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Luttes vertes Pétrole & sables bitumineux : le gouvernement se décide enfin à enquêter...

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 1 Octobre 2010.

  1. Le ministre de l'Environnement, Jim Prentice, a annoncé hier la création d'un groupe consultatif composé de scientifiques indépendants qui aura pour mandat d'évaluer les pratiques de surveillance environnementale dans la région de l'Alberta où on exploite les sables bitumineux afin de déterminer si elles sont adéquates.

    (Ottawa) Moins de 24 heures après la visite hautement médiatisée du réalisateur ontarien James Cameron dans le nord de l'Alberta, le gouvernement Harper estime qu'il est temps d'évaluer les conséquences environnementales liées à l'exploitation des sables bitumineux.

    Le ministre de l'Environnement, Jim Prentice, a annoncé hier la création d'un groupe consultatif composé de scientifiques indépendants qui aura pour mandat d'évaluer les pratiques de surveillance environnementale dans la région de l'Alberta où on exploite les sables bitumineux afin de déterminer si elles sont adéquates.

    Ce groupe consultatif devra remettre son rapport dans 60 jours.

    «Je crois que c'est dans l'intérêt national, a affirmé M. Prentice hier en conférence de presse. Nous sommes résolus à exploiter les sables bitumineux du Canada d'une façon durable et respectueuse de l'environnement. Cet examen indépendant mené par certains des scientifiques les plus respectés au Canada est une étape cruciale afin d'assurer l'équilibre entre les questions environnementales et les considérations économiques.»

    L'industrie des sables bitumineux est la cible d'attaques sur plusieurs fronts depuis quelques mois. Aux États-Unis, des groupes écologistes ont lancé une campagne publicitaire invitant les Américains à bouder l'Alberta à cause de l'exploitation des sables bitumineux et des dommages que cela cause à l'environnement.

    Récemment, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, est venue en visite officielle à Ottawa rencontrer les dirigeants de l'industrie, le premier ministre de l'Alberta, Ed Stelmach, des groupes écologistes et des groupes autochtones à ce sujet.

    Les autorités américaines doivent prendre sous peu une décision importante sur un projet d'oléoduc de plus de 2600 km, Keystone XL, destiné au transport de pétrole brut canadien. Mais à l'approche des élections législatives américaines, en novembre, les écologistes font campagne pour faire avorter ce projet.

    Une récente étude a conclu que l'exploitation des sables bitumineux est responsable des taux élevés de plomb, de mercure et d'autres métaux lourds dans le bassin de la rivière Athabaska.

    Hier, le ministre Prentice a affirmé qu'il a des inquiétudes depuis quelque temps au sujet des tests qui sont menés pour déterminer si la pollution atteint les cours d'eau environnants.

    David Schindler, de l'Université de l'Alberta, a déjà dénoncé la fiabilité des pratiques de surveillance dans le passé. Il a aussi trouvé des taux très élevés d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans l'eau et le sol autour des mines de sable, ainsi que dans les poissons des rivières en aval. Plusieurs de ces substances sont jugées cancérigènes et sont aussi classées comme des polluants prioritaires par l'Organisation mondiale de la santé.

    Le député libéral Gerard Kennedy a soutenu que le Canada a maintenant un nouveau ministre de l'Environnement, soit le cinéaste James Cameron, qui semble avoir forcé la main du gouvernement Harper.

    Durant sa visite dans le nord de l'Alberta, M. Cameron a survolé la région des mines de sable et s'est entretenu avec des scientifiques, des représentants de l'industrie et des citoyens de Fort Chipewyan.

    Le réalisateur des films Titanic et Avatar s'est dit horrifié à l'idée que les Albertains qui vivent en aval des mines de sable bitumineux contractent des maladies, dont le cancer, et pêchent des poissons déformés par des tumeurs. Il a soutenu que les autorités doivent corriger le tir pour éviter une catastrophe environnementale.

    «Les gens de Fort Chipewyan ont peur de boire leur eau. Ils ont peur de manger leur poisson. Ils ont peur de laisser leurs enfants se baigner dans la rivière», a expliqué M. Cameron après une visite de deux jours couverte par les médias étrangers.
     
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