Chargement...
  1. Pour consulter le Webzine : https://www.libertaire.net/articles

Capitalisme & mondialisation Somalie : la fin d'un monde

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par zarkax, 7 Juillet 2011.

  1. zarkax
    Offline

    zarkax GANGNAM STYLE Membre actif

    1 515
    2
    132
    Oct 2009
    France
    La somalie est l'exemple le plus frappant de ce que sont amenés a devenir les pays du tiers-monde, notamment en afrique. La main mise des multinationales organisée par les institutions internationales comme le FMI, L'OMC et L'otan ont réduit à néant ce pays et d'autres viendront.COmment on en arrive la ? La faim,la dette,la pauvreté, l'exclusion, il ne leur reste que la haine, depuis plus de 20 ans le pays se déchire. Pour ceux qui douterraient encore, le capitalisme est un mal qu'il faut abbatre.




    Des milliers de familles marchent pendant des jours pour tenter de trouver de la nourriture, dans une région frappée par la sécheresse et la famine, là où les frontières de l'Éthiopie, du Kenya et de la Somalie se rencontrent.

    Des centaines de personnes ont déjà perdu la vie, et les images d'enfants souffrant de malnutrition sont de plus en plus courantes.

    Même le groupe militant somalien le plus dangereux demande maintenant aux organisations caritatives de revenir, après les avoir chassées de son territoire. Des milliers de têtes de bétail ont été perdues à la soif, et les coûts des aliments dépassent maintenant les maigres moyens de la majorité des familles.

    Les organisations humanitaires réclament une aide d'urgence de plusieurs dizaines de millions de dollars. À elle seule, Oxfam demande 80 millions de dollars américains, la campagne africaine la plus ambitieuse de son histoire; l'agence affirme que 12 millions de personnes sont touchées par la faim et qu'au moins 500 Somaliens succombent chaque jour - même si le chiffre réel est probablement nettement plus élevé.

    « Deux mauvaises saisons des pluies consécutives, une pauvreté profonde et un manque d'investissements dans les régions touchées poussent 12 millions de personnes à lutter pour leur survie », a expliqué la directrice humanitaire d'Oxfam, Jane Cocking.

    Des Somaliens affamés submergent le plus important camp de réfugiés de la planète, dans le Kenya voisin. Quelque 10 000 personnes y arrivent chaque jour, soit six fois plus que la moyenne quotidienne au même moment l'an dernier. Un responsable des Nations unies ajoute que des Somaliens coincés entre la violence et la faim sont victimes d'une « tragédie humaine aux proportions inimaginables ».

    L'épicentre de la sécheresse se trouve au point de rencontre entre le Kenya, l'Éthiopie et la Somalie, une région de nomades où les familles dépendent lourdement de la santé de leur bétail. L'Ouganda et Djibouti sont aussi touchés. Le groupe ActionAid affirme que certaines régions de la corne d'Afrique connaissent leurs conditions les plus sèches des 60 dernières années.

    Le prix des denrées bondit

    Le prix des aliments a aussi explosé. Dans la ville somalienne de Baidoa, dit l'ONU, le prix du sorgho était en hausse de 240 %, tandis que celui du maïs jaune progressait de 117 % à Jiiga, en Éthiopie. Et dans la ville kenyane de Mandera, le prix du maïs blanc avançait de 60 %.

    L'agence onusienne pour les réfugiés affirme que les trois camps de Dadaab, au Kenya, hébergent maintenant plus de 382 000 personnes, pendant que des milliers d'autres personnes s'entassent dans des camps de réception à proximité. Plus de 135 000 personnes ont fui la Somalie cette année, dont 54 000 en juin, soit trois fois plus qu'en mai, a dit une porte-parole de l'ONU.

    Plusieurs enfants somaliens sont si faibles quand ils arrivent aux camps qu'ils décèdent moins de 24 heures plus tard, en dépit des soins d'urgence qu'ils reçoivent.

    Un porte-parole du groupe militant somalien Al-Shabab a indiqué, mardi, que l'organisme est prêt à négocier le retour d'agences caritatives. Al-Shabab a expulsé ces groupes d'aide en 2009, craignant qu'ils n'hébergent des espions ou qu'ils ne fassent la promotion d'un mode de vie contraire à l'Islam.

    L'organisme Save the Children affirme que le quart des enfants dans les régions les plus durement touchées du Kenya souffrent maintenant de malnutrition grave, tandis que les taux de malnutrition atteignent 30 % dans certains secteurs de la Somalie.

    Le quart des Somaliens auraient été déplacés à l'interne ou se trouveraient maintenant à l'extérieur des frontières du pays.


    Les insurgés somaliens Shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui avaient contraint au départ il y a deux ans les groupes humanitaires étrangers, ont lancé mercredi un appel à l'aide en raison de la terrible sécheresse qui touche la Somalie. Les carences alimentaires et les violences ont obligé des milliers de Somaliens à fuir au cours des derniers mois. Le Haut commissaire de l'ONU aux réfugiés (HCR) a indiqué que 54.000 Somaliens avaient fui leur pays durant le seul mois de juin.

    "Le mouvement a formé une nouvelle commission pour s'occuper de la sécheresse et répondre aux problèmes de ceux qui en souffrent. La commission va définir des plans et tous ceux qui veulent aider ceux qui souffrent sont les bienvenus", a indiqué le porte-parole des Shebab, Sheik Ali Mohamud Rage. "Qu'ils soient ou non musulmans, si leur intention est seulement d'aider ceux qui souffrent, ils peuvent prendre contact avec la commission qui leur donnera accès aux zones touchées par la sécheresse", a ajouté le porte-parole.

    Toutefois le député somalien Mohamed Adan Dhere a estimé que les Shebab devraient d'abord lever l'interdiction des associations humanitaires étrangères promulguée en 2009, sous prétexte d'anti-islamisme, pour qu'elles puissent revenir.


    La mort par noyade de presque 200 migrants fuyant la Corne de l'Afrique mardi en mer Rouge met en lumière la situation dramatique de la région, qui fait face à sa pire sécheresse depuis 60 ans.


    Affamés, en désespoir de cause, ils ont saisi comme leur dernière chance la traversée de la mer Rouge vers l'Arabie saoudite. Mais suite à un incendie, le bateau qui les transportait depuis le Soudan s'est abîmé en mer et 197 migrants venant des pays voisins ont péri noyés mardi au large de la Corne de l'Afrique. Dans le même temps, une autre tentative de faire passer 247 migrants illégaux vers la péninsule arabique a été déjouée par les autorités. Les candidats à la traversée, principalement des Somaliens, des Érythréens et des Tchadiens, fuient tous une région en proie à un double fléau : violences et sécheresse.




    Certaines régions du Kenya, d'Éthiopie, de Somalie et de Djibouti sont au bord de la famine.


    Au cœur de cette crise : la Somalie. Selon le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), plus de 750.000 Somaliens sont actuellement réfugiés dans les pays voisins du leur (Kenya, Yémen, Éthiopie). Depuis le début de l'année 2011, ils sont 135.000 à avoir suivi le même chemin, un exode qui s'est encore accéléré en juin, quand quelque 54.000 personnes ont fui le pays. Cause de cette soudaine vague d'émigration, une famine imminente, qui s'ajoute au chaos dans lequel la Somalie est plongée depuis vingt ans. Ces deux facteurs cumulés sont en train de créer dans la région une «tragédie humaine inimaginable», a alerté mardi le HCR.

    Les donateurs se sont lassés

    En tout, plus de dix millions de personnes sont frappées par la sécheresse dans la Corne de l'Afrique, indique le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). «On n'a pas vu de telle sécheresse depuis 60 ans», explique Elisabeth Byrs, porte-parole de l'agence. Une catastrophe climatique provoquée par deux années successives de faibles pluies, qui ont affecté les récoltes. Selon un mécanisme bien connu, les prix des céréales ont alors flambé, rendant critique l'accès à la nourriture pour la population locale (les prix ont augmenté de 270%). Les bergers se voient notamment dans l'incapacité de nourrir leur bétail, qui meurt, les privant de leur seule ressource.






    Dans plusieurs régions du Kenya, d'Éthiopie, de Somalie et de Djibouti, «nous en sommes au stade d'urgence qui précède celui de la famine», insiste Elisabeth Byrs. Les enfants, comme toujours dans ce genre de crise, sont les premières victimes. «Un enfant sur trois en Somalie est en sous-nutrition», explique l'Ocha, qui signale un taux de mortalité élevé parmi les plus jeunes.

    Triste ironie de l'histoire, les donateurs se sont habitués aux crises chroniques qui frappent la Corne de l'Afrique. Ils se sont donc détournés du problème, l'argent n'arrive plus et les organisations humanitaires peinent à venir en aide aux réfugiés. «La lassitude des donateurs» se fait particulièrement ressentir cette année, affirme Michael Klaus, porte-parole de l'Unicef pour l'Afrique australe et orientale. Conséquence : pour la Somalie, la moitié seulement des 529 millions de dollars requis pour enrayer la crise alimentaire a été récoltée. À peine mieux au Kenya, où 55% des appels aux dons ont été couverts. Si rien n'est fait pour réunir les sommes nécessaires, prévient Mark Bowden, coordinateur humanitaire pour la Somalie auprès de l'Onu, «nous risquons de voir des niveaux de décès ​
    jamais atteints depuis une décennie».
     
  2. zarkax
    Offline

    zarkax GANGNAM STYLE Membre actif

    1 515
    2
    132
    Oct 2009
    France
    Deux ans après avoir interdit aux ONG - accusées de véhiculer des valeurs “anti-islamistes” - d'accéder aux zones sous leur contrôle, les insurgés somaliens du groupe des Shebab ont décidé de revenir ce mercredi sur leur décision. Ils appellent de nouveau les associations et agences humanitaires à apporter leur aide aux milliers des Somaliens affectés par la sécheresse.

    Sheik Ali Mohamud Rage, le porte-parole du mouvement, a déclaré lors d’un point de presse que les Shebab avaient créé “une nouvelle commission pour s'occuper de la sécheresse et répondre aux problèmes de ceux qui en souffrent”, précisant que toutes les ONG humanitaires étaient les bienvenues, “qu’elles soient ou non musulmanes”. Mais il a bien pris le soin d'ajouter que seules les ONG "ayant pour objectif d'aider ceux qui sont dans le besoin" pourraient intervenir.

    “Parce que les gens ont faim”

    Pour Philippe Hugon, les Shebab ne pouvaient pas continuer à être aussi “impopulaires” aux yeux de leurs administrés en détresse. Le directeur de recherche à l’IRIS, en charge de l’Afrique, a expliqué à France 24 que “les insurgés somaliens ont compris qu’en temps de crise grave, il faut répondre aux attentes de la population.”

    La situation est en effet urgente. Outre la guerre civile qui se poursuit depuis 1991, les Somaliens sont actuellement confrontés à la pire sécheresse que cette région ait connu depuis les années 1990. Plus de 135 000 personnes ont dû fuire le pays depuis le mois de janvier 2011, selon le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés qui craint désormais “une tragédie humaine inimaginable”.










    La pire sécheresse depuis 60 ans dans cette région de la Corne de l'Afrique










    Pour profiter pleinement de toutes les fonctionnalités de FRANCE24.COM, cliquez ici pour télécharger la dernière version de Flash Player.

    Par Anthony SAINT-LÉGER, le 28/06




    L’organisation internationale pour les migrations (OIM) attend désormais que ces décisions des insurgés somaliens soient suivies d’”actions concrètes allant dans le sens d’une véritable ouverture et d’un plein accès aux populations vulnérables vivants dans les zones affectées”.

    “L'accès des personnels humanitaires aux populations vivant dans les zones contrôlées par les insurgés est crucial, a fortiori en période de sécheresse et disette. Les besoins actuels en matière d'aide alimentaire, d'abris, de soins de santé et autres sont considérables. Ils ne pourront être pris en charge qu'à partir du moment où un accès libre et sécurisé aux zones affectées est garanti”, a déclaré à France 24 le porte-parole de l’OIM Jean-Philippe Chauzy.

    Un appel au secours

    Joint au téléphone sur place par France 24, le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), espère voir les autres organisations humanitaires revenir dans les zones contrôlées par les Shebab. Yves Vanloo souligne ainsi que les Somaliens "ont faim” et considère que cette décision des insurgés sonne comme “un appel au secours”.

    Le CICR est un cas à part : cette ONG a pu continuer à travailler dans les zones occupées par les Shebab et ne se sent pas directement “concerné” par cet appel. L’institution de Genève avait réussi à mettre en place un “mode opératoire lui permettant de poursuivre sa mission en toute indépendance”, tout en respectant la “rhétorique” des insurgés.

    Pour l’heure, les Shebab convient donc les ONG à prendre contact avec la “nouvelle commission” qu’ils ont mise en place avant de pouvoir accéder aux zones frappées par la sécheresse. Un mécanisme qui, malgré l'ouverture de circonstance, permet à l’organisation islamiste de garder un oeil sur le travail des associations humanitaires et des agences internationales sur terrain
     
Chargement...
Discussions similaires
  1. Réponses:
    5
  2. Réponses:
    3
  3. Réponses:
    0
  4. Réponses:
    0
  5. Réponses:
    3
  6. Réponses:
    0
  7. Réponses:
    2
  8. Réponses:
    1