Chargement...

Maroc,soudan jordanie,Syrie,libye

Discussion dans 'Luttes Internationales' créé par zarkax, 31 Janvier 2011.

  1. zarkax
    Offline

    zarkax GANGNAM STYLE Membre actif

    1 515
    2
    132
    Oct 2009
    France
  2. Revolution faut pas parler trop vite, c'est une premiere dans le monde arabe mais on ne sait jamais comment ca va tourner... Plusieurs de ces pays ont plus de chance de subir une révolution islamiste qu'une révolution libertaire... Puis la majorité d'entre eux se contenteront d'un changement de régime ou d'une solution à court-terme de démocratie
     
  3. Jordanie, Syrie, Yémen… La «contagion» se poursuit

    Alors que plusieurs centaines de milliers de manifestants défilent au Caire, les régimes voisins sont en proie à la contestation. Le roi Abdallah de Jordanie a nommé un nouveau premier ministre.

    L'onde de choc partie de Tunisie continue de faire trembler les régimes arabes. En écho à la contestation qui a eu raison du régime de Ben Ali et fait vaciller Hosni Moubarak, la Jordanie, aux prises avec l'une des pires récessions économiques de son histoire, traverse une période de tensions politiques. Après deux semaines de protestations, le roi Abdallah a voulu lâcher du lest ce mardi en nommant au poste de premier ministre Marouf Bakhit, son ancien conseiller militaire, en remplacement de Samir Rifaï, dont des manifestants réclamaient ces derniers jours la démission.

    Il espère que la nomination de Marouh Bakhit, ancien premier ministre de 2005 à 2007, calmera la rue en Jordanie, où il jouit d'une grande popularité. Mais le choix du roi Abdallah a été immédiatement critiqué par les islamistes. Le Front de l'Action Islamique (FAI), principal parti d'opposition en Jordanie estime que «Maarouf Bakhit n'est pas un réformateur». «Il n'est pas l'homme pour diriger la période transitoire et pour sortir de la crise qu'endure la Jordanie», selon un membre du comité exécutif du FAI, qui promet la poursuite des manifestations à travers le royaume.

    En Tunisie, la situation reste tendue plus de deux semaines après la chute de Ben Ali. Des centaines de manifestants se sont rassemblés mardi matin à Kasserine, dans le centre du pays. Ils exigeaient une solution urgente pour mettre fin à une situation jugée «chaotique et instable». Ils réclamaient notamment la punition des «malfaiteurs» qui se sont livrés lundi à des pillages et saccages. Les manifestants ont été dispersés par l'armée.

    A Carthage, dans la banlieue de Tunis, l'armée a procédé mardi à des tirs de sommation pour disperser des bandes de jeunes qui s'en sont pris à deux écoles. Personne ne semble avoir été blessé dans ces incidents. Lundi soir, une synagogue été incendiée par des inconnus dans le sud-ouest du pays, ont indiqué mardi plusieurs responsables de la communauté juive qui ont demandé une protection accrue aux autorités.

    Le gouvernement de transition se réunissait mardi pour la première fois depuis son remaniement du 27 janvier. Le ministre de l'Intérieur Farhat Rajhi devait faire un point sur la sécurité et annoncer la reconduction du couvre-feu, en vigueur depuis le 13 janvier.

    En Algérie, une grande marche dans la capitale est prévue le 12 février pour demander le «départ du système» Bouteflika et la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 19 ans. La journée de mardi est surtout marquée par la grève du personnel paramédical, qui réclame une hausse de salaire. Suivi à plus de 90%, le mouvement a provoqué l'arrêt de nombreux services dans les hôpitaux et les polycliniques. Seules les urgences fonctionnent normalement. Le personnel de l'éducation a appelé de son côté à un rassemblement devant le ministère. Les chômeurs prévoient pour leur part le 6 février un mouvement de protestation devant le siège du ministère du Travail, où ils comptent déposer une plate-forme de revendications.

    Au Yémen, le président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, est confronté à des protestations populaires depuis la mi-janvier. Mardi, il a convoqué le parlement et le conseil consultatif à une réunion qui se tiendra mercredi, au cours de laquelle il devrait prendre la parole. Une tentative de négociation à la veille d'une «Journée de colère» organisée jeudi à l'appel de l'opposition. Le parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CPG), a également appelé ses partisans à des manifestations le même jour pour contrer l'opposition.

    En Syrie, où la situation était jusqu'alors restée calme, un appel à manifester vendredi après-midi contre la «monocratie, la corruption et la tyrannie» du régime de Bachar el-Assad a été lancé sur Facebook, dont l'accès est pourtant bloqué. Un groupe, qui a réuni plus de 7.800 membres mardi, a lancé un appel à manifester sous le slogan de «la Révolution syrienne 2011». Il invite les jeunes à participer à «la première journée de la colère du peuple syrien et de rébellion civile dans toutes les villes syriennes». «Vous ressemblez aux jeunes de Tunisie et d'Egypte. Haussez la voix d'une manière pacifique et civilisée, car exprimer ses opinions est garanti par la Constitution», indique le groupe dans un communiqué.
     
  4. La contagion atteint la Jordanie et même la Syrie

    Après l'Egypte, la contagion de la révolution tunisienne touche la Jordanie, où le chef du gouvernement a été remplacé hier, et même la Syrie.

    Ceux qui évoquent un « printemps arabe » ou une chute des régimes autoritaires comme des dominos, à l'image de ce qui s'était passé en Europe de l'Est en 1989, tournent désormais leurs yeux vers la Jordanie, la Syrie ou le Yémen. A Amman, le roi Abdallah a compris le message de la rue où, depuis la chute de Ben Ali en Tunisie, des milliers de manifestants protestent contre la vie chère, sans oser toutefois aller jusqu'à exiger un changement de régime. Il a nommé hier Maarouf Bakhit à la tête du gouvernement jordanien en remplacement de Samir Rifaï et l'a chargé de « prendre des mesures claires et rapides pour des réformes politiques réelles [...] en faveur de la démocratie ».

    La nomination de Maarouf Bakhit, un ancien ambassadeur qui avait dirigé le gouvernement entre 2005 et 2007, devrait calmer la rue car il jouit d'une grande popularité. Le Front de l'action islamique (FAI), principal parti d'opposition issu des Frères musulmans, qui a réitéré lundi qu'il reconnaissait la légitimité de la monarchie, a toutefois critiqué cette nomination. Il a estimé que le nouveau chef du gouvernement n'était pas un réformateur et a annoncé qu'il continuerait à organiser des manifestations sur le thème des impôts et des trucages électoraux. Le FAI avait boycotté les législatives de novembre dernier, qui s'étaient traduites par un raz-de-marée pour le parti au pouvoir.
    Les pays du Golfe inquiets

    En Syrie, considérée comme l'un des régimes les plus répressifs de la région, un appel à manifester vendredi après la prière contre « la monocratie, la corruption et la tyrannie » a été lancé récemment par un groupe sur Facebook. Celui-ci, qui réunissait 7.800 membres hier, dénonce l'accaparement des richesses du pays par les proches du président Bachar al-Assad . Facebook est bloqué par les autorités mais les internautes, grâce à certains programmes, peuvent contourner la censure.

    Cette vague de contestation, si elle est généralement vue avec bienveillance en Occident, inquiète les pays du Golfe. Ces derniers, à l'abri d'une contestation sociale en raison d'un Etat providence très généreux, affirment craindre la déstabilisation de leurs voisins. Riyad a vivement critiqué les manifestations égyptiennes. En revanche, l'Iran chiite, qui avait durement réprimé en 2009 des manifestations contestant la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, affirme que la révolte en Egypte va aider à créer « un Moyen-Orient islamique ».

    En Israël, le gouvernement, comme la presse, a critiqué l'Europe et, surtout, l'administration Obama pour avoir « laissé tomber un allié loyal » en Hosni Moubarak, garant de la paix régionale. Angela Merkel, la chancelière allemande, a rétorqué hier à Israël qu'en matière de droits de vote, de liberté ou de chômage des jeunes, « vous ne pouvez pas diviser vos principes et dire qu'ils s'appliquent dans certains pays et pas du tout dans d'autres ».