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Misère Citoyenne

Discussion dans 'Archive' créé par Ungovernable, 9 Mai 2007.

  1. On court après eux, on s’invite au banquet des puissants pour gueuler un peu, déguisés en carotte, en roquefort, en émeutiers, au lieu et à l’heure dite où les tyrans l’ont décidés. Un autre monde est possible, avec des matraques en mousse, des actionnaires philanthropes, une misère plus citoyenne.
    Au supermarché de l’indignation, le client n’est pas roi mais il aura droit aux miettes des richesses qu’il a produites, bienvenue au service après vente de l’économie de marché, si les institutions créent des abus on va les réparer pour qu’elles correspondent aux besoins des exploités mais aussi de nos dirigeants qui nous sont si précieux !

    On va rester motivés pour enterrer la lutte des classes
    On va rester motivés pour que tout reste à sa place
    On va rester motivés, ça serait vraiment dégueulasse
    On va rester motivés, s’il sortaient leurs famas !

    Les renégats de salon défilent sous des drapeaux qu’ils n’osent plus teindre en rouge
    L’unique ennemi à dénoncer serait les états unis là où même les prolos seraient au FMI
    L’avant garde défaitiste hisse le drapeau blanc de la collaboration de classe
    Ssape le potentiel révolutionnaire de ceux qui refusent de crever pour leurs marchés.

    Dans leurs laboratoires ils expérimentent les nouvelles démagogies de la sociale-ploutocratie
    A coup de participation aux bénéfices ils nous feront rembourser le coût de leurs cracks boursiers
    A coup de démocratie participative ils nous rendront responsables de toute faillite républicaine
    Mais avec ou sans OGM, leur sale pilule, on ne l’avalera pas.

    Ras le bol du tourisme militant, de ne montrer sa révolte qu’une fois par an
    Ras le bol d’être coincé entre réformisme distrayant et violence spectaculaire
    Ras le bol de ne détruire que des emblèmes et de laisser les tyrans indemnes
    Ras le bol des sommets de l’impuissance sociale.

    A nous de choisir les lieux de l’affrontement de classe.
    Dans nos usines, dans nos quartiers, dans nos écoles et dans nos vies.
    Ne cédons plus à leur racket, plus de loyers, plus de tickets.
    Ne cédons plus à leur cadences, plus de 3/8 ni de contremaîtres.
    Débrayage massif, la broyeuse est enrayée.
    Expropriation irréversible, rien n’est à personne.
    Collectivisation intégrale, tout est à tout le monde.
    Autogestion générale, à chacun selon ses moyens.
    Redistribution systématique, de chacun selon ses besoins !

    Les réformars peuvent bien repeindre nos cages, on est déjà en train de scier les barreaux !
     
    Dernière édition: 9 Mai 2007