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Soudan: la police tue des manifestants

Discussion dans 'Luttes Internationales' créé par ninaa, 31 Décembre 2021.

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    Notez le drapeau anarchiste dans cette manifestation?

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    Au Soudan, la police tue des manifestants

    A chaque nouvel appel des manifestants proclamant que « la révolution continue » face au chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Bourhane, les autorités mobilisent de nouvelles techniques pour tenter d’endiguer l’opposition.

    Le Monde avec AFP

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    Lors d’une manifestation pour dénoncer le coup d’Etat militaire d’octobre, à Khartoum, au Soudan, le 30 décembre 2021. MARWAN ALI / AP
    Des dizaines de milliers de manifestants continuent de réclamer un pouvoir civil au Soudan. Quatre personnes ont été tuées et des dizaines blessées, jeudi 30 décembre, par des tirs des forces de police à Omdourman, dans la banlieue nord-ouest de Khartoum, lors d’une manifestation, rapporte un syndicat de médecins prodémocratie.

    Dans un appel relayé par des pages Facebook tenues par des Soudanais résidant à l’étranger, les médecins ont déploré que les forces de l’ordre « empêchent les ambulances d’approcher » des victimes. Ils ont appelé en renfort des médecins à l’hôpital Arbaïn d’Omdourman, « car les putschistes utilisent des balles réelles contre les manifestants », faisant état de « dizaines de blessés ».

    Impossible de savoir exactement quelle a été l’ampleur de la répression, car les autorités ont par ailleurs coupé dans la matinée l’Internet mobile et les appels téléphoniques – locaux comme ceux venus de l’étranger – avant de les rétablir dans la soirée, une fois les manifestants dispersés.

    Plusieurs journalistes blessés
    La télévision satellitaire basée à Dubaï Al-Arabiya a par ailleurs annoncé que plusieurs de ses journalistes avaient été blessés dans une attaque contre son bureau par les services de sécurité. La chaîne locale el-Sharq a elle aussi affirmé avoir été empêchée de couvrir l’actualité du jour par les forces de sécurité.La mission des Nations unies au Soudan et l’ambassade américaine ont dénoncé la mort des manifestants et les attaques contre les médias.

    A chaque nouvel appel des manifestants proclamant que « la révolution continue » face au chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Bourhane, qui a renforcé son pouvoir avec un putsch le 25 octobre, les autorités mobilisent de nouvelles techniques pour tenter d’endiguer l’opposition.

    Lire aussi Au Soudan, des manifestants anti-putsch dispersés par des tirs de gaz lacrymogène
    En outre, les autorités avaient barré dès mercredi soir les ponts reliant la capitale à ses banlieues avec d’imposants containers, tandis que jeudi, les forces de sécurité – policiers, militaires et paramilitaires des Forces de soutien rapide – avaient installé des caméras sur les principaux axes de Khartoum.

    Cela n’a pas empêché des dizaines de milliers de manifestants de scander de nouveau jeudi « Non au pouvoir militaire » et « Les militaires à la caserne ! » à Khartoum mais aussi à Kassala et à Port-Soudan, dans l’Est, ou à Madani, au sud de la capitale.

    A Khartoum, au Soudan, le 30 décembre 2021. MARWAN ALI / AP
    Dans la capitale, une manifestante a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) défiler « pour la chute du pouvoir militaire » et surtout « contre l’accord politique », un texte qui a récemment permis au premier ministre civil, Abdallah Hamdok, de sortir de résidence surveillée, mais aussi au général Al-Bourhane de rester à la tête des autorités de transition deux ans de plus.

    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le retour controversé d’Abdallah Hamdok, ancien premier ministre du Soudan
    Pour un autre protestataire ayant manifesté à Khartoum, les civils n’auraient jamais dû accepter de rejoindre l’union sacrée de 2019.La rue et sa « révolution » avaient alors forcé les généraux à démettre l’un des leurs, le dictateur Omar Al-Bachir, et civils et militaires décidé de mener ensemble le pays vers la démocratie. « Signer avec les militaires était une erreur depuis le début », affirme-t-il à l’AFP, car, pour lui, les généraux au pouvoir sont « des hommes de Bachir ». Une accusation que la rue relaie souvent, accusant M. Hamdok de l’avoir « trahie » en « favorisant le retour de l’ancien régime ».

    Rafles nocturnes
    Jeudi, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel de Khartoum où siège le conseil de souveraineté, la plus haute autorité de la transition chapeautée par le général Al-Bourhane, les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes. Des manifestants évacuaient des blessés, tandis que la foule s’approchait du bâtiment et s’en éloignait au gré des charges policières.

    A Khartoum, au Soudan, le 30 décembre 2021. MARWAN ALI / AP
    Dès mercredi, l’ambassade américaine avait réclamé « une retenue extrême dans l’usage de la force », alors qu’en deux mois de mobilisation contre le putsch, 48 manifestants ont été tués et des centaines blessés par balle.

    Entre grenades lacrymogènes, tirs à balles réelles en l’air et coups de bâtons pour disperser la foule, 235 personnes ont été blessées samedi dans la mobilisation nationale, selon un syndicat de médecins prodémocratie.

    L’ambassade américaine appelle en outre les autorités à « ne pas recourir aux détentions arbitraires », alors que des militants font état de nouvelles rafles nocturnes à leur domicile, comme souvent à la veille de chaque manifestation.

    Le 19 décembre, jour du troisième anniversaire de la « révolution », les forces de sécurité ont été accusées par l’ONU d’avoir violé des manifestantes pour tenter de briser la contestation anti-coup d’Etat – une « correction du cours de la révolution », selon le général Al-Bourhane.

    Lire l’analyse : Article réservé à nos abonnés Au Soudan, un coup d’Etat sur fond de luttes d’influence géopolitiques et régionales
    Le général Al-Bourhane promet les premières élections libres depuis des décennies en juillet 2023, sans convaincre les partisans d’un pouvoir uniquement civil dans le pays, sous la férule de l’armée quasiment sans interruption en soixante-cinq ans d’indépendance.

    Le Monde avec AFP

    Au Soudan, la police tue des manifestants
     

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    Musiques :

    Chants révolutionnaires soudanais issus de la révolution de 2019,

    Negarit

    2-4-9 Gang réunissant les rappeuses Mc Nonita, Bagira, Queen Kafra et Lily Ozey.

    Illustration : Aladdin Mustafa provenant de Pexels


    P.-S.
    Tous les épisodes de l’Actu des Oublié.e.s à écouter ici

    S2 EP5 - Soudan, Résister au Coup d'État
     
  5. ninaa
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  6. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Au Soudan, les manifestants poursuivent leur mouvement malgré la répression

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  7. ninaa
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  8. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Soudan : déploiement massif des forces de sécurité en prévision de nouvelles manifestations

    Soudan : déploiement massif des forces de sécurité en prévision de nouvelles manifestations

     
  9. ninaa
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  10. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Soudan : Anarchistes contre la dictature militaire
    Interview : Rassemblement des anarchistes soudanais

    Hier, au Soudan, lors de manifestations nationales contre la dictature militaire qui a pris le pouvoir le 25 octobre, les forces de l’État ont utilisé à plusieurs reprises des balles réelles contre les manifestants, tuant au moins quatre personnes et en blessant beaucoup d’autres. Les forces de sécurité ont tué des dizaines de manifestants depuis le coup d’État du 25 octobre. Néanmoins, un puissant mouvement basé sur des comités de résistance locaux et des manifestations de rue courageuses continue de résister à la consolidation du pouvoir sous l’autorité des militaires. Nous présentons l’entretien suivant avec des participants anarchistes aux manifestations dans l’espoir d’aider les personnes extérieures au Soudan à comprendre la situation.

    En décembre 2018, des manifestations massives ont éclaté dans tout le pays contre le dictateur Omar Al-Bashir, qui dirigeait le Soudan depuis quelque trois décennies. Al-Bashir s’est enfui en avril 2019 ; pourtant, les émeutes, les blocus et les sit-in se sont poursuivis contre le Conseil militaire de transition qui a pris le contrôle du gouvernement, et une occupation massive de protestation a occupé le territoire de la place Al-Qyada, au cœur de la capitale Khartoum. Les forces militarisées associées au Conseil ont intensifié leurs attaques contre les manifestants, avec un point culminant le 3 juin 2019 lorsqu’elles ont brutalement expulsé les sit-in. Elles ont commis un massacre particulièrement brutal lorsqu’elles ont attaqué l’occupation de la place Al-Qyada.

    En réponse, une grève générale a frappé une grande partie du Soudan du 9 au 11 juin. Certains représentants du mouvement ont alors entamé des négociations avec le régime, établissant un accord de partage du pouvoir dans lequel un gouvernement provisoire composé de représentants militaires et civils devait gérer la transition vers une nouvelle administration. Cet accord a pris fin avec le coup d’État militaire du 25 octobre.

    La première partie de cet entretien avec des anarchistes de Khartoum, la capitale du Soudan, a eu lieu le 28 décembre. La seconde partie a été écrite immédiatement après les manifestations nationales du 30 décembre. Vous pouvez en savoir plus sur le Sudanese Anarchists Gathering via leur page facebook. Nous mettrons à jour cet article avec plus d’informations au fur et à mesure que nous apprendrons comment les personnes hors du Soudan peuvent les soutenir au mieux.

    L’interview a été réalisée en arabe et traduite à la hâte. Nous avons combiné certaines questions et réponses pour plus de clarté.

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    Interview : Rassemblement des anarchistes soudanais, 28 décembre 2021
    Tout d’abord, parlez-nous un peu de votre groupe.

    Le groupe a été créé à Khartoum à la fin de 2020 après que nous ayons rassemblé tous les anarchistes de Khartoum. Nous sommes ensemble depuis la révolution de décembre 2018, et certains d’entre nous se connaissent depuis le lycée et l’université.

    Nous, anarchistes de Khartoum, sommes membres des “comités de résistance” et nous brandissons nos drapeaux lors des marches avec le reste des révolutionnaires, et nous faisons la promotion de l’anarchie en écrivant des graffitis sur les murs.

    Nous nous opposons à tous les types d’autoritarisme. Nous sommes pour la liberté d’expression et l’autonomie individuelle.

    Avez-vous des liens avec des anarchistes en dehors du Soudan ?

    Vous êtes les seuls anarchistes avec lesquels nous avons des liens en dehors du Soudan.

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    Y a-t-il d’autres anarchistes et groupes anarchistes que vous ? Ou pour autant que vous le sachiez, il n’y a que vous ?

    Il y a d’autres anarchistes au Soudan, dans la ville de Port-Soudan, et nous leur tendons la main pour pouvoir nous réunir avec eux et, espérons-le, avec les anarchistes du reste du monde - et avec des efforts sérieux, nous répandrons ensemble l’anarchie dans le monde entier.

    Le Soudan a-t-il une histoire de lutte anarchiste ou est-ce une chose plus récente là-bas ?

    L’anti-autoritarisme en tant qu’idée et pratique a émergé pour la première fois au Soudan lors de la première marche de la révolution de 2018. Mais la couverture médiatique était très faible et elle a donc été négligée.

    Comment les gens ont-ils réagi aux anarchistes ? Quelle est la relation des anarchistes avec les protestations plus larges et le mouvement social ?

    Les gens sont polarisés sur le mouvement anarchiste, mais ce qui importe pour nous, c’est que nos camarades révolutionnaires soient en cohésion et en complète solidarité avec nous ; nous sommes ensemble avec eux dans cette lutte pour renverser le système fasciste et créer un système horizontal, sur le plan organisationnel, et un système socialiste, sur le plan économique. Les revendications de la “révolution” sont très similaires aux nôtres.

    Pouvez-vous nous parler de la situation actuelle au Soudan ? D’après ce que nous comprenons, des manifestations sont en cours depuis au moins 2019, d’abord contre [l’ancien chef de l’État] Omar Al-Bashir et maintenant contre la junte militaire. Quelles formes de répression les forces de l’État ou d’autres acteurs exercent-ils en ce moment ?

    La révolution est en cours depuis décembre 2018. Lorsque la révolution a commencé, les protestations ont été réprimées violemment aux mains du gouvernement des Frères musulmans dirigé par Omar Al-Bashir, que nous avons renversé le 11 avril 2019, lorsque nous avons occupé et fait un sit-in au siège général de l’armée soudanaise. Mais malheureusement, l’occupation a ensuite été réprimée : 500 révolutionnaires ont été tués et notre révolution a été volée par les commandants militaires et l’”atterrissage en douceur”. Le 17 août 2019, ils (le Conseil militaire de transition, ou TMC, et les Forces de la liberté, ou FCC) ont accepté un processus de transition de 39 mois pour revenir à la démocratie. Nous, les révolutionnaires, ne nous sommes cependant pas arrêtés - nous avons continué à protester contre les militaires dans l’espoir de faire en sorte que le gouvernement de transition devienne un véritable gouvernement civil “technocratique” [c’est-à-dire un gouvernement composé de civils, et non de politiciens de carrière].

    Et puis le coup d’État [du 25 octobre 2021] a eu lieu et les militaires ont dissous le gouvernement civil et arrêté ses membres.

    Mais nous n’abandonnons pas. Les rues débordent de défi et d’opposition à leur égard, bien qu’ils aient assassiné 47 révolutionnaires et blessé 1200 autres en utilisant des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles réelles depuis le coup d’État. Nous continuons à protester et à chercher à les renverser maintenant.

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    Quelle est votre position sur les groupes non-anarchistes au Soudan ? Travaillez-vous avec eux ? Si vous coopérez avec eux, quelle est la nature de votre coopération ?

    Nous nous sommes séparés de la “couveuse politique “ qui a participé à la révolution et nous avons formé des comités de résistance avec d’autres révolutionnaires issus de tous les mouvements révolutionnaires ; nous avons commencé à mener la révolution dans les rues pour renverser le gouvernement malgré la violence à laquelle nous sommes confrontés. Nous faisons face à leur violence et à leurs balles avec des poitrines non protégées et des moyens non violents.

    Et ils nous tirent parfois dessus à balles réelles, ce qui entraîne des blessures ou des décès.

    Y a-t-il autre chose que nous devrions savoir ? Avez-vous des demandes des mouvements anarchistes internationaux ?

    Nous avons de nombreuses marches et protestations prévues pour jeudi. Nous avons déjà décidé des itinéraires des marches avec d’autres révolutionnaires avant que les autorités ne bloquent l’Internet ; toutes les marches se dirigent vers le Palais Républicain. Ces marches seront accueillies avec une violence excessive ; je pourrais finir mort, parce que nous, les anarchistes, sommes toujours à l’avant et organisons les marches dans les rues.

    Nous demandons un soutien matériel car nous n’avons pas de sponsors. Nous dépensons de l’argent de nos poches et l’argent que nous avons ne couvre pas nos besoins car les prix sont devenus prohibitifs au Soudan et en tant que jeunes nous n’avons pas assez d’argent. Nous espérons que tous les anarchistes du monde nous soutiendront.

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    Mise à jour : 30 décembre 2021
    Deux jours après avoir réalisé l’interview ci-dessus, à la fin des manifestations du 30 décembre, nous avons reçu le message suivant de notre contact du Sudanese Anarchists Gathering.

    Nous n’avons pas pu atteindre le palais. Ils avaient obstrué les routes avec d’énormes conteneurs secs et ils ont bloqué les villes d’Omdurman et de Bahri (personne de ces villes n’a été autorisé à entrer à Khartoum), puis ils ont commis des atrocités à notre égard à Khartoum (où se trouve le palais).

    Ils nous ont tiré dessus à balles réelles et ont même utilisé un DShK4 qui a fait des blessés et des morts parmi nous. Ils ont également agressé des journalistes et fait irruption dans les bâtiments d’Al-Arabiya (une chaîne d’information télévisée) et d’al Hadath (une autre chaîne d’information télévisée) ; ils avaient arrêté leurs employés mais les ont déjà relâchés. Ils ont également fait une descente dans les hôpitaux, attaqué les médecins, les ont arrêtés, et ont également arrêté nos camarades blessés.

    Ils ne nous permettent pas d’emmener les corps des martyrs pour les enterrer. Nous n’en avons récupéré et enterré que deux jusqu’à présent. Nous travaillons à faire de même pour les autres.

    Nos téléphones portables n’étaient pas assez avancés pour filmer leurs atrocités, mais certaines personnes qui avaient des téléphones portables avancés ont réussi à filmer certaines des atrocités qu’ils ont commises.

    Il y a quatre martyrs jusqu’à présent, mais il y a beaucoup de blessés vivants. Gloire aux martyrs et mort aux militaires et à l’autorité.

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    Ahmed Alaamin Alkununa, Mustafa Mohammed Musa, Mohammed Majed Muhammad “Bebo”, et Mutawakil Yousef Saleh ont été tués par l’État soudanais le 30 décembre 2021.

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    CrimethInc. : Soudan : Anarchistes contre la dictature militaire : Interview : Rassemblement des anarchistes soudanais
     
  11. ninaa
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  12. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Soudan: la répression contre les manifestants anti-putsch font de nouveaux morts
    Publié le : 14/02/2022 - 21:31Modifié le : 15/02/2022 - 00:36

    Des manifestants scandant des slogans à Oumdurman, ville voisine de Khartoum, au Soudan, appelant à un régime civil, lors de la manifestation de ce lundi 14 février 2022. AFP - -

    Au Soudan, deux manifestants ont été tués ce lundi 14 février, à Khartoum lors de nouveaux défilés pour réclamer la chute du pouvoir militaire. Le bilan de la répression s'élève désormais à 81 morts depuis le 25 octobre et le début de la mobilisation.

    Avec notre correspondant à Khartoum, Eliott Brachet

    Ils sont des milliers à s’époumoner de rage face à des rangées d’hommes en uniforme qui gardent l’entrée du Parlement, un bâtiment resté vide depuis la chute d’Omar el-Béchir. Ce lundi encore, des milliers de personnes venues de tous les quartiers de la capitale ont défilé à Oumdurman, la ville voisine de Khartoum, et marché jusqu’au Parlement, demandant notamment la fin des arrestations arbitraires qui continuent de décimer les rangs des opposants au putsch.

    « Les anciens sont debout dans les manifestations »
    « Le Parlement appartient à cette génération devant vous, celle de la révolution contre el-Bachir. Aucun traître putschiste, aucun membre de l’ancien régime, aucun général n’entrera dans ce Parlement. Nous établirons la liberté, la paix et la justice depuis ce Parlement », promet Mohammad al-Mahdi.
    À ses côtés, Tarek se tient au milieu de la rue, un bouquet de fleurs entre les mains en ce jour de Saint-Valentin. « Ces fleurs, nous les offrons aux meurtriers qui nous tirent dessus à balles réelles. On va leur montrer, à eux et au monde entier, que notre révolution est pacifique, que cette révolution est faite d’amour, une révolution pour notre patrie. »

    Soudain, les forces de l'ordre chargent de toutes parts. Dans le chaos, une professeure de 57 ans, masque à gaz sur le visage, tente de garder son calme. « Nous portons la responsabilité d’avoir cautionné un régime qui s’est installé pendant 30 ans. Aujourd’hui, les anciens sont debout dans les manifestations pour soutenir les jeunes et demander justice pour les martyrs. »

    Dans le labyrinthe de ruelles, les forces de l'ordre poursuivent les manifestants jusque dans la nuit, tirant des gaz lacrymogènes dans les habitations. Un collectif de médecins fait état de deux manifestants tués et de plus d’une centaine de blessés, dont une dizaine par balles.

    « Mensonges »

    Pour de nombreux militants, la mort de 81 manifestants tués par les forces de l’ordre est un crime impardonnable. Il ne peut y avoir de négociation, de partenariat, de compromis avec la junte.

    « Ils assassinent le peuple, nos frères et nos amis, dit-il. Ils nous tirent dessus à balles réelles alors que nous ne portons pas d’arme. Nous sommes pacifiques. On ne peut pas s’assoir à une table avec des meurtriers. Si quelqu’un tue ton frère, tu vas t’assoir à côté de lui ? Il y a deux solutions. Soit ils nous tuent tous, soit, ils rendent le pouvoir aux civils. Ensuite on verra ce qu’on fait avec eux », expose Mohammed al-Nadir.

    Le général Burhane a affirmé dimanche à la télévision soudanaise que l’armée ne se retirerait pas de la politique tant qu’un consensus national n’a pas été trouvé ou que des élections se tiennent. « Des mensonges pour plaire à la communauté internationale », estime Senoussi Mahdi, étudiant à l’université de Khartoum.

    « C’est un régime sanguinaire. Ils veulent gouverner le pays par la force des armes. Les jeunes que vous voyez ici reviendront dans les rues tant qu’ils n’auront pas réalisé leur rêve d’un pouvoir civil et démocratique. Sinon, tous les scénarios sont envisageables. On va leur couper les vivres. Barricader les routes. Au nord, au sud à l’est et à l’ouest du pays. Et on parviendra à les faire tomber. La rue est debout et la révolution se poursuit. »

    Pendant ce temps, le pouvoir militaire, qui tente de faire bonne figure à l’international, poursuit sa campagne d’arrestations arbitraires de militants ou de figures politiques.

    Soudan: la répression contre les manifestants anti-putsch font de nouveaux morts
     

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  14. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    SOUDAN 2022 : LECONS POUR L’ANARCHISME
    Publié le 14 janvier 2022 | Par CNT-AIT

    Cette analyse de l‘actuel mouvement insurrectionnel au Soudan faite par les compagnons anarchistes du Soudan fait écho à une autre analyse que nous écrivions il y a 20 ans, suite au soulèvement en Argentine.

    Le multiplication des mouvements dans le monde qui « fracassent les vieux moules idéologiques en mettant en pratique deux nouveaux atouts (qui seront désormais ceux de la lutte de classe internationale): la démocratie directe, le rejet des institutions étatiques« , c’est à dire l’assembléisme ainsi que le refus de la représentativité et du spectacle, loin du post-modernisme occidental tant à la mode dans les cercles universitaires, ne peut que réjouir les anarchosyndicalistes que nous sommes…

    Quelle que soit l’issue de ce mouvement, les révolutionnaires du Soudan et en premier lieux nos compagnons Anarchistes ont déjà enclenché un processus irreversible de transformation culturelle et idéologique de la société soudanaise.

    des compagnons de la CNT-AIT France

    PS : campagne de solidarité avec les insurgés du Soudan : SOLIDARITE AVEC LES INSURGES DU SOUDAN ! – Actualité de l'Anarchosyndicalisme

    =========

    Tendances anarchistes dans la révolution soudanaise
    J’écoutais Al Jazeera interviewer plusieurs hommes sur les événements au Soudan. L’homme qui représentait la voix du groupe Al-Burhan a déclaré que les manifestations n’étaient pas pacifiques. La seule preuve qu’il a donnée à l’appui de sa demande était la participation d’anarchistes à des rassemblements.

    Cette affirmation était une démonstration d’ignorance et de mensonges des excuses de la philosophie politique qui, il y a quelques jours, affirmait que les dirigeants du Parti communiste Soudanais étaient ceux qui avaient brandi des drapeaux et des slogans anarchistes.

    Les anarchistes n’ont pas une vision unifiée de l’utilisation de la violence pour atteindre des objectifs révolutionnaires. Certains d’entre eux croient que l’État et le système capitaliste ne peuvent être renversés que par la résistance avec des outils violents, et certains d’entre eux sont doués pour casser des vitres et des voitures et allumer des incendies, et ils ont été impliqués dans des assassinats célèbres à travers l’histoire.

    Mais beaucoup des lumières et de pionniers de la pensée anarchiste préconisaient des moyens pacifiques et s’opposaient à l’utilisation de moyens violents. Les anarchistes anti-violents notables incluent – pour n’en nommer que quelques-uns – Noam Chomsky, Howard Zinn, Henry Clark-Bertrand Russell, un proche associé des anarchistes, et le romancier glorifié Léon Tolstoï qui a soutenu que l’anarchisme a le devoir d’être non-violent. car elle est, par définition, opposée à la coercition et aux relations de pouvoir. Parce que l’État est violent par nature, l’anarchisme déterminé doit être également pacifiste.

    De nombreux anarchistes pacifistes ont été influencés par les philosophies d’Henry David Thoreau et leurs idées se sont cristallisées dans une école appelée anarchisme pacifiste, une école de pensée qui préconise l’utilisation de formes de résistance non violentes et non violentes dans la lutte pour le changement social et rejette le principe de la violence. , qu’il considère comme une forme de formes de pouvoir (autorité) sont donc en conflit avec les grands idéaux anarchistes tels que le rejet de la hiérarchie et de la domination.

    La trahison des mouvements armés soudanais envers la révolution et le peuple du Sud-Soudan n’a surpris aucun anarchiste, même si elle a embarrassé l’éventail des libéraux et des gauchistes qui les avaient auparavant soutenus.

    Il est certain que la révolution soudanaise qui fait actuellement rage (instinctivement, inconsciemment) a adopté une ligne anarchiste forte avant même l’apparition des drapeaux anarchistes dans les rues des villes soudanaises. Pour ne donner qu’un exemple, les Comités révolutionnaires et les Comités de quartier, qui sont le cœur battant de la révolution, suivent les meilleures traditions d’organisation anarchistes.

    Les anarchistes ont toujours appelé à des comités révolutionnaires indépendants et décentralisés. Alors que les anarchistes soutiennent que de tels comités doivent toujours se coordonner et coopérer étroitement, ils doivent éviter de créer une direction hiérarchique centralisée.

    L’absence de hiérarchie entre les comités et un organe central et saisissant est ce qui distingue les principes d’organisation anarchistes des autres écoles du socialisme.

    La raison pour laquelle les anarchistes rejettent l’autorité centrale est leur croyance fondamentale que le pouvoir en soi, sous quelque forme que ce soit, est la principale source du mal dans la société et que la trahison réside dans l’ADN du pouvoir, et pour cette raison ils évitent de produire des relations autoritaires ou hiérarchiques dans leur les organisations et les efforts collectifs pour changer.

    Une autre raison pour laquelle les anarchistes rejettent l’autorité centrale est leur conviction que le centralisme affaiblit et étouffe l’impulsion révolutionnaire et rend l’organisation fragile, ce qui signifie qu’il est facile ou du moins possible pour l’ennemi de saper les efforts révolutionnaires en soudoyant, intimidant, emprisonnant ou même tuant des dirigeants : frapper la tête et le corps meurt ou devient paralysé pendant un certain temps ou plus longtemps. La tendance anarchiste a rendu difficile la défaite de la révolution soudanaise et a confondu Al-Dish, Al-Kayzan, Al-Damaji, Al-Khawaja et Al-Qahteen.

    Parmi les comités de quartier ou les comités révolutionnaires, il n’y a pas de dirigeants que l’on puisse acheter, intimider ou emprisonner pour paralyser l’énergie de la rue. C’est précisément pour cette raison que le gouvernement n’a pas eu recours à des arrestations massives pour réprimer la révolution, car il sait que l’arrestation de centaines ou de milliers de personnes n’arrêtera pas la révolution, et il n’y a pas de personne indispensable parmi les révolutionnaires, ni Gelkin (?), ni père protecteur et ni imam moderniste, prêt à faire don [de sa personne] sans quoi la nation s’égarera en son absence et mourra.

    Les anarchistes croient que les preuves empiriques soutiennent leur concept théorique de la meilleure façon de s’organiser. Ils déclarent que les révolutions les plus réussies de l’histoire moderne ont suivi la tradition de décentralisation anarchiste consistant à éviter un leader ou une présidence centralisé ou hiérarchique. Les révolutions les plus réussies de l’histoire moderne ont évité la centralisation et les structures hiérarchiques, y compris le mouvement noir pour les droits civiques aux États-Unis, qui a changé les relations raciales non seulement en Amérique mais dans le monde entier. La même chose s’applique à la révolution féministe qui a changé l’histoire et la société et n’avait pas de chef, pas de papa (désolé pas de maman), pas de centre, pas de présidence, pas de vache sacrée.

    Il convient de noter que les mouvements des droits civiques et féministes étaient complètement pacifiques et que le pacifisme n’était pas un obstacle à leur changement du cours de l’histoire humaine. Mais dialectiquement parlant, c’est la nature décentralisée de l’organisation anarchiste qui rend la révolution riche, vibrante et difficile à vaincre, mais elle présente également des défis de coordination difficiles et dangereux en l’absence desquels il est difficile de maximiser les fruits.

    Il est important d’avoir une coopération active et étroite entre ces centaines de comités pour coordonner le travail de la résistance et formuler un programme clair et positif et planifier de manière réaliste sa réalisation. Ce besoin d’une coordination étroite pour fixer des objectifs à court terme et réfléchir à la manière de les atteindre a besoin de l’attention et de l’attention des comités de cette merveilleuse révolution.

    L’essentiel est que les fondations de l’organisation anarchiste rejettent le centralisme, mais encouragent les révolutionnaires à se mettre en réseau et à établir des mécanismes solides pour coordonner l’action révolutionnaire sous une direction collective soumise à la responsabilité immédiate de ses bases dans chaque comité.

    Il est possible d’y parvenir en sélectionnant des délégué pour chaque comité pour contacter les délégués des autres comités, afin que des délégués de la ville (Khartoum) en sortent pour réseauter avec les délégués des autres villes (Omdurman et Bahri) et ainsi de suite afin d’atteindre un organisme fédéral national couvrant toutes les villes et villages du Soudan

    . -Mutasem Aqra-



    Traduction CNT-AIT, relue par Tafayete Tanarkite المشعل الأناركي



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    L’anarchisme est la seule solution
     
  15. ninaa
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  16. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Fonds de solidarité pour les anarchistes soudanais

    Solidarity Fund for Sudanese Anarchists

    Comme vous l'avez peut-être entendu, à la fin du mois d'octobre de l'année dernière, les dirigeants militaires du Soudan ont mené un coup d'État et renversé le gouvernement civil après une période d'instabilité suite à la destitution de l'autocrate Omar al-Bashir il y a deux ans. Le pays est effectivement en révolution depuis décembre 2018, cependant, ce dernier acte a vu une vague de violence de la part de l'État alors que des milliers de personnes se sont déversées dans la rue.

    Depuis octobre, quelque 82 révolutionnaires ont été assassinés, et plus d'un millier ont été blessés avec des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles réelles. Ce nombre n'a cessé d'augmenter depuis que la réponse violente de la junte a augmenté, voyant même l'utilisation de mitrailleuses alimentées par courroie.

    La situation n'a fait qu'empirer à mesure que la lutte s'est intensifiée. Il y a un besoin vital de solidarité matérielle. La solidarité internationale et l'entraide ne sont pas seulement les pierres angulaires de l'anarchisme, mais s'adressent à tous ceux qui croient que l'injustice envers un est une injustice envers tous, quelle que soit la façon dont vous définissez votre tendance politique. Même si vous ne pouvez fournir qu'une petite contribution, cela contribuera grandement à les aider à établir des lignes de communication et à se protéger en ces temps difficiles.

    Liens pour aller plus loin :

    Dispatch 1 sur Organize Magazine

    Dispatch 2 sur Organize Magazine

    Entretien avec des anarchistes soudanais sur CrimethInc

    Information sur le soulèvement du Soudan (Non associé à cette collecte de fonds)

    Article récent de la BBC sur les femmes à l'avant-garde des manifestations

    Liste des martyrs via le comité de résistance

    Éditer. Après que GoFundMe a abandonné cet effort, nous avons réduit l'objectif à 500 £. Veuillez comprendre qu'il s'agit d'une référence faible, car FF est tout ou rien et c'est la deuxième collecte de fonds.



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  17. ninaa
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  18. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Soudan : les forces de sécurité arrêtent des enseignants et gazent des élèves
    16 mars 2022

    [​IMG] Solidaires (CM)

    Selon les rapports du Comité des enseignants soudanais, les écoles à travers le Soudan ont largement répondu à l’appel à la grève qui réclame une augmentation du salaire minimum et l’abolition d’une structure salariale injuste. Les enseignants et autres personnels scolaires ont débrayé la semaine dernière, puis à nouveau les 14 et 15 mars dans le cadre de ce conflit national.

    Le STC a déclaré : « Les rapports reçus des comités de terrain dans les localités de l’État de Khartoum et dans toutes les villes et campagnes des États du Soudan font état d’une réponse sans précédent à l’appel à la grève, puisque la grève a touché les villes, les villages et les zones rurales. Selon les premiers rapports reçus, nous affirmons le succès écrasant de la grève le premier jour, avec un taux de pas moins de 99% dans les États, et même dans un certain nombre de localités de l’État de Khartoum, le taux de grévistes a atteint 100%. »

    Alors que les enseignants et les travailleurs de l’enseignement public ont débrayé pour obtenir une justice salariale, les écoliers ont manifesté leur solidarité avec la grève.
    Les autorités ont répondu par une répression brutale dans certaines régions. Des militants du STC ont déclaré à Middle East Solidarity : « L’arrestation d’un certain nombre d’enseignants de l’école secondaire pour garçons de Nyala a eu lieu le lundi 14 mars 2022, à 9 heures 30. Parmi eux se trouvent le directeur de l’école, M. Omar Muhammad Muhammad Mustafa, M. Adel Abdul Rahman Adam et M. Muhammad Hamdallah. Ils ont été battus et insultés par les forces de sécurité dirigée par un lieutenant depuis l’intérieur de l’école, la situation est hors de contrôle ! »

    Les forces de sécurité ont attaqué des enseignants en grève et ont aspergé les élèves des écoles primaires de gaz lacrymogènes à Atbara, selon la vidéo d’un enseignant vue par Middle East Solidarity. L’enseignant a déclaré : « Des grenades lacrymogènes ont été lancées sur l’école primaire de filles Zat Alnitagain dans la ville d’Atbara. Les filles paniquaient et criaient. Un certain nombre de filles et d’enseignants se sont évanouis et les parents acouraient vers l’école pour voir leurs enfants. »

    Le STC affirme que ses membres ne se laisseront pas intimider et les appelle à poursuivre la grève. « Le Comité appelle les masses d’enseignants et de travailleurs de l’éducation publique dans toutes les villes, villages et zones rurales du Soudan à s’unir pour réaliser nos revendications complètes sans prêter attention au langage des promesses, de la pression, de la terreur et des menaces à leur encontre. »

    Ce que vous pouvez faire :
    Envoyez des messages de protestation aux autorités soudanaises via l’ambassade de votre pays et écrivez à votre section syndicale pour lui demander de faire de même.
    Faites un don de solidarité à la STC.
    Contactez [email protected] pour plus de détails
    Envoyez un message de soutien à la STC via [email protected].
     
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  20. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Précisant avoir identifié 142 personnes dont les actes doivent faire l'objet d'une enquête, l'ONU a affirmé vendredi que des membres du gouvernement du Soudan du Sud, pays en proie à des violences à caractère poitico-ethnique depuis son indépendance en 2011, sont responsables de possibles "crimes de guerre".
    Des membres du gouvernement du Soudan du Sud sont responsables de violations des droits de l'homme s'apparentant à "des crimes de guerre" dans le sud-ouest du pays, a affirmé l'ONU, vendredi 18 mars, ajoutant avoir identifié 142 personnes dont les actes doivent faire l'objet d'une enquête.

    Depuis son indépendance du Soudan en 2011, le plus jeune pays du monde est en proie à des violences à caractère politico-ethnique et à une instabilité chronique, qui l'empêchent de se remettre de la sanglante guerre civile qui a fait près de 400 000 morts et quatre millions de déplacés entre 2013 et 2018.

    Un accord de paix de paix signé en 2018 par les ennemis jurés Riek Machar et Salva Kiir est toujours largement inappliqué, et l'ONU a mis en garde en février contre un "risque réel de retour au conflit" dans le pays.

    Début mars, un rapport conjoint de la Mission de l'ONU dans le pays (Minuss) et du Bureau des droits de l'homme de l'ONU a affirmé qu'au moins 440 civils ont été tués entre juin et septembre 2021 dans la région de Tambura, dans l'État d'Équatoria-Occidental (sud-ouest), lors de combats entre factions du vice-président Riek Machar et l'armée loyale au président Salva Kiir.

    Vendredi, la Commission des droits de l'homme des Nations unies dans le pays a publié un nouveau rapport affirmant qu'elle avait "des motifs raisonnables de croire que des membres du gouvernement du Soudan du Sud se sont livrés à des actes (...) équivalant à des crimes de guerre" dans les États d'Équatoria-Central et d'Équatoria-Occidental.

    >> À lire : Soudan : dix ans après l'indépendance, sept millions de personnes souffrent de la faim

    Viols, esclavage sexuel de femmes et meurtres d'enfants
    La commission a "établi une liste de 142 personnes qui justifient une enquête pour une série de crimes relevant du droit national et international", a déclaré sa présidente, Yasmin Sooka, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève.

    Le rapport décrit de nombreuses violations des droits de l'homme, parmi lesquels des viols, de l'esclavage sexuel de femmes, des meurtres de dizaines d'enfants, dont au moins un bébé battu à mort devant sa mère.

    "L'idée que la violence au niveau local n'est pas liée à l'État ou aux conflits au niveau national, comme le suggèrent le gouvernement et les élites militaires sud-soudanaises, est une erreur", a déclaré Sooka.

    "Ces meurtres, massacres, tortures, enlèvements, détentions, pillages, incendies de villages et déplacements forcés ainsi que les viols et violences sexuelles au niveau local sont le reflet d'une intense lutte politique pour le pouvoir (...) au niveau national", a-t-elle ajouté.

    L'accord de paix de 2018 prévoit le principe d'un partage du pouvoir au sein d'un gouvernement d'union nationale, formé en février 2020 avec Kiir au poste de président, et Machar comme vice-président.

    Mais leur rivalité persiste, laissant le pays en proie au chaos.

    Plus de deux millions de Sud-Soudanais ont fui le pays dans ce qui constitue "la plus grande crise de réfugiés en Afrique", selon l'agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

    Vendredi, le HCR a lancé un appel pour 1,2 milliard de dollars (1,09 milliard d'euros) afin de fournir aide et protection à environ 2,3 millions de Sud-Soudanais vivant en République démocratique du Congo, en Éthiopie, au Kenya, au Soudan et en Ouganda.

    Avec AFP

    Soudan du Sud : le gouvernement serait responsable de possibles crimes de guerre, affirme l'ONU
     
  21. ninaa
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  22. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Le Soudan au bord de la crise alimentaire ? | Africanews
     
  23. ninaa
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  24. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
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    Asim Hasab Allah
    23 Years Old
    Site: Khartoum, Live Bullet shot in the chest, Martyred on March 31, 2022

    Communiqué de presse | Événements du 31 mars – Coordination des comités de résistance de la ville de Khartoum
    31 mars 2022

    Nous saluons notre peuple, qui a écrit aujourd'hui une nouvelle épopée qui plonge les putschistes dans l'abîme, et la fin n'est pas loin.

    Le coup d'État de destruction, de sang et de meurtre continue sa pratique consistant à tuer des fils du Soudan sans défense, comme il en a l'habitude depuis le fatidique vingt-cinq octobre. Aujourd'hui, nous avons également versé des larmes pour le fils bien-aimé de décembre, qui a été abattu par les putschistes, le martyr / Asim Hasab Al Rasoul, qui a reçu la balle de la trahison et de la trahison dans sa poitrine qui porte les souhaits de construire le Soudan pour les générations futures afin qu'elles ne sont pas exposés au fléau de l'oppression, des guerres, des coups d'État et de la dévastation.

    Il y a eu beaucoup trop de victimes aujourd'hui également. Les nombres sont importants, la majorité d'entre eux étant exécutés à balles réelles par les forces du coup d'État. Le monde doit savoir que l'autorité putschiste a vendu sa patrie à vil prix, alors que le peuple soudanais aime et sacrifie sa vie pour son pays. Les balles, le meurtre, la persécution et la cruauté ne les dissuaderont ni ne les décourageront. Leur chute est devenue très proche.

    Nous voudrions envoyer un message aux putschistes, en soulignant que les balles n'empêcheront pas notre peuple d'achever sa révolution et de vous jeter dans la prison de Kober comme il l'a fait pour ceux qui vous ont précédé, et que c'est pour une date proche et pas très loin, et que nous nous reverrons en avril.

    Bureau des médias
    31 mars 2022


    Martyrs | Resistance Committee
     
  25. ninaa
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  26. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    L'actualité au Soudan
    Au Soudan, les opposants à la junte à nouveau dans la rue
    Ce mercredi, les opposants au régime militaire manifestaient, au Soudan. Une journée symbolique puisque le 6 avril marquait le double anniversaire des révoltes populaires de 1985 et 2019. Un manifestant a été tué par balle.

     
  27. ninaa
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  28. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Désolée pour ces nouvelles pas très gaies...


    Au Soudan, l’ouest du Darfour est en proie à une nouvelle escalade de la violence
    Publié le : 28/04/2022 - 23:33
    Au moins 213 personnes ont été tuées au Darfour-Ouest depuis une semaine, selon les autorités de la région. Des heurts condamnés par l’ONU qui a réclamé mercredi 27 avril une enquête rapide et indépendante.
    Avec notre correspondant à Khartoum, Eliott Brachet

    Les violences ont débuté vendredi dernier dans la ville de Kreinik, majoritairement habitée par la tribu des Massalit. Elles se sont propagées vers El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest, à environ 80 km. Depuis lundi, Geneina est une ville morte : tous les centres de santé sont fermés ainsi que le marché principal et l’aéroport. Et la situation est toujours tendue.

    Malgré le déploiement de forces armées soudanaises dans le centre-ville et sur les avenues principales, les affrontements se poursuivent, raconte Adam Haroun, un habitant de Geneina. « Il y a eu de violents assauts de tous les côtés. Mercredi dans la nuit, on entendait des salves de tirs dans tous les quartiers. On s’est levé le matin, la situation semblait calme. Il n’y a pas d’issue pour fuir, nous ne sommes pas en sécurité. On ne peut pas sortir de chez nous de peur de se retrouver entre deux feux. C’est terrible. »

    Les combats ont opposé les Forces de soutien rapide du général Hemetti, numéro 2 de la junte soudanaise, à un mouvement rebelle signataire des accords de paix de Juba. Pour Adam Rojal, coordinateur des camps de déplacés dans la région, c'est la preuve que le conflit est politique. « Les gens décrivent ce qui se passe ici comme des affrontements tribaux. C’est une erreur ! On est en présence de milices qui attaquent avec des armes financées par l’État et le soutien des Forces de soutien rapide. Ils veulent continuer le génocide au Darfour. »

    Dans le village de Kreinik, théâtre de massacres dimanche dernier, les habitants se disent encerclés par des milices armées. Impossible de sortir, impossible de recevoir de l’aide.

    Le Darfour est en proie à des violences communautaires depuis plusieurs décennies entre agriculteurs massalit d'un côté et éleveurs arabes de l'autre pour le contrôle de la terre et l'accès à l'eau. Alors une pourquoi cette violence s'est-elle amplifiée ces derniers mois ?

    L'augmentation des violences est surtout la conséquence et le produit de la transition politique qui a débuté en 2019 au Soudan, suite à la chute du président Béchir [...] Les milices armées se sentent les mains plus libres du fait d'avoir le numéro deux du régime [le général Hemetti, NDLR] qui provient de leurs rangs. Cela leur donne énormément de liberté pour agir sans qu'il y ait réellement de réponse de la part du gouvernement et c'est ce qui choque pour l'instant [...] Khartoum n'a peut-être pas d'intérêt à vouloir contrôler le Darfour.

    Au Soudan, l’ouest du Darfour est en proie à une nouvelle escalade de la violence
     
  29. ninaa
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  30. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
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  32. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Soudan: les manifestations continuent et des interrogations émergent face à l'impasse actuelle

    Rassemblement des anarchistes soudanais
    pLerdtLe22h:6,00lm9unjeFcje293·

    Scènes du millionième mai lundi à Khartoum

    [​IMG]
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  33. ninaa
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  34. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    SOUDAN 02 06 2022
    La police a inondé de lacrymo une partie de la capitale, lors d'une nouvelle manifestation contre le régime militaire depuis le putsch en octobre 2021. La révolte contre ce coup d'état a déjà fait une centaine de morts.

     
  35. ninaa
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  36. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Appel à soutenir les camarades anarchistes au Soudan

    Le Fonds International de Défense Anarchiste (A-Fund) avec quelques
    amis a créé un fonds spécial pour lever des ressources financières pour nos
    camarades du Comité de Résistance au Soudan. Comme vous le savez, depuis
    plusieurs mois, le peuple soudanais est mobilisé contre le nouveau
    gouvernement militaire. Dans ce contexte, un groupe d'anarchistes
    participe activement aux révoltes, agitant et promouvant les
    idées anarchistes. Cela se fait à grands risques, car, en plus de la répression pour
    prenant part aux manifestations, les idées anarchistes sont syndiquées par le
    gouvernement comme dangereuses et ceux qui les exposent sont passibles de sanctions sévères.
    Pour des raisons de sécurité, exigées par les camarades soudanais, cet appel n'est pas
    public, mais ne doit être diffusé qu'entre camarades.

    Plus d'informations :

    [en] Sudan Archives - Organise Magazine
    [ge] Sudan – Enough 14 D
    [ge]
    https://sunzibingfa.noblogs. org/post/2022/05/30/sudan-wir-wollen-die-militaerherrschaft-beenden-und-die-streitkraefte-entmachten-ein-interview/

    Si vous souhaitez collaborer :

    - Faites passer le mot sur ce qui se passe au Soudan . Il est important que
    les camarades ne se sentent pas seuls.
    - Rechercher une boîte de dons. Si vous ne savez pas, demandez autour de vous d'où vous tenez
    cette information.
    - S'il n'y a pas de boîte de dons, vous pouvez en créer une. Si vous le faites, écrivez un
    message au A-Fund ( [email protected] ) pour savoir comment gérer
    cela.
    - Vous pouvez déposer via la banque ou PayPal. Il est important d'écrire dans la
    ligne d'objet qu'il soutient le Soudan.

    Compte bancaire Compte
    : UGMR
    IBAN : DE57 4306 0967 1216 4248 00

    BIC : GENODEM1GLS
    GLS GEMEINSCHAFTSBANK EG
    Remarque : Don au Soudan

    Paypal
    [email protected]
    Paypal – Don au Soudan
     
  37. ninaa
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  38. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Jeudi, ils étaient de nouveau mobilisés par milliers à Khartoum et dans plusieurs villes du pays malgré une répression qui a déjà fait 116 morts et des milliers de blessés, selon des médecins.



    L'Union Anarchiste des Etudiants" salue tous les peuples qui se révoltent pour la liberté et luttent pour le renversement du pouvoir et des tyrans -

    Se connecter à Facebook

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  40. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Soudan : Vers la grève générale

    Août 20, 2022 – Par Réseau Syndical International De Solidarité Et De Luttes

    Dans tout le Soudan, les militants se mobilisent pour soutenir l’appel des comités de résistance (organes basés dans les quartiers locaux qui coordonnent et mobilisent les manifestations et construisent le mouvement révolutionnaire populaire) à une grève générale le 24 août. Cette grève vise à faire tomber le régime militaire au pouvoir, dirigé par des généraux qui ont chassé les politiciens civils en octobre 2021, mettant ainsi fin à une période de coopération entre l’armée soudanaise et les représentants des partis d’opposition qui sont entrés au gouvernement à la suite du soulèvement populaire contre le dictateur Omar El Bashir en 2019.

    Les putschistes ont dû faire face à des mois de manifestations de masse, de désobéissance civile et de grèves dans certains secteurs. Ils n’ont pas réussi à écraser le mouvement populaire et les comités de résistance ont continué à mobiliser des manifestations régulières, empêchant les généraux d’établir un gouvernement stable. Leur refus de négocier avec les généraux, de leur accorder une légitimité ou de participer au gouvernement est soutenu par des millions de personnes. Ils ont également développé des initiatives proposant une réforme des institutions étatiques existantes, comme la Charte pour l’établissement de l’autorité du peuple et la Charte révolutionnaire pour le pouvoir du peuple, par le biais d’un processus de discussion démocratique dans les quartiers et avec les organisations de base.

    Pendant ce temps, la situation économique s’est massivement détériorée pour la population, avec des prix qui montent en flèche, laissant des millions de personnes dans l’embarras pour payer les produits de base, les factures d’électricité et de gaz et les frais de transport.

    Parallèlement aux mobilisations révolutionnaires dans les rues contre les généraux, de grandes grèves ont eu lieu dans certains secteurs pour des questions de salaires et de conditions de travail. Les enseignants de tout le Soudan se sont mis en grève et ont boycotté les examens au printemps de cette année, réussissant à obtenir quelques concessions sur les salaires et les conditions de travail. Des grèves ont également eu lieu chez les fonctionnaires et les employés de banque. Après des années où les syndicats n’étaient que des bras du parti au pouvoir, de nouveaux syndicats se construisent à partir de la base.

    Suite à leurs gains lors de la grève, les militants du Comité des enseignants soudanais (STC) organisent des réunions de masse à travers le Soudan afin de créer une direction démocratiquement élue pour un nouveau syndicat d’enseignants, avec une base de masse parmi les enseignants du primaire et du secondaire.

    Le défi pour les militants des comités de résistance et les organisateurs sur le lieu de travail est de relier la colère liée au coût de la vie et aux conditions de travail à des questions sur la nature de l’État et le rôle des généraux en son sein, afin de rassembler les ailes économiques et politiques de la mobilisation révolutionnaire. Dans le secteur de l’éducation, les liens sont clairs : après avoir été contraint à des concessions par la grève de masse des enseignants, le régime militaire a riposté en attaquant les militants du STC et tente maintenant de réactiver l’ancien syndicat des enseignants, qui soutenait le régime, avec le soutien de Hemedti, actuel vice-président et chef de la brutale milice des Forces de soutien rapide. Le plan du régime est de reprendre le contrôle administratif total de l’éducation et d’empêcher les enseignants de s’organiser indépendamment de l’État.

    En réponse, les militants de la STC ont lancé un appel aux enseignants et aux militants du mouvement révolutionnaire afin qu’ils travaillent ensemble pour contrer le plan d’Hemedti et prendre le contrôle du secteur de l’éducation. Dans l’État de Khartoum, les comités de la STC contactent les comités de résistance pour coordonner une campagne de défense de l’éducation et du droit d’organisation.

    Le secteur de la santé dispose également d’une forte organisation syndicale indépendante à travers les syndicats de médecins et de pharmaciens qui ont joué un rôle clé dans la révolution. Cependant, le régime a réussi à licencier de nombreux militants révolutionnaires dans d’autres secteurs clés tels que l’aviation civile, le secteur de l’électricité et la banque depuis le coup d’État d’octobre 2021. La plupart des dirigeants des comités de résistance sont des jeunes, des étudiants et des jeunes diplômés qui ne sont pas intégrés dans les lieux de travail.

    Les militants soudanais continuent de faire appel à la solidarité du mouvement syndical international. Ils se mobilisent également en solidarité avec les travailleurs en lutte d’autres pays. Les organisateurs d’un sit- in contre les sociétés d’extraction d’or dans l’État du Nil ont envoyé le message suivant aux syndicalistes britanniques le 17 août. L’Alliance of Demand-based Bodies (TAM), une coalition de plus de 70 campagnes de base pour la justice environnementale, les droits des travailleurs et des réfugiés, a déclaré :

    « Nous saluons les luttes des syndicats britanniques et soutenons vos revendications. Nous voulons construire un mouvement sans frontières pour faire valoir les revendications des gens ordinaires.

    L’appauvrissement de la majorité au profit d’une minorité riche est clairement injuste. Les grandes entreprises sont la source d’une grande misère. Les grèves et les protestations sont un droit humain. L’accès aux médicaments vitaux fait partie du droit à la vie. Les vies avant les profits. Le licenciement de travailleurs est un crime contre la société. Nous sommes solidaires de ceux qui sont solidaires de nous. Les droits ne s’arrêtent à aucune frontière. Ensemble vers l’éradication du colonialisme et de l’exploitation.
    »

    Le sit-in d’Al-Obeidiya a mobilisé des centaines de mineurs et d’habitants de la région pour réclamer des services de base et la fin de la pollution causée par les sociétés d’extraction de l’or qui pillent les ressources naturelles de la région en s’alliant à des chefs de milice corrompus et brutaux tels que Hemedti (Mohamed Dagalo), qui commande la milice des forces de soutien rapide.

    Cette milice est responsable de nombreux massacres. Pourtant, les gouvernements occidentaux font constamment pression sur les forces révolutionnaires pour qu’elles fassent des compromis sur leurs demandes d’un régime civil démocratique complet et incluent des miliciens et des militaires dans le gouvernement. Ils continuent à travailler avec Hemedti, qui est actuellement vice-président du Soudan, ainsi qu’avec le général Abdelfattah al-Burhan qui dirige la junte. Les putschistes sont également soutenus par des puissances régionales telles que l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Israël, qui sont toutes armées et soutenues par les États-Unis, la Grande-Bretagne et les gouvernements européens.

    Envoyez un message de solidarité pour la grève générale à [email protected] ou envoyez-nous un message sur Facebook. Nous recueillerons les messages et les transmettrons Se connecter à Facebook

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    Traduction Patrick Le Tréhondat

    Soudan : Vers la grève générale – Info Libertaire


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