sexistes
    D’après ces nouvelles statistiques, 58% des personnes interrogées ont eu affaire à des comportements déplacés et 50% à des insultes ou des remarques sexistes.
    Ça ne s’arrête pas là : presque la moitié ont essuyé des gestes grossiers à caractère sexuel (45%), de même que des attouchements sexuels non-consentis (43%).

    Harcèlement de rue, commentaires et gestes inappropriés, jusqu’aux agressions sexuelles, les femmes font face au sexisme de manière répétée, dans le cercle social, amical, familial et/ou professionnel, rapporte le compte-rendu de l’étude.

    12% de viols, en majorité commis par une personne connue de la victime
    C’est sûrement le chiffre le plus marquant de l’enquête. 12% des sondées déclarent avoir subi un ou plusieurs viols au cours de leur vie.

    Dans la majorité des cas, le crime est perpétré par un proche de la victime (dans 78% à 88% des cas explique France Info qui a pris en compte la marge d’erreur).

    Dans le panel, 251 femmes disent avoir été violée par un seul individu. Pour 25% à 37% d’entre elles, celui-ci n’est autre que le conjoint.
    L’étude précise aussi que dans presque la moitié des cas, l’agresseur agit au domicile de la victime.

    Michel Debout, psychiatre et coordinateur de l’étude, déclare d’ailleurs à France Info « [qu’il] avait intitulé le travail de l’une de [ses] élèves « Vos rues sont plus sûres que vos maisons » ».

    Le viol dans un parking ou dans une ruelle sombre commis par un détraqué relève bel et bien du mythe.

    À lire aussi : Je veux comprendre… la culture du viol

    Selon les statistiques, les plus jeunes libèrent la parole
    Dans le rapport de l’étude, on perçoit quand même un peu d’espoir :

    « 52% des victimes de moins de 35 ans en ont parlé à des proches contre 39% des 35-49 ans et 25% seulement des 50 ans et plus. »

    Les langues se délient donc du côté de la jeune génération. Le mouvement #MeToo a certainement permis d’amplifier cette volonté de prendre la parole.

    Malgré cette évolution, le chemin à parcourir reste sinueux. Dans la plupart des cas, les victimes restent silencieuses (56% à 68% des cas). La honte et le sentiment de culpabilité poussent les victimes à tout garder pour elles.

    À lire aussi : Pourquoi c’est encore si difficile de dénoncer les violences sexuelles, en France ?

    Peu de suites judiciaires en cas de viol, mais des conséquences désastreuses
    Si seulement 11 à 19% des femmes violées se présentent aux autorités, les plaintes aboutissent rarement à des sanctions judiciaires concrètes.

    Pourtant, les conséquences du viol s’avèrent désastreuses : une victime de viol a quatre fois plus de chance de se donner la mort qu’une autre femme.

    Parmi les victimes de viol interrogées, 21% ont fait une tentative de suicide et 17% y ont pensé sérieusement.

    Voilà les principaux chiffres que j’ai retenus, mais le rapport est bien plus long et fournis : France Info présente cette enquête comme l’une des plus complète depuis l’affaire Weinstein qui a éclaté aux États-Unis, en octobre 2017.

    À lire aussi : Entretien avec Zoé, 16 ans, auteure d’une bouleversante plaidoirie sur les violences sexuelles

    Les chiffres des violences sexuelles en France, entre détresse et avancées
     
  3. ninaa
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  4. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Les inégalités femmes-hommes en 12 chiffres et 6 graphiques
    Violences, disparités salariales, persistances culturelles : à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, nous faisons le point sur les inégalités.
    LE MONDE | le 27.07.2017 à 20h46 | Par Anne-Aël Durand

    A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Les Décodeurs font le point sur les discriminations et inégalités constatées entre les hommes et les femmes, dont voici quelques exemples (non exhaustifs).
    Les femmes en première ligne face aux violences conjugales et sexuelles
    122 femmes tuées en 2015
    Les violences conjugales restent une triste réalité en France : en 2015, 122 femmes ont été tuées par leur conjoint, contre 22 hommes, selon la délégation aux victimes du ministère de l’intérieur. Une étude réalisée l’année précédente montrait que parmi les 65 000 faits de violence volontaire non mortelle constatée par les forces de l’ordre au sein du couple, près de 60 000 victimes étaient des femmes.

    Une femme sur sept agressée sexuellement
    Au cours de leur vie, 14,5 % des femmes déclarent avoir vécu au moins une forme d’agression sexuelle, contre seulement 3,9 % des hommes, selon l’enquête Virage (Violences et rapports de genre) réalisée par l’Institut national d’étude démographique (INED). Sur la seule année 2015, 580 000 femmes déclarent avoir été agressées sexuellement, contre 197 000 hommes. Le décalage est encore beaucoup plus net pour les viols et tentatives de viols, où seuls 4 % des faits concernent des hommes (62 000 femmes pour 2 700 hommes).

    14 % de plaintes
    Ces violences sont encore taboues, puisque seules 14 % des femmes victimes de violences physiques ou sexuelles au sein de leur couple osent porter plainte.

    Autre violence physique souvent cachée, l’excision féminine concernait environ 53 000 femmes en France, selon une enquête de l’INED remontant à 2004. On estime désormais que le nombre de victimes de ces mutilations s’élève à 60 000 environ.

    Salaires, retraites : des inégalités à tout âge
    « A travail égal, salaire égal. » Cette revendication, pourtant inscrite dans la loi, est loin d’être une réalité.

    24 % d’écart de salaire
    Le revenu salarial des femmes est inférieur de 24 % à celui des hommes en 2014, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

    Source : Insee
    9,9 % de « discrimination pure »
    Une partie de l’écart salarial s’explique par le recours plus fréquent au temps partiel et aux emplois moins valorisés : 44,8 % des emplois féminins sont concentrés dans quelques secteurs peu rémunérateurs, comme l’administration publique, la santé, l’enseignement ou l’action sociale, selon l’Insee. Pourtant lorsque l’on compare les rémunérations à conditions équivalentes (secteur, temps plein, âge, etc.), il reste un écart de 9,9 % qui constitue une « discrimination pure ».

    42 % d’écart dans les droits à la retraite
    Les discriminations constatées en début de carrière sont encore plus nettes à l’issue de la vie active. En raison des différences de carrières, les femmes partent en moyenne à la retraite un an plus tard que les hommes, avec des droits à la retraite inférieurs de 42 %. L’Insee note toutefois que les droits conjugaux et familiaux (pension de reversion, par exemple) permettent de réduire cet écart à 26 % en moyenne.

    Le poids inégal de l’organisation familiale
    Une partie des écarts salariaux sont la conséquence des inégalités persistantes dans l’organisation familiale.

    33 % de temps partiel parmi les mères
    Les femmes subissent davantage les contraintes des enfants au niveau professionnel : seules 72 % des mères de famille ont un travail, contre 85 % des pères, et parmi ces dernières, un tiers (33 %) travaille à temps partiel, contre seulement 4 % des pères en moyenne.

    Plus de 44 % des mères de familles nombreuses travaillent à temps partiel, contre 5 % des pères

    Une étude réalisée par l’Insee sur les tâches ménagères montre de fortes disparités au sein des couples, à tout âge de la vie. Les inégalités se sont atténuées en trente ans mais restent élevées : les femmes consacrent chaque jour cent quatre-vingt-trois minutes aux tâches domestiques et quatre-vingt-quinze minutes aux enfants (soit quatre heures trente-huit en moyenne), soit deux fois plus que leurs conjoints (deux heures vingt-six en moyenne). Et lorsqu’on regarde en détail, les hommes choisissent en priorité les tâches les plus valorisantes – bricolage, jardinage, jeu avec les enfants –, reléguant les femmes au ménage et à la cuisine.

    [​IMG]
    84 % de femmes dans les familles monoparentales
    Si l’égalité n’est pas garantie au sein du couple, la séparation empire parfois les choses. En effet, les divorces réduisent davantage les revenus des femmes que celui des hommes. C’est d’autant plus vrai lorsqu’elles ont plusieurs enfants.

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    D’ailleurs, les femmes représentent 84 % des parents à la tête d’une famille monoparentale et ont un niveau de vie inférieur de 24 % à leurs homologues masculins, toujours selon l’Insee.

    Les inégalités femmes-hommes en 12 chiffres et 6 graphiques
     
  5. ninaa
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  6. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    123 femmes sont mortes de violences conjugales en 2016, c'est plus qu'en 2015
     
  7. ninaa
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  8. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Le problème avec les statistiques concernant les violences sexuelles c'est:
    Les sources?
    Dépôts de plainte?
    - Du point de vue des masculinistes contestant la réalité de ces violences, facile de prétendre que ces plaintes émanent de garces mythomanes.
    Evidemment tout est une question de quota. Difficile en principe de prétendre qu'il existerait une telle quantité de garces mythomanes. Quoique certaines n'hésitent pas à l'affirmer. Mais la plupart de ces masculinistes préfèrent rester dans le flou, détourner l'attention ("et les hommes violés et battus ça existe aussi!" - sans évoquer de statistitiques).
    D'autres préfèrent mettre en doute la proportion de femmes "réellement" violées jusqu'à la ramener à une "équivalence" avec le nombre d'hommes violés. En omettant évidemment de mentionner que ces plaintes d' hommes violés accusent - sauf rarissimes exceptions - d'autres hommes, pour laisser encore une fois penser qu'il y aurait une "équivalence" hommes - femmes dans ce domaine.

    On peut essayer de se baser sur le nombre de témoignages reçus par des organismes de soutien aux victimes de violences sexuelles, très largement supérieur au nombre de femmes qui portent plainte. Mais là encore ça ne concerne que les femmes ou d'hommes qui osent en parler même à ces organismes.

    Certains se basent sur le nombre de condamnations (très faible comparé au nombre de plaintes, et là le ratio plaintes - condamnations est indéniable). Pas moi en tout cas, ne me fiant pas à la Justice pénale en général (et faut-il le préciser, en tant qu'anarchiste, opposée à toute forme de sanction pénale).

    Bref ces chiffres s'ils peuvent constituer une évaluation ne peuvent être qu'approximatifs.

    Après la simple logique (et l'expérience...) devrait conduire à déduire que les femmes sont - incomparablement - plus souvent sexuellement agressées que les hommes.

    Alors qu'espère-t-on en fournissant des statistiques?

    La fin du déni sur la réalité du viol et des agressions sexuelles, quand les masculinistes tentent à tout prix de faire croire que les disparités hommes femmes n'existent pas?

    Même si on trouvait par miracle le moyen de produire des chiffres 100 % exacts les plus machos n'en tiendraient certainement aucun compte.

    Ces chiffres s'adressent donc plutôt à mon avis à des hommes et femmes qui voudraient sincèrement se faire une idée même approximative sur ces disproportions et sur l'ampleur du problème.
     
  9. ninaa
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  10. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
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  12. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    [​IMG]
     
  13. Je remets le lien de ce site plus que nécessaire !
    (après le pitoyable post de ninaa qui n'a fait que l'invisibiliser)

    https://www.feminicides.fr/
     
  14. ninaa
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  15. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
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  17. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Le combat des "colleuses", militantes contre les féminicides, à l'honneur dans le documentaire "Riposte féministe"
    Avec leurs affiches artisanales, elles ont contribué à sensibiliser sur les violences dont les femmes sont victimes, telles que les féminicides. Leur lutte est au cœur d'un documentaire qui sortira en salles mercredi 9 novembre.

    Publié le 04/11/2022 14:37

    Après les murs des villes, les salles obscures : le combat des "colleuses", ces militantes qui ont contribué avec leurs affiches artisanales à la prise de conscience publique autour des féminicides notamment, est au centre du documentaire Riposte féministe, en salles mercredi 9 novembre.


    "La voix de celles qui n'en ont plus"
    Quelques-unes de ces "colleuses", vêtues de noir en signe de deuil, avaient déjà marqué en mai dernier le Festival de Cannes, où ce film était projeté hors compétition, en déroulant sur le tapis rouge les noms de dizaines de victimes de féminicides. "Céline, défenestrée par son mari", "Présumées menteuses", "Même mon chien comprend quand je lui dis non", "Mon corps, mon choix, et ferme ta gueule"... Ce sont ces messages plaqués sur des murs dans toute la France, sur feuilles A4 blanches, qui ont d'abord interpellé les documentaristes Marie Pérennès et Simon Depardon, fils de Raymond, le légendaire photographe et réalisateur.

    Leur film donne la parole à ces jeunes femmes, "la voix de celles qui n'en ont plus" selon leurs mots. Du nord au sud de la France, militantes chevronnées, rompues aux thèses féministes ou elles-mêmes victimes de violence, elles expriment leur colère face à une société sexiste. "Beaucoup de personnes qui étaient féministes mais n'avaient jamais manifesté nous ont rejointes", a expliqué à l'AFP, pendant le festival de Cannes, Elvire Duvelle-Charles, "colleuse" d'Ivry, en banlieue parisienne, mettant en avant la "simplicité" du procédé.

    Créé au départ pour rendre hommage aux victimes de féminicides, le mouvement a vite évolué "car la violence, ça commence quand tu as huit ans et qu'on te met la main aux fesses dans le métro". Certaines ont trouvé dans le collectif "une écoute", et "depuis que je colle, je n'ai plus peur le soir dans la rue", affirme l'une d'elles dans le documentaire.

    "Restituer le quotidien" des militantes, et leurs "débats" sur les actions à mener
    "On voulait restituer le quotidien de ces femmes, absolument pas avoir des gens qui nous diraient 'vous devez penser comme ci, comme ça', on n'aurait jamais écouté", a expliqué à l'AFP Simon Depardon. Pour cela, l'équipe a suivi les "colleuses" lors de leurs virées nocturnes mais aussi en dehors pour "avoir des moments où la caméra ne se sent absolument pas, c'est ce qui fait que le spectateur et la spectatrice peuvent se forger leur propre idée".

    "On dit 'le féminisme n'a jamais tué personne', mais est-ce qu'il ne faudrait pas aller plus loin dans la lutte ?",
    se demande l'une d'elles à l'écran, aussitôt contredite par une autre colleuse qui juge que la violence, "c'est la domination". "On voulait montrer que les débats comme ça entre militantes, c'est ce qui fait avancer, qui pousse à réfléchir autrement", dit Marie Pérennès.

    Riposte féministe montre aussi l'hostilité à l'égard des "colleuses" : "On va systématiquement essayer de les faire taire", raconte Simon Depardon. Par leurs messages, les "colleuses" veulent "laisser une trace dans l'espace public, s'approprier la rue", disent-elles. C'est dans la rue aussi que les féministes manifestent, criant à l'intention des forces de l'ordre : "Flics, flics, prenez nos plaintes !".

    En 2021, 122 femmes ont encore été tuées en France sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, selon un bilan publié fin août par le ministère de l'Intérieur. Début octobre, le collectif #NousToutes se mobilisait et dénonçait le 101e féminicide de l'année en France.

    Le combat des "colleuses", militantes contre les féminicides, à l'honneur dans le documentaire "Riposte féministe"
     
  18. Trop facile de te cacher derrière tes ovaires, ninaa !
    T'es politiquement clairement contre-révolutionnaire !
     
  19. ninaa
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  20. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Ce n'est jamais moi qui viens te chercher pour t'insulter.
    JAMAIS.
    Et toi ça fait des années que tu me poursuis pour m'injurier sous tous les prétextes.
    Cette fois, par exemple, quelle était la nécessité de ces insultes?

    - En quoi ce post était-il "m'as tu vu super militant"???
    - Où cette photo a-t-elle déjà été postée sur le forum?
    - Où est le problème de poster plusieurs fois des affiches contre les féminicides?
    - Où ce clip a-t-il déjà été posté sur le forum (j'ai fait une recherche et la réponse est... zéro fois). Mais même si par hasard quelqu'un l'avait déjà posté est-ce que ça mériterait des injures?

    Alors pourquoi tant de haine?

    Je ne te demande pas de t'excuser, je ne veux même pas t'apprendre à devenir moins sexiste, je te demande seulement de te calmer, de ne plus m'injurier sans raison, et si tu n'es pas d'accord avec moi, tu argumentes, OK?

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  21. ninaa
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  22. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    J'ai une amie que j'avais perdue de vue mais qui m'a contactée récemment pour se confier. Je crains qu'elle ne vienne alourdir les statistiques de féminicides. Même si pour l'instant elle n'entre dans aucune statistique...
    Son compagnon, le père de son enfant (cinq ans) la menace de la tuer si elle le quitte. Il la frappait déjà depuis un moment (aussitôt après la naissance de son enfant en fait) mais moins souvent et moins violemment. La semaine dernière il l'a frappée à la tête avec une bouteille, grosse bosse sur le front et le lendemain les deux yeux gonflés.

    J'ai appelé le 3919 pour avoir des conseils. Ils m'ont renvoyée à l'antenne de sa ville (elle vit dans le Sud de la France, mais il existe des structures pratiquement partout en France). Je dois dire que je n'ai eu affaire qu'à des personnes compétentes et pleines d'empathie. Donc il existe une structure dans sa ville qui s'occupe des femmes victimes de violences conjugales. L'avantage est que cette structure n'affiche nulle part cette "spécialité": officiellement elle n'est consacrée qu'à l'aide sociale et médicale. Justement pour permettre aux femmes sous emprise d'un conjoint violent de consulter une psy qui pourra les aider à s'échapper aussi bien psychologiquement que matériellement. La femme peut prétexter qu'elle va consulter une gynéco par exemple.
    J'ai expliqué que je n'appelais pas pour moi: cette structure m'a mise en relation avec une psy spécialisée dans les violences conjugales, avec qui j'ai pu m'entretenir plusieurs fois au téléphone. Je ne suis pas très branchée psy en général mais elle m'a fait très bonne impression. Le problème c'est d'arriver à décider mon amie à faire la démarche. Elle a peur de ce qu'il ferait s'il le découvrait. La psy m'a dit qu'il n'était pas question d'obliger une femme à dénoncer, ni même à quitter son conjoint violent, parce que c'est elle et elle seule qui peut décider de prendre le risque qu'il la tue.
    Après l'épisode de la bosse sur le front j'ai appelé le 116 117 pour avoir des conseils, elle ne savait pas quoi faire pour faire dégonfler les yeux au beurre noir et elle ne voulait pas aller voir un médecin de peur qu'il dénonce son conjoint. En fait depuis 2020 il existe une loi qui permet aux toubibs de lever le secret médical en cas de soupçon de violences conjugales. En théorie c'est pour le bien des femmes, mais je crois moi aussi qu'on ne peut pas prendre à leur place le risque de se faire tuer. En même temps en restant elle prend aussi le risque qu'un coup de trop finisse par la tuer. Alors que faire?

    Cette histoire m'a fait prendre conscience que les lois sont impuissantes à résoudre ce genre de cas: quand une femme a la malchance de tomber sur un psychopathe, qu'est-ce qu'elle peut faire en réalité? L'envoyer en prison? Il n'y restera pas éternellement. Et quand il sortirait il serait certainement fou de rage. L'injonction d'éloignement? Impossible à faire appliquer. Beaucoup d'auteurs de féminicides se suicident après le meurtre, alors, la peur de la prison...
    La fuite? Mais comment? Sans emploi, sans logement, seule avec un enfant en bas âge?
    Pourtant je pense que c'est ça qu'il faudrait exiger dans ce genre de cas: la possibilité pour une femme en danger de refaire sa vie dans un endroit où son ex ne pourrait pas la retrouver.
     
    Dernière édition: 9 Novembre 2022
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