Actualité militante Occupons Québec résiste à l'expulsion

Ungovernable · 5 Novembre 2011

La Ville est intervenue vendredi après-midi à la place de l'Université-du-Québec afin de retirer les matières inflammables du site occupé par les indignés.

Une dizaine de policiers ont escorté les employés municipaux venus débarrasser les matériaux, notamment le bois utilisé pour les feux de camp ainsi que des toiles de plastique.

Le porte-parole de la Ville de Québec, Jacques Perron, réitère que la Ville a clairement demandé aux manifestants de retirer les équipements de camping du site. Il mentionne que la Ville doit s'assurer que le site est sécuritaire.

La Ville n'entend pas pour le moment démanteler les tentes contre le gré des manifestants. Ces derniers sont néanmoins en colère. Ils accusent la Ville de prendre position contre eux.

Les occupants ont entrepris de barrer leurs tentes pour empêcher les policiers de les fouiller. Les manifestants ont déclaré un peu plus tôt que si la police décidait d'intervenir, ils résisteraient de façon pacifique à leur arrestation.

Trois personnes se sont par ailleurs rendues à l'hôtel de ville, en milieu d'après-midi, dans l'espoir de rencontrer le maire de Québec. Leur espoir a toutefois été vain. Les manifestants promettent d'être présents lors de la prochaine rencontre du conseil municipal, lundi.De plus, les protestataires invitent la population à une grande manifestation en appui à leur démarche, à 13 h, samedi.

Rappelons que la Ville de Québec a remis un avis d'expulsion aux manifestants, jeudi.
Les manifestants occupent la place de l'Université-du-Québec depuis le 22 octobre dans la foulée du mouvement Occupons Wall Street qui vise à dénoncer les excès du capitalisme et la crise financière.

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Des employés de la Ville de Québec, assistés de policiers, ont saisi des bûches de bois et autres produits jugés dangereux sur les lieux du campement d'Occupons Québec, vendredi après-midi, mais aucune expulsion n'a eu lieu, a indiqué le groupe sur son site Internet.

La visite des services de police et de prévention des incendies s'est déroulée pacifiquement et dans le calme, alors qu'un grand nombre de manifestants étaient rassemblés à la place de l'Université-du-Québec, mentionne le site.

Une entente avait été conclue jeudi soir entre un représentant d'Occupons Québec et le Service de protection contre les incendies, pour que les produits inflammables présents sur le site soient enlevés vendredi.

Le mouvement «Occupons», dérivé d» «Occupy Wall Street» se veut une réalisation pratique de revendications pour un autre monde au coeur même des grandes villes.

Le maire Labeaume avait accordé quelques heures jeudi matin aux «indignés» pour qu'ils retirent la quarantaine de tentes montées sur les lieux, à défaut de quoi les services de police et d'incendie seront appelés à intervenir.

Les quelques dizaines d'«indignés» de Québec avaient fait savoir qu'ils n'avaient pas l'intention de plier bagage malgré l'ultimatum lancé par le maire Régis Labeaume.

Une assemblée générale des sympathisants d'Occupons Québec devait avoir lieu vendredi soir pour discuter de la situation.

Pour justifier l'expulsion, l'administration municipale a invoqué des raisons de sécurité, notamment en regard des risques d'incendie reliés aux foyers à ciel ouvert, aux rallonges électriques et aux bonbonnes de propane installées ici et là.

Un début d'incendie mardi matin dans l'une des tentes montées sur place pourrait expliquer la volte-face du maire qui s'était pourtant jusqu'ici montré sympathique aux manifestants.

Selon le porte-parole de la Ville, Jacques Perron, les occupants ont eu amplement l'occasion ces 15 derniers jours de faire entendre leur message.

«On ne veut pas les empêcher de protester, bien au contraire, on partage en partie leurs doléances. Ils peuvent manifester mais on leur dit de cesser d'occuper le site de façon permanente», a-t-il fait valoir.

M. Perron est resté discret sur les mesures qu'entendent prendre les autorités maintenant que les militants ont choisi de poursuivre leur occupation. Pour l'instant, la manière forte semble exclue.

«On ne veut pas en faire des martyres, on ne va pas «varger» dedans. On souhaite qu'ils comprennent notre position», a dit le porte-parole.

À 16h vendredi, le porte-parole de la Ville, Jacques Perron, a assuré qu'il n'y aurait pas d'autre intervention policière dans les prochaines heures.

Une conférence d'un militant d'Occupons Québec, Robert Jasmin, est prévue pour 13h samedi et une assemblée générale devrait suivre à 15h.

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QUÉBEC - La Ville de Québec a procédé vendredi à la première étape de son démantèlement du campement des manifestants d’Occupons Québec, qui devront visiblement partir, après deux semaines de mobilisation dans le quartier Saint-Roch.

Après avoir invité les indignés, vendredi, à se conformer aux règlements de protection contre les incendies, des cols bleus et des policiers de la Ville de Québec ont débarqué, vendredi en début d’après-midi, pour compléter l’opération visant à retirer tous les éléments inflammables.

Des bûches, des chaises et plusieurs objets appartenant aux manifestants ont été entassés dans un camion de la Ville, ce qui a semé une onde de choc chez les indignés, consternés par cet affront.

Le porte-parole de la Ville de Québec, Jacques Perron, a refusé d’indiquer quelles seront les prochaines actions. Il a toutefois été clair sur l’avenir du campement, bien que ce dernier soit maintenant conforme au niveau de la protection contre les incendies.

«La volonté de la Ville, c’est qu’on démantèle les équipements de campement, a-t-il expliqué, entouré de plusieurs indignés furibonds. Les tentes ne faisaient pas partie de l’occupation nettoyage [...] La sécurité du campement c’était une chose, la légitimité du campement, ça en est une autre. Les manifestants peuvent rester ici en tout temps, la liberté d’expression est un droit sacré. Par contre, une tente ne fait pas partie des installations tolérées sur la place publique.»

L’intervention des délégués de la Ville a plongé le campement dans un climat particulièrement hostile, alors que les indignés ont décrié haut et fort les agissements des autorités municipales.

«C’est honteux. Pourquoi M. Labeaume ne laisse pas les gens manifester paisiblement leur mécontentement, a lancé Marie-Ève Champagne, une indignée qui avait fait le voyage depuis Montréal.Ça prouve une chose, notre combat est juste. On dérange le 1 % des gens qu’on critique, ceux qui contrôlent tout. Ce sont eux que l’on dérange.»

«Nous étions entièrement conformes à ce qui nous a été demandé, a pesté Jonathan Durand Folco. M. Labeaume n’est pas intéressé à entendre notre parole citoyenne. Il veut qu’on s’indigne seul dans notre salon [...] Le plan B, ce sera de faire autre chose et ça va être plus gros, plus fort. Ils nous ont retiré nos équipements essentiels pour nous permettre de combattre le froid sous le faux prétexte de la sécurité, mais il n’y a aucune justification. Ils s’en fichent de notre sécurité, ils veulent qu’on s’en aille.»

En fin d’après-midi, les indignés disaient ne pas avoir décidé s’ils allaient continuer de camper à Saint-Roch. Rien ne laissait toutefois présager qu’ils allaient quitter de leur propre gré.

Aucune arrestation n’a été effectuée, mais plusieurs indignés craignent une intervention policière pour compléter le démantèlement du campement. Les manifestants tiendront une assemblée, samedi, à 13 h, pour élaborer leurs prochaines initiatives. Chose certaine, ceux-ci seront au Conseil municipal, lundi soir, pour prendre le micro devant le maire Régis Labeaume.

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