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Luttes de femmes autochtones

Discussion dans 'Luttes Internationales' créé par ninaa, 27 Novembre 2021.

  1. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  2. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Les femmes participent souvent activement aux luttes autochtones.

    Et comme partout dans le monde, elles doivent également souvent se battre contre le patriarcat.

    En colombie:

    Celia Umenza, défenseuse de l’environnement en Colombie, raconte les tentatives d'assassinat qu'elle a subies


    UN PEUPLE INDIGÈNE EN DANGER D'EXTINCTION
    Noko Mayor du peuple Embera-Katio NORA DOMICO, porte-parole des femmes du peuple, en lutte contre la construction d’un barrage hydro-électrique.
    Les Embera Katío vivent le long du fleuve Sinú au nord de la Colombie. Leur vie est régie par leurs propres lois et leur propre culture. Leur survie est assurée par les ressources naturelles et par une agriculture durable. En 2000, la construction du barrage hydroélectrique Urrá I par la multinationale suédoise Skanska, a inondé 7.400 hectares de terres ancestrales et a divisé en deux le lit du euve. Les conséquences de Urrá I ont été immédiates. Le poisson bocachico, piller de leur sécurité alimentaire, a disparu et le le gibier a fui dans les profondeurgs de la forêt. D’autre part, le barrage a inondé les zones aptes aux cultures agricoles et de plantes médicinales ainsi que les terres considérées comme sacrées par les Embera Katio. Les indigènes ont lutté pour défendre leur territoire et leur culture. Au cours de ces années de lutte, 15 dirigeants et 50 membres du peuple Embera Katio ont été assassinés. En 2008 le gouvernement a réactivé le projet de construction d'un second barrage (Urrá II), qui inonderait 50.000 hectares; depuis lors, le Resguardo indigène est occupé par l’armée colombienne. Diérents groupes armés illégaux sont également présents sur le territoire du peuple Embera-Katio.
    Cette mobilisation armée a causé la terreur et le déplacement forcé de nombreuses familles mais la majorité des communautés refusent de se déplacer. Le défi du peuple Embera est donc de mettre un terme à ce projet qui aboutirait à l’extinction physique et culturelle des communautés indigènes de la région.

    https://www.cncd.be/IMG/pdf/Conference_Embera-Katios_2.pdf

    En même temps, des femmes de la tribu Embera ont enfin osé lever l'omerta sur certaines pratiques ancestrales:

    Malheureusement le problème est loin d'être résolu:

    [​IMG]

    Les femmes autochtones de Colombie contestent l'excision - Fédération GAMS
     
  3. Parce que toutes ces femmes n'ont vraiment pas attendu ta condescendance très vieille Europe blanche...


     
  4. (sous-titres à activer CC)




     
  5. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  6. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Je n'ai rien contre la critique (quoique tes injures et calomnies à répétition commencent à devenir lassantes...) mais si pour une fois tu avais lu attentivement ce que j'ai dit:

    Je n'ai pas parlé des femmes autochtones EN GENERAL mais DES FEMMES DE LA TRIBU EMBERA.
    Et le fait est, si on prend la peine de lire les articles,
    que LES FEMMES DE LA TRIBU EMBERA n'avaient pas osé lever l'omerta sur les pratiques DE LEUR TRIBU EN PARTICULIER.
    Dire qu'elles ont "enfin" osé est donc tout à fait approprié, et je ne vois pas le rapport avec la "condescendance très vieille Europe blanche".

    En espérant que je ne serai pas obligée encore une fois de me répéter en espérant que tu comprennes,
    je te remercie de souligner que les pratiques ancestrales (en général, pas seulement celles des EMBERA) ne sont pas toutes à conserver, et que l'évolution ne pourra venir que de l'intérieur.
     
  7. Il n'y a que l'entête de l'article qui cause de cette soi-disant "prise de conscience" !
    Un pauvre article de merde (qui date de 2015 !!!) qui ne mentionne aucunement une quelconque lutte ou prise de conscience ! Ces femmes sont d'ailleurs sidérées ou au pire complices !
    Mais bon : "cette ado est au fait de certaines pratiques modernes, elle prend la pilule et choisit quelques années avant d'avoir un enfant"...
    Le pire stéréotype de la "bonne sauvage", selon les critères de la bonne pureté blanche occidentale colonialiste !
    A gerber !!!

    Bref, tu ferais mieux de lire d'abord les mini-articles que tu diffuses, car ça pue la rhétorique raciste, digne du collectif pseudo-féministe Némésis !!!

    Et donc, s'il te plaît, laisse tomber les sujets que tu ne connais pas et qui de toute façon ne t'intéresse pas !
    Reste à blablater sur ta Radio Libertaire/Autoritaire, ça nous fera des vacances !

    Et ne parle plus au nom de ces femmes qui sont 1000000 fois plus politiques que toi !!!
     
  8. ninaa
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  9. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Je ne répondrai pas à tes sempiternelles injures gratuites, je vais m'en tenir à des arguments et des informations sérieuses.

    [​IMG]

    Un autre article donne des précisions sur l'implication bien réelle des femmes Embera (qui n'étaient donc pas toutes "sidérées" ou "complices" dans cette lutte contre l'excision):

    Delivering on commitments
     
  10. ninaa
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  11. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Tu te trompes à propos du stéréotype du "bon sauvage", qui consiste au contraire à fantasmer des peuples primitifs incapables d'évolution.
    Soit exactement l'inverse de cet exemple de femme autochtone qui refuse la maternité précoce imposée par les traditions.
    Je suis absolument solidaire de cette femme et de toutes celles qui veulent être libres de procréer quand elles veulent, si elles veulent, ou même jamais!

    [​IMG]

    Je ne vois pas non plus ce que l'usage de la pilule (où que ce soit dans le monde) a à voir avec la "pureté blanche occidentale colonialiste"?
    La pilule est le meilleur moyen de contrôle de naissances et en tant que femme et féministe je souhaite que toutes les femmes du monde puissent y avoir accès.

    [​IMG]

    Contraception et droit à l'avortement : où en est-on en 2020 ? - Association francaise du feminisme

    La lutte des femmes autochtones pour les droits reproductifs
    26 janvier 2018
    Au Canada, les femmes autochtones vivent une réalité très différente de celles des autres femmes : elles connaissent un taux disproportionnellement élevé d’infections transmissibles sexuellement (ITS), de grossesses à risques, d’accouchements prématurés, de mortalité maternelle, de grossesses dites précoces et de violence sexuelle. Ce texte fait le constat des principaux enjeux entourant leur santé et leurs droits reproductifs, et explore diverses stratégies de résistance mises en place par des féministes autochtones.


    Delivering on commitments
     
    Dernière édition: 28 Novembre 2021
  12. ninaa
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  13. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Les violences liées à l'accusation de sorcellerie (SARV) sont monnaie courante en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
    [B][/B]
    La femme qui vole au secours de personnes accusées de sorcellerie et d'envoûtement

    [​IMG]
    CRÉDIT PHOTO,SHALI REDDY

    Légende image,
    Monica Paulus a consacré sa vie à faire campagne contre les violences liées aux accusations de sorcellerie.

    "Ils m'ont crié en pleine face : 'Tu l'as tué'".

    Lorsque le père de Monica Paulus s'est effondré et est mort d'une crise cardiaque, son frère l'a accusée de l'avoir tué par sorcellerie. Elle a été menacée de mort par torture.

    "C'était choquant pour moi. Tous les amis que j'avais, toute la famille, ils se sont détournés de moi et m'ont fait sentir comme une mauvaise personne", dit-elle.

    "Quand ils m'accusaient, je pouvais sentir le poids de la honte, et celui de la stigmatisation".

    Monica Paulus a été contrainte de fuir sa ville natale et de vivre en exil dans une autre province de Papouasie-Nouvelle-Guinée, un pays insulaire situé dans le sud-ouest du Pacifique.

    Mais l'histoire de Monica n'est pas unique, et elle aurait pu être bien pire.

    [​IMG]
    CRÉDIT PHOTO,SHALI REDDY

    Légende image,
    La croyance en la sorcellerie est une croyance profondément ancrée chez de nombreuses personnes en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

    C'est barbare
    Les violences liées à l'accusation de sorcellerie (SARV) sont monnaie courante en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

    Bien qu'il n'existe pas de données fiables permettant d'en connaître la fréquence, les chiffres du gouvernement font état d'environ 6 000 incidents au cours des 20 dernières années.

    Les estimations suggèrent pourtant que ce chiffre est plus élevé, des milliers de victimes - généralement des femmes et des filles - étant accusées chaque année. Les accusées sont souvent soumises à des violences brutales et sexuelles.

    Les accusations font souvent suite à des décès soudains ou à des maladies inexpliquées.

    "Nous parlons de niveaux de violence extrêmes, certains des pires que j'ai jamais vus", déclare Stephanie McLennan, responsable principale des initiatives pour l'Asie à Human Rights Watch, qui a beaucoup travaillé sur la question du SARV.

    "Il y a des attaques de foule très vicieuses et les victimes sont retenues en captivité, torturées, brûlées avec des barres de fer, leurs vêtements sont dépouillés, et elles sont souvent tuées. C'est vraiment barbare".

    Le cas de Mary Kopari a fait la une des journaux internationaux cette année lorsqu'elle a été brutalement tuée à la suite du décès d'un petit garçon de deux ans.

    [​IMG]
    CRÉDIT PHOTO,SHALI REDDY

    Légende image,
    Une fois qu'une accusation de sorcellerie est faite, il peut être difficile d'échapper à la violence.

    Elle vendait des pommes de terre sur un marché lorsqu'une foule l'a capturée et brûlée vive. Aucune arrestation n'a été effectuée bien que l'incident ait été filmé et rapporté par les médias locaux.

    Plusieurs autres femmes ont également été prises pour cible mais ont réussi à s'enfuir dans la jungle, explique Mme McLennan.

    Crucifié dans les rues
    Lorsque Monica a dû faire face à sa propre accusation de sorcellerie, elle a également pu s'échapper.

    "Dès qu'ils m'ont accusée de tuer par sorcellerie, j'ai été éliminée. Ils n'avaient pas besoin de preuves."

    "J'ai été bannie des funérailles de mon père, je n'ai pas pu y participer du tout. Je savais que je n'avais plus de place dans ma famille, ma communauté ou ma tribu", se souvient-elle.

    Elle pense que son frère l'a accusée de sorcellerie pour pouvoir hériter seul de la maison.

    Mais toutes les accusations n'ont pas de motifs financiers - beaucoup découlent de croyances profondément ancrées.

    "La sorcellerie est tellement ancrée dans les gens", explique Monica.

    [​IMG]
    CRÉDIT PHOTO,SHALI REDDY

    Légende image,
    Les personnes accusées de sorcellerie doivent souvent fuir leurs maisons, leurs tribus et leurs communautés.


    "Même quand j'étais une petite fille, il y avait des meurtres, mais ils étaient acceptés par la communauté , même si les tortures que les victimes subissaient n'étaient pas aussi graves que maintenant."

    "Avant, ils tuaient en silence, maintenant les femmes sont emmenées dans les rues et crucifiées. C'est vraiment inhumain."

    Le facteur "Covid-19"
    Au cours des deux dernières années, l'augmentation du nombre de cas confirmés de Covid-19 pourrait avoir été liée à une augmentation de la violence liée à la sorcellerie, selon Human Rights Watch.

    "La crainte que le Covid n'exacerbe cette crise et la violence fondée sur le genre est une crise a été très forte, déclare Mme McLennan.

    En effet, l'hésitation à se faire vacciner et le refus du Covid sont "énormes" dans le pays, selon Mme McLennan, ce qui signifie que les décès causés par le Covid sont attribués à la sorcellerie.

    [​IMG]
    CRÉDIT PHOTO,SHALI REDDY

    Légende image,
    Les accusations de sorcellerie font souvent suite à des maladies inexpliquées et la pandémie a accru les cas de VAS.

    La violence "sorcière" en chiffres:

    • 6 000 incidents de VAS, dont environ la moitié ont entraîné la mort, ont été enregistrés en Papouasie-Nouvelle-Guinée entre 2000 et juin 2020, selon un rapport parlementaire sur la violence sexiste.
    • Les incidents ne se limitent pas aux communautés rurales - le rapport a également relevé 156 cas documentés dans le district de la capitale au cours des 42 derniers mois.
    • 19 condamnations par an, en moyenne, ont été enregistrées entre 2010 et 2020 - ce qui montre une légère augmentation suite à l'abrogation de la loi sur la sorcellerie en 2013, qui a supprimé les accusations de sorcellerie comme moyen de défense dans les procès pour meurtre.
    • Les chasses aux sorcières des temps modernes ne sont pas propres à la Papouasie-Nouvelle-Guinée - d'autres pays comme l'Arabie saoudite, la Gambie et le Népal connaissent également des incidents de type SARV, selon l'Institut international pour la liberté religieuse.
    La défense des victimes
    Après ses expériences, Monica a mis sa propre vie en danger pour protéger les autres de la chasse aux sorcières.

    "J'ai remarqué un changement depuis que je travaille sur cette question, mais je ne vois pas le changement arriver de sitôt - surtout avec le coronavirus", dit-elle.

    Alors qu'elle vivait en exil dans une autre région de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Monica raconte qu'elle a vu une femme se faire lapider sur une place publique. Un homme avait tenté de la violer, elle lui a mordu la langue et il l'a accusée d'être une sorcière.

    "Elle a été tuée devant des représentants du gouvernement qui ont assisté à la scène", raconte-t-elle. "J'ai su à ce moment-là que je devais faire quelque chose".



    Monica a cofondé le Mouvement des femmes défenseurs des droits de l'homme des Highlands, une organisation à but non lucratif, et estime qu'elle a sauvé plus de 500 personnes au cours des 15 années qui se sont écoulées depuis qu'elle a commencé à aider les victimes du SARV.

    Les bénévoles apportent leur aide de diverses manières, notamment en matière de relocalisation et de relogement, en fournissant de la nourriture et des conseils juridiques pour que les auteurs de ces crimes rendent des comptes

    [​IMG]
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    Légende image,
    Lorsqu'une accusation de sorcellerie est portée, cette étiquette colle également aux enfants de la personne accusée.

    "Relocaliser les gens et sauver des vies est important, mais nous devons obtenir justice pour les femmes. Si les communautés voient la justice s'appliquer, alors peut-être pourrons-nous faire changer les esprits lorsqu'il s'agit d'accusations de sorcellerie", ajoute Monica.

    Depuis qu'elle a commencé ce travail, la maison de Monica a été incendiée. Elle fui le pays et vit maintenant en tant que réfugiée dans l'Australie voisine.

    "C'est très difficile d'être loin de mes trois enfants", dit-elle. "S'ils sont en sécurité, alors je serai en paix, mais je souffre".

    "Nous avons besoin d'actions"
    La Papouasie-Nouvelle-Guinée a fait l'objet d'un examen périodique universel devant les Nations unies (ONU) le mois dernier, qui a conclu que son gouvernement devait s'attaquer sérieusement aux problèmes de droits de l'homme dans le pays, en particulier la violence sexiste.

    L'Italie et Chypre ont toutes deux insisté auprès du gouvernement papou sur la question du SARV et l'ont exhorté à prendre des mesures pour prévenir les incidents.

    Le gouverneur Allan Bird, vice-président de la commission parlementaire sur la violence sexiste, a déclaré à la BBC que, pour la première fois, un "montant significatif" de financement a été réservé dans le budget 2022 du gouvernement pour lutter contre le SARV.

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    Légende image,
    Le financement de la lutte contre la violence fondée sur le genre étant limité, c'est à la société civile qu'il incombe d'aider les victimes du SARV.

    Il a ajouté : "Cela devrait permettre aux agences responsables et aux ONG qui crient à l'aide depuis des décennies de répondre enfin... [même si] il reste à voir si nous parviendrons à surmonter les importantes difficultés de mise en œuvre."

    En attendant, il revient en grande partie aux bénévoles de protéger les victimes.

    "Monica et d'autres militants comblent depuis si longtemps les lacunes que le gouvernement devrait combler", déclare Mme McLennan. "Sans eux, nous aurions tellement plus de morts sur les bras".

    Et Monica n'abandonne pas le combat.

    "Nous avons besoin d'une action à grande échelle pour voir un changement culturel", dit-elle. "Nous n'avons sauvé que quelques vies ,mais il y en avait tellement que nous ne pouvions pas toutes les sauver".

    "Les femmes accusées de sorcellerie sont crucifiées en public" - BBC News Afrique
     
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