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question générale - anarchisme

Discussion dans 'Politique et débats de société' créé par Lena, 31 Janvier 2008.

  1. Lena
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    Lena Membre du forum Membre actif

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    Jan 2008
    Vos 2 avis sont intéressants, mais malheureusement perso je n'ai pas les connaissances de ces sociétés-là pour discuter de savoir si la propriété y existe ou pas. Pourtant c'est clair que la réponse serait un élément déterminant du débat.

    Oui mais...
    Imaginons que notre propension à nous freiner, la façon dont nous voyons les choses vienne du fait que justement nous évoluons dans une société capitaliste qui nous "frustre", nous oblige à nous satisfaire de peu... :S
    Et si le fait d'être exploités nous rendait "altruistes" ?
    C'est pas impossible, ça aussi, et ça me rend plutôt pessimiste concernant la possibilité d'une meilleure société...

    Oui "nature humaine" est mal choisi, je voulais plutôt dire "information innée".
     
  2. le_vieux
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    le_vieux Vieux con Expulsé par vote

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    Jan 2008
    Il est évident que ça n'existe pas ! L'idée d'un individu détaché de toute expérience et de toute réalité matérielle (l'âme ??) est une fiction.
    Ce que je suis, mon individualité, est effectivement le résultat de choses qui me sont "étrangères" et de mes expériences. Mais aussi de mon état physique, des hormones et autres substances agissant sur mon cerveau...
    A un moment, pour un individu, dans le monde animal ou dès la petite enfance, des choix interviennent. Le développement du cerveau s'accompagne la plupart du temps d'une capacité accrue à analyser l'environnement et à faire des choix de plus en plus complexes. Pour moi, l'individu capable de faire des choix va au fur et à mesure pouvoir également se définir en tant qu'individu.
    A mon sens, la capacité à faire des choix, l'intervention d'un processus de décision faisant appel à un processus neuronal assez complexe, précède la capacité à se définir comme individu.

    La conscience naît d'une pratique du choix. C'est un renversement de perspective par apport à beaucoup de philosophies idéalistes, pour qui le choix est une émanation de la conscience. A ce titre, ta citation de Descartes (bel exemple d'idéalisme philosophique) n'est pas anodine.

    Sinon, c'est marrant, ton cheminement de pensée est presque exactement celui que j'avais tenu dans une discussion dont je me souviens bien, il y a en gros une quinzaine d'année.

    Ma conclusion dans tout ça : le libre arbitre total et abstrait d'une individualité existant comme différenciée totalement du monde matériel n'existe pas. Nous sommes bel et bien dans le cadre du libre arbitre d'une individualité qui est le fruit de son milieu et de ses caractéristiques physiques. Individualité qui, à partir d'un certain stade de développement, finit par s'auto influencer (je vais effectuer par moi-même des choix qui vont directement modifier mon développement).

    J'ai bien compris l'histoire de l'altruisme égoïste.
    Je veux juste insister sur le fait que l'espèce humaine a toujours été une espèce sociale. Nous naissons complètement dépendants des autres et incapables de prendre soin de nous-même en quoi que ce soit. Dans ce cadre, ce que j'apellerai l'empathie, la capacité à se mettre à la place de l'autre (ou à s'imaginer à sa place, souvent on se plante) revêt une place importante, et relève plus souvent du comportement instinctif (dans lequel le contact visuel joue un grand rôle d'ailleurs) que d'un calcul. De façon plus générale, nous n'existons pas sans l'autre, sans le regard de l'autre (quitte à s'inventer des "autres" imaginaires).
    Je ne sais pas si ça se met au même stade que l'égoïsme, mais ça a son importance.
    Dans ton exemple des restos du coeur, tu parles "peser le pour et le contre", ce qui sous entendrait que les décisions seraient forcément réfléchies et conscientes, et qu'on serait nous mêmes capables d'en comprendre la rationalité.
    Des connaissances, mêmes très superficielles, en psycho nous aprennent que nous portons dans nos actes beaucoup plus que ce dont nous avons conscience...

    Ca nous éloigne un peu de l'anarchie tout ça, mais ça fait du bien de se décrasser les méninges à exprimer ce qu'on pense ^^.
     
  3. Lena
    Offline

    Lena Membre du forum Membre actif

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    Jan 2008
    Argh
    Concernant le libre arbitre j'ai du mal à me concentrer. Déjà le mot "choix" a une connotation particulière qui me dérange. Il faudrait le définir.

    Moi je dirais qu'au fur et à mesure l'humain stocke plus d'infos, donc a plus de données à prendre en compte lors d'une décision, c'est tout. Je ne vois pas en quoi ça le définit en tant qu'individu. Le bébé qui décide de repousser le biberon (ex à la con) à un instant précis prend une décision qui ne diffère de celle de l'adulte que par le nombre d'infos à traiter.

    Là je ne comprends carrément pas la phrase :p C'est quoi justement ce processus de décision ? J'ai l'impression qu'on est bloqués au niveau de notre réflexion sur les mots "choix" "processus de décision" et qu'on ne sait pas les définir autrement que l'un par l'autre...
    Peut-être que si biologiquement je savais en quoi consiste une prise de décision, en quoi elle diffère d'une réaction chimique quelconque du corps, à quelles données stockées elle fait appel...etc mais là j'ai l'impression d'atteindre la limite de ma réflexion, comme si j'étais bloquée.

    Je pense que ce que tu appelles empathie c'est par exemple le fait de reconnaître dans l'homme qui mange un champignon vert devant moi et qui meurt, quelqu'un de semblable à moi (ce qui me permet de déduire, pour ma propre survie "évites les champignons verts"). Peut-être que c'est inné... en fait je crois que je n'y avais jamais réfléchi avant. J'ai l'impression qu'on peut le voir comme une conséquence de l'instinct de survie (=égoïsme) puisque t'es obligé de le développer si tu veux faire des prédictions utiles pour ta survie.

    Peser le pour et le contre peut se faire de façon inconsciente, l'expression est sûrement mal choisie mais je voulais inclure tous les types de raisonnements dedans, conscients ou pas (ex : si le vert représente la nature dans mon inconscient, le fait que le fond du tract qu'un mec me tend soit vert jouera sûrement un rôle dans le fait que je décide ou non de prendre ce tract pour le lire. Il s'ajoute aux "pour" et "contre" conscients.).
     
  4. le_vieux
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    le_vieux Vieux con Expulsé par vote

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    Jan 2008
    Exemple très pertinent par rapport à ce que je veux exprimer : le nouveau né n'est PAS ENCORE CONSCIENT d'être un individu. C'est à la suite d'expérimentations diverses qu'il va finir par prendre en compte les limites de son corps, à réaliser que sa volonté ne s'applique pas de façon automatique aux autres. Mais il est DEJA capable de faire des choix.
    De la même façon, on peut penser que certains animaux peu développées cérébralement n'ont pas non plus conscience d'eux-même, ce qui ne les empêche pas de faire des choix.

    C'est ce que je veux dire quand je dis que la capacité à faire des choix précède la conscience d'être un individu.
    L' auto-définition progressive en tant qu'individu vient (avec d'autres facteurs sans doute) du développement d'une réflexion sur soi même et sur sa capacité propre à faire des choix justement.

    Faute de mieux et n'y connaissant pas grand chose en neurobiologie, je dirais que quand le cerveau joue un rôle majeur, ça commence à être une décision, un choix. Mais c'est clair que ça demanderait à être creusé...

    Très rapidmeent, les nouveaux nés répondent à des sourires par des sourires, sont capables de sentir l'agressivité. Dès la naissance, nous sommes entourés d'autres qui permettent notre survie. Je ne sais pas si c'est inné, mais la reconaissance de l'autre "va de soi".
    C'est un mécanisme tellement "naturel" qu'on aura tendance à attribuer aux animaux ou aux objets une personalité, une volonté semblable à la notre. Voir même à attribuer une conscience et une volonté à l'univers...

    Quand à l'inconscient, ce n'est pas seulement qu'il s'ajoute aux choix conscients, c'est aussi que souvent il prend les commandes tout seul, et qu'on essaye APRES COUP d'expliquer ses actes par des motifs conscients.
     
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