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Médias quand la reine des fashos denonce un pédophile (peste contre collhera)

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par diddydu38, 10 Octobre 2009.

  1. diddydu38
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    diddydu38 Nouveau membre

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    Oct 2009
  2. anarcho-communiste
    Après la divulgation de son témoignage de moralité en faveur de deux violeurs, la réaction de Frédéric Miterrand monte en puissance : après avoir clamé son indignation dans les colonnes du Journal du Dimanche , il a annoncé dans déclaration à Bordeaux qu'il poursuivra légalement les personnes qui se sont rendues complices de l'ignominie à laquelle il vient à nouveau d'être confronté". Le ministre de la Culture tente ici de "défendre son honneur et sa réputation", mais surtout d'éteindre un deuxième incendie après avoir déjà du répondre, sur TF1, à des accusations de pédophilies lancées par Marine Le Pen .

    C'est en lisant Le Quotidien de La Réunion , vendredi matin, que le ministre de la Culture découvre un fac-similé de l'un de ses courriers, datant du 18 mars dernier, époque où il dirigeait la Villa Médicis, mandaté par l'Élysée. Dans cette lettre manuscrite, à en-tête de la Villa Médicis, bien que "très conscient de la gravité des faits qui leur sont reprochés", il se porte témoin de moralité pour deux mineurs condamnés, en première instance, par la Cour d'assises des mineurs de La Réunion, à 8 ans de prison pour avoir participé à un viol collectif sur une jeune fille de 16 ans, sous la menace d'un couteau.

    Selon son cabinet, un homme de "bon coeur"

    "Je suis indigné qu'on vienne me chercher sur cette affaire. Je le répète : c'est dégueulasse !, lance-t-il donc samedi 9 octobre dans les colonnes du Journal du Dimanche . "N'avez-vous jamais aidé quelqu'un dans votre vie ?" Frédéric Mitterrand affirme porter secours au fils de son ancienne maquilleuse de France 2 dont il a accepté d'être le parrain. Aussi, dans son courrier adressé au président du tribunal de la Réunion, l'ancien directeur de la Villa Médicis propose d'aider à la réinsertion de son filleul et son complice : "En tant que directeur de l'Académie de France à Rome, je m'engage personnellement à faciliter toute mesure de réinsertion qui pourrait être prise en considération tant à Paris qu'à Rome dans l'établissement public que je dirige et sous la forme de stage de formation." Puis, il précise : "Je dispose d'un certain nombre de contacts qui pourraient être mis à profit."

    Vendredi en fin d'après-midi, le cabinet du ministre estimait que Frédéric Mitterrand n'avait écouté que son "bon coeur" et avait "peut-être agi avec une certaine légèreté". N'empêche, la lettre crée un certain malaise. L'ancien directeur de la Villa Médicis projetait ici d'utiliser les moyens de l'État pour se porter au secours de deux violeurs condamnés. Le cabinet du ministre tentait d'expliquer qu'il n'y aurait eu "aucune dépense de l'argent du contribuable car les stages n'auraient pas été rémunérés".

    Pas de réaction de l'Élysée

    Deux polémiques en une semaine pour un seul ministre, cela pourrait faire beaucoup. "Je ne suis pas parano, répond-il. Il ne s'agit pas de complot mais si je m'appelais Tartempion, je ne subirais pas les mêmes indignités." Contacté par lepoint.fr samedi, après la publication de l'interview du ministre dans le JDD, l'Élysée "ne souhaite faire aucun commentaire." Frédéric Mitterrand exprime, quant à lui, "son dégout et son indignation face à ces tentatives répétées et systématiques qui confinent à l'acharnement et à la chasse à l'homme". Il dénonce cette façon de "fouiller dans ses poubelles". Le parti socialiste, qui a pris acte de ses déclarations sur TF1, pourrait toutefois réagir à cette seconde affaire en se situant, non pas sur le terrain du témoignage de moralité, mais sur l'usage que l'ancien directeur de la Villa Médicis fait de ses prérogatives dans une affaire personnelle : "Je constate qu'en utilisant sa qualité de directeur de la Villa Medicis, il s'accorde une facilité qui ressemble beaucoup à une sorte de passe-droit dans une affaire qui lui est personnelle", confie samedi au point.fr le député PS de Paris Patrick Bloche .

    Quant à Marine Le Pen, elle enfonce le clou : "Frédéric Mitterrand est un faux témoin. Après avoir menti, il se comporte comme un faux témoin "Frédéric Mitterrand est un faux témoin. Après avoir menti, il se comporte comme un faux témoin", a déclaré la leader frontiste, qui s'exprimait lors d'un point presse dans les locaux lillois du FN. Le ministre de la Culture "témoigne", selon la vice-présidente du FN "de la moralité, du désir de réinsertion, du désir de renoncer à de mauvaises fréquentations, de l'engagement que prendraient ces criminels à ne plus commettre un quelconque délit, il s'engage à leur place sans jamais les avoir vus. C'est ce qu'on appelle un faux témoin en justice".