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Nuit de fièvre rouge

Discussion dans 'Archive' créé par Ungovernable, 15 Mai 2007.

  1. Rue du malheur, rôdent les vautours
    Et les enfants qui pleurent attendent toujours
    Un avenir plus beau, hors des noirs ghettos
    Tristes comme des cimetières remplis de crasse, de misère

    Aux tréfonds de la cité, les jeunes désoeuvrés
    Se fondent dans la nuit, dans un monde d'oubli
    Loin des familles éclatées, des plaies et des blessures
    D'l'univers sans pitié d'où provient la rupture

    Centre d'accueil-prison où se perd la raison
    Centre de détention; cassure et répréssion
    Enfants mis en retrait, abus d'autorité
    Des délinquants en fuite, semblant de liberté

    Monde d'intolérance, société d'exclusion
    N'inspirent plus que méfiance aux jeunes générations
    Voyou de classe dissidente au nouveau mode de vie
    Une rage adolescente dont résonnent les cris

    Mais les squatts, par la peur sont tous condamnés
    Et cette nuit les fugueurs ont été dénoncés
    Mais reste la violence et reste la haine
    Tout gronde en cadence, symphonie urbaine

    Un faux jeton et une nuit de deuil
    Les salauds resteront seuls dans leurs cercueils
    C'est dans un parking souterrain d'un bâtiment hideux
    Qu'têtes brûlées et vauriens décid'ront d'mettre le feu

    Qu'elle est rouge ce soir, qu'elle est rouge la banlieue
    C'est un peu normal, on lui a mis le feu
    Qu'elle est rouge ce soir, qu'elle est rouge la banlieue
    C'est en signe de désespoir qu'on lui a mis le feu